Covid-19 : variant anglais, sud-africain, brésilien… Ce qu’il faut savoir sur les mutations du virus

Ces trois variants sont surveillés comme le lait sur le feu en raison de leur important pouvoir de contagion. Dépistage, isolement, la France renforce ses mesures pour freiner au maximum la propagation du coronavirus.

Confinement, distanciation sociale, cas contact, test PCR ou antigéniques, autant de mots qui font partie du vocabulaire depuis maintenant une année. Mais, depuis quelques semaines, un autre terme est également sur toutes les lèvres, la notion de variant. Le 4 février dernier, lors d’une conférence de presse, le ministre de la Santé assurait que les variants allaient progressivement remplacer la Covid-19 sous sa forme actuelle. Les variants « augmentent d’environ 50% par semaine, c’est-à-dire moins vite que les pays qui n’étaient pas sous couvre-feu. Donc il y a une efficacité des mesures décidées qui permettent de stabiliser la situation sanitaire« , a résumé le ministre de la Santé, Olivier Véran.

Qu’est-ce qu’un variant ?

Par définition, un virus mute en permanence pour s’adapter aux hôtes qu’il vient contaminer. Plus le virus se répand et plus il doit muter afin de rester toujours « performant ». Le terme variant désigne les souches virales sur lesquelles sont fixées plusieurs mutations. Aujourd’hui, les variants gagnent du terrain partout dans le monde. Mal connus par la communauté scientifique, ils pourraient mettre à mal l’immunité développée par les patients déjà contaminés dans le passé par la Covid-19 et impacter l’efficacité des vaccins déjà mis sur le marché.

Le 4 février dernier, Olivier Véran rapportait que parmi les cas détectés positifs, 14% des patients étaient contaminés par un des variants contre 3% la semaine précédente. Pour le moment, trois variants ont été répertoriés dans le monde : le variant anglais, le variant sud-africain et le variant brésilien.

Rencontre avec… le variant anglais

Signalé le 14 décembre 2020 à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le variant VOC 202012/01, est apparu en Angleterre au mois de septembre. Plusieurs études ont confirmé que ce variant anglais  pourrait exacerber les symptômes classiques du Covid-19. Plus de toux, plus de fatigue, plus de courbatures, il s’est très rapidement propagé à de nombreux pays. 

Certaines études britanniques rapportent également une plus grande létalité pour les patients touchés par ce variant. Le 22 janvier dernier, le Premier ministre Boris Johnson alertait sur sa dangerosité : « Il semble également maintenant qu’il existe des preuves que le nouveau variant, le variant qui a été identifié pour la première fois à Londres, et dans le sud-est (de l’Angleterre), peut être lié à un degré plus élevé de mortalité« . Au Royaume-Uni, le groupe scientifique proche du gouvernement rapporte que ce variant augmenterait de 30% le risque de forme grave et de décès.

Les spécialistes s’attendent à ce que le variant anglais devienne majoritaire en France d’ici au début du mois de mars.

Rencontre avec… le variant sud-africain

Le variant sud-africain, baptisé 501Y.V2, a été détecté en Afrique du Sud au mois de décembre 2020.  Aujourd’hui, il est présent dans plusieurs zones du monde comme l’Afrique, l’Europe ou l’Asie. S’il n’est pas plus mortel, ce variant serait 1,5 fois plus contagieux, a assuré un panel d’experts sud-africains. Cette mutation « est 50 % plus transmissible« , mais « rien n’indique que le nouveau variant est plus sévère« , a déclaré le Pr Salim Abdool Karim, épidémiologiste et coprésident du comité scientifique au ministère de la Santé sud-africain, cité par plusieurs médias.

Ce variant repose sur la mutation E484K qui agit directement sur la protéine Spike. Problème, cette nouvelle version du virus semble diminuer la reconnaissance du virus par les anticorps. Il provoque les mêmes symptômes que la version initiale du virus. L’Agence France-Presse rapporte qu’il se transmet plus rapidement et touche des patients plus jeunes, sans facteurs de comorbidité, qui développent des formes graves de la maladie. Cité par Le Monde, le professeur Richard Lessells du laboratoire Krisp a rapporté qu’en Afrique du Sud : « Les cliniciens sur le terrain nous ont fait savoir qu’ils ont l’impression de voir plus de jeunes gens gravement malades. Nous essayons de comprendre si ce phénomène est lié au nouveau variant du virus ou simplement au fait que plus de jeunes gens sont infectés actuellement. »

Rencontre avec… le variant brésilien

Le 4 février 2021, le ministre de la Santé a annoncé l’arrivée d’un nouveau variant, le brésilien. « On sait depuis hier qu’il y a quatre cas de variants d’origine brésilienne, notamment dans le Var, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes et à La Réunion« , avait alors expliqué Olivier Véran. Ce nouveau variant a été détecté au Japon chez quatre voyageurs en provenance de l’État d’Amazonas au Brésil. Plusieurs mutations communes ont été observées chez certains variants. Ainsi, le variant brésilien tout comme le sud-africain présente une mutation qui pourrait lui permettre d’échapper partiellement à la réponse immunitaire de l’organisme. D’autres études scientifiques doivent encore confirmer cette hypothèse.

