‘‘Mélange de système électoral, Rwandisation du Bénin’’: Candide AzannaÏ déchire l’article 242 du code électoral

Candide Azannaï n’a pas déclaré sa flamme à l’article 242 du code électoral en ce 14 février où l’humanité célèbre la Saint Valentin. Présent à un rendez-vous politique organisé par l’Association béninoise de droit constitutionnel, le président du parti Restaurer l’Espoir a plutôt déchiré cette disposition de la loi électorale, évoquant à la fois un mélange de système de type électoral et une Rwandisation du Bénin.

Candide Azannaï n’a pas déclaré sa flamme à l’article 242 du code électoral en ce 14 février où l’humanité célèbre la Saint Valentin. Présent à un rendez-vous politique organisé par l’Association béninoise de droit constitutionnel, le président du parti Restaurer l’Espoir a plutôt déchiré cette disposition de la loi électorale, évoquant à la fois un mélange de système de type électoral et une Rwandisation du Bénin.

Manassé AGBOSSAGA

L’article 242 du code électoral n’est pas du goût du président du parti Restaurer l’Espoir. Présent un rendez-vous politique le jeudi 14 février dernier à l’Infosec de Cotonou, Candide Azannaï a indiqué que cette disposition sème la confusion voire un mélange entre deux systèmes différents.

« L’Article 242 est une pure bâtardise qui mélange un système électoral de type fédéral à un système de type unitaire national », dénonce t-il.

Il explique que le besoin de la représentation des Etat fédérés et le besoin de la représentation locale se notent dans un système électoral de type fédéral.

« C’est dans les républiques fédérales partout dans le monde qu’on impose deux degrés », martèle l’ancien ministre de la Défense.

Par contre,  il fait savoir que « ce double  niveau ne fonctionne pas lorsqu’on n’est dans un Etat unitaire centralisé »

Et là-dessus, Candide Azannaï fait savoir que l’attribution du siège  dans un   système électoral de type unitaire national, se limite à la circonscription électorale définie.

« Lorsqu’on n’est dans une circonscription électorale qui est déjà définie,  on ne va pas au-delà de la circonscription pour fixer l’élection d’un individu », renseigne t-il, avant d’ajouter « Lorsqu’on  a une nation on ne se comporte pas comme si le pays était un pays fédéral ».

Pour le président du parti Restaurer l’Espoir,  le code électoral proposé par le Bloc de la majorité parlementaire est un copier-coller du Rwanda. Il ajoute que ceci se fait sous fond de perversité et de corruption.

« On veut faire du copier coller du Rwanda au Bénin. C’est la Rwandisation du Bénin qu’on est en train de faire », lance t-il

Toutefois, Candide AzannaÏ prévient des risques à copier le modèle d’un pays qui a connu le génocide. Talon et les députés du BMP sont donc interpelés !

Polémique autour de l’article 242 du code électoral: Joël Aïvo accuse Joseph Djogbénou

Le désormais ex doyen de la Faculté de droit et sciences politique est intervenu, ce jeudi 14 février 2019, sur la polémique relative à l’interprétation de l’article 242 du code électoral. Et à l’occasion, Joël Aïvo n’a pas été tendre avec les sages de la Cour constitutionnelle….

Le désormais ex doyen de la Faculté de droit et sciences politique est intervenu, ce jeudi 14 février 2019, sur la polémique relative à l’interprétation de l’article 242 du code électoral. Et à l’occasion, Joël Aïvo n’a pas été tendre avec les sages de la Cour constitutionnelle.

Le président de l’Association béninoise de droit constitutionnel a laissé entendre que cette disposition controversée aurait dû être invalidée par le juge constitutionnel.

« L’article 242 du code électoral n’aurait jamais dû être validé par  le juge constitutionnel », déplore le Constitutionnaliste.

Rappelant que tout ce qui est dans la loi n’est pas juste ou acceptable, il met en avant deux raisons pour appuyer sa thèse.

Premièrement, il souligne que cet « article défie toutes les lois de la démocratie ». A ce niveau, le Constitutionnaliste fustige les dispositions relatives au seuil de 10% et à l’éligibilité des listes. Joël Aïvo indique qu’aucune loi ne proclame éligible celui qui a perdu une élection.

Ensuite, il fait savoir que « l’article 242 remet en cause le principe cardinal de la représentativité ».

Joseph Djogbénou, président de la Cour constitutionnelle appréciera cette critique amicale de son cher et tendre collègue.  

Manassé AGBOSSAGA