Le directeur de l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe) était l’invité de l’émission ‘‘L’Entretien du dimanche’’ de la télévision privée Eden tv, ce 22 mai 2022. Urbain Amégbédji a évoqué la contribution de la structure qu’il dirige pour la promotion de l’emploi au Bénin, indiquant au passage que le chômage diminue au Bénin avec un taux qui se situe à « 2% ».
C’est un chiffre qui fera, sans doute, polémique. Pour le Directeur de l’Agence nationale de l’emploi (ANPE), le « taux de chômage au Bénin est de 2% ». « Le taux de chômage régresse, l’emploi augmente… le taux de chômage est à 2% dans notre pays », a-t-il déclaré.
Urbain Amégbédfi souligne que ce chiffre provient des statistiques de l’Organisation internationale du travail (OIT) et du Bureau international du travail (BIT).
Il a fait remarquer que le BIT s’appuie sur trois conditions avant de conclure qu’une personne est dans le chômage. Selon ses explications, une personne qui pendant les deux dernières semaines n’a pas travaillé et qui est à la recherche du travail mais à qui on n’a pas pu trouver un travail, peu importe le domaine, peut-être considéré comme un chômeur.
Pour Urbain Amégbédji, le conducteur de taxi-moto, peu importe son diplôme, ne peut pas être considéré comme un chômeur. Idem pour une titulaire d’ un Master qui arrive à joindre les deux bouts en aidant une tante ou un proche au marché Dantokpa, à titre d’exemple. Le directeur de l’ANPE reconnaît que cette définition du chômage suscite polémique et parle de «mal entendu de chiffre » avec les normes du BIT.
Urbain Amègbédji, « Le Bénin n’a pas un problème de chômage, mais de sous-emploi »
S’il a indiqué que le taux de chômage du Bénin est en baisse, le directeur général de l’ANPE a, toutefois, fait remarquer que le taux de sous –emploi est en hausse. Selon lui, le Bénin a un taux de sous-emploi de « 70% ».
Urbain Amègbédji explique qu’ il s’agit là des personnes qui sont qualifiées mais qui exercent dans un autre domaine ou qui ne sont pas bien rémunérées.
Et de lancer « Le Bénin n’a pas un problème de chômage, mais de sous-emploi ».
Pour lui, le Gouvernement du président Talon travaille pour inverser la tendance, notamment avec la réforme du système éducatif ou les facilitations de création d’entreprise
Manassé AGBOSSAGA