Coup d’Etat au Niger, Intervention armée, libération de Bazoum: La Cosi-Bénin sort de son mutisme et dévoile sa position

Dans les locaux de la Bourse du Travail de Cotonou ce jeudi 24 aout 2023, la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) a rendu public son point de vue sur la crise sociopolitique qui secoue actuellement la République du Niger. Ceci à travers une déclaration de presse lue par Noël Chadaré son Secrétaire Général.

Dans les locaux de la Bourse du Travail de Cotonou ce jeudi 24 aout 2023, la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) a rendu public son point de vue sur la crise sociopolitique qui secoue actuellement la République du Niger. Ceci à travers une déclaration de presse lue par Noël Chadaré son Secrétaire Général. Il est à retenir que l’organisation syndicale condamne fermement le Coup d’Etat perpétré par la junte mais s’oppose à une intervention armée pour un rétablissement de l’ordre constitutionnel. La Cosi-Bénin plaide par contre à l’usage exclusive de la voie du dialogue pour une résolution. Lire l’intégralité des propos recueillis par Kpakpato Médias.

PRISE DE POUVOIR PAR UNE JUNTE MILITAIRE SUIVIE DE TENSION POLITIQUE AU NIGER

DÉCLARATION DE LA COSI-BENIN 

Le 26 Juillet 2023, le Bureau Exécutif de la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin(COSI-Bénin) a appris avec consternation que le président Mohamed Bazoum, élu démocratiquement en 2021, a été renversé par un coup d’État mené par un groupe de militaires autour du chef de la garde présidentielle, le général Omar Tchiani, soutenu plus tard par l’armée nigérienne.

Malgré les messages de protestation de la communauté internationale et les pressions exercées par les instances régionales à savoir la CEDEAO, l’UEMOA et l’UA, le président déchu n’a, ni été libéré, ni réinstallé dans ses fonctions jusqu’à ce jour. 

Cette situation a engendré de vives tensions politiques et sociales dans le pays avec des manifestations violentes et des attaques aux frontières entre le Niger et le Nigéria notamment. Aussi, les nigériens et les nigériennes, commencent-ils par souffrir au quotidien des conséquences des sanctions économiques et des mesures de restrictions frontalières mises en œuvre par les pays des espaces UEMOA et CEDEAO auxquels appartient le Niger, souffrance qui n’épargne pas aussi les populations de nos pays. Face à cette situation qui se dégrade chaque jour un peu plus, la COSI-Bénin se joint à la communauté internationale pour condamner sans équivoque cette prise de pouvoir par la force par des militaires qui se répand comme une contagion dans la sous-région région ouest africaine. Le pouvoir légal c’est dans les urnes et non au bout du fusil.

La COSI-Bénin, tout en condamnant fermement le coup d’Etat au Niger invite la CEDEAO dans la recherche de solutions à écarter la thèse d’une intervention armée et à recouvrir exclusivement au dialogue et aux pressions de toutes sortes pour une issue heureuse à cette crise. La COSI-Bénin pense que l’option du recours à une intervention militaire serait un saut dans l’inconnu et une aventure périlleuse qui pourrait déstabiliser la sous-région et avoir de lourdes conséquences pour tout le monde aussi bien pour les pays qui constitueraient éventuellement cette force que pour le pays assiégé car nos peuples sont des peuples frères et nous avons des ressortissants béninois au Niger comme des ressortissants nigériens au Bénin. Il en est de même pour les autres pays qui ont aussi des liens séculaires avec le Niger. De plus entre notre pays, le Bénin et le Niger il y a une interdépendance économique dont il faut tenir compte et grand compte avant d’envoyer des troupes combattre à Niamey.

Par ailleurs un recours à la force ne garantirait pas la vie sauve au président BAZOUM. C’est pour cela que nous invitons le chef de l’Etat Béninois à user de son intelligence avérée et de son sens de responsabilité pour convaincre ses pairs d’abandonner le recours à la force et privilégier exclusivement le dialogue et les pressions de toutes sortes pour obtenir des militaires au pouvoir la libération du président BAZOUM et le retour rapide à la normalité.On peut comprendre que sous le coup de l’émotion engendrée par le coup d’état, on décide dans la foulée de recourir à la force mais une fois l’émotion tombée, il faut savoir raison gardée car on peut se tromper de bonne foi. La COSI-Bénin apporte son soutien indéfectible aux travailleurs du Niger et à leurs organisations syndicales.

