Au Bénin, des partis politiques de l’opposition, mouvements, associations, organisations de la société civile se donnent la main pour la restauration de la démocratie. Ce 28 février, date symbolique dans la mémoire collective des Béninois, une plateforme dénommée Cadre de concertation des forces unies pour la paix et la restauration de la démocratie et de l’état de droit a vu le jour, en présence de l’ancien président Nicéphore Soglo.
C’est ce 28 février, date anniversaire de la clôture de la conférence nationale, que des partis politiques, mouvements, associations, organisations de la société civile, personnalités ont décidé de mettre sur pied le « Cadre de concertation des forces unies pour la paix et la restauration de la démocratie et de l’état de droit ».
Les membres du Cadre ont été installés après les interventions des participants présents, mais également suivant les assises depuis l’étranger, de la présidente du Groupe national de contact (GNC), Amissétou Affo Djobo, du président du Comité d’organisation, Rogatien Biaou.
Ce dernier fera remarquer que des personnalités ont, par « patriotisme et devoir citoyen » décidé de se mettre ensemble pour dire ce qu’ils ressentent face à la « situation politique délétère qui s’observe depuis avril 2016 » et y apporter des solutions à travers des échanges pacifiques.
Dans la même lancée, Amissétou Affo Djobo rappelle que depuis 75 jours, personnalités, mouvements et autres ont, sous la houlette du Groupe national de contact (GNC), décidé à l’unisson de dérouler l’agenda de la restauration de la démocratie et de l’état de droit au Bénin.
Hountondji parle à Talon
Porté à la tête du Cadre, qui est composé de deux personnes par entité politique, sociale, et disposant d’un Comité permanent, Docteur Alexandre Hountondji a salué l’engagement des uns et des autres à travailler pour la restauration de la démocratie et de l’état de droit au Bénin.
L’ ancien ministre, ancien conseiller politique du président Boni rassure que le Cadre trouvera les « voies et moyens pacifiques et consensuels pour le rétablissement de la démocratie et de l’état de droit au Bénin » à travers des assises nationales.
Dans cette dynamique, Alexandre Hountondji a installé le Comité national préparatoire des assises nationales, composé de cinq commissions techniques.
L’honorable Amissétou Affo Djobo, les anciens ministres Houdou Ali et Rogatien Biaou y sont représentés.
Le président du Cadre de concertation des forces unies pour la paix et la restauration de la démocratie et de l’état de droit a invité ces derniers à se mettre rapidement au travail pour aborder le dernier virage du rétablissement de la démocratie.
Et de lancer à l’endroit du chef de l’Etat « Si j’étais Patrice Talon, je demanderai tout de suite les assises nationales ».
Les félicitations du président Soglo
Séduit par cet engagement, le président Nicéphore Soglo, présent à la réunion a adressé ses félicitions aux membres du Cadre. Il a rassuré de la victoire et de la fin du pouvoir en place.
Manassé AGBOSSAGA