Le Bahreïn normalise ses relations avec Israël

Le petit royaume du Bahreïn rejoint les Émirats arabes unis (EAU) pour signer un accord établissant des relations diplomatiques avec Israël.

Le petit royaume du Bahreïn rejoint les Émirats arabes unis (EAU) pour signer un accord établissant des relations diplomatiques avec Israël.

C’est le président américain Donald Trump qui a annoncé cet accord, tout comme il l’avait fait il y a près d’un mois pour celui entre les Émirats arabes unis et Israël.

L’accord sera signé officiellement lors d’une cérémonie à Washington mardi prochain en présence du ministre bahreïni des Affaires étrangères, Abdullatif ben Rashid al Zayani, du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et du chef de la diplomatie émiratie, Abdullah ben Zayed al Nahyan.

L’établissement des relations diplomatiques entre Israël et les alliés arabes des États-Unis est un objectif clé de la stratégie de M. Trump au Moyen-Orient pour isoler l’Iran.

La République islamique d’Iran est devenue depuis plusieurs années l’ennemi commun de Washington, d’Israël et de la majorité des monarchies du Golfe.

Le Bahreïn, dont la majorité de la population est chiite, accuse notamment Téhéran d’instrumentaliser cette communauté contre la dynastie sunnite régnante.

«Un coup de poignard»

L’Autorité palestinienne et le Hamas ont immédiatement fustigé cette annonce comme ils l’avaient fait pour l’accord avec les Émirats arabes unis.

«L’accord entre Bahreïn et Israël est un coup de poignard dans le dos de la cause palestinienne et du peuple palestinien», a déclaré Ahmad Majdalani, ministre des Affaires sociales de l’Autorité palestinienne.

Le Hamas, qui gouverne dans la bande de Gaza, a dénoncé une «agression» portant un «grave préjudice» à la cause palestinienne.

En Iran, l’accord a été qualifié de «grande trahison».

«Les dirigeants imprudents des EAU et du Bahreïn ne doivent pas faciliter les projets des sionistes. Ils doivent tirer les leçons de l’histoire. Demain, il sera déjà trop tard!» a écrit sur Twitter Hossein Amir Abdollahian, conseiller spécial du président du Parlement iranien.

Seule l’Égypte, pour le moment, a salué l’accord «historique» qui «permettra de trouver une solution juste et permanente à la cause palestinienne».

Crise majeure au sein de la Ligue arabe

L’établissement des relations diplomatiques entre les Émirats arabes unis et Israël a provoqué de fortes tensions au sein de la Ligue des pays arabes, où les Palestiniens n’ont pas réussi à faire adopter une résolution condamnant l’accord.

Par ailleurs, les représentants de l’Autorité palestinienne ont menacé de se retirer de la Ligue arabe dans le cas où elle cautionnerait cet accord.

Le rapprochement entre certaines monarchies du Golfe et Israël divise, où l’on trouve d’un côté la Jordanie, l’Égypte, les Émirats arabes unies et le Bahreïn, et de l’autre côté des pays comme la Tunisie, l’Irak ou le Liban qui s’opposent à l’établissement des relations diplomatiques avec Israël.

 CBC/Radio-Canada 

Bahreïn ouvre son espace aérien aux vols entre les Émirats et Israël

Le Royaume de Bahreïn suit les pas de l’Arabie saoudite en annonçant jeudi qu’il allait autoriser les vols entre Israël et les Émirats arabes unis à survoler son territoire.

Le Royaume de Bahreïn suit les pas de l’Arabie saoudite en annonçant jeudi qu’il allait autoriser les vols entre Israël et les Émirats arabes unis à survoler son territoire.

Mercredi, l’Arabie saoudite avait pris une décision similaire, trois jours après le premier vol direct entre Tel-Aviv et Abou Dhabi à la suite de l’annonce de la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis.

«Le Bahreïn va autoriser tous les vols au départ ou à destination des Émirats arabes unis au-dessus de son territoire», a rapporté l’agence officielle Bahreïn News Agency, citant un officiel au ministère des Transports.

Le royaume de Bahreïn serait le prochain pays arabe à normaliser ses relations avec Israël, selon des responsables israéliens et américains.

Lors de l’annonce en janvier dernier à la Maison-Blanche par Donald Trump de son «plan de paix», qu’il avait qualifié de «deal du siècle», l’ambassadeur du royaume était présent en compagnie des ambassadeurs des Émirats arabes unis et d’Oman.

En juin 2019, Bahreïn avait accueilli une conférence sur le développement de la Palestine à l’initiative de Jared Kushner, gendre et conseiller du président américain.

La capitale du royaume a été une des escales des récentes tournées du secrétaire d’État, Mike Pompeo, et de Jared Kushner dans la région.

Après l’annonce de l’accord entre Israël et les Émirats, le chef du Mossad, Yossi Cohen, avait prédit que les prochains pays arabes qui allaient normaliser leurs relations avec Israël seraient Bahreïn et Oman.

Source : CBC/Radio-Canada