Terrien,ne,s
En tant que citoyen engagé , il est de mon devoir de soulever les préoccupations économiques et sociales qui impactent le bien-être de nos populations. À cet égard et au moment où notre pays veut s’engager une fois encore sur le marché financier, la situation économique du Bénin, comme nous le savons et que certains le vivent, mérite une analyse approfondie et un appel à un dialogue national.
Tout d’abord, il est primordial de reconnaître que l’endettement public peut jouer un rôle capital dans le financement du développement d’un pays. Les marchés financiers, par l’émission d’euro-obligations, peuvent être des sources vitales de capitaux pour financer des infrastructures et stimuler la croissance économique. Cependant, il convient de s’interroger sur la durabilité de cette dette et son affectation optimale.
La dette doit être investie de manière à générer de la croissance économique durable et inclusive. Lorsque la dette est utilisée pour financer des projets à fort retour économique et social, comme les infrastructures, l’éducation et la santé, elle peut effectivement contribuer à la croissance à long terme. Cependant, la dette qui n’est pas utilisée efficacement ou qui sert à combler des lacunes budgétaires dues à des décisions politiques hasardeuses ne fait qu’accroître la vulnérabilité économique sans apporter de bénéfices tangibles à la population.
La situation à Djougou, où une quantité alarmante de filles mineures tombent enceintes, soulève des questions sur la répartition des investissements et la nécessité d’une approche plus équilibrée du développement. Les belles routes de Cotonou ne doivent pas occulter les besoins urgents dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’emploi des jeunes, en particulier dans les régions les plus défavorisées.
Le cas de la fermeture de la frontière avec le Niger et les conséquences politiques et économiques des actions menées contre des figures politiques telles que M. Ajavon illustrent comment les décisions politiques peuvent avoir des répercussions économiques négatives. Des politiques qui conduisent à la fermeture d’entreprises et augmentent le chômage ne favorisent pas un environnement économique propice à la croissance et à la stabilité.
La dette ne doit pas servir de panacée aux problèmes structurels ni masquer les effets de décisions politiques malavisées. Elle doit être gérée avec prudence, transparence et responsabilité pour ne pas compromettre la stabilité macroéconomique et la viabilité financière du pays.
Face à l’inflation et à la détérioration des conditions de vie, notamment dans le nord du Bénin, il est crucial d’ouvrir un dialogue national inclusif qui transcende les clivages politiques et se concentre sur les véritables enjeux économiques et sociaux. Cela nécessite une concertation avec toutes les parties prenantes, y compris la société civile, le secteur privé, les experts économiques et les partenaires internationaux.
Notre pays semble être la croisée des chemins et il est plus qu’important un mécanisme inclusif de dialogue soit mis en place avec tous pour parer au désastre socioéconomique qui se pointe inévitablement à l’horizon.
Excellent lundi et prenez soin de vous.
#prosperonsensemble
Issa Richard Boni Ouorou