« Mes tympans ont souffert le martyr », Valentin Djènontin raconte « les pressions morales » dont il a fait l’objet après sa nomination dans le Gouvernement

La gouvernance en Afrique et particulièrement au Bénin est tributaire d’un certain nombre de tendances lourdes qui affectent son efficacité.

Valentin Djènontin partage dans l’épisode 5 de  »Ma Prophétie » la gestion du pouvoir d’Etat. L’ancien ministre de la Culture de Boni Yayi en profite pour raconter son calvaire après sa nomination. Lire son témoignage.

MA PROPHETIE

Episode 5 : 02 Juin 2022.

Gestion du pouvoir d’Etat : les prémices des pesanteurs sociologiques.

La gouvernance en Afrique et particulièrement au Bénin est tributaire d’un certain nombre de tendances lourdes qui affectent son efficacité.

Dans cet épisode, tirant leçon de mes premières expériences, je partage avec vous mes observations liminaires avant d’aborder plus sérieusement plus tard le sujet dans d’autres épisodes lorsque je serai dans les situations vécues en cours de carrière dans les ministères et administrations.

Dès l’annonce officielle de la liste des membres du Gouvernement, et durant les premiers mois qui l’ont suivie, j’ai fait l’objet de pressions morales inhabituelles qui témoignent du caractère spécifique de notre société et des difficultés de la gestion du pouvoir d’Etat dans notre pays, le Bénin.

En la matière, je ne pense pas être une exception. Ma situation pourrait peut-être paraître atypique en raison :

D’abord, de la période où j’ai été appelé au Gouvernement ; deuxième mandat du Président YAYI où la plupart des cadres en position de responsabilité aux Ministères de la Culture et du Tourisme seraient militants d’un parti politique ou ont des parrains dans le système ;

Ensuite, de ma provenance politico régionale : 6è et 24è circonscriptions électorales ; professionnelle : hôpitaux et CNHU ; religieuse : communauté chrétienne évangélique ; académique : ENA, Lycée Technique Coulibaly, CEMG de Covê.

Enfin, de la culture sociologique béninoise véhiculée par un adage largement répandu à savoir : « on ne mange pas de pomme verte lorsqu’on a un parent sur le pommier ». Voilà un dicton hyper nuisible à la bonne gouvernance.

J’aborderai sommairement le sujet en deux points :

  • Les signes annonciateurs
  • La formation du cabinet ministériel

1- Les signes annonciateurs

– Les appels téléphoniques intempestifs

La première corvée à laquelle l’on est confronté suite à la nomination à un poste de responsabilité est la réception d’un nombre impressionnant d’appels téléphoniques et de messages écrits ou vocaux.

La situation a été particulièrement plus difficile à mon niveau parce que j’avais décidé de ne pas faire comme la plupart des cadres promus qui changent leur numéro de téléphone aux lendemains de leur nomination à un poste de responsabilité.

Mes tympans ont souffert le martyr. Je m’étais demandé si les standardistes de l’OPT ou des sociétés de téléphonie mobile recevaient autant d’appels téléphoniques par jour!

Moi qui étais connu des collègues et amis comme l’homme qui répond aussitôt à tous les messages reçus sans exception d’où qu’ils viennent, je n’avais pas été capable de suivre le rythme. Je n’avais apuré le stock des premiers messages reçus que des semaines plus tard puisque les derniers messages renvoient plus loin dans le téléphone les premiers.

Malgré cet effort et cette souffrance, il n’est pas rare d’entendre curieusement des camarades et amis se plaindre de ne jamais pouvoir me joindre au téléphone. Le plus drôle, c’est que ceux qui n’ont jamais essayé d’appeler le numéro ou qui ne l’ont même pas, se mêlent également à ces critiques.

Nous sommes une spéciale société de suspicion et de calomnie.

– Le nouvel arbre généalogique imaginaire.

Dès que l’on accède à une parcelle de pouvoir élevé, l’on découvre subitement de nombreux nouveaux parents inconnus depuis des lustres.

C’est ainsi que j’ai su que la dame X ou le jeune homme Y est l’enfant du cousin de la mère de ma grand-mère ou de mon grand-père.

L’autre étudiant, fonctionnaire ou maçon dont la femme est en attente d’accouchement à l’hôpital est l’enfant de la copine d’enfance de ma mère.

Le jeune diplômé en quête d’emploi qui était arrivé l’autre fois à la maison est le petit-fils de la tante qui s’est mariée dans le village de l’autre bout du quartier.

J’avais aussi bizarrement découvert des amis de classe avec qui je n’avais jamais fait les bancs ; etc…. C’est trop compliqué.

S’il est une bonne chose de se rendre subitement compte qu’on est issu d’une grande famille qui couvre tout le territoire national et au-delà, il n’est pas tout aussi simple d’en gérer les implications multiples et multiformes.

