Gabon : Les autorités suspendent provisoirement la diffusion de RFI et France 24

Au Gabon, les autorités ont décidé de suspendre provisoirement la diffusion des programmes  RFI et France 24. Cette mesure, lue sur la télévision publique, intervient après les élections générales qui ont eu lieu samedi dernier.

Au Gabon, les autorités ont décidé de suspendre provisoirement la diffusion des programmes  RFI et France 24. Cette mesure, lue sur la télévision publique, intervient après les élections générales qui ont eu lieu samedi dernier.

Mais, dans un communiqué, le groupe France Médias Monde n’a pas tardé à dénoncer l’interruption des signaux de RFI et France 24, prise par la Haute autorité de la communication du Gabon.

Regrettant cette « suspension provisoire », France Médias Monde dénonce une décision « sans fondement […] qui prive les Gabonais de deux de leurs principales sources d’information fiables et indépendantes».

M.A

Rfi, Gazette du Golfe et maintenant Radio Omega, quand la presse paie le lourd tribut du coup d’Etat de Tchiani

La presse première victime du coup d’Etat au Niger. C’est ce qui se dessine plus de deux semaines après le putsch mené par le Général Tchiani, commandant de la garde présidentielle et qui était censé assurer la sécurité du président Bazoum.

La presse première victime du coup d’Etat au Niger. C’est ce qui se dessine plus de deux semaines après le putsch mené par le Général Tchiani, commandant de la garde présidentielle et qui était censé assurer la sécurité du président Bazoum.

La guerre de la communication et de l’information a lieu. Et désormais, de Paris à Ouagadougou, en passant par Cotonou, plusieurs organes de presse font les frais de ce coup d’Etat.

Au Niger, les autorités militaires ont coupé les signaux de Rfi et France 24.

Au Bénin, le groupe de presse ‘‘La Gazette du Golfe’’ a été suspendu par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) pour un commentaire de l’un de ses journalistes sur la crise nigérienne. Le groupe de presse est notamment accusé de faire l’apologie de coup d’Etat.

Au Burkina-Faso, c’est la Radio Oméga qui a été suspendue par les autorités après un entretien réalisé avec un pro Bazoum.

A la vérité, ces différents médias ont été sanctionnés pour avoir seulement fait leur travail. Quel sort alors pour les médias nigériens qui tenteraient de critiquer la junte militaire ? Quel sort pour les médias maliens qui s’aventuraient à dénoncer le coup d’Etat nigérien ? Quel sort pour les médias béninois qui, peut-être, face aux abus des gouvernants  vont ces coups d’Etat, moment éphémère de joie ?

Il se dégage ici que la liberté d’expression est menacée. En fonction des sensibilités et de la position  des gouvernants du pays, il est risqué pour les médias d’aller dans un sens contraire et d’exercer correctement la profession de journalisme. Bienvenue dans la dictature avec ces mesures arbitraires.

Et kpakpatotiquement parlant, si le Général Tchiani a fait son coup d’Etat et que désormais, il jouit d’un titre ronflant de chef d’Etat, pourquoi c’est à la presse d’en payer le lourd tribut ?

Manassé AGBOSSAGA

Niger : Les putschistes coupent les signaux de RFI et France 24

Après le putsch qui a éjecté Mohamed Bazoum du pouvoir, les putschistes nigériens s’attaquent aux médias français. Dans l’après-midi de ce jeudi 03 août, le Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) a coupé les signaux de RFI et France 24.

Après le putsch qui a éjecté Mohamed Bazoum du pouvoir, les putschistes nigériens s’attaquent aux médias français. Dans l’après-midi de ce jeudi 03 août, le Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP) a coupé les signaux de RFI et France 24.

Réagissant à cette mesure, France Médias Monde « dénonce une  décision prise hors de tout cadre conventionnel et légal, qui prive un peu plus encore dans la région les citoyens de leur accès à une information libre et indépendante », rappelant son « son attachement sans faille à la liberté d’informer, au pluralisme de l’information, comme au travail professionnel et à la sécurité des journalistes ».

En décidant de couper les signaux de Rfi et France 24, la junte nigérienne va ainsi à l’école de ses homologues du Burkina-Faso et du Mali.

