« Très bientôt, il  fera beau pour tous et partout »; Daniel Edah à l’AG du CCO

Daniel Edah et les membres du mouvement « Nous Le Ferons » ont pris une part active à l’assemblée générale constitutive du Cadre de concertation des forces politiques de l’opposition au régime de la Rupture, ce dimanche 10 novembre à l’hôtel Bénin Royal de Cotonou. Dans son allocution d’ouverture, l’auteur du livre « Nous le Ferons » a rassuré le peuple Bénin qu’avec « la grâce de Dieu, il fera beau pour tous et partout, très bientôt ».

Daniel Edah et les membres du mouvement « Nous Le Ferons » ont pris une part active à l’assemblée générale constitutive du Cadre de concertation des forces politiques de l’opposition au régime de la Rupture, ce dimanche 10 novembre à l’hôtel Bénin Royal de Cotonou. Dans son allocution d’ouverture, l’auteur du livre « Nous le Ferons » a rassuré le peuple Bénin qu’avec « la grâce de Dieu, il fera beau pour tous et partout, très bientôt ». Lire ci-dessous l’intégralité de son discours qui a suscité émotion et applaudissement.

DISCOURS DE DANIEL EDAH A L’OCCASION DE LA CÉREMONIE DE LANCEMENT DU CADRE DE CONCERTATION DES  FORCES POLITIQUES DE L’OPPOSITION 

Discours de Daniel EDAH, Président de NOUS LE FERONS Cotonou, Benin Royal Hôtel, le 10 novembre 2024 

Monsieur le Représentant du Dr Thomas Boni YAYI, Président du  parti Les Démocrates, 

Monsieur le Président du parti Grande Solidarité Républicaine  Monsieur le Président du parti Mouvement Populaire de Libération  Monsieur le Président du parti Nouvelle Force Nationale, Honorables Députés à l’Assemblée Nationale,  

Militantes et Militants des organisations politiques membres du  cadre de concertation des forces de l’opposition,  

Chers amis de la presse,  

Mes chers compatriotes, 

Mesdames et Messieurs, 

Au nom de NOUS LE FERONS, je voudrais avant tout m’acquitter d’un  agréable devoir, celui de féliciter le parti Les Démocrates pour avoir  pris l’heureuse initiative de ce cadre de concertation dont nous  tenons ce jour l’assemblée générale, les partis GSR, MPL et NFN qui  ont accepté l’invitation du parti Les Démocrates et se sont engagés  à faire en sorte que ce cadre apporte réponse et satisfaction à nos  compatriotes actuellement très inquiets et préoccupés par ce que  l’avenir nous réserve au regard des conditions quotidiennes difficiles  actuelles que nous vivons malgré les réalisations dont se vante le  régime de la rupture.  

Au nom de NOUS LE FERONS, je salue l’engagement patriotique de nos partenaires du cadre de concertation et les rassure de notre  détermination à toujours être un instrument de rassemblement et  de facilitation de la prise et de la mise en œuvre des décisions idoines pour l’atteinte de nos objectifs, y compris la libération des  prisonniers politiques, le retour des exilés et bien entendu  l’organisation d’élections inclusives pour renouer avec la démocratie  qui consacre l’exercice du pouvoir par le peuple et pour le peuple.  

J’adresse ma gratitude et mes encouragements à tous les acteurs de  la presse qui continuent de faire montre d’audace en donnant de la  voix aux idées différentes de celles du régime actuel.  À toutes les personnalités de notre pays qui donnent de plus en plus  de la voix pour réclamer le retour à la normalité dans la gouvernance  de notre pays, je voudrais dire que nous recevons bien leurs cris de  détresse et sommes déterminés à jouer, ensemble avec elles, notre  indispensable partition pour la transformation structurelle positive  de notre pays. Je les exhorte donc à ne pas baisser les bras malgré  les difficultés évidentes associées à un tel combat citoyen que je sais  périlleux avec l’assurance que très bientôt, par la grâce de Dieu, il  fera beau pour tous et partout sur toute l’étendue du territoire  national. 

Mesdames et Messieurs, 

Mes chers compatriotes, 

Nous sommes à la croisée des chemins et nous devons choisir pour  ne pas périr en tant que peuple.  

Notre pays le Bénin est à la croisée des chemins et nous devons faire  un choix décisif pour ne pas disparaître en tant que démocratie.  Notre patrie commune est à la croisée des chemins et nous appelle  à un sursaut patriotique.  

Le choix qui s’impose à nous dans l’indispensable sursaut patriotique  est d’abord celui d’œuvrer au rassemblement des forces politiques  qui reconnaissent la situation d’urgence dans laquelle se trouvent  notre démocratie, notre justice, notre économie, notre système éducatif, notre système sanitaire, notre sécurité, notre diplomatie,  notre unité nationale et j’en passe.  

