Bénin : Les mots durs, Célestine Zanou dresse un bilan sombre de la « Rupture » au plan politique

Célestine Zanou n’a pas fait économie de mot pour discréditer le bilan de la Rupture au plan politique, ce jeudi 25 avril, lors du colloque sur le code électoral, initiative de la Conférence épiscopale du Bénin . Dans sa communication inaugurale,, l’ancienne directrice de Cabinet du président Mathieu Kérékou a, avec des mots durs, peint en noir la reforme du système partisan, en vogue au Bénin depuis avril 2016.

Célestine Zanou n’a pas fait économie de mot pour discréditer le bilan de la Rupture au plan politique, ce jeudi 25 avril, lors du colloque sur le code électoral, initiative de la Conférence épiscopale du Bénin. Dans sa communication inaugurale, l’ancienne directrice de Cabinet du président Mathieu Kérékou a, avec des mots durs, peint en noir la reforme du système partisan, en vogue au Bénin depuis avril 2016.

Citant les différentes crises connues par le Bénin depuis 1960, Célestine Zanou a, avec colère, dénoncé « la crise de tous les rubiconds franchis » et la « consécration et l’institutionnalisation de l’inacceptable en démocratie » de 2019 à 2024.

Dans une démarche scientifique, elle fustige le « certificat de conformité » lors des législatives de 2019, qui dit-elle, est  » sorti d’un « chapeau magique en violation des textes nationaux et régionaux », la révision de la constitution en procédure d’urgence, « l’assemblée mono-colore  où deux partis d’une même mouvance ont constitué la majorité et la minorité parlementaire ».  « C’est du jamais vu », a-t-elle lancé sur ce dernier point.

Et de déplorer :  » Depuis 2019, nous sommes rentrés dans une ère d’exclusion politique que j’ai qualifiées de dérangeantes pour les principes élémentaires de toute démocratie, une ère de rubicond allègrement franchie en violation de l’expérience démocratique dont notre pays se réclame depuis la conférence nationale. La démocratie béninoise a de plus en plus un gout amer ».

Célestine Zanou a également dénoncé la  « confiscation de tout genre », la surestimation des droits de la la majorité en démocratie au détriment de la minorité.

Pour elle, le modèle démocratique béninois est « dans l’impasse, et il urge  d’en tirer les leçons pour avancer.

« La grandeur d’un homme politique n’est pas forcément sa capacité à ne pas générer les crises, mais c’est sa capacité à résoudre la crise dans l’intérêt général même s’il en est l’auteur », a t-elle conclu, comme pour dire au président Talon qu’il peut encore sauver les meubles, face aux différentes contestations autour du nouveau code électoral.

Manassé AGBOSSAGA

Gouvernance au Bénin : Mgr Antoine Ganyé fait un reproche au président Talon

La Conférence épiscopale du Bénin a organisé, ce jeudi 24 avril 2024 au palais des congrès de Cotonou, un colloque sur les « Les modifications du Code électoral au Bénin de 1990 à aujourd’hui : le Code électoral, le vivre-ensemble et la participation de tous à la construction de la Nation ».

La Conférence épiscopale du Bénin a organisé, ce jeudi 24 avril 2024 au palais des congrès de Cotonou, un colloque sur les « Les modifications du Code électoral au Bénin de 1990 à aujourd’hui : le Code électoral, le vivre-ensemble et la participation de tous à la construction de la Nation ». Invité à placer un mot à la fin des travaux, Monseigneur Antoine Ganyé a, avec subtilité, fait un reproche au président de la République.

Morceaux choisis :  » il y a quelque chose qui me fait de la peine. Ce qui me fait de la peine, c’est le président de la République. Il a quand même fait des choses magnanimes, mais il reste une chose, et c’est très important. On n’est pas des opposants. Non. Nous savons qu’il veut le bien du pays, le bien de ce peuple béninois, mais il faut qu’il sache qu’on a plutôt l’impression qu’il aime un pays sans aimer ces habitants. Et c’est ça qui me fait beaucoup de peine. Il a consolidé des choses dans notre pays, les routes, l’eau à boire, la lumière et autres choses. Tout ça, c’est la charpente du pays. Pour les gens, c’est qu’il aime la charpente, mais, ceux que cette charpente abrite, ne sont pas aimés ».