M.A

Burkina-Faso : suspension de la diffusion des programmes de France 24, la raison (Communiqué)

Plus de diffusion des programmes de France 24 au Burkina-Faso !  A l’origine, la diffusion d’une interview du « Chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) » sur les antennes de la télévision.

Plus de diffusion des programmes de France 24 au Burkina-Faso !  A l’origine, la diffusion d’une interview du « Chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) » sur les antennes de la télévision. Détails à travers le communiqué du Porte-parole du gouvernement, Jean Ouédraogo, en date du 27 mars qui annonce la décision.

Communiqué

C’est avec regret que le Gouvernement a découvert il y a de cela deux semaines, une interview du « Chef d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) » sur les antennes de France_24, du groupe France Médias Monde.

Sans contester la liberté des choix éditoriaux de la chaîne, le Gouvernement s’interroge cependant sur l’éthique qui gouverne la pratique professionnelle du journalisme sur France 24.

Le Gouvernement se désole de voir que le chef d’une organisation terroriste comme AQMI et reconnue comme telle par l’ensemble de la communauté internationale, puisse bénéficier des largesses éditoriales de France 24 pour s’exprimer longuement sur les antennes de la chaîne. Cette organisation est-il besoin de le rappeler, adepte d’un terrorisme djihadiste est l’auteur de crimes odieux qui choquent la conscience humaine et qui ont fait des milliers de victimes à travers le monde.

Dans la bande sahélo-saharienne et singulièrement au Burkina Faso, la violence aveugle et la barbarie terroriste contre les paisibles populations est principalement alimentée par cette organisation qui nourrit des desseins funestes pour notre pays et notre peuple que le Gouvernement a la responsabilité de protéger.

En ouvrant ses antennes au premier responsable d’AQMI, France 24 ne fait pas seulement office d’agence de communication pour ces terroristes, pire il offre un espace de légitimation des actions terroristes et des discours de haine véhiculés pour assouvir les visées maléfiques de cette organisation sur le Burkina Faso.

Le Gouvernement a donc décidé en toute responsabilité, et au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, de la suspension sine die de la diffusion des programmes de France 24 sur l’ensemble du territoire national.

Le Gouvernement, tout en réaffirmant son attachement à la liberté de presse et d’opinion, renvoie France 24 et l’ensemble des professionnels des médias à leurs #responsabilités quant aux choix éditoriaux qu’ils opèrent dans le traitement de l’information sur le terrorisme.

Dans le noble combat engagé pour libérer notre pays de la barbarie des hordes terroristes et des bandits armés, Il prévient qu’il demeurera #intransigeant dans la défense des intérêts vitaux de notre peuple contre tous ceux qui joueraient les mégaphones dans l’amplification des actions terroristes et des discours de haine et de division véhiculés par ces groupes armés.

Porte-parole du Gouvernement

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Patrice Talon : Voici l’intégralité de son entretien à Rfi et France 24

C’est la première interview du président béninois depuis sa réélection contestée du 11 avril dernier, en l’absence des poids lourds de l’opposition qui n’ont pas pu se présenter contre lui. Pourquoi la plupart de ces figures de l’opposition sont-elles poursuivies par la justice béninoise ? Maintenant qu’il est réélu, Patrice Talon est-il prêt à les gracier ? Et vise-t-il un troisième mandat en 2026 ? À Cotonou, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier de RFI et de Marc Perelman de France 24.

RFI : Monsieur le président, le 11 avril vous avez été réélu pour un second mandat de 5 ans, avec un score de plus de 86%, dès le premier tour. Vous aviez face à vous deux candidats peu connus au point que l’on a évoqué une élection courue d’avance…

Patrice Talon : En effet les résultats de cette élection donnent bien l’impression qu’en face les candidats n’étaient pas peut-être à la hauteur. Mais je crois que c’est une mauvaise lecture. Et vous savez le Bénin vient de loin, et quand un pays en si peu de temps s’est étonné lui-même, et a pu étonner même le monde par ses prouesses, cela peut donner aux uns et aux autres notamment dans le pays le sentiment que ça y est, quelque chose se passe, et qu’il faudrait que ça continue. Vous savez, souvent quand un régime, un président est décrié, comme on l’entend un peu partout, les électeurs peuvent voter contre quel que soit celui qui est en face. Donc ce n’est pas toujours en fonction de celui qui est en face que les électeurs expriment leur choix. Parfois ça peut être un vote sanction. 

