Claudine Prudencio a été nommée présidente de l’Institut national de la femme (INF) lors du conseil des ministres du 1er septembre 2021. Ce choix risque d’anéantir à jamais les belles ambitions du président de la République à l’endroit de la gente féminine. Les raisons !!!
C’est un fait ! La constitution du Bénin donne tous les pouvoirs au chef de l’Etat de nommer qui il veut, quand il veut et où il veut. Néanmoins, c’est aussi un droit pour chaque béninois d’exprimer librement sont point de vue sur une nomination, même si parfois, toute réaction peut vous faire passer un sale quart d’heure.
Un pari risqué avec Claudine Prudencio
Et là-dessus, comment ne pas réagir à la nomination de Claudine Prudencio à la tête de l’INF. En effet, le profil et la personne posent un problème même si son parcours académique penche en sa faveur.
Mis sur les fonts baptismaux en 2009 par l’ancien président Boni Yayi, puis remodelé par le président Talon, l’INF se veut être un institut de promotion de la femme à tous les niveaux, de lutte contre les violences basées sur le genre, et autres. A ce titre, confier cet organisme à un acteur politique est un pari risqué. L’idéal aurait été de mettre une personnalité apolitique pour facilement amener toutes les femmes du Bénin, toutes tendances confondues, à se sentir concernées par la cause.
Le chef de l’Etat a, semble t-il, vu venir le danger en nommant d’ailleurs une actrice de la société civile, en la personne, de Huguette Gnacadja, en qualité de secrétaire exécutive. Toutefois, cet autre choix risque également de s’avérer dangereux. Mettre Claudine Prudencio et Huguette Gnacadja, dans un même ‘‘panier’’, c’est plus qu’un pari risqué. Ce mariage entre une femme qui dégage ‘‘l’intello’’ et l’autre ‘‘politique’’ risque d’être tendu. Ça risque de se marcher là-dessus.
L’UDBN et ses déboires
Difficile de dire que la conciliation, le rassemblement, le management, l’humilité et autres font partie des qualités de Claudine Prudencio. Pascal Koupaki, Bernard Lani Davo, Alain Afédjou, Igor Alignon, … ces nombreux acteurs politiques qui ont tenté un mariage avec l’ex-présidente de l’Union démocratique pour un Bénin nouveau (UDBN), ne contrediront pas, sans doute, Kpakpato Medias.
A l’Udbn, tout porte à croire que le parti est géré comme une ‘‘propriété privée’’. D’ailleurs quand le chef de l’Etat a invité tous ceux qui soutiennent sa vision à se réunir au sein de deux blocs, la présidente de l’Udbn a opté pour un ‘‘affront’’.
Ici encore, que dire de son ‘‘faux départ’’ de la présidence du parti, en juin dernier. Dame Sylvie de Chacus qui s’est vue présidente d’un parti a rapidement compris qu’il s’agissait d’un rêve en plein midi.
Sous de fallacieux prétexte, elle a été débarquée de la présidence du parti après seulement quelques mois. Consciente que l’Udbn rime avec incertitude, elle a finalement déposé sa démission. A la date d’aujourd’hui, l’Udbn, c’est zéro député, et zéro conseiller communal.
Un passage mitigé au ministère
Ministre de l’artisanat et du tourisme sous Boni Yayi, difficile de dire que là, encore, elle aura laissé une forte impression. Son court séjour est évocateur.
Si l’objectif du chef de l’Etat était de satisfaire un partenaire politique, ce casting n’est forcément pas le meilleur. Des femmes qui ont mouillé le maillot pour le candidat Patrice Talon devenu président de la République, continuent d’espérer une nomination pour apporter leur contribution à l’édifice pendant que des ouvriers de la 25è heure sont récompensés avec de juteux postes et tous les avantages que cela y implique.
Comme à l’Udbn, ça aime apprendre aux gens les notions de l’écriture et du genre journalistique, votre kpakpato est prêt pour recevoir un nouvel enseignement !!!
Manassé AGBOSSAGA