Le très populaire journaliste Aboubakar Takou était présent ce jeudi 11 mai à la sortie médiatique des trois ministres du gouvernement de Talon. Mais, le rédacteur de Béninois Libéré, récemment déchargé d’un poste pour s’être affiché en public aux côtés des leaders du Bloc républicain, n’y était pas pour entendre les explications des ministres au sujet des mesures sociales liées à la pandémie du Covid-19 prises par le gouvernement en Conseil des ministres, ce mercredi 10 juin.
Manassé AGBOSSAGA
Aboubakar Takou s’est déplacé en personne pour raconter à Abdoulaye Bio Tchané, Romuald Wadagni, Véronique Tognifodé la souffrance des journalistes béninois sous la rupture.
« Nous évoluons sans moyen…Nous souffrons…Nous ne sommes pas des salariés », a-t-il, entre autres, d’abord lancé.
Et pour prouver que la galère des journalistes sous la rupture touche même ceux qui sont acquis à la cause du régime de la rupture, Aboubacar Takou n’a pas hésité à évoquer sa situation personnelle.
Selon ses confidences, il a récemment failli tomber en syncope à cause des services des impôts. Heureusement pour lui, il a pu avaler à temps trois comprimés de diazépam.
« La dernière fois, il y a quatre jours, j’étais à la rédaction. J’ai reçu un courrier des impôts, Béninois Libéré. J’ai piqué presque une crise. Il m’a fallu trois comprimés de diazépam pour retrouver mes sens, pour me remettre de ce choc émotionnel », révèle Aboubakar Takou.
Il en profite alors pour faire une doléance aux trois représentants du gouvernement. Aboubakar Takou plaide pour que les entreprises de presse ne soient plus soumises au paiement des impôts.
« Nous ne sommes pas une entreprise classique qui devrait être éligible au titre des autres entreprises en matière d’impôt… Nous sommes une entreprise particulière de souveraineté nationale », a-t-il notamment justifié.
Réagissant à ce plaidoyer, le ministre d’Etat, Abdoulaye Bio Tchané a dit prendre bonne note.
Espérons qu’il en soit ainsi, parce que si Takou, le grand communicateur du régime de la rupture a failli tomber en syncope, imaginez pour nous les kpakpatos qui n’avons rien oh.