Cherté de la vie et flambée des prix des produits alimentaires: Simon Narcisse Tomèty pose le diagnostic et fait des propositions

Les prix des produits alimentaires connaissent depuis plusieurs semaines une augmentation dans les marchés. Dans tous les ménages, c’est le grand désarroi. Face à cette situation, Simon Narcisse Tomèty pose le diagnostic et fait de pertinentes propositions. ..

Les prix des produits alimentaires connaissent depuis plusieurs semaines une augmentation dans les marchés. Dans tous les ménages, c’est le grand désarroi. Face à cette situation, Simon Narcisse Tomèty pose le diagnostic et fait de pertinentes propositions. Lire  le  développement de l’universitaire à travers une tribune intitulée ‘‘Économie agricole extravertie : quand la terre a soif et affamée, les hommes deviennent misérables’’!!!

Simon Narcisse Tomèty
Cherté de la vie et flambée des prix des produits alimentaires: Simon Narcisse Tomèty pose le diagnostic et fait des propositions

Économie agricole extravertie : quand la terre a soif et affamée, les hommes deviennent misérables

Je questionne la fiabilité des statistiques agricoles et agroalimentaires. La vie chère n’est pas une fatalité, c’est un choix économique découlant d’une certaine idéologie politique.

Si un pays d’eau du sud au nord, d’est en ouest n’est pas capable de disposer d’un stock alimentaire de six (6) mois au moins pour traverser une période de soudure alimentaire, alors il faut se poser les bonnes questions suivantes :

1) quelle est l’idéologie politique qui gouverne un tel pays?

2) est-ce que ce pays produit d’abord pour sa souveraineté et sa sécurité alimentaires avant de s’adonner aux cultures d’exportation faussement appelées cultures de rente?

3) est-ce que les paysans sont soutenus dans leurs efforts d’intensification de la production vivrière ?

4) existe-t-il une structuration en filière avec des chaînes de valeurs pour combattre les commerçants véreux de facteurs de production et des productions afin de faciliter l’accès pour toutes et tous à la nourriture?

Ne soyons pas naïfs; si un pays n’est pas fiable au niveau de ses prévisions et réalisations de production alimentaire, c’est que les statistiques agroalimentaires sont fausses. Ne soyons pas surpris de la faim dans les villes face aux périodes de dérèglement climatique : sécheresse et inondations.

Le Bénin regorge de statisticiens et d’economètres talentueux en ingénierie agricole et agroalimentaire.

Si les stocks de sécurité alimentaire sont capables d’alimenter villes et campagnes sur six mois en période de soudure, les transferts transfrontaliers ne peuvent pas substantiellement modifier la structure des prix à la consommation sur les marchés intérieurs.

En matière d’idéologie politique, il faut éviter que les cultures d’exportation soient privilégiées et les productions vivrières reléguées au rang des spéculations secondaires alors qu’elles constituent le socle de la souveraineté alimentaire.

L’indépendance d’un pays commence d’abord par le degré de son autosuffisance alimentaire sur les douze mois de l’année. D’ailleurs, la nourriture est le support du souffle de la vie, le moyen le plus précieux pour maîtriser les dépenses de santé.

On a vu la révolution du pain au Soudan. Il ne faut jamais s’amuser avec le ventre d’un peuple.

Attention!

Coton chinois produit au Bénin!

Gari chinois produit au Bénin!

Sodabi chinois produit au Bénin! Etc.

Attention!

Du courage à nous tous et bonne méditation.