Respect de la réglementation en matière de transit: La fermeté de Marcellin Laourou face aux importateurs et transporteurs

Le chef Service d’intervention rapide, Atlantique –Littoral de la direction des douanes et droits indirects est décidé à faire respecter la loi. 24 heures après sa descente sur l’axe Cotonou-Houègbo, Marcellin Laourou a rencontré les conducteurs, transporteurs, transitaires et importateurs. Aux cotés de son staff, et du responsable tracking et cargaison de Bénin Control, il a réitéré sa détermination à appliquer la loi en matière de transit.

Le Commandant Marcellin Laourou a tenu une rencontre de vérité avec les conducteurs, transporteurs, transitaires, et importateurs, ce vendredi 25 décembre 2019 dans les locaux du Service d’Intervention Rapide, Atlantique-Littoral de la direction des douanes et droits indirects. Cette rencontre qui intervient 24 heures après sa descente sur l’axe Cotonou-Houègbo pour vérifier le respect de la réglementation en matière de transit,  a été l’occasion pour lui de confirmer le démarrage de la répression  dès ce lundi.

Manassé AGBOSSAGA

Le chef Service d’intervention rapide, Atlantique –Littoral de la direction des douanes et droits indirects est décidé à faire respecter la loi. 24 heures après sa descente sur l’axe Cotonou-Houègbo, Marcellin Laourou a rencontré les conducteurs, transporteurs, transitaires et importateurs. Aux cotés de son staff, et du responsable tracking et cargaison de Bénin Control, il a réitéré sa détermination à appliquer la loi en matière de transit.

 

Conducteurs, transporteurs, …

En effet, si cette rencontre a été une séance d’échanges où les différentes parties ont pu s’exprimer librement, elle a été également l’occasion pour le chef Service d’intervention rapide, Atlantique- Littoral, de la Direction des douanes et droits indirects de confirmer le démarrage de la répression pour ce lundi 28 janvier 2019.

Accusations réciproques, demande de report…

Appelés à prendre la parole, les différents acteurs ont, à nouveau, exposé leur problème de couple. Les uns ont accusé les autres d’être à la base de la longue présence des camions gros porteurs transportant des marchandises en transit sur les voies, dans les stations d’essence, ou les parcs, au-delà du délai réglementaire et légal.

…transitaires et importateurs étaient tous à la séance.

En effet, les conducteurs par le biais  de Aminou Boukary Kassim, Secrétaire général du Syndicat national des conducteurs gros porteurs du Bénin ont accusé les transitaires et importateurs de ne pas mettre à  temps l’avance à leur disposition. Il a aussi mis en avant la dégradation des infrastructures routières.

Une accusation réfutée par les transitaires et importateurs. Par exemple, Afinjar Lawal, représentant d’importateur a fait savoir que certains conducteurs et transporteurs attendent plutôt les avances pour aller réparer leur camion. Il a aussi mis en avant les difficultés à mobiliser les moyens financiers pour remettre l’avance dans le délai requis.

Toutefois, au-delà des accusations, conducteurs, transporteurs et importateurs ont réussi à s’accorder les violons  pour demander le report de la phase répressive.

Ouvert au dialogue, mais fermeté

Après avoir écouté attentivement les uns et les autres, le Commandant Marcellin Laourou a pris la parole pour répondre aux questions et observations. Il a d’abord indiqué que chaque port a ses spécificités et donc ses avantages et inconvénients.  A titre d’exemple, il a fait savoir qu’à  Lomé,  toutes les marchandises mises à la consommation sont scannées à  100%, tandis qu’au Bénin, cela se fait à  10%.

Le chef Service d’intervention rapide, Atlantique- Littoral a ensuite rappelé certaines dispositions légales et réglementaires en matière de transit, mais aussi  et surtout  la responsabilité des transitaires et importateurs en ce qui concerne les acquis à caution.

Le chef service d’intervention rapide, Atlantique littoral a fait savoir que ces différentes dispositions sont constamment violées par les différents acteurs. Il a alors rappelé que le  directeur général de la douane a pris une note de service en 2017 pour saisir tout camion surpris sur le territoire national au-delà du délai légal. Le Commandant Marcellin Laourou a confié que la répression aurait dû démarrer depuis janvier 2018. Il a ensuite fait savoir que la douane et son service ont donné tout le temps aux différents acteurs pour  se conformer à la loi, mais hélas.

Face à cela, le Commandant Marcellin Laourou invite les uns et les autres à se préparer à la répression, même s’il promet informer sa hiérarchie au sujet de la demande du report de la phase répressive.   