Là c’est un vote d’adhésion pour vous ?

Pour moi, c’est un vote d’adhésion. 

Alors tout de même, il y a quand même un autre chiffre qui est frappant, c’est qu’il n’y a que 50% de participation, il y a donc un électeur sur deux qui n’est pas allé voter, alors que lors de votre première élection il y a 5 ans, le taux de participation avait approché les 65%, c’est un net recul. Ça veut dire qu’il n’y a pas eu le même engouement tout de même ? 

Nous avons, il faut l’avouer, participé à ces élections, en tout cas les 3 candidats en lice, dans un environnement assez mauvais, de menace, violence, d’intoxication. C’est l’une des premières élections au Bénin, soit la première élection au Bénin depuis le renouveau démocratique où l’argent n’a pas été le principal élément d’attrait pour les électeurs. Quand on met tout ça bout à bout, on peut comprendre qu’environ 10% des électeurs n’ont pas participé au vote par rapport à nos habitudes, alors quand on a quand même 50%, plus de 50%, parce que 51% des électeurs qui se sont déplacés alors même que pour certains la dynamique est fidèle, ce qui se passait si bien qu’il faut impérativement que ça continue, que pour certains il n’y a pas de raison que les électeurs n’apportent pas leur soutien au candidat Patrice Talon, vous comprenez ? Tout cela mis ensemble, a pu contribuer à dégrader le taux de participation, et 50% pour moi c’est satisfaisant, dans ces conditions.

Alors il y a quand même quelque chose qui pose problème, c’est qu’à l’exception de l’ancien président Thomas Boni Yayi, tous vos principaux opposants sont soit en exil, pour échapper à la prison, soit derrière les barreaux ici au Bénin. On a l’impression que vous avez cherché à faire le vide autour de vous, et que répondez-vous à ceux qui disent qu’à cause de vous la démocratie est en recul au Bénin ?

Qui sont les principaux adversaires candidats qui ont été derrière les barreaux à l’avant des élections ? Vous en connaissez derrière les barreaux ? Moi je n’en connais pas, il y a des gens qui ont été appelés à rendre compte de leur gestion, parce que nous sommes dans un pays d’impunité totale depuis longtemps, et que quand on décide que les choses changent, les gens ne veulent pas répondre de ce qu’ils ont fait, qui sont partis par eux-mêmes en exil, qui ont refusé de répondre à la justice, mais sinon je ne connais pas un acteur majeur de la politique derrière les barreaux avant les élections.

Vous n’avez pas cherché à éliminer tous vos adversaires pour gagner avec 86% ?

Je vais vous dire, ce qui se passe au Bénin, c’est dû à nos gouvernants qui sont devenus au fil du temps des prédateurs de leur pays, malheureusement a l’instar de la plupart de beaucoup de pays africains. Mon pays, le Bénin était devenu l’otage de sa classe politique, faite de toutes sortes d’individus y compris même des trafiquants de drogue.

Alors vous nous demandez, qui était derrière les barreaux au moment de la présidentielle du 11 avril, l’un a été arrêté que quelques jours plus tard, le 15 avril, c’est l’universitaire Joël Aïvo, il est accusé d’atteinte à la sûreté et de blanchiment de capitaux, il a essayé d’être candidat, il n’a pas pu. Qu’est-ce que vous répondez à ceux qui disent :  le président est en train de régler son compte à quelqu’un qui a dit que la présidentielle c’était Talon contre Talon et que les résultats proclamés étaient truqués ?

Ah bon… pour vous ce n’était que ça ? Vous n’avez pas entendu que ces gens-là ont dit que l’élection n’aura jamais lieu ? Vous n’avez jamais entendu cela ? Pourquoi en répétant les propos de ceux qui paraissent être victimes des réformes au Bénin, vous faites une sélection de leurs propos ? Tout le monde a entendu, sur les ondes, partout, qu’ils ont dit que l’élection n’aura jamais lieu dans ces conditions, s’ils ne sont pas candidats, il n’y a pas élection. 

