Bénin-Problématique de la monnaie en Afrique de l’Ouest: L’indépendance du FCFA et la création de l’ECO au cœur d’une assise de l’ANSALB

Les réflexions autour de la question de l’indépendance du FCFA et la perspective de la création de la monnaie unique ECO pour les pays de la CEDEAO préoccupe l’Académie nationale des sciences arts et lettres du Bénin (ANSALB). Au cours d’une assise organisée le mercredi 6 décembre 2023 au Palais des Congrès de Cotonou, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire, le Professeur Mamadou Koulibaly a animé une conférence à cet effet.

Les réflexions autour de la question de l’indépendance du FCFA et la perspective de la création de la monnaie unique ECO pour les pays de la CEDEAO préoccupe le Collège B de l’Académie nationale des sciences arts et lettres du Bénin (ANSALB). Au cours d’une assise organisée le mercredi 6 décembre 2023 au Palais des Congrès de Cotonou, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire, le Professeur Mamadou Koulibaly a animé une conférence à cet effet.

Œuvrer pour l’indépendance totale du FCFA ou laisser le FCFA pour créer la monnaie unique l’ECO pour tous les pays de la Cedeao? A cette interrogation, l’Académie nationale des sciences arts et lettres du Bénin (ANSALB) a donné des éléments nécessaires d’analyse aux participants d’une de ses assises qui s’est déroulée à Cotonou le mercredi 6 décembre 2023. L’ossature principale des discussions reste la communication présentée par le professeur d’économie Mamadou Koulibaly. Le franc CFA peut-il être indépendant et s’intégrer de l’Eco, future monnaie de la Cedeao ? Telle est le thème de la thématique dont le développement a été fait par l’ancien président de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire.

Face aux nombreuses réactions et positions que suscitent le débat sur le FCFA au Bénin, cette thématique a des raisons d’être débattue au Bénin estime le vice-président de l’ANSALB Moudachirou Manzourou parlant de l’importance des réflexions.« Cette présente conférence va étudier les questions liées au développement du Bénin et d’ailleurs pour des recommandations appropriées », a-t-il laissé entendre à l’ouverture devant l’assistance.

Dans le développement de  Mamadou Coulibaly, il faut entre autres retenir que ce n’est pas parce que les pays utilisant le FCFA sont indépendants qu’ils ont eu le libre choix d’adopter le FCFA comme monnaie. « La plupart des élites qui ont accepté l’instauration de cette monnaie dans leur pays étaient elles-mêmes déjà sous contrôle pendant toute la période de la fin de la colonisation », a-t-il clarifié. Le conférencier va par la suite lever un coin de voile sur les trois critères qui doivent être remplis par une Banque Centrale   avant que l’indépendance monétaire soit une réalité. La Banque Centrale doit avoir une indépendance opérationnelle, une indépendance organique et une indépendance financière, cite-t-il.

Pour une indépendance monétaire opérationnelle, le professeur Mamadou Koulibaly va inviter donc  les parlements des différents États de la CEDEAO à voter des lois allant dans ce sens.

Des questions des participants ont enrichi les échanges donnant la preuve de ce que l’indépendance monétaire véritable reste une préoccupation des citoyens Béninois.

Par Christophe KPOSSINOU

AMASA-14: Le Professeur Adrien Huannu fait le point des travaux de la troisième et dernière journée

Terminus !  La   14è réunion annuelle des académies africaines des sciences (AMASA-14) ouverte ce lundi 12 novembre 2018 à l’hôtel Bénin marina Hôtel de Cotonou était ce mercredi 14 novembre à son troisième et dernier acte. Et  après plusieurs heures de travaux, l’honneur est revenu au Professeur Adrien Huannu, président de la Commission permanente art et culture  de faire le point des travaux à la presse.

Manassé AGBOSSAGA

De sa présentation faite en présence du  Professeur Norbert Hounkonnou, président de l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin (ANSALB), il faut retenir que ce dernier acte a permis de faire d’une pierre deux coups.

En effet, en plus des différentes communications prévues dans le cadre de l’AMASA-14, les participants  ont validé le plan stratégique Réseau Africain des Sciences (NASAC), à l’issue de l’Assemblée générale organisée.

Lire ci-dessous l’intégralité du point de presse qui comporte le contenu du troisième et dernier acte de l’AMASA-14.

 

14è réunion annuelle des académies africaines des sciences (AMASA-14)

POINT DE PRESSE DU MERCREDI 14 NOVEMBRE 2018

Ce Jour mercredi 14 novembre 2018 s’est déroulée la troisième et dernière journée de la 14è réunion annuelle des académies africaines des sciences dans la salle Vivo du Bénin Marina Hôtel de Cotonou.

Dans la matinée de ce jour, plusieurs communications ont été prononcées sur la contribution que les académies peuvent et doivent apporter au développement de nos pays. Trois sections ont été organisées ; ce sont :

a- la section 5 consacrée aux communications sur le libre accès à la science. Trois présentations ont meublé ce panel. La première, présentée par le Professeur Susan Veldsman, Directrice de la plateforme africaine de libre accès à la science (African Open Sciences Platform) a fait l’état des lieux de la question. Elle a montré les limites de l’accès aux informations et données scientifiques sur le continent, et posé le problème de la propriété intellectuelle dans le partage des données scientifiques.

La deuxième présentation, faite par le Professeur Maresha Fetene, Directeur exécutif de l’académie éthiopienne des sciences, a porté sur le rôle des académies dans la promotion du libre accès à la science. La dernière, présentée par le Professeur Jean Cossi Ganglo, a porté sur les progrès de la science en Afrique à travers le « global biodiversity information facility »  (GBIEF). Le communicateur a déploré la faible disponibilité des données sur la biodiversité africaine (environ 2%) ;

b- La section 6 a été consacrée à l’enseignement des sciences, technologies et innovation (STT) en Afrique. La première présentation de cette section a eu pour sujet l’éducation équilibrée et inclusive. Elle a porté sur l’importance du lien entre le système éducatif et les besoins des gouvernements tout  en soulignant l’influence des contraintes économiques, politiques et sociales sur la qualité du système éducatif. La communication suivante a eu pour sujet « la nécessité de l’insertion des sciences du changement climatique dans l’enseignement et voies et moyens pour y parvenir. Ce panel s’est achevé par une communication sur l’impact économique de l’enseignement des STI sur le développement de nos pays ;

c- La section 7 a porté sur les leçons tirées des projets JAP en rapport avec les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Un remue-méninge (brain storming) a suivi cette dernière présentation. Il a porté sur la façon dont l’Inter Academic Partnership (IAP), le NASAC et les académies elles-mêmes peuvent aider à mettre en œuvre les recommandations relatives aux ODD. Cet échange s’est achevé par une discussion générale.

A l’issue des différents travaux, le Professeur Norbert Hounkonnou, Président de l’Académie nationale des sciences, arts et lettres du Bénin (ANSALB) a prononcé une allocution de clôture dans laquelle il a remercié tous les participants et ceux qui ont contribué à l’organisation de la 14è édition de l’AMASA.

Enfin, dans l’après- midi s’est tenue l’Assemblée Générale du Réseau Africain des Sciences (NASAC). D’importantes résolutions y ont été prises en rapport avec le fonctionnement interne du réseau et ses relations      avec les autres institutions savantes, régionales et internationales. Le plan stratégique des prochaines années a été adopté.