Bénin- Arrestation des travailleurs dans le cadre des manifestations du 1er Mai: La part de vérité de la CSTB

La Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) livre sa part de vérité dans le dossier portant arrestation et détention des travailleurs dans le cadre des manifestations entrant dans le cadre de la célébration de la fête des travailleurs le 1er Mai 2024. Ceci après un communiqué du procureur de la

La Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) livre sa part de vérité dans le dossier portant arrestation et détention des travailleurs dans le cadre des manifestations entrant dans le cadre de la célébration de la fête des travailleurs le 1er Mai 2024. Ceci après un communiqué du procureur de la République qui lève un coin de voile sur les accusations portées à l’encontre de ces derniers.

La CSTB balaie du revers de la main les accusations du procureur de la République près du tribunal de Cotonou Jules Ahoga contre les travailleurs arrêtés et détenus dans le cadre des célébrations de la fête des travailleurs le 1er mai 2024. Ils s’agit des accusations renseignées par le communiqué en date du 6 mai signée par sa personne. En effet, c’est également à travers un communiqué intervenu en moins de 24H que le numéro 1 de la CSTB va s’inscrire en faux contre les dites accusations avant d’appeler à une libération immédiate des personnes détenues.

Le rappel des faits selon Kassa Mampo

« La CSTB a appelé les travailleurs et toutes les couches qui souffrent et se plaignent de sortir massivement le mercredi 1er mai 2024,  pour manifester partout sur toute l’étendue du territoire à travers des meetings ou marches pacifiques contre la faim, la vie chère, les brimades et répressions , l’insécurité et pour la souveraineté de notre pays. A  Cotonou, une marche pacifique a été programmée à partir de la place de l’étoile rouge pour chuter à la Bourse du Travail en passant par le commissariat central suivie d’un meeting. Des formalités administratives ont été remplies auprès des autorités compétentes. Les mêmes formalités ont été faites dans d’autres villes du pays où la même marche a été programmée. Le mercredi 1er mai, le gouvernement du président Patrice TALON  a déployé la police républicaine dans toutes les villes où la marche été programmée pour  empêcher la célébration du 1er mai, fête internationale du travail par la CSTB.

A Cotonou, toute la place de l’étoile rouge,lieu du rassemblement des manifestants, a été bouclée interdisant tout accès à cette place.La Bourse du travail aussi était ceinturée par la police. Tous les carrefours de ville étaient occupés par la police républicaine comme si le pays était en état de guerre.

C’est dans cette position d’intimidation que s’etaient mis les éléments de la police sous ordre du Directeur Général de la Police Républicaine (DGPR) Soumaïla YAYA , lui même , présent sur le terrain. Malgré toutes les dispositions policières dissuasives les  travailleurs de toutes catégories ont répondu  à l’appel  de la CSTB en sortant massivement.La marche a eu lieu jusqu’à quelques dizaines de mettres de la bourse du travail où le DGPR lui même a (….). Après cette violente répression les manifestants se sont retrouvés en meeting dans la cour de la bourse du travail où plusieurs messages de protestation contre cette barbarie, la faim et la vie chère ont été présentés.

Mais très tôt avant le démarrage de la marche, la police faisant la patrouille a arraisonné trois bus pleins en circulation transportant des travailleurs allant à la célébration du 1er mai qui ont été conduits directement au commissariat central de Cotonou. Au total,  72 personnes , pour la plupart, provenant des 03 bus ont été arrêtées puis conduire à la direction de la police judiciaire où après audition on leur retient comme chef d’accusation, attroupement non armé. Après de petites vagues de libérations par la police et au tribunal, 42 personnes restantes ont été retournées et reparties dans les commissariats d’arrondissement de Cotonou. »