C’est un opposant politique…

Bah alors, est-ce que dire que les élections n’auront jamais lieu, et agir pour que ça n’ait jamais lieu, pour vous est convenable ? C’est-à-dire au point de recruter des mercenaires, des chasseurs, les armer et amener ceux-ci à tirer sur les forces de l’ordre. Monsieur Aïvo dont vous parlez, parlons-en, et même plus que ça, Reckya Madougou, ça vous allez y venir ! Ils sont dans quel parti politique ? Ils n’ont pas de parti politique. Une dame débarque, n’est pas membre du parti, avec des valises d’argent, avec des sponsors, des chefs d’Etats de pays voisins, avec des opérateurs économiques…

Je veux préciser pour les gens qui nous écoutent et nous regardent, il s’agit de Reckya Madougou qui voulait être candidate, qui a été retoquée, elle a été arrêtée le 3 mars.

Elle n’a pas été retoquée, l’information n’est pas juste.

Elle a été arrêtée le 3 mars, elle est poursuivie pour « financement du terrorisme ». Donc c’est un terme grave, est-ce que ça veut dire qu’elle a fomenté des attentats au Bénin ? C’est quand même une accusation extrêmement grave, extrêmement rare, les mots comptent…

On y vient… ces personnes débarquent et veulent être candidats au titre des Démocrates. Ces gens-là ont dit, après que le dossier ait été constaté non-conforme, que l’élection n’aura pas lieu sans eux, qu’ils empêcheront par tous les moyens, ils l’ont dit publiquement, dans des conférences de presse, qu’ils l’aient dit, ce n’est pas grave, qu’ils aient agi pour, là ça devient sérieux. Alors quand des manifestations avec violence ont lieu, quand on demande à des gens de procéder à des assassinats aveugles pour que le pays s’enflamme, pour qu’on observe ce qui s’est passé au Burkina, au Mali, un peu partout, parce que comme il y a des insurrections qui ont eu lieu en Afrique et que ces insurrections ont parfois amené des régimes à être balayés, c’est le cas du Mali, il a été cité, le cas du Burkina a été cité, il faut que le Bénin s’enflamme, il faut qu’il y ait de l’insurrection et s’il y a des morts un peu partout, le pays s’enflamme, des violences partout, le pays va s’enflammer, il y aura une insurrection et le président du régime en place va devoir tomber, il y aura assise nationale, il y aura réconciliation, il y aura tout ce qu’on veut, donc pour leur fin politique, ils ont planifié, recruté des gens et mandaté des jeunes, des badauds, pour brûler le pays et surtout pour tuer ou faire des assassinats aveugles.

Vous avez des preuves de ça ?

Mais s’ils ont été interpellés, c’est parce qu’il y a des preuves devant la justice.

Monsieur le président, vous avez tout à l’heure au détour d’une phrase, dit quelque chose que votre ministre de la Justice avait aussi dit. Il avait affirmé à la suite des déclarations de ce juge, qu’il y avait de l’argent qui venait de pays voisins, vous l’avez déclaré à propos de Reckya Madougou, on va appeler un chat un chat, elle était connue comme conseillère du président du Togo par exemple, est-ce que vous voulez dire par là que son action violente telle que vous la décrivez, a été financée par des chefs d’Etats voisins, et par exemple le chef d’État du Togo ?

Vous convenez bien avec moi, qu’il ne serait pas bien que je cite des noms.

Mais vous avez parlé de chefs d’État tout à l’heure…

Cela suffit. Des hommes d’affaires, des autorités, des hommes d’États des pays voisins, et je sais de quoi je parle…

Attendez parce que c’est quand même très important. Vous dites que des chefs d’État de pays voisins ont participé à une opération de déstabilisation du Bénin ?

Ça c’est vous qui le dites, moi je n’ai pas dit ça. Est-ce que quand des autorités étrangères, même des chefs d’État appuient un candidat, financent même éventuellement un candidat, est-ce que leur implication va jusqu’aux actes criminels que ceux-ci pourraient commettre ? C’est deux choses différentes.

Elle était financée par des chefs d’État ?

Si vous soutenez un candidat politique qui pour vous peut-être peut faire une affaire quelque part, et que cette personne dérape, et va commettre des crimes, est-ce que vous êtes responsable ? Donc moi je n’ai pas de preuve que ceux qui ont soutenu Reckya Madougou l’ont mandatée à ce point.

