Bénin-Politique : Bertin Koovi accuse Joseph Djogbénou et Adrien Houngbédji

Joseph Djogbénou et Adrien Houngbédji au banc des accusés. Invité de l’émission ‘‘Cartes sur table’’ de la radio Océan , dimanche 11 septembre 2022, Bertin koovi a accusé l’ancien président de la Cour constitutionnelle et l’ancien président de l’Assemblée nationale d’être les seuls responsables de la crise électorale de 2019 avec son lot de blessés et de morts.

Joseph Djogbénou et Adrien Houngbédji au banc des accusés. Invité de l’émission ‘‘Cartes sur table’’ de la radio Océan, dimanche 11 septembre 2022, Bertin Koovi a accusé l’ancien président de la Cour constitutionnelle et l’ancien président de l’Assemblée nationale d’être les seuls responsables de la crise électorale de 2019 avec son lot de blessés et de morts.

Le Bénin a été secoué par une crise post-électorale en 2019, conséquence des législatives exclusives. Et pour Bertin Koovi, il ne faut pas chercher loin pour trouver les responsables de cette crise. Sur la radio Océan Fm, Bertin Koovi a, sans faux-fuyant, accusé l’ancien président de la Cour constitutionnelle et l’ancien président de l’Assemblée nationale.

« Les deux qui portent la responsabilité de tout ce qu’on a vécu comme drame, le premier c’est Joseph  Djogbénou. Le second, c’est Adrien Houngbédji », a-t-il lancé sans passer par quatre chemins.

Bertin Koovi accuse Joseph Djogbénou « d’avoir utilisé la ruse » pour jouer le rôle du législateur à la place du Parlement.

II rappelle que l’ancien président de la Cour constitutionnelle a  « choisi de légiférer à la place du parlement en sortant un certificat de conformité que la loi ne demandait pas ».

Concernant Adrien Houngbédji, Bertin Koovi dit qu’il a « fermé les yeux pour voter des lois ».

« Curieusement,  quand il a ouvert yeux,  il était le premier à en souffrir », ironise le néo membre du Bloc Républicain.

Et tout en dédouanant Patrice Talon, Bertin Koovi constate avec regret que Joseph Djogbénou et Adrien Houngébdji sont désormais ensemble avec la fusion de l’Union progressiste et du Parti du renouveau démocratique qui a donné naissance à l’Union progressiste le Renouveau.

Les concernés apprécieront !!!

Manassé AGBOSSAGA

Processus électoraux non inclusifs et conflits électoraux en Afrique : Boni Yayi interpelle l’Union africaine et propose

Boni Yayi interpelle l’Union africaine au sujet des conflits électoraux sur le continent. En sa qualité d’ancien président de l’Union africaine, il souligne que l’un des défis à relever sur le continent par l’Institution reste « la gouvernance électorale », car dira t-il,  « Les processus électoraux de plus en plus non inclusifs, non équitables et non transparents… ont causé deux fois plus de morts, de réfugiés et de dégâts matériels que le COVID-19 au cours des deux dernières années ».

L’ancien président du Bénin plaide  alors pour le renforcement à l’endroit des chefs d’Etat africains  « des réformes pour la convergence constitutionnelle et des processus électoraux pour servir de normes et de références communes pour nos États ».

Son appel sera-t-il entendu ???

Manassé AGBOSSAGA.

L’Afrique, les tensions électorales dans un conteste de COVID-19.

L’Afrique est à la croisée des chemins dans sa volonté de promouvoir les valeurs communes des États membres et de faire de l’Union Africaine en 2063 un véritable bouclier des souverainetés des États membres.
Au titre des défis à relever figure la question cruciale de la gouvernance électorale dans notre continent. Les processus électoraux de plus en plus non inclusifs, non équitables et non transparents constituent une source de préoccupations dans ce continent qui se veut celui des peuples. De l’Afrique Australe et Centrale en passant par les Grands Lacs, l’Afrique Occidentale, les conflits, anté et post électoraux ont causé deux fois plus de morts, de réfugiés et de dégâts matériels que le COVID-19 au cours des deux dernières années.

