Décédé à l’âge de 98 ans le 28 juillet 2018, Emile Derlin Zinsou reste encore dans l’esprit de Roger Gbégnonvi. Sur l’émission ‘’Diagonale’’ de Bi News, Roger Gbégnonvi a exprimé tout son amour et toute sa considération pour l’ancien président de la République du Dahomey, aujourd’hui Bénin.
Sur l’émission ‘’Diagonale’’, l’ancien ministre de l’Alphabétisation a ouvertement exprimé toute son admiration pour Feu Emile Derlin Zinsou, décdé en 2018. Roger Gbégnonvi a notamment révélé qu’il est le premier politicien Béninois qu’il a admiré.
« Le premier homme politique que j’ai adulé, c’est le président Emile Derlin Zinsou », a-t-il déclaré.
Pour lui, Emile Derlin Zinsou alliait volonté, rigueur et volonté pour mettre l’ex-Dahomey sur les rails du développement.
« Il avait une volonté. Il avait une vision », avance l’ancien ministre du président Boni Yayi, avant de déplorer « les militaires lui avaient promis cinq ans au moins. Après 17 mois, ils sont allés le descendre parce qu’il avait de la rigueur et le Dahomey n’était pas habitué à la rigueur ».
Puis d’exprimer ses profondeurs regrets : « il est parti… Je dis bon Dieu, nous avons perdu notre sauveur ».
Né à Ouidah le 28 mars 1918, Dr Émile-Derlin Zinsou docteur en médecine de la faculté de Paris, accède à la magistrature suprême en 1968. En réalité, le lieutenant-colonel Alley et la junte militaire font de lui, président de la République, après l’échec de l’élection présidentielle du 5 mai 1968.
Mais le 10 décembre 1969, après seulement dix-huit mois d’exercice, Émile Derlin Zinsou est renversé par un coup d’Etat, orchestré par le chef d’état-major des forces armées, le lieutenant-colonel Maurice Kouandété. Le pays enregistre là son cinquième coup d’État depuis son indépendance en 1960 et est logiquement baptisé « l’enfant malade de l’Afrique ».
Manassé AGBOSSAGA