L’ancien Archevêque de Cotonou a insisté sur la nécessite de transmettre ce message au président Talon en « ami ».

Le chef de l’Etat attend sans doute avec impatience le porteur de ce message.

Manassé AGBOSSAGA

Bénin-Code électoral, répression policière, cherté de la vie… Les femmes FCBE en conclave pour décider de la conduite à tenir

La ville de Ouidah dans le département de l’Atlantique au Bénin abrite dans la journée de ce samedi 13 avril 2024 une assise des femmes membres du parti FCBE. Objectifs: comprendre certains faits politiques et décisions du gouvernement qui influencent négativement le quotidien des citoyens afin de décider après de la conduite à tenir.

La ville de Ouidah dans le département de l’Atlantique au Bénin abrite dans la journée de ce samedi 13 avril 2024 une assise des femmes membres du parti FCBE. Objectifs: comprendre certains faits politiques et décisions du gouvernement qui influencent négativement le quotidien des citoyens afin de décider après de la conduite à tenir.

Les travaux de cette rencontre très stratégique dans la vie du parti FCBE en ces périodes ont connu la présence de Paul Hounkpè le Secrétaire Exécutif National et également d’autres membres influents du parti au logo cauris.  »Mes chères camarades, au regard de l’actualité sociopolitique dans notre pays, une citoyenne avertie et actrice politique de surcroît ne peut avoir le cœur à la fête. Tant de choses se passent dans notre cher Bénin qui méritent des réflexions profondes », a fait savoir Ataï Vierge-Marie responsable aux affaires féminines du parti FCBE à l’ouverture pour parler des motifs et objectifs attendus.

 »Des débats autour du projet de la révision de la Constitution au vote du nouveau Code électoral et son contenu à polémique, des répressions policières au panier de la ménagère toujours vide, nous avons besoin d’être éclairées pour savoir la conduite à tenir. », a-t-elle ajouté.

Pour le Secrétaire Exécutif National, cette initiative des femmes du parti FCBE est l’expression de leur activisme effective dans l’animation de la formation politique. Le débat portant Révision de la constitution, celui de la modification du code électoral, de la cherté de la vie et de la répression policière en cours actuellement dans le pays mérite d’être fait. Mais d’avance, il faut comprendre de quoi il s’agit.

Paul Hounkpè va rassurer de la disponibilité des cadres du parti à former et à sensibiliser les femmes qui prennent part à ces assises sur les questions évoquées.  »L’heure est grave, vos questions sont légitimes. Vous avez raison de vous poser des questions. Notre Constitution stipule clairement que la vie humaine est sacrée et qu’il faut impérativement la préserver. Nous avons comme l’impression que les gens façonnent les lois pour obliger les gens à faire des choix qu’ils ne veulent pas. Depuis 90 jusqu’à ce jour, à quel moment les Béninois se sont trompés ? Nous avons toujours opéré nos choix. Maintenant pourquoi veut-on imposer des choix. C’est comme si les Béninois ne sont plus capables de jugement. », a laissé entendre le numéro du parti FCBE donnant son appréciation sur les différents sujets.

L’ancien ministre de la culture du président Boni Yayi va par la suite inviter les uns et les autres à accorder une attention particulière aux différentes communications afin de pouvoir faire dans un premier temps sa propre analyse et son jugement. Comme quoi, le parti FCBE reste toujours éveillé dans l’arène des combats pour le mieux-être du peuple Béninois. Ceci avec une forte participation des femmes.

Par C.K

« en 2026, ils veulent retourner à l’exclusion collective », Guy Mitokpè sur le nouveau code électoral

Le Secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates était de passage sur la télévision en ligne Esae Tv, le dimanche 31 mars dernier. Guy Dossou Mitokpè est notamment revenu le nouveau code électoral adopté au Parlement, validé par la Cour constitutionnelle, puis promulgué par le président Talon. Pour lui, il s’agit d’une nouvelle « sorcellerie » politique du régime de la rupture pour exclure l’opposition, comme en 2019.