Qui l’a soutenu ? 

Est-ce que c’est de mon rôle, de ma fonction de vous donner des noms ?

Mais des chefs d’État, on est bien d’accord ?

Je l’ai dit, il n’est pas nécessaire de le répéter, vous comprenez ce qu’on voulait dire. Ce n’est pas un secret.

Vous dénoncez monsieur le président les violences qui ont éclaté dans votre pays notamment entre le 6 et le 9 avril, notamment dans le centre nord du pays. Le fait est que de nombreux Béninois ont eu l’impression de ne pas pouvoir s’exprimer dans les urnes, faute de candidats importants représentant l’opposition, et qu’ils sont descendus dans la rue pour manifester, protester. Vous avez regretté vivement qu’il y ait eu des blessés parmi les forces de l’ordre, mais vous n’avez pas du tout parlé des morts dans la population civile, est-ce que vous pouvez nous dire aujourd’hui combien de personne sont décédées ?

Laquelle population civile ? Laquelle ? De quoi vous parlez, de quelle population civile ? Il y a eu des morts parmi les assaillants, parmi ceux qui ont tiré sur les policiers ? Vous avez l’identité ?

Parmi les populations civiles comme à Savè, comme à Tchaourou, est-ce qu’il y a eu des populations civiles, est-ce qu’il y a eu des morts parmi les populations civiles ?

Avez-vous, comme vous êtes journaliste représenté au Bénin par des reporters, avez-vous vu des familles qui ont présenté les dépouilles mortelles de personnes que vous citez, donné leur identité ? Moi jusqu’à maintenant en tant qu’autorité en charge de la sécurité de tout ce qui relève de notre bien-être ensemble, nous avons cherché à savoir qui sont ceux qui seraient éventuellement victimes des coups de feu de défense des forces de l’ordre, c’est important de savoir, même pour les enquêtes ça a été nécessaire, on n’a pas vu, nous n’avons même pas vu de déclaration de décès.

Monsieur le président, je veux revenir aux réactions à votre élection, et notamment à une réaction que tout le monde a remarquée, celle du gouvernement américain. Le département d’État américain a publié un communiqué en date du 23 avril, je vais le citer comme ça les choses seront précises : il affirme que les États-Unis « notent avec inquiétude les nombreuses arrestations de dirigeants politiques de l’opposition », ils rappellent l’importance de la présomption d’innocence, d’une justice transparente et apolitique, et ils ajoutent qu’ils suivent de près les actions du gouvernement du Bénin. Vous semblez donc être dans le viseur de l’administration Biden ?

Pas du tout. Toutes les fois donc qu’il y a des gens qui portent la casquette politique qui sont interpelés, ça soulève des inquiétudes légitimes, ça soulève des interrogations, surtout quand c’est une, deux, trois, quatre, cinq personnes c’est étonnant, c’est inquiétant…

On a l’impression que c’est une dérive autoritaire, disent les États-Unis…

Ils n’ont jamais dit ça.

Mais c’est l’impression qu’ils donnent…

Non, ils disent qu’ils suivent de près et tout le monde est préoccupé y compris eux, et moi-même par une justice transparente, qui ne soit pas à la solde d’une classe politique, c’est légitime et c’est normal, vous aussi, ce n’est pas seulement eux, que ce soient les Japonais, les Chinois ou les Européens, tout le monde dit toujours attention il ne faut pas qu’on utilise la justice pour régler des comptes politiques, et cette interrogation est légitime, cette préoccupation est légitime, maintenant à la suite, on verra si ceux qui ont été interpelés, ceux qui vont être condamnés sont condamnés, parce qu’ils ont fait quelque chose avec preuve ou non, il y en a qui seront peut-être libérés.

Vous avez dit lors de votre discours de victoire : « Je m’emploierai à améliorer ma façon de diriger », est-ce que vous êtes ouvert à un dialogue avec l’opposition, comme celle-ci vous y invite ? Et est-ce que vous envisagez un geste d’apaisement à l’égard notamment de ces figures de l’opposition ?

