Coïncidence pour coïncidence. A moins de deux semaines de la commémoration de la résurrection de Jésus-Christ par la communauté chrétienne du monde entier, Joachin Kouamé N’guessan qui dit être la réincarnation de Jésus a été arrêté par la justice ivoirienne. Et comme ‘‘Jésus-Christ’’ trahi par son disciple Judas, il a été déposé à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca), suite à une plainte de ses collègues pasteurs.
Interpelé au siège de son Église, située dans la commune de Yopougon, et auditionné au parquet du tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, ce jeudi 31 mars, il a été placé sous mandat de dépôt.
Le procureur de la République a jugé utile de placer le pasteur de l’Église Patmos de Côte d’Ivoire, en détention provisoire.
« Il a été arrêté pour trouble à l’ordre public et placé sous mandat de dépôt » informent, sous anonymat, une source judiciaire et un responsable de l’Église qui a assisté le matin à l’interpellation du guide religieux par la police, « en présence d’un membre de la direction générale des cultes. », confie Africa La Croix.
Dans des vidéos devenues virales, Joachin Kouamé N’guessan se présente comme la réincarnation du Christ. Un ‘’Jésus’’ réincarné qui est toujours vêtu d’une soutane blanche et la tête couverte d’une serviette blanche, et prêche en français et en baoulé (sa langue maternelle parlée dans le centre de la Côte d’Ivoire).
Dans ses prêches, ‘Jésus Baoulé’’ affirme être venu accomplir la fin des temps dont la date ne dépend que de lui. « Vos linges sales, lavez-les ! Apprêtez-vous, rangez vos bagages, soyez prêts car nous allons décoller bientôt ! », lance-t-il à ses fidèles qu’il considère comme « les élus »
Selon Africa La Croix, Joachin N’guessan a rejoint, dans les années 1990, l’Église Patmos, fondée depuis 1976. La fondatrice est Nahomie Aya Yao plus connue sous le nom de « prophétesse Nahomie ».
Agée aujourd’hui âgée de 79 ans, et affaiblie par le poids de l’âge, elle a pris un peu du recul, mettant ainsi au-devant de la scène Joachin N’guessan, dit ‘‘Jésus’’.
Manassé AGBOSSAGA