Il ne s’agit pas d’un rassemblement contre un individu ou d’un  regroupement pour préparer des représailles en réponse à la  gouvernance de vengeance en cours mais plutôt d’un  rassemblement patriotique contre le système de gouvernance qui  rétrograde notre démocratie, confond réalisation d’infrastructures  au développement pendant que rares sont les béninois à avoir un  bon repas par jour, un système qui entretient la cherté de la vie, un  système qui soumet les opérateurs économiques et les acteurs  politiques non obéissants par la justice et la force publique qui  depuis 2016 au lieu de rassurer les citoyens les font douter des  institutions publiques, un système qui force le monopole dans une  économie pourtant libérale en empêchant les producteurs agricoles  de vendre leurs produits au client de leur choix et à bon prix, un  système qui amplifie le désespoir de la jeunesse qui prend plus de  risque dans l’émigration clandestine que le Bénin n’en avait connu  auparavant, un système de riches qui pensent que les moins riches  sont responsables de leur sort, un système qui a programmé la  décadence de notre société avec un système éducatif pour les  pauvres et un autre pour les plus riches alors que l’État devrait faire  tout pour réduire les disparités et inégalités afin de rapprocher les  citoyens, un système d’injustice sociale qui encourage une grande  disparité des prix selon qu’on se trouve au nord ou au sud alors que  les salaires sont les mêmes sur l’étendue du territoire national, un  système qui préfère faire affaire avec les entreprises et les  compétences étrangères pour mieux gouverner dans l’opacité sous  prétexte que le pays serait un désert de compétences, un système  qui favorise les vices au niveau de la jeunesse et compromet l’avenir de la Nation, un système qui remet en cause la laïcité républicaine,  un système qui nous retourne aux périodes sombres de notre pays  marquées par le parti unique, les arrestations arbitraires, les  prisonniers politiques et les exilés politiques qu’on croyait  définitivement révolues après la conférence nationale de février  1990.  

Mesdames et Messieurs, mes chers concitoyens, nous croyions avoir  vaincu la fatalité au sortir de la conférence nationale et nous avons  dormi sur nos lauriers.  

Dire que rien n’a été fait depuis février 1990 ou encore depuis le 6  avril 2016 que le régime de la rupture est en place, ce serait faire  preuve de malhonnêteté mais à côté des infrastructures réalisées et  auxquelles le régime de la rupture semble réduire le développement pendant que les béninois souffrent de plus en plus, beaucoup de  dégâts volontaires ont été engendrés par le régime de la rupture qui  trouve que la démocratie ne peut pas aller de pair avec le  développement.  

Mes chers compatriotes, 

Désapprouvant cette conception erronée de l’impact de la  démocratie sur le développement qui justifie les tendances  autocratiques et l’agonie actuelle de notre démocratie que nous  n’avons pas le droit de laisser disparaître, le cadre de concertation  des forces politiques de l’opposition est né pour vous rassurer que la vraie croissance économique et le vrai développement pour notre  pays passent une gouvernance inclusive respectueuse de la  démocratie et de l’état de droit.  

Alors, le moment est venu de faire le choix de redonner au peuple  béninois sa démocratie et tous ses droits confisqués. Au-delà de l’urgence d’œuvrer ensemble à la libération des prisonniers  politiques et au retour digne des exilés politiques, le moment est  venu de faire le choix d’agir pour que plus jamais le Bénin  n’enregistre à nouveau des morts, des prisonniers et des exilés du  fait des élections et de la politique.  

L’heure a sonné pour le choix de la gouvernance inclusive sur tous  les plans à commencer par l’organisation en 2026 d’élections  véritablement inclusives, démocratiques, libres et transparentes  comme celle ayant permis au Président actuel de se faire élire en  2016.  

Il est l’heure de revenir à la normalité dans la gestion des affaires de  notre pays.  

Face au système actuel qui n’a manifestement pas compris que la  gouvernance inclusive est un impératif pour la durabilité de ses  investissements et qui s’emploie à détricoter l’héritage des anciens  dirigeants en se comportant comme si le Bénin vient d’être créé en  2016, il nous faut non seulement la combativité politique et l’unité  d’action de l’opposition actuelle mais également une dose suffisante  d’amour patriotique pour être prédisposé au pardon, le pardon qui  n’est jamais un péché pour les croyants que nous sommes, afin  d’ouvrir effectivement une nouvelle ère glorieuse pour le  développement de notre pays avec l’inévitable alternance en 2026  dans un esprit de réconciliation et de rassemblement de tous les fils  et filles du Bénin.  

Nous devons donc être fermes dans notre détermination à obtenir  l’alternance pour la démocratie, la justice et la prospérité partagée  dans notre pays mais nous ne devons pas être fermés à la possibilité  de gouverner ensemble avec tous les citoyens du Bénin, y compris  ceux de la mouvance actuelle dès lors qu’ils se repentent des persécutions qu’ils font subir au peuple et reviennent dans le droit  chemin.  

Notre vivre ensemble mis à mal depuis 2016 doit redevenir une  réalité au lendemain des prochaines élections de 2026 et cela passe  par la réconciliation et le rassemblement.  

Mesdames et Messieurs, Mes chers concitoyens, le cadre de  concertation des forces politiques de l’opposition dont notre  mouvement NOUS LE FERONS est membre fondateur se veut un  cadre de préparation de l’alternative pour qu’il fasse beau dans  notre pays à partir de 2026 non plus uniquement pour ceux qui  tiennent les parties grasses du pouvoir et ceux qui gravitent autour  d’eux comme c’est le cas actuellement mais pour tous les béninois  sans exception dans les 77 communes, dans les 546 arrondissements  et dans les 5290 villages et quartiers de ville que compte notre pays.  

Nous le pouvons parce que nous avons une vision claire de l’avenir  que nous voulons pour notre pays.  

Ensemble, nous le ferons et il fera beau ! 

Vive la démocratie ! Vive le Bénin ! 

Dieu bénisse le Bénin !  

Je vous remercie pour votre attention.  

DANIEL EDAH 

Président 

NOUS LE FERONS, Mouvement politique, membre fondateur du  cadre de concertation des forces politiques de l’opposition www.nousleferons2026.com