– Les militants fictifs

La promotion à un poste de responsabilité politique permet de dénicher les militants fictifs, c’est-à-dire ceux qui n’ont jamais travaillé de près ou de loin à mes côtés, des cohabitants du quartier qui m’avaient combattu. Ils sont les premiers à crier à mon orgueil, à mon ingratitude pour ne les avoir pas nommés à un poste ou à mon avarisme parce qu’ils ne retournent pas chez eux avec des sacs de billets chaque fois qu’ils viennent taper à ma porte. Ce sont les champions des expressions comme, c’est nous qui avons mouillé les maillots avant qu’il ne soit à ce poste ! Rires…

– Les cadres rapporteurs

Lorsque l’on arrive nouvellement à la tête d’un Ministère et que l’on manque de vigilance, d’attention, de sagesse, il est facile d’être récupéré par des cadres menteurs, rapporteurs et manipulateurs. Ils sont les premiers à chercher à rentrer dans les bonnes grâces du nouveau patron. Matin, midi et soir, ils sont à la porte du Ministre pour venir le saluer.

Spécialistes des fiches douteuses, ils se montrent les plus disponibles. Profitant des fiches à contenu équivoque, ils vous distraient et profitent de l’accueil pour rapporter leurs collègues, médire d’eux en les présentant comme les démons et la peste dont il faut se méfier si l’on veut réussir sa mission à la tête du Ministère.

Ces cadres sont nombreux dans nos administrations. Nocifs et dangereux, il faut se méfier d’eux si l’on ne veut pas creuser sa propre tombe en prenant leurs ragots pour vérité d’évangile. Pris à leurs pièges, vous vous rendrez méfiants, suspicieux, distants des meilleurs cadres consciencieux loin des bavardages et des fumisteries.

Pour éviter ces palabres et tenir à l’écart cette catégorie de personnes, dès ma première rencontre avec le cabinet et les cadres du Ministère, j’ai clairement expliqué aux collaborateurs en poste avant ma nomination que s’il y a une discipline dans laquelle je suis très nul, c’est d’écouter les médisances, les calomnies de certains cadres sur leurs collègues.

Je suis prêt et disponible à recevoir et écouter tout le monde, des hauts cadres aux techniciens de surface, mais seulement pour traiter avec chacun sa préoccupation.

Au cas où il y aurait un différend entre collègues et que mon intervention serait utile pour sa résolution, il faut que le plaignant vienne avec son collègue qu’il accuse. Il aura ainsi la latitude d’étaler devant l’intéressé tout le mal qu’il pense de lui. L’accusé aura ainsi l’occasion de donner sa version des faits. S’il y a offenses, des excuses seront présentées, le tort réparé et l’entente restaurée pour une nouvelle ambiance de travail vivable.

2- La formation du cabinet ministériel

L’exercice le plus redoutable auquel j’ai fait face au Ministère de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme est la formation de mon cabinet ; lequel n’a pu être validé avant mon départ de ce Ministère pour celui de l’Economie Maritime, des Transports Maritimes et des Infrastructures Portuaires.

Je rappelle que le Ministère de la Culture que j’étais appelé à diriger résultait de la fusion de deux anciens ministères : Ministère de la Culture et de la Promotion des Langues Nationales et le Ministère de l’Artisanat et du Tourisme.

Avant de désigner les membres de mon cabinet, il aurait fallu d’abord faire adopter en Conseil des Ministres le nouveau Décret portant Attributions, Organisation et Fonctionnement (AOF) du Ministère qui va donner naissance au nouvel organigramme du Ministère.

Enfin, le nouvel AOF a été adopté après un travail acharné et soutenu avec les cadres.

Débute le plus dur. Comment d’abord parvenir à dégager des deux anciens cabinets les cadres nécessaires pour former le nouveau cabinet ? Chaque ancien cadre a une chance sur deux d’être maintenu. Ensuite, à celui-là qui sera identifié, il faut le confronter aux dizaines d’autres cadres prétendants dont les dossiers proviennent de la multitude qui se réclame de moi ou dont je suis l’émanation : milieu politique, milieu géographique, milieu professionnel, milieu religieux, etc…..

En l’espace de trois mois, j’ai reçu tellement de CV, que d’une chemise à rabat au début, j’étais parvenu à remplir une dizaine de cartons bourrés de cartables à sangles contenant des chemises dossiers avec des dizaines de CV chacune.

Presque tous les jours, la liste des CV s’allonge.

Chaque groupe a son argumentaire pour se positionner comme le plus indiqué à me proposer les cadres à nommer dans mon cabinet.

  • Les militants et cadres de la sixième circonscription électorale

Ils attendent avec impatience d’être nommés à un poste de responsabilité dans mon cabinet.