En ma qualité d’Ancien Président de l’Union Africaine, je voudrais demander respectueusement à cette Institution dont le Leadership doit être renforcé, d’initier à nos chefs d’Etat des réformes pour la convergence constitutionnelle et des processus électoraux pour servir de normes et de références communes pour nos États. La monté des conflits électoraux et le COVID19 ainsi que leurs impacts deviennent de plus en plus des défis à relever dans la marche de cette Afrique des Peuples vers l’émergence, politique, démocratique, économique, sociale, sécuritaire et solidaire. Cette émergence n’aura pas lieu dans un contexte non démocratique et de violation des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
L’Etat de veille, le dialogue politique franc et le consensus des Forces Vives de la nation y compris la Société Civile ne peuvent que renforcer les acquis démocratiques et les progrès sociaux économiques envisagés sur le continent au cours des 10 dernières années. Le renforcement des Mécanismes et instruments juridiques tels que le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs, la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et ses différents protocoles additionnels ainsi que les normes internationales méritent d’être revisités en vue de cette réforme de convergence constitutionnelle et électorale contraignante pour mettre fin à la destruction de nos sociétés communes pour cause de gouvernance électorale.

Président Dr Thomas Boni YAYI
Ancien Président du Bénin
Ancien Président de l’Union Africaine

Crise électorale : Tomèty écrit à Talon et dénonce la privatisation des institutions de la République

Simon Narcisse Tomèty ne démord pas. Après ses nombreux messages à l’endroit du Chef de l’Etat au sujet de la crise politique que traverse le pays, l’Institutionnaliste des reformes publiques s’est, à nouveau, adressé à Patrice Talon, ce samedi 13 avril. Simon Narcisse Tomèty a invité le chef de l’Etat à arrêter le processus électoral pour emprunter le chemin le chemin de la vérité et de la consolidation de l’unité nationale. Aussi a-t-il déploré la privatisation par le chef de l’Etat, des institutions de la République. Nous vous proposons l’intégralité de son adresse pour une bonne appréciation.

Simon Narcisse Tomèty ne démord pas. Après ses nombreux messages à l’endroit du Chef de l’Etat au sujet de la crise politique que traverse le pays, l’Institutionnaliste des reformes publiques s’est,  à nouveau,  adressé à  Patrice Talon, ce samedi 13 avril. Simon Narcisse Tomèty a invité le chef de l’Etat à arrêter  le processus électoral pour emprunter le chemin le chemin de la vérité et de la consolidation de l’unité nationale. Aussi a-t-il déploré la privatisation par le chef de l’Etat, des institutions de la République. Nous vous proposons l’intégralité de son adresse pour une bonne appréciation.

 »A mon frère Patrice Talon, président du Bénin

Des blindés en balade dans le pays pour une élection législative! Avez-vous besoin de terroriser à ce point le Peuple souverain avant de réunir les 83 députés qu’il vous faut pour réviser à votre guise la constitution?

Ce qu’on a oublié de dire au président Talon, c’est qu’il faut multiplier par 100 le nombre actuel des blindés en balade dans le pays et destiné à défendre la dictature avant de faire peur aux mouvements de résistants. Nous attendons que le premier blindé tire sur un seul Béninois pour révéler au président Talon quel pays nous lui avons confié le 06 avril 2016.

Nous supplions le président Talon de faire une autoévaluation intime et non assistée de la manière dont il incarne son serment. Il ne peut pas faire cet exercice libérateur sans avoir un problème de conscience. Tout de même, il est le chef suprême des Armées. A-t-il commandé ces engins de guerre pour livrer la guerre au peuple béninois qui est l’employeur du président Talon et de toutes les institutions, l’employeur des Armées et de la Police républicaine et le propriétaire des armes de guerre acquises avec l’argent du peuple et faisant partie intégrante du patrimoine défensif de la Nation et non du patrimoine privé du Président Talon.

