Rapport 2017 d’Amnesty international/ Peine de mort: Bénin, bon élève, mais…

Il faut féliciter l’Etat d’avoir commué la peine des 14 condamnés », se réjouit le Directeur exécutif d’Amnesty international Bénin…

Le Bénin n’est pas épinglé par le rapport d’Amnesty International sur les condamnations à mort et exécution pour le compte de l’année 2017. Abolitionniste de la peine de mort depuis 2016, le pays ne figure pas sur la liste des mauvais élèves en termes de condamnations à mort et d’exécution des citoyens. Le directeur exécutif d’Amnesty International Bénin a    d’ailleurs exprimé sa satisfaction. A l’occasion du lancement du rapport 2017, Fidele Kikan  s’est réjouit de la modification de la peine des 14 condamnés à la peine capitale.

« C’est un pas.  Il faut féliciter l’Etat d’avoir commué la peine des 14 condamnés », se réjouit le Directeur exécutif d’Amnesty international Bénin.

Toutefois,  il invite les autorités béninoises à plus s’investir pour le respect du droit à la vie. Fidele Kikan fait savoir qu’Amnesty national n’a jamais encouragé la condamnation à perpétuité.

« Condamné à perpétuité demeure encore une mise en mal de la jouissance du droit à la vie…Nous voulons inviter notre gouvernement à aller au’- delà », plaide t-il.

L’autre plaidoyer fait par le directeur d’Amnesty international Bénin, c’est la criminalisation, au plan légal, des actes de vindicte populaire, de torture, …

Les autorités concernées décideront…

Manassé AGBOSSAGA

Monde: 10 pays qui ne badinent pas avec la peine de mort

Si vous êtes trafiquants de drogue, et autres  criminels, réfléchissez 1000 fois avant de commettre un forfait en Iran, en Arabie Saoudite, au Pakistan, en Irak, en Chine, aux Etats-Unis, au Nigéria, en Somalie, au Singapour, en Palestine…

Si le rapport 2017 d’Amnesty International sur les condamnations à mort et exécution connait des avancées, il n’en demeure pas moins que certains pays ont malheureusement affiché leur amour pour cette pratique. Se basant sur le rapport présenté par les responsables d’Amnesty International Bénin, ce jeudi 12 avril 2018, Kpakpato Médias vous présente une liste non exhaustive des pays qui ne font pas de cadeau aux trafiquants de drogue, et autres criminels, …

Manassé AGBOSSAGA

Si vous êtes trafiquants de drogue, et autres  criminels, réfléchissez 1000 fois avant de commettre un forfait en Iran, en Arabie Saoudite, au Pakistan, en Irak, en Chine, aux Etats-Unis, au Nigéria, en Somalie, au Singapour, en Palestine. Selon les informations du rapport 2017 d’Amnesty International, présenté ce jeudi 18 avril par la section béninoise de l’organisme, ces pays se sont à nouveau illustrés dans les cas de  condamnations à mort et d’exécution. Ceci malgré certaines avancées observées.

Hormis, la Chine, le rapport d’Amnesty International indique que l’Iran, l’Arabie Saoudite, l’Irak et le Pakistan sont à eux seuls responsables     de 84% des exécutions recensées. Pire, l’Iran, l’Arabie Saoudite, et l’Irak sont restés les trois pays procédant au plus grand nombre d’exécutions, totalisant à eux seuls 92% des exécutions enregistrées au Moyen-Orient. L’Iran a exécuté au moins 507 personnes, l’Arabie Saoudite a exécuté 146 personnes, renseigne l’organisme de défense des droits humains.

En Asie, la Chine a encore fait parler d’elle, même si là aucun chiffre n’est avancé par Amnesty International. Toujours en Asie, et précisément à  Singapour, le pays a procédé à huit exécutions de pendaison contre quatre en 2016, indique le rapport.

En Amérique, les Etats-Unis ne sont forcément pas de bons élèves malgré des progrès observés dans certains Etats. Selon le point présenté par le coordonateur d’Amnesty International Bénin, Peine de mort, les Etats-Unis ont été pour la neuvième fois consécutive, le seul pays du continent américain à exécuter des prisonniers. Glory Hossou fait savoir qu’Amnesty International a recensé 23 exécutions et 24 sentences capitales. Huit Etats du pays ont exécuté des condamnés en 2017, contre cinq en 2016. L’Arkansas, l’Ohio et la Virginie ont d’ailleurs renoué avec les exécutions après une interruption de plusieurs années. En outre, quatre Etats ont prononcé des peines de mort, renseigne le rapport de l’organisme.

