Acteur averti des mines, Justin Agbahoundjo connait les failles qui retardent le décollage dudit secteur. Interrogé en marge du Salon international des Mines, des carrières et du Pétrole, le Directeur général des entreprises de manutention et des services des travaux publics s’est d’ailleurs fait le plaisir de livrer ses secrets au gouvernement du président Talon pour le développement du secteur des mines.
Manassé AGBOSSAGA
Justin Agbahoundjo est très optimiste au sujet de l’avenir du secteur des mines au Bénin. Pour le Directeur général des entreprises de manutention et des services des travaux publics, ce secteur peut connaitre un développement. Toutefois, il a expliqué que ce décollage passe par une intervention musclée du gouvernement béninois. Pour Justin Agbahoundjo, cette action consiste à rassurer les investisseurs étrangers.
Il plaide à cet effet pour une volonté politique plus affichée qui favoriserait la relecture du code minier.
« Le problème est simple. Tout revient au gouvernement. C’est le gouvernement qui doit toiletter les textes et nous permettre d’avoir la confiance des bailleurs de fond. Le gouvernement doit créer les facilités pour l’arrivée des bayeurs de fond. J’attend du gouvernement qu’il nous crée des facilités, nous qui avons pris le risque de faire des recherches que le gouvernement nous appelle, qu’on s’asseye et qu’on nous demande quelles sont nos difficultés, qu’on essaye de voir tout ce qui ne va pas… …Si le code minier est toiletté dans son ensemble pour que les deux parties retrouvent leur compte, le problème est terminé », a expliqué l’homme.
En attendant que son appel soit entendu, Justin, Agbahoundjo a salué l’organisation du salon à Cotonou. Pour ce grand acteur de l’exploitation des carrières et des mines, cela augure d’un bel avenir du secteur des mines.
« C’est un évènement très salutaire. C’est un évènement qui était vivement attendu. Ça vient nous apporter les informations sur l’évolution des autres pays, d’où ils sont partis pour en arriver là aujourd’hui. ça permet de me situer par rapport à mon pays qui a vraiment des difficultés à développer son secteur minier », a fait savoir l’homme.
Il a toutefois invité les uns et les autres à aller au-delà de ce pas pour donner suite au Semica 2018.
«A la fin, il y aura l’appel de Cotonou, que le bénin mette en application l’appel de Cotonou, puisque c’est à Cotonou que toutes les décisions, les propositions vont sortir », plaide t-il.
Au gouvernement de saisir la perche !