France : un homme tue son ex-femme devant un tribunal et se donne la mort 

Scène horrible devant un tribunal correctionnel de la ville de Montpellier ce mardi 20 février 2020 en France. Un homme a abattu avec une arme son ex-femme avant de se faire tuer soi-même. Les deux devraient comparaitre à nouveau dans le cadre de leur divorce.

Scène horrible devant un tribunal correctionnel de la ville de Montpellier ce mardi 20 février 2020 en France. Un homme a abattu avec une arme son ex-femme avant de se faire tuer soi-même. Les deux devraient comparaitre à nouveau dans le cadre de leur divorce.

Après l’amour, c’est bien la guerre sans merci dans les pensées de certains. Et pour preuve, en France dans la journée de ce mardi 20 février 2024 un homme a posé un acte qui justifie cet état chose très étrange aux vues d’une grande partie des humains.

En effet, divorcé depuis 2016, cet homme n’a pas hésité à abattre avec un revolver son ex-femme (66 ans) devant un tribunal correctionnel à Montpellier alors que les deux devraient y répondre à un rendez-vous dans le cadre d’une procédure civile portant sur la liquidation de leur patrimoine, nous informe Le Figaro.

Après avoir commis son forfait, l’homme âgé de 72 ans va à son tour se donner la mort passant le bilan du drame à deux pertes en vies humaines. « J’ai entendu les deux détonations. J’ai regardé par la fenêtre qui me donne un accès direct sur le palais de justice et j’ai vu les deux corps allongés sur le parvis », a témoigné à nos confrères de Figaro une source proche.

Face à la presse le procureur de la République près de Montpellier est monté au créneau pour situer les uns et les autres sur le drame et donner une idée de l’état de la communauté judiciaire. Elle « est sous le choc », a laissé entendre Fabrice Bélargent.

La vie s’arrête ainsi de la plus triste manière pour ce vieux couple. Leur patrimoine reviendra certainement à leurs ayants droit. Ces derniers vont devoir poursuivre la procédure en instance.

Par C.K.

Québec débloque 19,8 millions de dollars pour aider les conjoints violents

Les organismes d’aide aux conjoints violents espèrent faire diminuer les délais d’attente pour permettre à ceux-ci d’intégrer un groupe de thérapie grâce à la bonification de 19,8 millions dollars sur cinq ans annoncée jeudi par Québec.

« En investissant dans les services d’intervention auprès des auteurs de violences conjugales et familiales, le gouvernement du Québec reconnaît non seulement l’importance et la valeur de tels services, mais lance du même coup un message clair aux hommes qu’il est possible d’obtenir une aide professionnelle lorsqu’ils en ont besoin, et ce, avant qu’il ne soit trop tard », a mentionné Sabrina Nadeau, directrice générale de l’Association à cœur d’homme.

Un homme qui demande de l’aide peut actuellement attendre jusqu’à trois mois sur une liste d’attente, révélait Le Devoir en mars dernier. Plusieurs organismes d’aide aux victimes de violence conjugale avaient prévenu le gouvernement que les sommes prévues au dernier budget étaient insuffisantes pour faire face à l’urgence.

Devant la vague de féminicides, Québec a annoncé la semaine dernière débloquer 223 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans pour « un plan d’urgence ».

Cette annonce est survenue une semaine après le décès de Dyann Serafica-Donaire, la dixième femme à avoir été tuée dans un contexte de violence conjugale cette année. La mère de famille de 38 ans a été retrouvée sans vie par les policiers de Mercier après un appel fait au 911. Son conjoint, Richard West, l’aurait tuée avant de s’enlever la vie.

« Prendre en charge un homme violent ou à risque de le devenir, c’est aider sa femme et ses enfants », a souligné la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault. « Il faut penser aussi qu’un homme violent, si sa femme le quitte, lui peut se refaire une autre conjointe, donc il faut agir à la source pour éviter des victimes en série. »

Le rehaussement du financement annoncé jeudi permettra entre autres la création de 60 nouveaux postes d’intervenants d’ici les six prochains mois.

Responsabiliser les hommes

Québec a également mandaté le député Sylvain Lévesque pour travailler avec les organismes venant en aide aux hommes violents dans le but de dresser un portrait de l’offre de services actuelle.

Il existe certaines divisions entre ces organismes et ceux qui viennent en aide aux victimes, notamment sur la définition de la violence conjugale. Dans le passé, des organismes pour hommes n’adhéraient pas à la définition du gouvernement, qui précise qu’il ne s’agit pas d’une perte de contrôle de la part de l’agresseur, mais plutôt d’un désir de contrôler l’autre.

« Au-delà de ce différend, il y a tout ce qu’on peut faire pour briser le cycle de la violence pour prévenir l’irréparable et éviter un 11e féminicide. Là, on est dans l’urgence », a commenté la ministre Guilbault. Elle a assuré que le réseau À cœur d’homme, qui regroupe 31 organismes, reconnaît la définition du gouvernement.

Un autre élément de discorde concerne le type de thérapies offertes, car elles ne sont pas toujours axées sur la responsabilisation. « C’est exactement le genre de réflexion qu’on aura quant aux meilleures pratiques et qui pourra se faire grâce au mandat que nous accordons à M. Lévesque quant aux meilleures pratiques », a indiqué la ministre Guilbault.

Rappelons que la semaine dernière, une somme de 92 millions destinée aux 110 maisons d’hébergement de première étape pour femmes victimes de violence conjugale avait été annoncée. D’autres annonces sont prévues dans les prochaines semaines concernant le reste de l’enveloppe.

Améli Pineda/Le Devoir