Je n’envisage point l’impunité. Je n’envisage pas à nouveau de fermer les yeux sur ce qui s’est passé ou bien de gracier ou d’amnistier, parce que ça devient récurrent. Il n’est pas envisageable qu’une fois encore, les gens soient graciés de quelque chose qui devient récurrent. On a arrêté des gens qui ont été auteurs des actes en 2019 et qui ont récidivé. Vous voulez les gracier à nouveau ? Ce serait une faute. 

Monsieur le président, l’article 42 de la Constitution stipule que nul ne peut exercer plus de deux mandats, toute sa vie, à votre initiative, une réforme qui a été adoptée en 2019. Vous contrôlez le parlement et certains vous soupçonnent de peut-être vouloir changer cette constitution pour pouvoir, comme un certain nombre de chefs d’Etat, de la région ou un petit peu plus loin l’ont fait, en disant finalement la Constitution, c’est un bout de papier, le peuple me réclame donc je reste. Alors est-ce que vous pouvez nous dire oui ou non, est-ce que vous allez changer cet article ?

Est-ce que le Bénin ne fait pas la différence depuis un moment ? Quand vous observez le Bénin, vous ne voyez pas que ça se passe autrement ? Est-ce que cette phrase-là, quelqu’un l’a jamais mise dans une constitution ? Déjà pourquoi vous ne reconnaissez pas déjà l’importance d’une telle phrase, qui règle le problème des constitutions nouvelles, des remises à compteur à zéro, des troisième, quatrième, cinquième mandats, ce sera ainsi, personne ne changera cela, en tout cas pas moi, ni à mon initiative, je ne pense pas que le Bénin changerait, les Béninois tiennent beaucoup à la limitation des mandats. C’est pour ça que nous avons fait ça, pour éviter toute tentation de nouvelle constitution devant entraîner une remise à zéro des compteurs, parce que ne pas le faire, ça nous a empêchés de faire même des retouches techniques à la constitution, par peur que ce ne soit évoqué par quelqu’un pour s’éterniser au pouvoir.

Donc c’est votre dernier mandat ?

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Bien sûr.

En 2026, Patrice Talon ne sera pas candidat ?

Monsieur Boisbouvier, je nous souhaite longue vie et bonne santé, pour que nous puissions ensemble constater cela.

Donc c’est un engagement ferme…

Il ne peut en être autrement.Source : Rfi

Patrice Talon : sa réaction sur une probable révision de la constitution pour un troisième mandat en 2026

C’est sur France 24 et Rfi, que Patrice Talon, récemment réélu pour un deuxième mandat a accordé son premier entretien. Pourtant, il y a quelques jours, le, chef d’Etat béninois avait ouvertement critiqué  les médias étrangers,…Talon, n’est peut-être pas rancunier.

Et c’est sur Rfi et France 24, que le président béninois va évoquer pour la première fois  la question d’une probable candidature en 2026, et donc d’une nouvelle révision de la constitution.   

« Est-ce que le Bénin ne fait pas la différence depuis un moment ?  Quand vous observez le Bénin, vous ne voyez pas que ça se passe autrement les choses ici ? Est-ce que cette phrase là quelqu’un l’a jamais mise dans une constitution ? Pourquoi vous ne reconnaissez pas déjà l’importance d’une telle phrase qui règle le problème des constituions nouvelles, compteur à zéro, troisième, quatrième, cinquième mandat ?  Ce sera ainsi, personne ne changera cela, en tout cas pas moi, ni à mon  initiative. Les béninois tiennent beaucoup à la limitation des mandats.  C’est pour ça que nous avons fait ça, pour éviter  toute tentation.de nouvelle constitution devant entrainer une remise à=zéro des compteurs…. », a d’abord répondu le chef d’Etat de façon évasive à la question du journaliste de Rfi Christophe Boisbouvier sur une révision de la constitution pour une nouvelle candidature en 2026.

Visiblement pas satisfait, de cette réponse évasive,  notre confrère de Rfi revient à la charge pour arracher le morceau. Entre le journaliste Boisbouvier  et Talon, va alors s’en suivre une petite séquence de question-réponse.  « Donc,  c’est votre dernier mandat, promis juré ?… « Bien sûr ! Tout à fait… En 2026,  Patrice Talon ne sera pas candidat ?…   Monsieur Boisbouvier,  que Dieu nous prête longue vie, bonne santé pour que nous puissions ensemble constater ça… Donc,  c’est un engagement ferme ? « il ne peut en être autrement ».

