Centrafrique : l’ancien président François Bozizé et deux de ses fils condamnés « aux travaux forcés à perpétuité »

En Centrafrique, la cour d’appel de Bangui a lourdement condamné l’ancien président François Bozizé et 22 autres personnes lors de la session criminelle, le jeudi 21 septembre dernier.

En Centrafrique, la cour d’appel de Bangui a lourdement condamné l’ancien président François Bozizé et 22 autres personnes lors de la session criminelle, le jeudi 21 septembre dernier.

Jugés par contumace,  François Bozizé, ses fils Jean-Francis et Aimé-Vincent, mais également les chefs des principaux groupes rebelles de Centrafrique  dont  Nourredin Adam, Ali Darassa, Mohamed Al-Khatim, Abakar Sabone,  Sambe Bobo écopent de la prison à perpétuité pour sept chefs d’inculpation, selon plusieurs médias étrangers dont la Deutsche Welle. Ils sont notamment accusés pour atteinte à la sûreté intérieure, association de malfaiteurs, rébellion et complot.

François Bozizé,  s’était emparé du pouvoir en 2003 par un coup d’État avant d’être renversé 10 ans plus tard par des rebelles. Coordinateur de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC), la principale coalition rebelle centrafricaine formée en décembre 2020, il lance une offensive pour empêcher la tenue du scrutin présidentiel pour lequel sa candidature avait été invalidée.

Mais, les alliés rwandais et russes du président Faustin-Archange Touadéra brisent ses rêves, car les éléments de François Boziné sont repoussés en janvier.

L’ancien président, aujourd’hui âgé de 76 ans, file en exil, dans un premier temps, au Tchad, avant de trouver refuge en Guinée Bissau

SE

Centrafrique : Le président Faustin Touadéra démet la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan

En Centrafrique, Danièle Darlan n’est plus la présidente de la Cour constitutionnelle. Pour cause, le président centrafricain Faustin Archange Touadéra vient de la démettre de ses fonctions.

En Centrafrique, Danièle Darlan n’est plus la présidente de la Cour constitutionnelle. Pour cause, le président centrafricain Faustin Archange Touadéra vient de la démettre de ses fonctions.

Danièle Darlan paie son opposition à un troisième mandat de l’actuel président Centrafricain. Ce mardi 24 octobre, Faustin Archange Touadéra a mis fin aux fonctions de la présidente de la Cour constitutionnelle.

L’annonce a été faite ce mardi 25 à la radio nationale centrafricaine.

« Sont (…) rapportées les dispositions du décret du 10 avril 2017 entérinant l’élection des membres du bureau de la Cour constitutionnelle, en ce qui concerne exclusivement Madame Danièle Darlan, pour empêchement définitif », indique un décret du chef de l’Etat lu en direct sur les médias publics du pays.

Le juge Trinité Bango Sangafio a été également relevé de ses fonctions pour « empêchement définitif ».

Faustin Archange Touadéra avait été réélu pour un second mandat de cinq ans en décembre 2020 avec 53,16% des voix, dans un scrutin très contesté par l’opposition.

Fin août, le président centrafricain avait installé par décrets un comité chargé de rédiger une nouvelle Constitution.

Seulement voilà, le 23 septembre, la Cour constitutionnelle présidée par Danièle Darlan avait annulé les décrets sur saisine de l’opposition qui redoutait une remise en cause de l’interdiction de briguer plus de deux mandats dans l’actuelle loi fondamentale.

Et à l’annonce du communiqué mettant fin aux fonctions de la présidente de la Cour constitutionnelle, le Kwa Na Kwa de l’ancien président François Bozizé a rapidement fait part de sa « profonde consternation », dénonçant un acte  qui « plonge la République centrafricaine dans une insécurité juridique absolue ».

Le parti accuse le président Faustin Archange Touadéra de tordre le cou une fois de plus à la Constitution en mettant fin aux fonctions de Danièle Darlan « pourtant inamovible ».

M.A

Centrafrique : le Premier ministre Firmin Ngrebada démissionne

Le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrebada a annoncé jeudi avoir remis sa démission au président Faustin-Archange Touadéra, réélu en décembre. Un processus qui devrait entraîner la formation d’un nouveau gouvernement.

Le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrebada a annoncé jeudi avoir remis sa démission au président Faustin-Archange Touadéra, réélu en décembre. Un processus qui devrait entraîner la formation d’un nouveau gouvernement.

« Je viens de remettre à son Excellence Monsieur le président de la République Faustin-Archange Touadéra ma démission et celle du gouvernement. » Le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrebada a annoncé sur Twitter avoir présenté, jeudi 10 juin, sa démission ainsi que celle de son équipe.

Firmin Ngrebada occupait la fonction de Premier ministre depuis le 25 février 2019, après la signature d’un accord de paix entre les autorités et les groupes armés.

Le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrebada lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), le 4 juin 2021.
© Olga Maltseva, AFP Le Premier ministre centrafricain Firmin Ngrebada lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF), le 4 juin 2021.

« Nous allons savoir d’ici quelques heures si le Premier ministre est reconduit par le Président », a précisé à l’AFP Albert Yaloké Mokpémé, le porte-parole de la présidence. Le chef de l’État, Faustin-Archange Touadéra, a été réélu le 27 décembre mais dans un scrutin pour lequel moins d’un électeur sur trois a eu la possibilité de se rendre aux urnes en raison d’une offensive rebelle.

France 24/AFP

Centrafrique: Faustin Archange Touadéra remporte la présidentielle au premier tour

Le verdict de la présidentielle du 27 décembre dernier en Centrafrique est connu. Selon l’ANE, le président sortant et candidat à sa propre succession remporte le scrutin. Selon les chiffres publiés,  Faustin Archange Touadéra a été réélu avec 53.92% de voix au 1er tour.

Centrafrique : Faustin Archange Touadéra remporte la présidentielle au premier tour avec

L’opposition de son côté conteste déjà ses résultats. Lors d’une sortie, Nicolas Tiangaye, porte-parole de l’opposition et candidat à la présidentielle avait indiqué qu’un   tiers des électeurs n’ont pu participer au scrutin, compte tenu des violences dans le pays. Il a  affirmé que le vote n’a pas eu lieu dans plus de 2100 bureaux de vote, ce qui représente plus de 621 000 électeurs.

La coalition des candidats de l’opposition a d’ailleurs  qualifié le vote de « mascarade » et  appelé à la tenue de nouveaux scrutins.

Manassé AGBOSSAGA