-Que Dieu éclaire les dirigeants ouest africains pour la paix 

dans l’espace CEDEAO

-Vive la COSI-Bénin

Fait à Cotonou, le 24/08/2023

Le Secrétaire Général

 

 

 

 

 

 

« On a vu un chef d’Etat embarrassé,… »,constate le Sg de la Cosi-Bénin Noël Chadaré après la rencontre avec le président Talon

 Contacté par Frissons Radio, le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) a confié que les centrales et confédérations syndicales avaient l’impression d’avoir en face d’eux, un président « prudent » parfois « embarrassé ».

Le président Patrice Talon a échangé, ce mardi 26 avril 2022,  au palais de la marina,  avec les secrétaires généraux des trois Centrales et confédérations syndicales représentatives notamment la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin), la Confédération des syndicats autonomes du Bénin (Csa-Bénin) et la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (CSTB). Pendant plusieurs heures, le chef de l’Etat a débattu de la revalorisation des salaires des agents de l’Etat et du  Salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) avec ses hôtes.

Contacté par Frissons Radio, le secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin) a confié que les centrales et confédérations syndicales avaient l’impression d’avoir en face d’eux, un président « prudent » parfois « embarrassé ».

« On a vu  un chef d’Eta embarrassé, un peu prudent », constate Noël Chadaré.

Pour lui   la crise exogène avec le conflit Ukraine-Russie en est pour quelque chose.

« Le chef de l’Etat a exprimé des inquiétudes avec cette guerre en Ukraine.  On  ne sait pas demain combien va coûter le gasoil.  Il  dit qu’on va attendre, peut-être, en novembre en espérant qu’on  va traverser l’orage », a déclaré le syndicaliste.

Mais crise en Ukraine ou pas, le Sg de la Cosi-Bénin fait savoir que les travailleurs  s’attendaient à beaucoup  plus après cette rencontre.

«  Les travailleurs,  ils attendaient qu’on dise à partir de tel mois,  vous aurez une  telle augmentation », souligne-t-il sur la question de la revalorisation des salaires « Au niveau du Smig,  ce n’est pas encore ça ».

Sentiment de déception, dira-t-on.

Manassé AGBOSSAGA

Pour ramener le régime de la Rupture à l’ordre: Deux actions en vue des centrales et confédérations syndicales

Les centrales et confédérations syndicales sont décidées à se faire entendre. Face aux mesures antisociales du gouvernement du Nouveau départ, les centrales et confédérations syndicales prévoient…

Les  centrales et confédérations syndicales sont décidées à se faire entendre. Face aux mesures antisociales du gouvernement du Nouveau départ, les centrales et confédérations syndicales prévoient une panoplie d’actions pour ramener Patrice Talon sur le droit chemin.

Et à en croire Noel Chadaré, secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes du Bénin (Cosi-Bénin),  deux actions d’envergures sont déjà programmées pour dénoncer la politique du gouvernement. Selon lui, une conférence de presse est prévue ce lundi 16 octobre 2017 à la bourse du travail pour lancer les hostilités.

D’après  les informations données par le secrétaire général de  la Cosi-Bénin, cette conférence sera animée par les sept secrétaires généraux des centrales et confédérations syndicales dont la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb). Une manière pour lui d’annoncer la paix retrouvée entre les secrétaires généraux.

La seconde action annoncée par Noel Chadaré se déroulera hors des murs de la bourse du travail. Le secrétaire général de la Cosi-Bénin a annoncé une marche des centrales et confédérations syndicales dans les rues de Cotonou le 20 prochain.

Spécialiste  des lignes rouges, le tout puissant préfet du Littoral, Modeste Toboula est averti !

Manassé AGBOSSAGA