En Afrique, la Somalie s’illustre avec les condamnations et exécutions. 24  prisonniers ont été exécutés en Somalie. En Afrique, et précisément dans la région de l’ouest, Amnesty International fait savoir que  le Nigéria a prononcé le plus grand nombre de condamnations à mort et comptait le plus grand nombre de prisonniers sous le coup de sentence capitale à la fin de l’année.

Outre ces pays cités, le Soudan du Sud (quatre exécutions), l’Egypte (prononciations de 402 peines de mort), en Afrique, le Belarus, en Europe, le Bengladesh, le Brunéi Darussalam, en  Asie et Pacifique, le Guyana, la Trinité-et-Tobago ont aussi fait recours aux condamnations à mort et exécutions.

Pour la plupart des pays, les exécutions concernent les personnes condamnées pour des infractions liées aux stupéfiants.

C’est sans doute les zones d’ombre du rapport 2017 d’Amnesty International sur les condamnations à mort et exécutions.

Condamnations à mort et exécutions: Les points positifs du rapport 2017 (Amnesty international)

Face aux professionnels des médias, les responsables d’Amnesty International Bénin ont présenté les chiffres et les faits qui confirment la tendance baissière aux pratiques de condamnation à mort et d’exécution…

Les condamnations à mort et exécutions des citoyens sont à la tendance baissière dans le monde. C’est du moins ce qu’il faut retenir du rapport d’Amnesty international sur les condamnations à mort et exécutions pour le compte de l’année 2017, présenté ce jeudi 12 avril 2018 à Cotonou par la section Bénin de l’organisme.
Manassé AGBOSSAGA
Face aux professionnels des médias, les responsables d’Amnesty International Bénin ont présenté les chiffres et les faits qui confirment la tendance baissière aux pratiques de condamnation à mort et d’exécution. Se basant sur le rapport 2017 d’Amnesty international sur les condamnations à mort et exécutions, les conférenciers ont mis en exergue les avancées en Afriques subsaharienne, en Europe et Asie centrale, en Amérique, au Moyen-Orient et Amérique du Nord, …
Dans sa présentation, Glory Hossou a indiqué qu’Amnesty international a recensé au moins 993 exécutions dans 23 pays en 2017 contre 1032 en 2016, soit 4% de moins. Et si le nombre d’exécution a baissé en 2017, c’est aussi parce que le Botswana, l’Indonésie, le Nigéria, le Soudan, le Taiwan n’ont pas appliqué la peine de mort comme en 2016, fait savoir le présentateur.
Glory Hossou ajoute que 55 prisonniers condamnés à mort ont été innocentés dans six pays (Chine, Etats-Unis, Maldives, Nigeria, Taiwan et Zambie).
Toujours en termes de chiffres, le présentateur fait savoir qu’Amnesty International a enregistré au moins 2591 condamnations à mort dans 53 pays en 2017, contre 3117 l’année précédente. La baisse du nombre de pays procédant à des exécutions (5 en 2016 à 2 en 2017), la réduction du nombre de condamnations, passée de 1086 en 2016 à 878 en 2017, sont aussi les autres points positifs mis en avant par le Coordonnateur d’Amnesty international Bénin, Peine de mort.
Pour ce qui est des faits, Glory Hossou a indiqué que la Guinée et la Mongolie ont aboli la peine de mort pour tous les crimes en 2017. Le présentateur se réjouit des cas du Guatemala, devenu abolitionniste pour les crimes de droit commun, de la Gambie, signataire d’un traité international l’engageant à ne pas procéder à des exécutions et à s’orienter vers l’abolition de la peine de mort dans sa législation, du Burkina-Faso et du Tchad, qui ont tous deux pris de nouvelles lois ou des projets de lois par le pour la suppression de la peine de mort…
Et là-dessus, il rappelle qu’à la fin de l’année 2017, 106 pays avaient aboli la peine de mort dans leur législation pour tous les crimes et 142 étaient abolitionnistes en droit ou en pratique.
Face à cela, Glory Hossou exprime sa satisfaction. « On a fait du boulot. On a fait du chemin », se réjouit-il.
Même sentiment de satisfaction, mais avec un grain de réserve du côté du directeur exécutif d’Amnesty international Bénin.
« A voir les statistiques que nous eues, la peine de mort exécutée par l’Etat dans un processus juridique normal recule, mais les exactions n’ont pas reculé. Les attentats n’ont pas reculé. Les homicides illégaux n’ont pas reculé. La vindicte populaire n’a pas reculé…Donc il y a du boulot pour chacun d’entre nous. Il y a du boulot pour nos Etats. Mais nous pouvons surfer sur les avancées que nous avons », reconnaît Fidèle Kikan.