La Revue annuelle du secteur de la justice édition 2023-2024 s’est déroulée les 3 et 4 octobre 2024 à Cotonou. Elle a connu la participation effective de la Chambre Nationale des Huissiers de Justice du Bénin. Le Bureau présidé par Me Charles Coovi a été représenté par le Vice-président Me Simplice Dako. Dans une interview accordée à Kpakpato Médias il dresse le point de la participation de la Chambre. Lisez plutôt !
Kpakpato Médias : Quelle est de l’importance d’une activité comme la Revue annuelle du secteur de la justice pour la Chambre Nationale des Huissiers de Justice du Bénin ?
Me Simplice Dako : La Revue annuelle du secteur de la justice qui vient de s’achever a été l’occasion pour nous les acteurs de la justice de voir ce qui a été fait en 2023- 2024 et ce que nous envisageons faire en 2024-2025. Ce fut également le rendez-vous de la prise des engagements pour la satisfaction de la population Béninoise sur le plan juridique et judicaire. Elle concerne tous les acteurs de la justice et relève donc d’une importance capitale.
En quoi se résume la participation de la Chambre Nationale des Huissiers de Justice du Bénin ?
Dans le cadre de ses assises, il a été demandé à la Chambre Nationale des Huissiers de Justice du Bénin de présenter son histoire, ses réalisations, et ses projets.
Nous avons retracé l’histoire de l’huissier de justice depuis la France en 1285, jusqu’au Bénin en 1931-1932. Nous avons parlé également aux participants de nos difficultés ainsi que les goulots d’étranglement quant à l’exécution des décisions de justice au Bénin.
Nous avons levé un coin de voile sur nos visions et donner un aperçu des statistiques sur tout ce qui a été réalisé en 2023-2024 et pour aboutir maintenant à nos projets.
Parlant des projets de la Chambre Nationale des Huissiers de Justice du Bénin. Que peut-on retenir ?
Principalement, c’est d’abord la formation. Le professionnel qu’est l’huissier de justice pour bien accompli sa tâche doit renforcer ses capacités sur la constitution des preuves, sur comment faire les procès-verbaux des constats, les procès-verbaux d’audition, les procès-verbaux d’interpellation qui, sont la constitution de la preuve. Il doit également renforcer ses capacités sur le régime juridique des significations, parce que nous sommes maitres de la signification. En dehors de l’huissier de justice point de signification. Enfin, l’exécution. Il s’agit de connaitre les goulots d’étranglements en ce qui concerne l’exécution et chercher à les surmonter pour la satisfaction des populations.
Les autres projets qui nous tiennent à cœur et dont nous avons parlé est : la construction de notre siège, l’informatisation systématique des cabinets d’huissiers de justice.
Nous devons être formés à l’aune de l’évolution technologique.
A propos de la construction du siège de la Chambre Nationale des Huissiers de Justice du Bénin. Qu’est-ce qui a été dit à l’assistance ?
Comme je viens de le faire savoir le siège n’est toujours pas construit. Et puisque vous voulez en savoir plus, je peux vous dire que, nous les membres de la Chambre, nous avons déjà posé un acte remarquable dans ce sens. Il s’agit de l’acquisition sur fond propre d’une parcelle à Gbégamey à près de 56 millions de FCFA pour abriter ledit bâtiment.
Les assises de la Revue annuelle du secteur de la justice édition 2023-2024 ont été l’occasion pour nous d’appeler pour une fois de plus à l’intervention de l’Etat. Parce que, il y a une chose : si aujourd’hui, l’Etat décide de faire disparaitre la Chambre, tout le patrimoine lui revient. Donc que l’Etat nous construise notre siège tout au moins parce que cela lui reviendra.
Ensuite, il est à la charge de l’Etat de construire une salle de vente pour les commissaires-priseurs. Nous deviendrons des commissaires de justice, donc les deux professions seront jumelées. Nous avons donc anticipé pour demander la construction de cette salle de vente sur cette parcelle que nous avons acheté.
Tout ceci est tombé dans les oreilles du ministre de la justice qui était présent. Et cette fois, nous gardons l’espoir de ce que les choses vont bouger.
Effectivement, nous avons constaté que le ministre Yvon Détchénou, ministre de la justice, votre ministre de tutelle a pris activement part aux travaux. Et ceci de bout en bout. Votre appréciation ?
C’est la preuve de son attachement à l’œuvre de la justice au Bénin. C’est aussi la preuve de son amour pour la justice au Bénin et également la preuve qu’il a soif de justice et d’une bonne justice au Bénin. On ne peut pas dire mieux. Il entend tout pour savoir comment monnayer tout ce qu’il a entendu dans les programmes du ministère de la justice.
Vous avez été mandaté pour représenter le président de la Chambre. Sentiment de mission accompli ?
Comme toujours ! Dès que je dis oui, je le fais avec amour avec passion. Nous étions quatre huissiers de justice qui ont pris part aux travaux. Mais en ma qualité de Vice-président, c’est moi qui ai représenté la Chambre et là, je l’ai fait avec amour, avec engagement, et comme on s’amuse à le dire, je suis près à le recommencer avec sourire.
L’activité est terminée. Quel est le message que vous avez à l’endroit de vos confrères ?
Cohésion, formation, le respect des textes. Nous constituons une famille et nous ne devons pas manquer de garder cette cohésion quoi qu’il advienne. Des situations peuvent venir, nous pouvons ne pas avoir le même point de vue. Mais nous devons rester attacher à l’idéal que nous ont légué nos ainés, l’idéal de la cohésion, de la famille.
Formation, vous savez, le domaine du droit est un domaine dynamique, ça évolue, et il faudrait que l’huissier de justice Béninois, se laisse former à l’évolution de la législation, de la technologie et à l’évolution des pratiques professionnelles pour être toujours l’huissier de justice Béninois qu’il a été de par le monde entier à partir de l’Afrique.
Le respect des textes, c’est ça qui nous garantit l’indépendance, c’est ça qui nous garantit une meilleure vie professionnelle.
Propos recueillis par Christophe KPOSSINOU