Le Secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates était de passage sur la télévision en ligne Esae Tv, le dimanche 31 mars dernier. Guy Dossou Mitokpè est notamment revenu le nouveau code électoral adopté au Parlement, validé par la Cour constitutionnelle, puis promulgué par le président Talon. Pour lui, il s’agit d’une nouvelle « sorcellerie » politique du régime de la rupture pour exclure l’opposition, comme en 2019.

Sur le plateau d’Esae Tv, Guy Dossou Mitokpè a réitéré les dénonciations du parti Les Démocrates sur le nouveau code électoral, adopté au Parlement et promulgué par le chef de l’Etat. Après avoir rappelé que les députés de la mouvance présidentielle ont voté un code électoral en représailles au rejet de la révision de la constitution, il a insisté sur le caractère « exclusif » de la nouvelle loi qui doit servir de cadre aux élections générales de 2026. « En 2019, Talon et ceux qui l’entourent ont été brutales dans leur exclusion. Ils ont exclu toute l’opposition. Ils n’ont pas été élégants. Et comme, ils ont le regard international et ce jeu a été connu de tous, ils ont voulu en 2023 se racheter un peu. En 2023, ils ont été moins brutal qu’en 2019. En 2023, ils n’ont pas écarté tout le monde. Ils ont écarté que, quelques têtes, des personnes comme moi et autres… mais, en 2026, ils veulent retourner à l’exclusion collective, mais de manière élégante », alerte le secrétaire national à la communication du parti Les Démocrates.

Il en veut pour preuve certaines dispositions du code électoral, qui visent uniquement le parti Les Démocrates. Guy Mitokpè fait remarquer que le seuil de 15% définit pour les parrainages pour la présidentielle, soit 28 députés et/ou maires n’est pas un choix du hasard. Malgré ses 28 députés, il craint  que le parti LD ne puisse pas avoir de candidat, si un seul parrain manquait à l’appel et sans accord de gouvernance politique.

Sur le seuil de 20% pour être éligible aux législatives, Guy Dossou Mitokpè y voit une disposition pour favoriser le BR et l’UP le Renouveau et par ricochet pour écarter les  partis de l’opposition  de siéger au parlement, comme ce fut le cas en 2019.

Outre ce code électoral « exclusif » qualifié de « sorcellerie », Guy Dossou Mitokpè a également dénoncé l’absence de l’opposition à la Cour constitutionnelle, à la Céna, à l’Anip, des organes impliqués dans l’organisation des élections en République du Bénin.

Si ces faits fâchent l’ancien député, il a toutefois indiqué qu’il en faudra plus pour mettre KO le parti Les Démocrates. De façon pacifique et avec les moyens légaux, il a rassuré que le parti va se battre pour être présent aux échéances électorales de 2026.

 » 2026 ne connaîtra aucune exclusion… il n’y aura pas d’exclusion…nous n’accepterons aucune exclusion en 2026″, a t-il martelé, avec foi.

Manassé AGBOSSAGA

« Le Nouveau Code Électoral du Bénin promulgué et Son Article 132 Nouveau n’exclut personne ! », selon Giles Gohy (Tribune)

Le Nouveau Code Électoral du Bénin, voté par l’Auguste Assemblée nationale et sérieusement contrôlé par la Cour Constitutionnelle le 14 mars 2024, a été promulgué par le Président de la République, fort de ses prérogatives constitutionnelles, le lundi 18 Mars 2024, à la jubilation de presque toute la Population du Bénin. C’est la LOI N°2024-13 DU 15 MARS 2024 modifiant et complétant la Loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code Électoral du Bénin.

« Le Nouveau Code Électoral du Bénin promulgué et Son Article 132 Nouveau n’exclut personne ! »

Le Nouveau Code Électoral du Bénin, voté par l’Auguste Assemblée nationale et sérieusement contrôlé par la Cour Constitutionnelle le 14 mars 2024, a été promulgué par le Président de la République, fort de ses prérogatives constitutionnelles, le lundi 18 Mars 2024, à la jubilation de presque toute la Population du Bénin. C’est la LOI N°2024-13 DU 15 MARS 2024 modifiant et complétant la Loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code Électoral du Bénin.

Comme à l’accoutumée, les orfraies et les vouvouzelas d’une certaine société civile ont tôt fait de trouver des montagnes là où il n’y a même pas de taupinières.