Les variants remettent-ils en cause l’efficacité des vaccins ?

Le variant sud-africain suscite une inquiétude particulière. En effet, l’efficacité du vaccin d’AstraZeneca a été mise en doute sur cette nouvelle forme du virus. A l’image de l’Afrique du Sud qui a décidé de suspendre l’utilisation du vaccin d’AstraZeneca. A ce sujet, le ministre de la Santé s’est voulu rassurant sur franceinfo vis-à-vis des soignants en affirmant mardi 9 février 2021 : « 99% des souches virales qui circulent en France métropolitaine ne correspondent pas au variant sud-africain« . S’il n’y a pas eu de tests pour déterminer l’efficacité de ce vaccin contre le variant brésilien, il s’est avéré efficace contre le variant britannique.

Concernant le vaccin mis au point par Moderna, le laboratoire note qu’il serait efficace contre le variant britannique : « L’étude n’a montré aucun impact significatif sur les titres neutralisants contre le variant B.1.1.7 par rapport aux variantes antérieures« . Pour le variant sud-africain, il serait moins efficace car des tests ont montré « une réduction par six » des niveaux d’anticorps neutralisants mais les niveaux d’anticorps « restent au-dessus de ce qui est attendu comme nécessaire pour procurer une protection« .

Concernant le vaccin Pfizer/Biontech, le laboratoire assure dans un communiqué que des études in vitro ont démontré que le vaccin déclenchait des anticorps qui neutralisent le virus même en présence des variants anglais et sud-africain.

Quels tests de dépistage ?

Pour lutter contre la propagation des variants, la Direction générale de santé (DGS) a mis à jour et renforcé ses recommandations. Un renforcement spécifique est prévu sur les variantes, dites sud-africaine et brésilienne, dont la circulation est aujourd’hui minoritaire, mais qui présente un risque d’échappement immunitaire et vaccinal.

« Tout test (antigénique rapide ou PCR) donnant lieu à un résultat positif doit désormais obligatoirement faire l’objet d’une RT-PCR de criblage en seconde intention. Ce second test permet de déterminer s’il s’agit d’un variant« , note la DGS. Les laboratoires réalisant les tests de criblage doivent en transmettre les résultats dans un délai inférieur à 36 heures aux laboratoires ayant réalisé le test de première intention.

« Seuls les kits RT-PCR ayant deux cibles, dont au moins la mutation N501Y commune aux trois variantes circulant actuellement, et permettant de distinguer la variante dite britannique d’une part et les variantes dites sud-africaine et brésilienne d’autre part, doivent être utilisés en seconde intention« , résume l’autorité de santé.

Quelles mesures de protection ?

Le ministère de la Santé a également décidé de renforcer certains dispositifs lors d’une contamination par variants. La priorité demeure l’isolement sans délai des cas et l’alerte rapide de leur contact.

« Dans le cadre du contact-tracing, l’Assurance maladie indique au patient s’il est porteur d’une variante et de laquelle. Il est demandé à l’ensemble des contacts à risque identifiés de prévenir eux-mêmes les personnes avec qui elles ont été en contact à risque« , détaille le ministre. Ainsi, il est recommandé de renforcer l’application des mesures barrières, notamment le port du masque en présence d’autres personnes, de télétravailler dès lors que cela est possible, de réduire volontairement leurs contacts sociaux durant les 7 jours suivants et de réaliser un test sans délai dès les premiers symptômes.

Dès leur identification, les contacts à risque des personnes porteuses d’une variante dite « sud-africaine ou brésilienne » doivent bénéficier d’un test PCR afin de démarrer sans délai les opérations de contact-tracing. En cas de test négatif, il faut respecter un isolement de 7 jours depuis le dernier contact à risque puis réaliser un test PCR à l’issue de ces 7 jours.

Isolement de 10 jours dans les cas de variants brésilien et sud-africain

Afin de limiter au maximum la circulation du virus, la direction générale de la santé donne la priorité à la mise en œuvre d’un isolement précoce et bien respecté. « Les personnes contacts à risque et les personnes suspectées ou confirmés d’avoir fait l’objet d’une contamination par une variante doivent faire l’objet d’un suivi renforcé. Les visites à domicile par des infirmiers sont systématiquement proposées et les personnes concernées dont la situation personnelle laisse présager un fort risque de propagation doivent se voir systématiquement proposer une offre spécifique d’hébergement« . 

Enfin, pour les patients touchés par les variants brésiliens et sud-africains, la durée d’isolement est portée à 10 jours. 

Quel comportement adopter à l’issue de ces dix jours ? Pour les cas positifs, en l’absence de fièvre depuis plus de 48h, la levée de l’isolement est conditionnée à l’obtention d’un résultat de test négatif. Ce test sera réalisé lors d’une deuxième visite infirmière. Si le test est positif, l’isolement est prolongé de 7 jours après le résultat.

