Recul démocratique, violation des libertés, dictature, .. : Faux selon Sèdami Fagla qui dénonce une manipulation, un journaliste la recadre sèchement

Pas de recul démocratique, de violation de liberté, de dictature, … au Bénin ! C’est en tout cas l’avis de l’Honorable Sèdami Fagla. Sur sa page Facebook ce mercredi 14 octobre 2020, elle a martelé que le Bénin reste un modèle démocratique en Afrique, dénonçant au passage une manipulation de l’opinion publique en prélude à la présidentielle de 2021.

Pas de recul démocratique, de violation de liberté, de dictature, … au Bénin ! C’est en tout cas l’avis de l’Honorable  Sèdami Fagla. Sur sa page Facebook ce mercredi 14 octobre 2020, elle a martelé que le Bénin reste un modèle démocratique en Afrique, dénonçant au passage une manipulation de l’opinion publique en prélude à la présidentielle de 2021.

Une réaction qui a mis en colère le journaliste Irénée Amondo. Sans porter de gang, il a alors recadré cette dernière. « Si le jeu démocratique consiste à respecter la volonté du peuple et à le laisser faire son choix librement, je voudrais que tu saches que tu n’as pas été élue au terme d’une élection régulière, mais plutôt désignée par un individu pour qui la volonté populaire n’existe pas alors qu’il a été choisi par ce peuple dont il piétine aujourd’hui les droits », a commenté le patron du journal Nouveau Courrier.

Pour vous faire une meilleure idée, Kpakpato Medias vous propose l’intégralité de l’élue de la 16è circonscription électorale, ainsi que l’intégralité du commentaire de notre  confrère.

Manassé AGBOSSAGA

MESSAGE DE LHONORABLE FAGLA

« PENSÉE D’UNE AFRICAINE ENGAGÉE POUR LA PÉRENNITÉ DE LA DÉMOCRATIE ».

Sœurs et frères d’Afrique,

J’ai peur de ce que nous entendons !

J’ai peur de ce que nous voyons !

J’ai peur de ce que nous vivons !

J’ai peur du peu de conscience dont font montre certains leaders d’opinion qui souhaitent égarer les populations africaines et surtout leur jeunesse en pervertissant le jeu démocratique !

J’ai peur de leur empressement à prédire le pire pour notre continent !

J’ai peur de leurs tentatives désespérées de manipulation de l’opinion de cette jeunesse désormais plus outillée !

Je suis Élue du Bénin ; mais je n’exclus pas, dans ma dynamique de fonctionnement, l’attente de la jeunesse africaine qui porte un regard sur nous autres qui avions eu la possibilité de réaliser ce qui pourrait être leur rêve à eux. Je les respecte !

Qu’il me soit donc admis une fois de plus, de sortir du cadre du Bénin, un peu circonscrit, pour appréhender au niveau continental, les dérives des briseurs de rêve.

Pourquoi détruire ce qui marche ? L’État n’est le fond de commerce de personne. Je prends pour soubassement la situation politique actuelle du Bénin. Certes on me dira que ce n’est pas le pire, mais faut-il laisser la place à ceux qui sont prêts à rechercher du gras sur une bête même squelettique ? Pour moi, c’est non !

Je suis donc, pour ainsi dire, profondément frappée par le fait que le Bénin, toujours montré comme un modèle de la pratique de la démocratie en Afrique soit à ce point remis en cause.

Surprise, oui. Mais pas dupe !

Chères africaines, chers africains, l’échéance qui pointe, la présidentielle, nourrit la résurgence florale des plantes déjà desséchées par la RIGUEUR DU NOUVEAU CLIMAT POLITIQUE.

De façon plus prosaïque, un jeu politique consiste à faire du chantage pour venir après quémander une place ou de l’argent. En tant qu’actrice politique, vous ayant habitué à mon franc parler, je m’exprime.

Non, mes amis non ! Pas de ça avec cette jeunesse béninoise désormais plus exigeante.

En ma qualité de personnalité politique, je n’ai vu ici en pratique aucune expression de la dictature, ni de volonté d’hégémonie. Ceux qui crient aujourd’hui ont été ceux qui ont baissé la garde quand il a fallu jouer à la démocratie avec les règles originelles helléniques.