Article 132 nouveau: Nul ne peut être candidat aux fonctions de président de la République ou de vice-président de la République s’il :n’est de nationalité béninoise de naissance ou acquise depuis au moins dix (10) ans;

– n’est de bonne moralité et d’une grande probité;

– ne jouit de tous ses droits civils et politiques;

n’est âgé d’au moins quarante (40) ans révolus et au plus soixante-dix (70) ans révolus à la date d’entrée en fonction;

a été élu deux (02) fois président de la République et a exercé comme tel deux (02) mandats;

– n’est présent en République du Bénin lors du dépôt de sa candidature:

– ne jouit d’un état complet de bien-être physique et mental dûment
physique et mental dûment constaté par un collège de trois (03) médecins assermentés désignés par la Cour constitutionnelle;

n’est dûment parrainé par un nombre de députés et/ou de maires correspondant à au moins quinze pour cent (15%) de l’ensemble des députés et des maires et provenant d’au moins trois cinquième (3/5) des circonscriptions électorales législatives.

Un député ou un maire ne peut parrainer qu’un candidat membre ou désigné du parti sur la liste duquel il a été élu.

Toutefois, en cas d’accord de gouvernance conclu avant le dépôt des candidatures à l’élection du duo président de la République et vice-président de la République et déposé à la Commission électorale nationale autonome, le député ou le maire peut parrainer un candidat membre de l’un ou l’autre des partis signataires de l’accord.

Pr Giles Gohy

Bénin : intégralité du code électoral modifié puis promulgué par Talon

Patrice Talon n’a pas perdu une minute avant de promulguer le nouveau code électoral. Au lendemain de l’avis favorable de la Cour constitutionnelle, le chef de l’Etat a promulgué ledit code devant servir aux élections générales de 2026.

Patrice Talon n’a pas perdu une minute avant de promulguer le nouveau code électoral. Au lendemain de l’avis favorable de la Cour constitutionnelle, le chef de l’Etat a promulgué ledit code devant servir aux élections générales de 2026. Téléchargez le fichier ci-dessous pour plus de détails.

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Promulgation du nouveau code électoral : François Xavier Attadédji prend acte et reste confiant

François Xavier Attadédji n’est pas ébranlé par le nouveau code électoral. Dans un mesage parvenu à la rédaction de Kpakpato Medias, l’Homme a martelé que ses soutiens et lui ‘bougerons toutes les lignes, frapperons et taperons à toutes les portes pour la concrétisation effective « de sa candidature à la présidentielle de 2026. A cet effet, il dit prendre acte de la promulgation du nouveau code électoral par le chef de l’Etat après son adoption au parlement et sa conformité par la Cour constitutionnelle.

François Xavier Attadédji n’est pas ébranlé par le nouveau code électoral. Dans un message parvenu à la rédaction de Kpakpato Medias, l’Homme a martelé que ses soutiens et lui ‘bougerons toutes les lignes, frapperons et taperons à toutes les portes pour la concrétisation effective « de sa candidature à la présidentielle de 2026. A cet effet, il dit prendre acte de la promulgation du nouveau code électoral par le chef de l’Etat après son adoption au parlement et sa conformité par la Cour constitutionnelle. Ci-dessous l’intégralité de son message.  

Bonjour chers amis, chers militants et sympathisants du Mouvement ATTADEDJI sur toute l’étendue du territoire national et dans la diaspora.

J’espère que ce message vous trouvera en pleine forme!

Le mardi 05 Mars 2024 dans la nuit profonde, les députés représentants légitimes du peuple Beninois, dans leurs rôles de votes de lois et du contrôle de l’action gouvernementale ont amendé certains articles du code électoral. Après un débat contradictoire et houleux autour des amendements, un nouveau code électoral a été voté par 71 voix pour, 28 voix contre et une abstention.

Ce nouveau code électoral a été rendu conforme à la constitution par la Cour Constitutionnelle, le jeudi 14 Mars 2024 et promulgué le lundi 18 Mars 2024 par le Président de la République.

Chers amis, chers militants et sympathisants

Désormais, le nouveau code électoral s’impose non seulement à tous les acteurs politiques mais aussi et surtout à tout le peuple Béninois.