Monsieur le Président Patrice Talon, vous avez privatisé le gouvernement, la cour constitutionnelle, la cour suprême, la HAAC, le parlement, le médiateur de la république qui sont devenus des instruments de vassalisation du pouvoir d’État pour traduire vos seules ambitions personnelles du pouvoir. Vous avez privatisé déjà la Police républicaine et maintenant c’est le tour de l’Armée parce que aucun fils de ce pays n’est capable de vous donner de sages conseils pour vous faire savoir et voir que vous êtes sorti de l’esprit et du champ vertueux de votre serment.

Monsieur le Président Talon, vous avez choisi et désigné le peuple béninois qui a été au coeur de votre richesse materielle puisque tout le monde reconnaît que vous êtes la première fortune et le souffle du Bénin d’où votre nom de célébrité politicienne « AGBONON ».

Dans tous les circuits fermés et ouverts les Béninois disent aussi que vous êtes un homme dangereux et que la vie de chaque Béninois ne représente rien à vos yeux. Surprenant pour nous! Alors, le sachant pourquoi avons-nous choisi de vous couronner? Nous entendons de tels qualificatifs partout dans le pays et en déversant vos blindés, puisqu’ils vous appartiennent mais achetés avec l’argent du peuple, dans nos localités, vous prouvez à la face du monde entier que vous êtes prêts, vous et vos proches qui vous encouragent, à déclarer la guerre contre un peuple que vous assimilez à des envahisseurs et des agresseurs parce que vous avez une conception personnelle du pouvoir d’État qui n’est pas celle de RÉPUBLIQUE. Et si nous vous déconseillons ce chemin dangereux! S’il est pour le peuple, il n’épargnera ni vos amis qui vous encouragent dans l’ombre ni vous-même.

Monsieur le Président dépositaire du souffle des Béninois qui jouit à lui seul du droit de vie et de mort sur chaque Béninois, n’oubliez pas que tout ce que vous possédez, et en affaire et en situation de pouvoir d’Etat, c’est au prix de la sueur, du sacrifice et de l’amour des filles et fils de ce pays à votre égard. Vous et vos proches oublient trop facilement cette vérité. Vous n’aurez jamais pu devenir un fortuné sans les paysans, sans les largesses des régimes politiques, sans des députés, sans des hauts cadres à des postes de décisions qui ont accepté de jouer en votre faveur moyennant une rente de corruption.

Votre sortie télévisuelle du jeudi 11 avril 2019 invitant vos deux partis jumeaux siamois à battre campagne avec des blindés qui les accompagnent à leur victoire sans combattre prouvent à suffisance votre belle manière d’incarner la fonction présidentielle dans la perspective d’un lac de sang si c’est le chemin à emprunter pour vous permettre d’avoir vos 83 députés dont les noms sont connus déjà.

Alors mon frère Patrice Talon, il faut bien un Simon Narcisse Tomety pour te dire ces vérités parce que faisant partie du peuple, il a aussi le privilège d’être votre employeur donc je refuse d’être votre obligé au nom de ma part de souveraineté nationale inaliénable. Votre entourage est dominé par des jouisseurs, excusez-nous de vous le dire crûment; je dois vous parler avec mon coeur et en toute responsabilité. Vous êtes un président qui a trop de permissions et qui se fiche pas mal des restrictions et des interdictions républicaines et du GBESSOU ou lois naturelles. Dieu vous a donné le pouvoir non pas pour faire la guerre à votre peuple mais pour trois motifs : s’humilier devant le peuple, rendre le développement désirable par ce peuple et protéger le peuple contre les injustices. C’est la synthèse de la dimension humaniste de votre serment.

