États-Unis : un homme meurt après avoir été plaqué au sol par des policiers à Alameda

Une vidéo, publiée mercredi par la police d’Alameda en Californie, montre des agents plaquant au sol Mario Gonzalez durant plus de 5 minutes. L’intervention, qui rappelle celle du meurtre de George Floyd l’an dernier à Minneapolis, s’est conclue par la mort de l’homme de 26 ans.

Une vidéo vient brutalement rappeler l’affaire George Floyd. La police d’Alameda, une ville près de San Francisco en Californie (États-Unis), a rendu publique, mercredi 28 avril au soir, une vidéo montrant des agents plaquant au sol un homme durant plus de 5 minutes, une intervention conclue tragiquement par la mort de l’interpellé.

Les circonstances du décès, le 19 avril, de Mario Gonzalez rappellent celles du meurtre de George Floyd l’an dernier à Minneapolis, asphyxié par la pression du genou du policier Derek Chauvin.

La police d’Alameda a, dans un premier temps, affirmé que l’homme de 26 ans était mort d’une « urgence médicale », promettant une enquête transparente et indépendante sur les faits.

Mais la famille du jeune homme, un habitant d’Oakland, a catégoriquement rejeté cette explication, après avoir visionné la vidéo de l’arrestation. « Ce que j’ai vu est différent de ce qu’on m’a dit », a déclaré Gerardo Gonzalez, le frère de la victime, cité par la chaîne de télévision locale KTVU. « L’urgence médicale est due au fait qu’ils se tenaient sur son dos pendant qu’il gisait au sol. »

Un massage cardiaque tenté, en vain

La vidéo, tournée par la caméra-piéton d’un des fonctionnaires de police, montre les agents tenter de menotter Mario Gonzalez dans un jardin public, après que l’homme en surpoids et apparemment confus ne leur a pas tendu ses papiers d’identité.

Les policiers, pour le maîtriser, le plaquent alors au sol. L’un d’eux exerce une longue pression avec son genou sur l’omoplate de Mario Gonzalez, un autre appuyant avec son coude sur son dos.

« Je n’ai rien fait », gémit-il, alternant hurlements et râles, avant de perdre conscience. Constatant sa détresse vitale, les agents entament un massage cardiaque, en vain.

Avec AFP