Le Syndicat national des conducteurs du Bénin (SNCB), gros-porteurs a vu le jour ce samedi 20 octobre 2018 au Centre de promotion de l’artisanat à la faveur de son congrès constitutif. Présent à la cérémonie d’ouverture, le Nigérien Boubacar Obama a félicité les congressistes pour la mise sur pied de ce syndicat, et n’a pas manqué de prodiguer des conseils au nouveau bureau élu.
Manassé AGBOSSAGA
La naissance du Syndicat national des conducteurs du Bénin (SNCB), gros-porteurs réjouit le directeur de la société OB Transport. Interrogé à l’issue de la cérémonie d’ouverture du congrès constitutif du syndicat tenu le samedi dernier à Cotonou, Boubacar Obama a adressé ses félicitations aux conducteurs qui ont décidé d’unir leurs forces à un moment où le secteur des transports rencontre assez de difficultés.
Pour lui, les conducteurs gros porteurs du Bénin viennent à travers la naissance du SNCB, rejoindre le long combat qu’il menait au prix de sa vie depuis 2009. Ce faisant, Boubacar Obama ajoute que ces derniers ont choisi l’option de parler et d’agir et non de se laisser marcher ou encore de se laisser anéantir à jamais.
« C’est à nous de réclamer nos droits », martèle l’homme, avant de lancer « ce syndicat, sa création est noble. C’est import que les chauffeurs s’unissent du point de vue national. C’est le même secteur qui nous nourrit. L’union est importante ».
Toutefois, en fin connaisseur, Aboubacar Obama prévient le bureau du SNCB, présidé par Abdou Boukari Kassoum du piège du mélange de genre. Le directeur de la société OB Transport rappelle aux uns et aux autres qu’ils ne doivent pas confondre syndicalisme et politique.
Aboubacar Obama exhorte les membres du SNCB à plutôt se concentrer sur la défense des intérêts des conducteurs, mais également à œuvrer pour le développement du secteur des transports.
« Le syndicaliste ne doit pas être un politicien. C’est la plus grande erreur qu’il aurait commis dans sa vie. On peut le comparer à un avocat qui défend la victime et l’accusé », prévient Aboubacar Obama.
Un homme averti en vaut plusieurs, dit-on.