Je peux y revenir plus amplement.

Chers concitoyens, dans tous les cas, avec son pouvoir de parrainage, chaque élu aura à jouer le jeu de la population qui a voté pour lui et s’il le faisait mal, il reviendrait à celle-ci de le rappeler à l’ordre.

J’invite donc chacun de nous à prendre toute la place que lui laisse la RÉPUBLIQUE, garante de toutes les libertés.

Arrêtons de donner le score avant le match. Ceux qui le font prouvent juste que l’adversaire est plus fort qu’eux.

En ce qui me concerne, j’appelle à une joute dans laquelle ceux qui ont un vrai projet de développement pour ce peuple s’expriment et nous laissent décider de celui qui est le plus convaincant.

La démocratie a horreur de la volonté de manipuler le peuple. Les Nations que certains ont prises pour naïves ont toujours été dans l’histoire celles qui ont posé les actes les plus héroïques.

Je lis et j’entends :

«Aucun opposant ne remplit les critères du parrainage pour être candidat à la présidentielle…. » Pourquoi donc ?

« Le Bénin où une élection présidentielle est prévue au printemps 2021 est dirigé par Patrice Talon au pouvoir depuis 2016 » Et alors ? ceci ne représente même pas l’échéance d’un mandat.

« Ses opposants dénoncent une dérive autoritaire et une restriction des libertés… » Que se passe-t-il ?

A-t-on le droit aujourd’hui de se réaliser en tant que Nation Africaine ? les béninois, fondamentalement ressentent-ils les mêmes choses ?

Halte aux démocrates biaisants !

Halte aux donneurs de leçons de démocratie !

Halte aux tentatives de manipulation de nos populations !

Méfiez -vous de la jeunesse Africaine !

Méfiez-vous du peuple béninois !

Vous qui pensez les conduire vers de viles destinations, attention au retour de bâton !

He Sèdami Awoyogbé MEDEGAN FAGLA

LA REPLIQUE DU JOURNALISTE IRENEE AMONDE

« Dr. Sèdami Medegan Fagla

 , cette fausse leçon de morale n’emeut personne surtout les africains jeunes qui vont prendre connaissance de ces écrits.

Si le souci de cette publication est de consolider la pérennité de la démocratie, il faut d’abord avoir peur du poste de député que vous occupez sans être régulièrement élu.

Si le jeu démocratique consiste à respecter la volonté du peuple et à le laisser faire son choix librement, je voudrais que tu saches que tu n’as pas été élue au terme d’une élection régulière, mais plutôt désignée par un individu pour qui la volonté populaire n’existe pas alors qu’il a été choisi par ce peuple dont il piétine aujourd’hui les droits.

Lorsqu’un député non élu, donne des leçons de démocratie, on comprend qu’il est en perte de vitesse et qu’il se cherche une place auprès du peuple.

L’histoire du BÉNIN retiendra, nos enfants retiendront que tu fais partie des députés non élus mais qui ont siègé au parlement et qui ont bénéficié des prestiges d’un député alors que tu n’en n’a pas droit.

Je te conseille donc de démissionner si ton souci est de consolider notre démocratie et de faire sa promotion.

C’est un conseil. »

Sortie médiatique du parti RE: Déclaration pimentée contre le chef de l’Etat, le Parlement, la Cour constitutionnelle

Le ton était ferme. Les mots durs pour dénoncer les maux du Bénin sous l’actuel régime. Le point de presse du parti Restaurer l’Espoir a livré un met pimenté…

Face aux hommes des médias ce mercredi 26 septembre 2018 à Cotonou, le parti Restaurer l’Espoir (RE) a repris une de ses vieilles habitudes pour assommer le régime de la ‘‘Rupture’’. Dans un discours très acerbe et pimenté lu par son secrétaire général, Guy Dossou Mitokpè, le Bureau exécutif national du parti a dénoncé la gouvernance économique, politique et sociale de l’actuel locataire de la marina, avec la complicité du Parlement et de la Cour constitutionnelle.

