Raisons de sa démission du gouvernement: Azannaï donne des pistes

C’est ce qu’on pourrait qualifier d’avant-goût. Face à ses militants ce dimanche 21 janvier,  Candide Azannaï a brossé  les raisons de sa démission au poste de ministre délégué de la Défense, survenue le 27 mars 2017…

On en sait un peu plus sur les raisons de la démission de l’ex-ministre de la défense du  gouvernement de Patrice Talon. En marge de la cérémonie de présentation de vœux des militants du parti Restaurer l’espoir à son endroit tenue ce dimanche 21 janvier 2018 à la salle des fêtes Majestic de Cadjèhoun, Candide Azannaï a levé un coin de voile sur les motifs qui ont conduit au divorce.

Manassé AGBOSSAGA

C’est ce qu’on pourrait qualifier d’avant-goût. Face à ses militants ce dimanche 21 janvier,  Candide Azannaï a brossé  les raisons de sa démission au poste de ministre délégué de la Défense, survenue le 27 mars 2017.

« Ma démission exprime mon profond désaccord avec le président de la République, désaccord né de mon refus de servir de caution à l’assassinat programmé  de la démocratie, au pillage des secteurs prometteurs, au ballonnement des libertés, à la désintégration de la cohésion nationale, à l’érosion des acquis du renouveau démocratique.

J’ai choisi de me mettre à l’écart de l’arrogance, de l’ingratitude, des pillards,  de l’orgueil,   des gloutons qui chaque jour ciblent comme victimes tout  ce qui leurs paraient comme rentables dans notre pays, dans un déchainement aveugle de brutalité, contre les pauvres populations et de terreur contre les porteurs potentiels d’opinion contraires… Je n’ai aucune place dans une gouvernance despotique », avance l’ex-ministre de la Défense.

Le président du parti Restaurer l’Espoir fait aussi savoir que sa démission  avait pour objectif de corriger le tir et de ne pas laisser le Bénin s’enfoncer.

« J’ai agi pour contribuer à désorganiser le musellement programmé de notre peuple. J’ai agi pour infléchir la hargne, la rage, et la brutalité contre les populations démunies. J’ai agi en réponse au cri de détresse de nos populations », martèle Candide Armand-Marie Azannaï.

En attendant de revenir en profondeur sur les raisons du clash avec son ancien allié, le président du parti Restaurer l’Espoir  s’en remet au temps pour la suite des évènements.

« J’ai décidé de me démarquer tout en gardant le silence sur des détails. Le temps des détails viendra, car nul n’ignore que le président de la République s’est opposé à ce que je passe service malgré mes multiples instances. Le temps des détails viendra, mais sachez de manière basique que j’ai agi avec foi, avec courage et promptitude pour contribuer à empêcher la privatisation éclaire de notre constitution, sa personnalisation honteuse, et sournoise. Le silence je l’ai gardé parce que je ne veux pas m’inscrire sur le registre de déballages sensationnel. Je voudrais mettre chacun sur le tribunal de sa conscience et laisser le temps révéler la vraie nature de chacun des acteurs sur notre échiquier politique et social », lance t-il.

Affaire à suivre donc !