Orden Alladatin a entretenu, ce mercredi 10 avril 2019 au Chant d’oiseau de Cotonou, les militants de l’Union progressiste sur le thème « la charte des partis politiques, le code électoral et l’actualité politique ». A l’occasion l’élu de la 16ème circonscription électorale a accusé les partis de l’opposition d’être à la base de l’échec du consensus, synonyme de leur absence au scrutin du 28 avril.
Manassé AGBOSSAGA
Orden Alladatin était face aux militants de l’Union progressiste le mercredi dernier. Au détour d’une conférence publique sous le thème « la charte des partis politiques, le code électoral et l’actualité politique », l’élu de la 16ème circonscription électorale a éclairé les uns et les autres sur les sujets brulants.
Sans surprise, Orden Alladatin s’est beaucoup attardé sur le processus électoral en cours. Après avoir rappelé que la charte des partis politiques et le code électoral votés à l’assemblée nationale visent à donner un nouveau souffle au système politique béninois, il a donné les raisons de l’absence des partis dits de l’opposition au scrutin du 28 avril. Selon lui, les partis de l’opposition n’ont pas répondu à la main tendue du président Talon, après l’invalidation de leurs dossiers par le ministère de l’Intérieur.
Orden Alladatin souligne que la bonne foi du chef de l’Etat s’est heurtée au dilatoire des partis de l’opposition. Il met en exergue les différents communiqués relatifs à la disqualification de Me Adrien Houngbédji pour conduire les débats, à la disqualification du parlement, la marche, l’appel au retour de l’ancien code, la suppression du quitus, …Et de lancer « C’est dans cet imbroglio que le consensus a échoué…Quand on nous dit que c’est la mouvance qui a tout fait pour qu’il n’y ait pas consensus, c’est faux ».
Dans son développement, Orden Alladatin a désapprouvé la proposition faite par certains, invitant le chef de l’Etat à prendre une ordonnance pour des élections inclusives. Il juge grave cette proposition, car elle donnerait la possibilité à tout président d’agir sur un processus électoral en cours.
Autre sujet évoqué, c’est la polémique relative à la non délivrance du quitus fiscal aux membres de l’opposition. Sur cette question, Orden Alladatin a souligné que la Direction des impôts n’a pas fait preuve de favoritisme. Il a évoqué les difficultés rencontrées par les candidats de la mouvance avant d’obtenir leur quitus. Puis d’ajouter « Si quelqu’un vous dit, qu’il est à jour vis-à-vis du fisc et qu’on ne lui a pas donné le quitus fiscal, dites-lui, signez moi une autorisation qui autorise le directeur général des impôts à publier votre situation fiscale dans les journaux ».
Au sujet des accusations contre la Céna, Orden Alladtin a souligné que les commissaires ont délibéré de façon impersonnelle, en toute transparence et indépendance. Sur la polémique relative aux fautes mineures, il a fait savoir qu’à l’école, il y a des demi-fautes, des fautes rentières.
Après ses clarifications, il a invité les partis de l’opposition à se préparer pour les joutes électorales à venir en se formalisant au ministère de l’intérieur.
En attendant, il a fait savoir que la bataille du 28 avril aura lieu. Orden Alladatin a précisé que ce duel mettra aux prises 80 partis contre 70 partis.
« Dans la prochaine compétition, vous avez 80 partis qui vont affronter 70 partis. Le jeu sera serré… La compétition aura lieu… Les élections auront lieu », lance t-il.