Pour cette catégorie, le Ministre est désigné dans leur circonscription. Il leur est par conséquent redevable puisqu’il est le produit de leurs efforts de campagne.

  • Les cadres d’Agonlin

Pour les notables et cadres de la région Agonlin comprenant les communes de Covè, Zagnanado et Ouinhi, c’est leur fils ou frère qui est promu. Selon eux, c’est la région que le Président de la République a honorée et remerciée à travers la promotion d’un Agonlinou dans son gouvernement. Par conséquent, je n’ai aucune raison à ne pas choisir exclusivement des fils d’Agonlin pour m’entourer dans mon Ministère.

Le pire dans cette affaire, certains dans leurs malveillantes manigances sont allés jusqu’à mentir sur mon compte auprès des notables de la région en rapportant que j’aurais publiquement déclaré ne rien devoir à Agonlin parce que je ne serais pas originaire de Covè.

Cette affabulation a fait grand bruit dans la région auprès des notables et de mes camarades de classe du collège de Covè.

Moi, DJENONTIN-AGOSSOU Valentin, né à Zogba Covè de père de ce village ; de mère de Hounso Covè, puis-je nier mon origine ?

J’ai fréquenté l’Ecole primaire catholique des garçons de Covè devenue Ecole Primaire Publique d’Ahito avant le Collège d’Enseignement Moyen Général de Covè jusqu’en classe de 3è avec beaucoup de camarades presque tous vivants.

Je n’ai quitté mon village Covè qu’après ma réussite au concours AB3 pour venir continuer mes études au second cycle du Lycée Technique Coulibaly de Cotonou.

Avec un tel parcours dans ma ville natale, est-ce imaginable que je puisse déclarer n’être pas natif d’Agonlin Covè ?

A m’entendre parler dans ma langue locale, à -t-on besoin d’avoir un linguiste à côté avant d’identifier mon appartenance ethnique ou géographique ?

Pourtant, il s’est trouvé parmi mes frères des hommes capables d’une telle stupidité que l’on ne retrouve qu’en politique de bas étage.

  • La structure faîtière des églises évangéliques.

Pour les responsables de cette entité, ma promotion résulterait de mon appartenance au corps de Christ ; par conséquent, la désignation des membres de mon cabinet doit recevoir leur onction.

  • Les cadres de ma dénomination religieuse (église).

Pour la plupart des cadres, jeunes et certains responsables de mon église, je suis nommé Ministre au nom de cette congrégation. En conséquence, je dois promouvoir tous les cadres. Tous les jeunes diplômés sans emploi doivent être embauchés.

  • Mes collègues du C.N.H.U. et des hôpitaux

Pour ceux-là, j’ai été nommé Ministre en raison du travail laborieux abattu par certains d’entre eux pendant que j’étais DGA/CNHU pour assurer la continuité du service public lors des grèves perlées sauvages de certains syndicalistes manipulés à coup d’argent et qui paralysaient régulièrement les hôpitaux et établissements scolaires et universitaires malgré les énormes avantages obtenus par ces corporations en particulier et les fonctionnaires en général sous le régime de YAYI.

Ceux qui avaient bravé les menaces et intimidations en son temps pour assurer le fonctionnement des hôpitaux, voyaient en ma nomination le couronnement de leurs efforts et sacrifices. Nombreux attendaient d’être récompensés par moi à travers une promotion à un poste de responsabilité.

  • Les anciens camarades d’université, de l’ENA, du lycée et du collège.

La nomination de Valentin dans le gouvernement, c’est l’honneur et la chance de toute la promotion. Ils doivent être nommés à mes côtés pour m’accompagner dans la réussite de la nouvelle mission républicaine.

Chers amis lecteurs, voilà les équations complexes à plusieurs inconnus que je me devais de résoudre avant de former mon cabinet au MCAAT.

Déjà fusionner les deux cabinets originels en un seul n’était pas une sinécure. Chaque ancien directeur ou cadre avait dès le départ une chance sur deux d’être maintenu dans le nouveau cabinet, compte non tenu des centaines autres prétendants dont les CV attendaient dans une dizaine de cartons soigneusement rangés.

Après plusieurs tentatives, j’ai fini par boucler la mouture définitive de mon projet de nomination.

La fiche à renseigner pour le projet de nomination en conseil des ministres comportait plusieurs colonnes avec des intitulés ci-après :

  • La désignation du poste
  • Le nom de l’occupant avec l’indication de son origine (Commune/Département)
  • Le motif du départ
  • Le nouveau poste pour le cadre à remplacer
  • Le nom du cadre proposé avec l’indication de son origine (Commune/Département)
  • Sa qualification
  • Son ancien poste
  • Observations

J’ai fini par déposer mon projet de nomination au Secrétariat Général du Gouvernement pour examen et avis par le comité interministériel chargé de valider les projets de nomination. Ledit comité était dirigé par le Premier Ministre Irenée Pascal KOUPAKI.