Le 06 Décembre 2021, nous avions publiquement déclaré notre ambition pour être candidat aux élections présidentielles de 2026 dans notre pays, le Bénin. Dépuis ce jour, nous avions dit que nous bougerons toutes les lignes, frapperons et taperons à toutes les portes pour la concrétisation effective de cette ambition politique en 2026.

Chers amis, chers militants et sympathisants

Après la promulgation du nouveau code électoral par le Chef de l’Etat, notre ambition politique de 2026 reste et demeure la même et inchangée. De plus, je voudrais vous rassurer de notre engagement jusqu’au boutiste et notre ferme détermination de continuer à bouger toutes les lignes, à frapper et taper à toutes les portes pour être effectivement candidat aux élections présidentielles de 2026 tout en nous conformant aux exigences des lois électorales de notre pays.

Chers amis, chers militants et sympathisants,

Je voudrais vous exhorter à ne pas baisser les bras, dormir sur vos lauriés, ni vous décourager. Le nouveau code électoral n’est pas un handicap à notre ambition à être au rendez-vous des élections présidentielles de 2026 mais plutôt, il nous invite à redoubler d’ardeur pour la conquête de la Marina.
Rappelons-nous cependant que le pouvoir ne se donne jamais, il s’arrache. Si nous dormons, reposons et croisons nos bras pensant que quelqu’un viendra nous remettre le pouvoir, nous nous leurons. Nous devons donc nous lever, nous battre et travailler sans relâche pour l’avoir. Nous lever, nous battre et travailler sans relâche, c’est de nous conformer aux lois électorales de notre pays tout en bougeant toutes les lignes, tout en frappant et tapant à toutes les portes.

En tout état de cause, c’est le moment de nous remobiliser et de mettre le cap sur la sensibilisation, de soutenir nos diverses actions sociales sur le terrain et d’œuvrer pour que le Béninois lambda où il se trouve prenne connaissance de qui est véritablement François-Xavier ATTADEDJI et de sa vision pour notre pays.
Chers amis, chers militants et sympathisante

Pour finir, je voudrais vous remercier très sincèrement du fond de mon cœur, pour tous vos sacrifices journaliers que vous ne cessiez de consentir pour la concrétisation effective de notre ambition commune de 2026.

Que Dieu tout puissant, Allah le miséricordieux et les Mânes de nos ancêtres nous donnent longue vie et nous bénissent.
 

François-Xavier ATTADEDJI

Conformité du code électoral en « dépit des incongruités » : le parti LD dénonce une « décision attentatoire à la démocratie » de la « Cour des miracles »

En dépit de toutes les incongruités colportées dans le nouveau électoral et du tripatouillage fragrant du texte tel que adopté au parlement, la Cour constitutionnelle a déclaré conforme à la constitution la loi n : 2024-13 modifiant et complétant la loi n : 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral, adoptée par l’assemblée nationale en sa séance du 05 mars 2024.

COMMUNIQUÉ DU PARTI LES DÉMOCRATES RELATIF À LA DÉCLARATION DE CONFORMITÉ DU CODE ÉLECTORAL PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE

En dépit de toutes les incongruités colportées dans le nouveau électoral et du tripatouillage fragrant du texte tel que adopté au parlement, la Cour constitutionnelle a déclaré conforme à la constitution la loi n : 2024-13 modifiant et complétant la loi n : 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral, adoptée par l’assemblée nationale en sa séance du 05 mars 2024.
Profondément indigné, le Parti Les Démocrates s’insurge contre cette décision inique et attentatoire à la paix et la démocratie, Il alerte dans un communiqué rendu public ce samedi 16, Mars 2024, l’opinion publique nationale et internationale sur la portée dangereusement crisogène de cette décision, se réserve le droit de l’attaquer par des moyens de droit et met le peuple béninois devant ses responsabilités.

Voici l’intégralité du Communiqué :

Cotonou, le 15 mars 2024

COMMUNIQUÉ
(Relatif à la déclaration de conformité du Code électoral par la Cour Constitutionnelle)

Le jeudi 14 mars 2024, la Cour Constitutionnelle, statuant d’une part sur des recours en inconstitutionnalité de la loi portant modification du code électoral et d’autre part sur la requête de contrôle de constitutionnalité de la même loi introduite par le Président de la République, a par décision DCC 24-040 du 14 mars 2024, déclarée conforme à la Constitution la loi 2024-13 modifiant et complétant la loi n°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral, adoptée par l’Assemblée Nationale en sa séance du 05 mars 2024.