 Manassé AGBOSSAGA

Le ton était ferme. Les mots durs pour dénoncer les maux du Bénin sous l’actuel régime. Le point de presse du parti Restaurer l’Espoir a livré un met pimenté. Et le premier mis en cause du discours pimenté du parti Restaurer l’Espoir n’est rien d’autre que l’actuel locataire de la marina. Se prononçant sur l’état de la démocratie, le parti, par la voix du député Mitokpè accuse le leader de la Rupture. Pour le Ben RE, le « Bénin sous excès d’un leadership pervers, corrupteur de l’administration, déstabilisateur de l’économie, sombre le jour au jour ». Le parti RE dit d’ailleurs noter la « démolition de l’état de droit, la remise en cause des acquis de la conférence nationale, la prédation des libertés et la politique de rage taxatoire visant la ruine du pouvoir d’achat et à l’aggravation de la paupérisation ». Pire le dangereux diagnostic du Ben RE ajoute que la « complexification de la corruption institutionnelle pousse à grands pas le Bénin vers un Etat à carrosserie démocratique, mais à moteur de type dictatorial, un régime obnubilé par la loi de l’argent, un leadership sans foi ni loi». Le réquisitoire ne s’arrête pas là.

Examinant les rapports de forces sur l’échiquier politique national, Candide Azannaï et les siens notent l’affaiblissement de l’élite patronale, la ruine de l’intérêt général, l’amenuisement en peau de chagrin de l’opposition. Une transition pour incriminer l’Assemblée nationale. Pour le parti RE, « les copinages incestueux de la mafia législative et de la mafia de l’exécutif ont pris en otage le parlement de la Nation ».

Selon Guy Mitopkè, cette union diabolique décrédibilise ainsi les productions de l’actuelle législature dont la loi portant code pénal, la loi sur l’embauche, la loi sur le code électoral ,… Et comme pour assommer Adrien Houngbédji, le Ben RE martèle « les incongruités législatives battent le record des lois votées à la pelle ».

Après Patrice Talon, et le Parlement, le parti RE s’attaque ensuite à la Cour constitutionnelle. Rappelant que les décisions de la cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucuns recours, le Ben RE trouve dangereux la remise en cause des décisions par l’actuelle mandature. « Les acrobaties honteuses de la remise en cause des décisions de la Cour constitutionnelle par son actuel dispositif humain indiquent à suffisance sur les menaces qui pèsent sur l’indépendance des institutions, sur l’équilibre interinstitutionnel, sur l’adéquation entre l’esprit et la lettre de notre démocratie », déplore le Ben RE.

Condamnations

Face à ce tableau sombre et noir, Azannaï et sa troupe condamnent la « politique de saccage des acquis du renouveau démocratique et de l’état de droit », mettent « en garde le président contre la perversion de l’état et la corruption institutionnelle », condamnent « les décisions de remise en cause des décisions constitutionnelles prises par des hommes dit de Monsieur Patrice Talon et qui ont pris d’assaut de manière monocolore la cour constitutionnelle » , condamnent les « lois liberticides et attentatoires à la démocratie moderne », exigent « l’arrêt de la main mise sur les secteurs vitaux de la richesse nationale par un groupuscule d’affairiste ».

S’organiser

Pour le parti RE, ces dérives appellent à une organisation.

« Le plus grand combat politique face aux dérives du pouvoir actuel est de s’organiser contre l’érection honteuse d’un Etat mafieux assis sur un désert de leadership rationnel et qui honteusement projette le Bénin dans le chaos », lance Guy Mitokpè. Il ajoute que la mission du parti, précédemment membre de la mouvance présidentielle est « de contribuer aux côtés des forces politiques et des personnalités qui partagent les mêmes valeurs, les mêmes idées et les mêmes lignes de pensées à porter la libération, démocratique de notre pays comme une urgence patriotique ».

Dans ce sens, le parti RE propose la mise en place d’une « plateforme politique de reconquête de l’état de droit et de rétablissement de la démocratie , de la protection des droits sociaux, économiques et politiques, de la cohésion nationale et de la paix ».

Le parti invite alors ses militants à quadriller le terrain et annonce la tenue d’un congrès extraordinaire courant la deuxième quinzaine du mois d’octobre.

Ce rendez-vous officialisera la nouvelle noce politique  de l’ancien ministre de la défense de ‘‘Agbonnon’’.