L’avis de ce comité est obligatoire avant l’accord du Chef de l’Etat pour la programmation du projet de nomination en Conseil des Ministres pour approbation.

Le comité chargé d’examiner les propositions de nomination a le pouvoir de réaménager le projet. Il arrive souvent qu’il pose son véto en bloquant le projet de nomination ou le réaménager au point de le dénaturer avec des noms inconnus du Ministre titulaire.

Il faut tout de même, à la décharge du comité, souligner qu’il pourrait aussi recevoir des instructions du Président de la République.

Un autre aspect que je me dois de mentionner est le principe du respect de l’équilibre régional cher au Président YAYI. Autant le Chef de l’Etat respectait l’équilibre régional dans le choix de ses Ministres au Gouvernement, autant il exigeait des Ministres l’observance autant que possible du même principe dans le choix des cadres dans les cabinets ministériels pour éviter le régionalisme dans les Ministères.

Ce souhait est il toujours respecté ? C’est discutable !

Je profite de ces rappels pour porter à la connaissance de l’opinion quelque chose que la plupart des béninois ignoraient. Dans le communiqué du Conseil des Ministres, le nom de chaque cadre nommé est précédé de la formule « Sur proposition du Ministre X, Monsieur Y est nommé ……. ». Il s’agit d’une formule protocolaire. S’il est courant que la plupart des cadres nommés soient du choix du Ministre titulaire, ce n’est toujours pas le cas. Il arrive quelques fois que le cadre soit proposé par un autre Ministre en compensation d’un autre poste ou carrément proposé par les membres du comité de validation ou sur instructions du Chef de l’Etat.

Un Ministre peut recevoir dans son cabinet un cadre supposé être nommé par ses soins mais qu’il n’a jamais vu ou connu.

Cette pratique a de tout temps existé sous tous les régimes.

Autant le Président de la République ne connaît nécessairement pas personnellement tous les ministres de son Gouvernement avant leur nomination, autant aucun Ministre ne pourrait exiger pourvoir seul personnellement à 100% à tous les postes de son Ministère.

Outre la compétence, beaucoup d’autres paramètres entrent en ligne de compte dans la formation des cabinets et la solidarité gouvernementale est sacrée en la matière pour permettre au Chef de l’Exécutif de manager un certain nombre de situations pour la paix sociale, l’équilibre régional et l’harmonie de l’équipe gouvernementale.

Le projet de nomination des membres de mon cabinet du MCAAT que j’ai déposé au Secrétariat Général du Gouvernement n’a pu jamais être programmé en Conseil des Ministres avant mon départ du Ministère pour être nommé au Ministère Délégué auprès du Président de la République, Chargé de l’Economie Maritime, des Transports Maritimes et des Infrastructures Portuaires.

Du coup à la tête de ce Ministère, j’ai travaillé durant mon séjour exclusivement avec les collaborateurs nommés et laissés par mes prédécesseurs.

Je n’ai fait aucune nomination sauf les agents couramment désignés sous le vocable de « personnel proche du Ministre » que sont : la secrétaire particulière, l’assistant du ministre, l’attaché de cabinet, le protocole, le garde du corps et le chauffeur.

Je n’avais même pas changé le Chargé de communication (C/com) laissé par le Ministre Ganiou SOGLO.

En dehors de ceux-là, j’ai nommé par arrêté des intérimaires à quelques rares postes devenus vacants soit par départ à la retraite, soit par nomination du cadre à un poste dans un autre département ministériel.

Combien sont-ils ces militants, camarades, notables, coreligionnaires, amis, parents à comprendre les difficultés que j’avais en ce temps à nommer des cadres dans mon cabinet ?

Ma seule rétribution auprès de ces camarades a été de vives critiques, calomnies, haines et dénigrements infondés. Il est un homme égoïste, ingrat. Il ne souhaite le bonheur de personne d’autre.

Dans un tel environnement, les premiers ennemis du Ministre promu sortent des rangs de ses proches parents, amis, camarades, militants, coreligionnaires simplement parce leur espoir d’être nommé à un poste a été déçu.

J’exprime ici à tous ces camarades ou entités ma gratitude pour leurs prières, leur travail acharné et engagement à mes côtés pendant des périodes périlleuses.

Je sollicite à travers ces lignes la compréhension et le pardon de tous ceux qui m’avaient maudit en ces moments parce que je ne les avais pas nommés à un poste simplement parce que je ne le pouvais.

Ils doivent être fort édifiés, je l’espère, en lisant en ce moment ces quelques lignes de témoignage.

« C’est lui (DIEU) qui change les temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui ont de l’intelligence. Il révèle ce qui est profond et caché, il connaît ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure avec lui. »

DJENONTIN-AGOSSOU Valentin.