Santé Magazine

Santé : Des cas suspects de fièvre hémorragique à virus Lassa dans l’Atacora

Les nouvelles ne sont forcément pas bonnes de l’autre côté du département de l’Atacora. La fièvre hémorragique à virus Lassa aurait fait son retour.

En effet, dans un entretien accordé à l’Agence Bénin Presse, ce mardi 5 janvier 2021, le directeur départemental de la santé du département, Dr Jacob Namboni a évoqué des cas suspects enregistrés dans certaines formations sanitaires de l’Atacora.

« Depuis maintenant près de six ans, à chaque fin d’année, lorsque nous constatons qu’il y a une affluence terrible de la population du Nigeria vers l’Atacora, il faut s’attendre les jours suivants à des cas de Lassa et c’est ça que nous avons commencé par enregistrer depuis le dernier trimestre  de l’année, des cas suspects que nous prélevons aussitôt pour aller faire des analyses », a confié le directeur départemental de la santé de l’Atacora.

Il a toutefois rassuré que les dispositions sont prises par les autorités pour éviter la propagation de l’épidémie, qui est importée du Nigéria.

 « Nous avons fait une feuille de route qui, en début de chaque année, notamment en prélude à la phase critique, que nous  mettons en œuvre, à travers un paquet d’activités à l’endroit de la population », a laissé entendre  le directeur.

Pour faciliter le travail, Dr Jacob Namboni a rappelé les symptômes de la maladie, le mode de transmission de cette épidémie,  et insisté sur les comportements à adopter par les populations pour éviter sa  propagation.

« Le virus de Lassa se transmet à l’homme par contact des aliments et des articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments des rongeurs… Lassa ne se transmet que lorsqu’on commence par manifester les premiers signes et l’un des tout premiers signes est la fièvre… Si on a des parents qui reviennent d’un pays surtout comme le Nigeria, s’est de s’assurer, à travers le système santé, qu’ils ne viennent pas malades. Pour ceux qui reviennent malades, il faut les conduire dans un centre de santé le plus proche, il faut éviter également de manipuler les cadavres, mais informer le système de santé pour un enterrement digne et sécurisé », a conseillé Jacob Namboni, d’après des propos rapportés par l’ABP.

Les uns et les autres sont donc avertis !!!

Manassé AGBOSSAGA

Quand Trump se moquait de Biden parce qu’il portait un masque

« Je n’ai pas de problème avec les masques, d’ailleurs j’en ai un sur moi que je mets que je pense que c’est utile », a d’abord assuré Donald Trump en réponse aux questions du journaliste sur les mesures prises pour enrayer l’épidémie. « Mais je ne porte pas le masque comme lui », a ensuite nuancé le chef d’Etat en montrant du doigt son opposant.

Le président américain vient d’annoncer avoir été testé positif au Covid-19, deux jours après son débat avec son adversaire démocrate.Donald Trump montre un masque, le soir du débat avec Joe Biden.© BFMTV Donald Trump montre un masque, le soir du débat avec Joe Biden.

Vivement critiqué pour sa gestion de l’épidémie, Donald Trump a annoncé avoir été testé positif au Covid-19 dans la nuit de jeudi à vendredi sur Twitter. Cette annonce intervient deux jours seulement après son débat houleux avec son adversaire démocrate Joe Biden dont le président américain a moqué mardi soir son port d’un masque lors de ses déplacements.

« Je n’ai pas de problème avec les masques, d’ailleurs j’en ai un sur moi que je mets que je pense que c’est utile », a d’abord assuré Donald Trump en réponse aux questions du journaliste sur les mesures prises pour enrayer l’épidémie. « Mais je ne porte pas le masque comme lui », a ensuite nuancé le chef d’Etat en montrant du doigt son opposant.

« Lui, à chaque fois que vous le voyez il porte un masque. Il pourrait être à 200 mètres de moi, il aurait quand même un masque énorme sur le visage », a ironisé Donald Trump.

Lors du débat, Donald Trump, Joe Biden et le journaliste Chris Wallace ne portaient pas de masque, tout comme les enfants du président américain qui l’ont enlevé lorsqu’ils se sont installés dans la salle, malgré les recommandations des scientifiques de l’université de Cleveland où était organisée la soirée.

Le masque, un « geste patriotique »

Depuis le début de l’épidémie, le locataire de la Maison Blanche a exprimé à plusieurs reprises ses doutes sur l’efficacité des masques contre le coronavirus. Début septembre, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, il avait par exemple demandé à un journaliste d’enlever son masque pour formuler sa question.

Début juillet, il avait pourtant estimé que le port du masque quand la distanciation sociale ne peut être respectée devait être considéré comme « un geste patriotique ». Pointant une dégradation de la situation sanitaire aux Etats-Unis au début de l’été, il avait appelé « tout le monde » à porter un masque et était apparu masqué pour la première fois en public le 11 juillet dans le cadre de la visite d’un hôpital militaire à Washington.

De son côté, Joe Biden milite pour un mandat national pour le port généralisé du masque « jusqu’à ce que la situation soit sous contrôle ».

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