« Je vous ai compris,  mais sachez que la répression est effective le lundi. Mettez vous en tête que la répression démarre lundi…le laxisme,  c’est ça qui nous tue au Bénin… Si je n’applique les décisions,  je serai sanctionné. Je serai radié », a martelé le Commandant Laourou avant d’ajouter « Par rapport au délai le directeur général de la douane est en pourparler. On est conscient  des difficultés. La douane est ouverte au dialogue. Nous allons rendre compte à qui de droit…Nous sommes des agents. Nous avons une hiérarchie ».

Le chef service adjoint intervention rapide, Atlantique-Littoral a,  pour sa part,  rassuré les transporteurs, conducteurs et importateurs de la volonté de la Douane à préserver leurs intérêts« Nous ne sommes pas là pour ne pas faire progresser vos activités », a rassuré le commandant Rodrigue Alofa.

Il a aussi rappelé,  qu’il a fait partie de la commission qui a eu à rencontrer tous les acteurs pour proposer le délai de 96 heures, en lieu et place de 72 heures. Sur cette base, Rodrigue Alofa a indiqué que  ce délai est suffisant aux camionneurs pour  quitter le territoire national s’ils ne font pas d’escale.

Pour sa part, Aristide Donvidé a rappelé que la pose de la balise constitue la dernière étape de la formalité douanière. Il a aussi indiqué qu’il ne revient pas à Bénin Control de sanctionner. Et là-dessus,  Aristide Donvidé a martelé que Bénin Control est un partenaire technique de la douane, et suit les recommandations de cette dernière.

C’est donc en cette qualité que certaines marchandises en transit pourraient être mises en consommation dès ce lundi si un camion gros porteur est épinglé.

Respect de la règlementation douanière en matière de transit: Les derniers avertissements de Marcellin Laourou aux transporteurs

La journée du jeudi 24 janvier 2019 n’a pas été de tout repos pour le Service d’Intervention Rapide de la Direction départementale Atlantique/Littoral. Le Commandant Marcellin Laourou et son staff, accompagné des représentants des transitaires, conducteurs, transporteurs, et de Bénin Control sont allés vérifier le respect de la règlementation douanière en matière de transit, sur l’axe Cotonou- Houègbo. Cet acte qui fait suite à plusieurs rappels et sensibilisations constitue un ultime avertissement avant la répression qui démarre ce lundi 28 janvier…

La journée du jeudi 24 janvier 2019 n’a pas été de tout repos pour le Service d’Intervention Rapide de la Direction départementale Atlantique/Littoral. Le Commandant Marcellin Laourou et son staff, accompagné des représentants des transitaires, conducteurs, transporteurs, et de Bénin Control  sont allés vérifier le respect de la règlementation douanière en matière de transit, sur l’axe Cotonou- Houègbo. Cet acte qui fait suite à plusieurs rappels et sensibilisations constitue un ultime avertissement avant la répression qui démarre ce lundi 28 janvier.

Manassé AGBOSSAGA

Le Commandant Laourou et son staff en concertation

Le commandant Marcellin Laourou et son staff jouent à la carte de la sensibilisation. Du moins, pour quelques jours. En effet, le Service d’Intervention rapide de la Direction départementale Atlantique Littoral, des douanes et droits indirects a effectué une descente de terrain le jeudi dernier pour constater la présence des camions sur les routes, parcs, stations, mais également averti ces derniers du démarrage de la phase répressive dès ce lundi.

Mélange de sensibilisation et d’avertissement

Des camions retrouvés dans une station d’essence

La délégation conduite par le commandant Marcellin Laourou a marqué plusieurs arrêts pour constater de visu le respect de la règlementation douanière en matière de transit. D’abord, au niveau des stations d’essence le long de la commune d’Abomey Calavi et d’Allada. Ensuite, au niveau des parcs. Ici, le parc Amaga, le Port Sec d’Allada, et le  parc Sobémap ont reçu la visite du Service d’Intervention Rapide. Enfin, les camions stationnés au bord des voies.

Un camion retrouvé sur la voie

A ces différentes étapes, le commandant Marcellin Laourou a fait preuve de courtoisie et de fermeté. D’un ton ferme,  mais très courtois, il a invité les chauffeurs à justifier leur présence à ces différents endroits.

Dans l’ensemble, les raisons avancées par les chauffeurs des camions gros porteurs transportant des marchandises en transit se  limitent aux pannes, à l’avance, et à l’indisponibilité du carburant.

Le Commandant Marcellin Laourou en pleine vérification des informations données par les chauffeurs

Et lorsqu’ un chauffeur,  en stationnement dans une station d’essence, au bord de la voie, dans un parking ou dans un garage,  évoque une raison de panne, un coup de file est immédiatement effectué par le commandant Laourou pour vérifier la véracité de l’information. Les informations reçues des différents appels laissent croire que les chauffeurs ne signalent pas les pannes à la Douane ou à Bénin Control.

Le patron du Service d’Intervention Rapide a alors invité ces derniers à signaler rapidement une panne lorsqu’elle intervient, mais aussi à ordonner aux chauffeurs de s’arranger pour  trouver une solution à la panne et quitter les lieux dans les  délais prévus par la loi.

