On était ici tranquillement quand Candide Azannaï a lâché Boni Yayi et est passé sur tous les plateaux de télé, de quartiers en quartiers pour jurer que Patrice Talon, candidat à la présidentielle en 2016, était un « génie », un « compétiteur né » un « Agbonnon » (en langue fon)’ pour résumer sa force de frappe. Mais comme comportement de politicien, c’est comme comportement de femme dans une relation amoureuse où quand la rupture survient, on entend les vrais sons, le président du parti Restaurer l’Espoir a changé de discours.
Telle une femme prise dans un »goumin-goumin » et qui diabolise son ex chéri qu’elle vantait, pourtant, partout, Candide Azannaï jure que son ex allié n’est pas ou n’est plus un ‘’Agbonnonn’’. Selon l’ancien ministre de la Défense, son ancien patron est en réalité « un Agbannon ».
Candide Azannaï rentre dans une courte explication et insiste sur la différence entre les deux mots, d’origine fon.
« Aucun Agbonnon ne fait comme ça. Si quelqu’un viole les principes de la démocratie et se transforme en dictateur et imposteur, c’est un Agbannon », explique t-il en langue locale aux militants de son parti, avant de conclure en français « Celui qui est un dictateur est un Agbannon ».
Par contre, il soutient qu’un ‘‘Agbonnon’’ doit incarner respect des principes de la démocratie et de la liberté.
« Agbonnon doit être un démocrate. Celui qui est Agbonnon doit être un démocrate », clarifie t-il.
Talon appréciera !!!
Manassé AGBOSSAGA