Cette décision absconse et profondément inadmissible, a laissé s’abattre une écharpe de deuil sur le peuple béninois et sa démocratie déjà agonisante sous la gouvernance dite de la rupture.

Cette cour des miracles a statué sur un texte tripatouillé comportant de graves disparités avec la loi adoptée en plénière par l’Assemblée nationale.

Pendant que la Constitution fixe un seul seuil d’éligibilité au plan national, la Cour constitutionnelle s’est aplatie devant l’exécutif et n’a trouvé aucune incongruité dans la nouvelle version du code électoral qui vient en fixer un deuxième, l’un au plan national et l’autre au plan de la circonscription électorale.

Par cette décision, la Cour constitutionnelle, en foulant au pied sa propre jurisprudence, a erré en droit et a, toute honte bue, répétée les arguments caporalistes de l’UP-R en entérinant un texte de loi qui subordonne le parrainage des députés et/ou maires au choix de leurs partis politiques.

Il apparaît clairement que la Cour constitutionnelle du Bénin vient de s’écrouler sous la pression du pouvoir du Président Patrice TALON dont les velléités d’un troisième mandat déguisé et à l’instauration d’un parti-État sous de fallacieux prétextes de réforme du système partisan sont connues.

Au regard de la gravité et de la portée crisogène de cette décision de la Cour constitutionnelle qui consacre le nihilisme de notre loi fondamentale et le déni de la démocratie et de l’Etat de droit, le Parti Les Démocrates alerte l’opinion publique nationale et internationale sur les réelles menaces qui pèsent contre la paix et la démocratie au Bénin.

Le parti Les Démocrates tiendra responsables aussi bien le Président de la République, la majorité parlementaire et la Cour constitutionnelle des différentes crises qu’engendrerait cette décision d’exclusion et d’imposition au peuple de ses futurs dirigeants par un pouvoir en perte de crédibilité et de légitimité.

Le Parti Les Démocrates invite l’ensemble du peuple béninois et la communauté internationale toute entière à s’activer maintenant qu’il est encore temps, à inciter le président Patrice TALON et l’ensemble de la classe politique béninoise à la tenue des assises nationales.

En tout état de cause, le Parti Les Démocrates se réserve le droit d’attaquer par tous les moyens légaux cette décision attentatoire à la paix et à la démocratie, tout en mettant le peuple béninois, seul détenteur de la souveraineté, devant ses responsabilités.

Le pays nous appelle. Nous avons tous l’obligation d’y répondre.

ENSEMBLE, NOUS Y ARRIVERONS.

Pour le Président. PO.
Le secrétaire à la communication

Dr Guy Dossou MITOKPE

Différence entre le Code électoral voté et celui distribué par la Cour? Richard Boni Ouorou réclame une enquête et interpelle Talon

La Cour constitutionnelle a démarré, ce jeudi 14 mars 2024, l’examen d’une dizaine de recours contre le code électoral modifié dans la nuit du 5 au 6 mars par les députés du BR et de l’UP le Renouveau. A l’ouverture de l’audience, Maître Barnabé Gbago a exigé la comparution du président de l’assemblée nationale devant les 07 sages de la cour constitutionnelle. L’avocat des députés Les Démocrates a laissé entendre  que Louis Vlavonou devrait venir expliquer à la barre ce qui a été constaté. Les députés LD constatent …

La Cour constitutionnelle a démarré, ce jeudi 14 mars 2024, l’examen d’une dizaine de recours contre le code électoral modifié dans la nuit du 5 au 6 mars par les députés du BR et de l’UP le Renouveau. A l’ouverture de l’audience, Maître Barnabé Gbago a exigé la comparution du président de l’assemblée nationale devant les 07 sages de la cour constitutionnelle. L’avocat des députés Les Démocrates a laissé entendre  que Louis Vlavonou devrait venir expliquer à la barre ce qui a été constaté. Les députés LD constatent que la copie du code électoral modifié, présentée par la cour constitutionnelle, diffère  du code électoral voté dans la nuit du 05 au 06 mars dernier. Face à ce qui convient de qualifier d’imbroglio, Richard Boni Ouorou demande l’ouverture d’une enquête. Lire ci-dessous son message.