Au sujet des tests d’urine

«Le dimanche 05 mai 2024, sans prévenir l’avocat en charge du dossier, sans informer les parents des mis  en cause, la justice béninoise aurait procédé , après menaces de les envoyer en prison s’ils s’y opposaient, au prélèvement de leurs urines. Des tests effectués, on ne sait par qui et dans quel laboratoire, 21 personnes seraient testées négatives de consommation de cannabis et libérées ce lundi soir et les 21 autres qui seraient testées positives de consommation de cannabis sont sous mandat de dépôt et déposées à la prison civile de Cotonou. Leur  procès est prévu pour le mercredi 08 mai 2024 au tribunal de  de Cotonou.. »

Appel à une libération immédiate

S’inscrivant donc en faux et balayant du revers de la main toutes ces accusations Kassa Mampo  »appelle les travailleurs et les peuples du Bénin au courage, à la détermination pour exiger la libération des camarades emprisonnés et pour la satisfaction des revendications ». Le verdict du procès permettra d’être situé.

Bénin-Fête du travail: La Cstb appelle à la poursuite de la mobilisation pour une satisfaction des revendications

Au Bénin, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin a célébré avec faste l’édition 2024 de la fête du travail. Ceci à travers un sit-in à la Bourse du travail de Cotonou précédé d’une marche perturbée par les forces de l’ordre pour  »defaut d’autorisation ». Dans une motion rendue publique, le

Au Bénin, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin a célébré avec faste l’édition 2024 de la fête du travail. Ceci à travers un sit-in à la Bourse du travail de Cotonou précédé d’une marche perturbée par les forces de l’ordre pour  »defaut d’autorisation ». Dans une motion rendue publique, le Secrétaire général a invité les travailleurs à plus de mobilisation pour la satisfaction des revendications.

La Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) demeure un infatigable sur le front de la lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs Béninois. Dans les locaux de la Bourse du travail à Cotonou ce mercredi 1er mai , elle a une fois donné la preuve. Ceci à l’occasion de la célébration de l’édition 2024 de la fête du travail. Si la marche programmée ne s’est pas déroulée dans les conditions prévues, car perturbée par les élements de la Police Républicaine pour défaut  »d’autorisation », le sit-in va pourtant se dérouler de la plus belle des manières sur l’esplanade intérieure du siège du syndicalisme au Bénin.

Un chapelet de revendications

En sa qualité de Secrétaire général, Kassa Nagnimi Mampo va dénoncer les conditions de vie et de travail difficile que leur impose la gouvernance du président Patrice Talon, mais également la restriction des libertés des travailleurs à travers l’interdiction des marches pacifiques. Il sera appuyé par Maître Aboubacar Baparapé, André Assè et bien d’autres leaders syndicaux dans le même sens. S’ensuivra la lecture de la motion qui va faire un état des lieux des cas de violation des droits des travailleurs Béninois et les décisions prises pour une satisfaction des revendications.

En effet, pour la Cstb, la satisfaction des revendications des travailleurs Béninois passe nécessairement d’abord par une forte mobilisation de ces derniers. Un appel a été lancé dans ce sens. Au titre des revendications, Kassa Nagnimi Mampo et les siens ont exigé entre autres du gouvernement Béninois la réintégration dans la fonction publique du capitaine Patrice Trékpo ainsi que des 27 policiers arbitrairement radiés de la fonction publique et des 1045 agents du Maep radiés en 2016, le dédommagement des travailleurs qui ont subi des préjugés, le dédommagement des transporteurs et travailleurs qui ont subi des préjudices à cause de la fermeture des frontières avec le Niger…

Des félicitations ont été adressées à l’ensemble de tous les travailleurs pour les luttes menées. Il est à noter que dans sa volonté d’empêcher le déroulement de la marche, nombreuses sont ces manifestants qui ont été arrêtés par la Police Républicaine. Ils sont au nombre de 72 selon les indiscrétions. Une situation qui intervient quelques jours seulement après une autre vague d’arrestation de leaders syndicaux et travailleurs pour les mêmes motifs.

Par Christophe KPOSSINOU