Monsieur le Président, vous et votre entourage, vous ne consentez aucun sacrifice proportionnel mais en permanence vous nous imposez des sacrifices en entretenant la vie chère. A qui profite sincèrement la république sous votre régime? Dites-nous la vérité monsieur le Président en parlant à vous même et en interpellant votre coeur. Oui pour nous réduire au silence et bercer par le courant de la peur, vous avez créé un instrument de répression pour nous jeter en prison, la piteuse CRIET, un instrument de culte dictatorial savamment pensé non pas pour dire le droit mais pour transformer le Bénin en un État de non-droit et nous y sommes.

Monsieur le Président quand vous venez dénoncer à la télé nationale le 11 avril 2019 les chantages des députés qui vous rançonnent et sucent à leur profit le bien commun avant de voter une loi, c’est normal à notre sens qu’ils aient cette exigence immorale à votre égard. La plupart des députés et ministres sont des gens à qui vous servez d’échelles pour leur ascension depuis des décennies. Leurs consciences n’étant pas empathiques, les chantages pour engranger des rentes de corruption sont normaux dans l’inconscience puisque nous sommes dans un État voyou. Ce n’est pas seulement sous le Président Yayi que l’Etat fut voyou. Sous vous, il continue de l’être. Quel est le Béninois ordinaire qui connaît le salaire du Président et des ministres? Aucun! C’est du top secret. Quel est le Béninois qui a une idée de tous les contrats PPP qui endettent notre pays sur plusieurs générations? Aucun, et personne ne doit en parler au non de l’opacité des réformes publiques.

Pourquoi cher Président, avez-vous prescrit à vos députés puisqu’ils ne défendent plus les intérêts du peuple, de voter les yeux fermés les lois de la république? La suite, c’est la production à foison et à suffisance des lois de haute toxicité sociale, celles concernant la réforme merdique et irréaliste du système partisan sur fond d’un particularisme abolissant tous les acquis démocratiques issus de la Conférence nationale fait le buzz en ce moment sur toutes les ondes du monde. Le président dit qu’il n’est pas gêné de ça. Notre président de la république a son plan qu’il déroule pour dérouter pense-t-il son peuple naïf.

Monsieur le Président de la République, en mai 2019, vous aurez la concentration de tous les pouvoirs de toutes les institutions entre vos mains. Ce serait la fin de votre acharnement contre l’opposition politique. Oui, vous avez pris soin d’anéantir la société civile. Mais monsieur le Président, croyez-vous sincèrement que vous continuerez à aussi facilement faire régner sur le peuple souverain du Bénin, la terreur et la peur? Je vous laisse la sagesse d’explorer cette question.

L’histoire retiendra de vous que vous avez été un président qui déteste le dialogue, qui aime tout régler par la force de la violence et toujours prêt à humilier toute personne en face dès la moindre contradiction. C’est un style de leadership qui n’est pas rassembleur et cette fausse réforme du système partisan est inefficace pour l’émergence de la NATION BÉNINOISE. La fragmentation sociale aboutit toujours à une déflagration institutionnelle. Vous divisez et opposez les Béninois. Vous n’êtes pas dérangé de faire croire que seuls les bons béninois sont dans votre camp. Permettez-nous de vous signaler, monsieur le Président, que de nombreux députés figurant sur vos deux blocs siamois affichent des noms dont les parcours et la moralité sont bien connus des Béninois. C’est cela la rupture par la vertu et un nouveau départ pour la production des miracles? Non monsieur le Président.

Avant qu’il ne soit trop tard, je vous recommande d’arrêter ce processus électoral pour emprunter le chemin de la vérité et de la consolidation de l’unité nationale. On n’est pas président de la république pour diriger moins de 50% de son peuple. Que le parlement ne soit pas représentatif de la diversité des Béninois, c’est simplement indigne dans une république.

Je vous remercie de votre intérêt ».

Cotonou, le 13 avril 2019

Simon-Narcisse Tomety 
Institutionnaliste de réformes publiques 
Défenseur de la sacralité des acquis démocratiques