Patrice Talon a fait le bilan de ses deux années de gestion à travers un entretien accordé à nos confrères de Tv5 et au journal Le Monde, diffusé le dimanche 27 avril dernier. Pour Candide Azannaï, le chef de l’Etat a confirmé son concept de « désert de compétence».
Manassé AGBOSSAGA
Candide Azannaï n’est pas un professionnel de la communication, mais il semble s’y connaître. Et en marge de la commémoration de son enlèvement manqué en 2015, tenu ce vendredi 4 mai 2018 à l’hôtel Azalaï, le président du parti Restaurer l’Espoir a donné des cours de communication à Patrice Talon et à sa cellule de communication. L’ancien ministre de la défense s’est appuyé sur la dernière sortie médiatique du chantre du nouveau départ pour étaler sa connaissance de la communication gouvernementale.
Faisant appel au vocable « désert de compétence » inventé par l’actuel locataire de la marina, Candide Azannaï a ironisé le choix de laisser les médias nationaux et d’accorder une interview aux médias étrangers sur les deux ans de gestion du régime du Nouveau départ. «Il y a tellement de désert de compétence dans son pays que les journalistes nationaux ne peuvent plus interroger leur président… Parce qu’il y a désert de compétences, on va prendre des journalistes internationaux… Chez nous, les journalistes sont incompétents, les journalistes internationaux sont compétents », a ironisé le président du parti Restaurer l’Espoir.
Candide Azannaï relève ensuite une faiblesse du choix fait. Il s’étonne que l’entretien réalisé avec les médias étrangers n’ait abordé uniquement les sujets du pays.
« Quand on invite des journalistes internationaux, on parle des questions internationales. C’est en résidu qu’on parle des questions du pays », conseille Azannaï à Talon.
Puis de poursuivre son ironie « mais puisqu’ils sont tous incompétents, on prend des journalistes internationaux pour parler uniquement des questions nationales ».
A Talon et sa cellule de communication d’en tenir compte les prochaines fois.