Toujours sur la déclaration des pannes, Aristide Donvidé, Responsable Tracking et cargaison à Bénin Control a fait savoir que quatre numéros verts sont mis à la disposition des chauffeurs pour qu’ils informent les pannes.

Sur la présence des camions dans les stations d’essence, le commandant Marcellin Laourou n’a pas manqué de rappeler aux gérants, que ces locaux ne sont pas des parcs agrées. « Une station d’essence ne peut pas être un refuge pour les marchandises en transit », a-t-il martelé.

A cet effet, il a prévenu ces derniers des sanctions qu’ils encourent à accueillir les camions gros porteurs transportant des marchandises en transit. Le Commandant Marcellin Laourou a cité la fermeture de la station, l’emprisonnement du gérant, …

Quant à la question de l’avance, le commandant Laourou a invité les transitaires et les importateurs à jouer leur partition. Toutefois, il a martelé que ce problème ne pourrait justifier la présence des camions sur les voies, dans les stations au-delà du délai requis. 

« Des gens chargent.  Ils quittent le Port de Cotonou.  Ils passent  deux semaines à Glo, à Allada.  Ce n’est pas normal. La règlementation ne connait pas avance.  Vous chargez,  vous devez partir », a rétorqué le patron du Service d’Intervention Rapide.

Pour ce qui concerne, la question de l’absence du carburant, elle s’est révélée vraie. Le commandant Marcellin Laourou qui a joint l’un des responsables du Groupe JNP a eu la confirmation de l’information. Il a alors invité les patrons de JNP à jouer leur partition.

Une partie d’échanges et d’accusation

L’étape du parc Amaga

.La descente au parc d’Amaga a vite pris l’allure d’une belle séance d’échanges, et d’accusation réciproque. Dans un premier temps, le commandant  Marcellin Laourou a expliqué, au président du Patronat d’entreprise de transport du Bénin (Petrans-Bénin), Ibrahim Abdoulaye, présent sur les lieux, mais également aux chauffeurs,    l’objet de leur  descente sur le parc Amaga. Il a également  cherché à savoir si les camions gros-porteurs en stationnement sont dans le délai normal. Le patron du Service d’Intervention Rapide, des départements de l’Atlantique et du Littoral    a  enfin informé les uns et les autres du démarrage de la phase répressive le lundi.

Pour sa part, le président du Petrans-Bénin a salué le Commandant Marcellin Laourou pour l’initiative. Il a toutefois  nié la responsabilité du chauffeur et du transporteur, évoquant l’inexistence du contrat de transport. Ibrahim Abdoulaye  a  semblé rejeter la faute sur les transitaires et importateurs.

Un avis partagé par Aminou Boukary Kassim, Secrétaire général du Syndicat national des conducteurs gros porteurs du Bénin qui a aussi accusé les transitaires et importateurs qui ne livrent pas à temps les avances.

Une accusation rejetée par Marmert Azandossessi. Il a fait savoir que le transitaire n’a pas de responsabilité à partir du moment où la marchandise est sortie.

Mais très tôt, le commandant Marcellin Laourou a infirmé ses propos. Il  a martelé que la responsabilité du transitaire est toujours engagée à partir du moment où la marchandise n’est pas arrivée à destination. Le patron du Service d’Intervention Rapide a évoqué la question de l’acquis à caution.

Les coups de chicotte ce lundi

Au port sec d’Allada en pleine nuit

Après les nombreux rappels à l’ordre et sensibilisations, le Commandant Marcellin Laourou et son équipe passent à la phase répressive la semaine prochaine. Dès ce lundi, ils entendent appliquer la loi. Le patron du Service d’Intervention Rapide a prévenu les uns et les autres que tout camion gros porteur transportant des marchandises en transit  surpris sur la voie, dans un parc, dans une station sans raison valable et au-delà du délai légal (12heures à 96heures) sera saisi. Il a également fait savoir que les marchandises seront mises en consommation et le chauffeur interpelé. « Dès lundi,  on vient ici.  Nous trouvons un camion.  On va désactiver la balise et on met la marchandise en consommation et on confisque le camion. C’est ce qui est prévu par les textes »,  a prévenu le patron du Service d’Intervention Rapide

Pour lui, il faut mettre un terme au long stationnement des camions gros porteurs sur les voies, qui pose un problème sécuritaire, et crée d’énormes accidents. A cela, il a ajouté que cette situation ouvre la voie à la fraude douanière puisque les marchandises déclarées en transit sont souvent déversées en cachette sur le marché béninois.

La rencontre de ce vendredi 25 janvier 2019 entre Marcellin Laourou et les conducteurs, transporteurs, transitaires et importateurs à direction mettra donc chacun devant ses responsabilités.