« Chers compatriotes,
Terrien,ne,s
chers libéraux.

En tant que citoyen engagé et préoccupé par l’état de notre démocratie. Les révélations récentes relayées par les médias et notamment la station de Frisson Radio soulèvent des questions alarmantes sur l’intégrité de notre processus législatif.

Si les informations rapportées sont exactes, et qu’il existe bel et bien une divergence entre le texte du code électoral adopté par notre Assemblée nationale et celui soumis à la Cour constitutionnelle, nous sommes face à une situation inacceptable. Une telle discordance n’est rien de moins qu’une honte nationale et un scandale législatif qui menace les fondations mêmes de notre système politique.

En tant que citoyens engagés, nous ne pouvons tolérer que notre pays soit perçu comme une république de malversations où les intérêts politiques personnels priment sur l’éthique et sur la volonté du peuple. Les manœuvres qui visent à manipuler le cadre électoral à des fins partisanes sapent la confiance de nos citoyens dans les institutions démocratiques et jettent une ombre sur l’ensemble de notre gouvernance.

Je m’adresse directement au chef de l’État, gardien de la confiance nationale et figure de proue de la majorité parlementaire : Monsieur le Président, votre silence en cette heure critique est assourdissant. Vous devez prendre position fermement contre ces agissements qui, s’ils sont avérés, représentent une trahison envers le peuple qui vous a élu. En votre qualité de chef de la majorité, il est de votre devoir de veiller à ce que votre gouvernement et votre coalition soient au-dessus de tout soupçon.

Nous exigeons, avec la plus grande fermeté, l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante pour faire toute la lumière sur cette affaire. Nous réclamons que des sanctions exemplaires soient prises contre tout individu impliqué dans cette affaire, quel que soit son rang ou son affiliation politique.

Le temps des demi-mesures et des excuses est révolu. La démocratie exige de la transparence, de l’intégrité et de la responsabilité. Monsieur le Président, c’est le moment de démontrer que vous êtes à la hauteur des valeurs que notre République prétend défendre. Nous attendons de vous une action décisive, pour que notre pays puisse continuer à marcher la tête haute sur la scène internationale, en tant que nation de droit, de justice et d’éthique.

Je vous remercie.

Prenez soin de vous et soyez vigilants

Boni richard Ouorou

« Nous continuons de croire que la Cour dira le droit », Mitokpè au sujet des recours contre le code électoral

La Cour constitutionnelle examine ce jeudi 14 mars les recours formulés contre le code électoral, voté le 05 mars dernier par les députés du Br et de l’UP le Renouveau. A quelques heures de l’ouverture de l’audience, Guy Dossou Mitokpè a partagé son optimisme quant au verdict final.

La Cour constitutionnelle examine ce jeudi 14 mars les recours formulés contre le code électoral, voté le 05 mars dernier par les députés du Br et de l’UP le Renouveau. A quelques heures de l’ouverture de l’audience, Guy Dossou Mitokpè a partagé son optimisme quant au verdict final.

Interrogé à la fin de la sortie médiatique de l’opposition, mercredi dernier, le secrétaire à la Communication du parti Les Démocrates a assuré que le droit sera dit dans ce litige politique. « Nous continuons de croire que la cour dira le droit. Moi, je suis très optimiste », a-t-il assuré.

Pour l’ancien député, « ce qui a été fait au parlement à travers ce tripatouillage  du code électoral est tout sauf une loi ». Guy Dossou Mitokpè dénonce notamment  « une tricherie », une « représailles » au rejet de la constitution, une « ignominie », une « méchanceté politique » et une « velléité de coup d’Etat institutionnel ».

Citant le délai de déclaration de candidature pour la présidentielle, il parle « d’incongruités » contenues dans le code électoral qui mettent à mal la « stabilité politique du pays ». Mais, le secrétaire à la communication du parti LD dit compter sur la « science » et la « sagesse » des sages de la cour constitutionnelle pour sauver la démocratie béninoise, mise à mal depuis avril 2016.

Dorothée Sossa et les autres lui donneront-ils raison? Réponse, peut-être, ce jeudi.

Manassé AGBOSSAGA