Les détracteurs du chef de l’Etat diront qu’ils ont entendu plus que ça sur le mandat unique.

Manassé AGBOSSAGA

Côte d’Ivoire : Braquage de la BECEAO, cinglante réplique du porte-parole de Laurent Gbagbo au ministre Sidi Tiémoko

Le porte-parole de Laurent Gbagbo a sèchement répondu à Sidi Tiémoko Touré, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, après son passage, le 02 septembre dernier sur France 24, où il a notamment accusé l’ancien président ivoirien d’avoir braqué la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO). A travers un communiqué, le ministre Justin Katinan Koné a notamment apporté des clarifications sur ce dossier. Kpakpato Medias vous propos l’intégralité de son communiqué.

Le porte-parole de Laurent Gbagbo a sèchement répondu à  Sidi Tiémoko Touré, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, après son passage,  le 02 septembre dernier sur France 24, où il a notamment accusé l’ancien président ivoirien d’avoir braqué la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO). A travers un communiqué, le ministre Justin Katinan Koné a notamment apporté des clarifications sur ce dossier. Kpakpato Medias vous propos l’intégralité de son communiqué.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le lundi 31 Août 2020, c’est dans une liesse populaire qu’une grande foule a assisté au dépôt de la candidature du Président Laurent GBAGBO à l’élection présidentielle du 31 Octobre 2020 portée par de nombreux partis politiques regroupés au sein de la plateforme « Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS) » ainsi qu’une grande partie de la société civile. L’élan de réjouissance populaire qui a marqué ce dépôt de sa candidature exprime, si besoin en était, la forte attente de l’ensemble de la population ivoirienne du retour du Président Laurent GBAGBO qui est tenu hors de son pays depuis plus de 9 années. Le Président Laurent GBAGBO se félicite de cet élan de solidarité national à son endroit, remercie sincèrement le peuple de Côte d’Ivoire et, en particulier, tous les partis politiques ainsi que les personnalités d’opinion et les organisations de la société civile qui ont porté sa candidature.

Alors que les Ivoiriens, heureux de cette candidature, scrutent le futur avec une nouvelle espérance, le 02 septembre 2020, monsieur Sidi Tiémoko Touré, ministre de la communication et porte-parole du gouvernement, profitant du plateau de la chaine de télévision France 24, s’est permis de porter des accusations très graves contre le Président Laurent GBAGBO. En effet monsieur Sidi Touré a accusé le Président Laurent GBAGBO d’avoir braqué la BCEAO et emporté des fortes sommes d’argent, dont une partie transférée au Ghana, a servi à déstabiliser la Côte d’Ivoire. Ces accusations sont inacceptables et relèvent de la pure diffamation si l’on accorde à son auteur le strict minimum de connaissance du fonctionnement de l’Etat. Autrement, elles procèderaient d’une grande inculture qui n’est pas, non plus, tolérable au niveau de responsabilité qu’est celui de son auteur. La récurrence de ces accusations, malgré leur caractère invraisemblable, pourrait, à terme, transformer un gros mensonge en une vérité et corrompre ainsi l’opinion ivoirienne. Afin de mettre fin à cette forfaiture intolérable, cautionnée par certains juges ivoiriens, des précisions d’ordre technique s’imposent. Je formule le vœu que ces précisions puissent aider monsieur Sidi Touré et tutti quanti du gouvernement ivoirien, qui s’évertuent à perpétuer ce mensonge, à mieux connaître le fonctionnement d’un Etat. Je parle ici d’un Etat normal, respectueux des lois, tel qu’il a fonctionné jusqu’au 11 avril 2011 sous la houlette du Président Laurent GBAGBO.

L’Etat ivoirien, à travers le Trésor Public, a ouvert des comptes dans les livres de la BCEAO. Le plus important de ces comptes est celui tenu par l’Agent Comptable Central du Trésor (ACCT). Ce compte reçoit chaque jour les recettes collectées par les différents comptables des principales régies financières de l’Etat que sont la Direction Générale des impôts (DGI), la Direction Générale des Douanes (DGD) et, accessoirement, la Direction Générale de la Comptabilité Publique et du Trésor (DGCPT) communément appelé Trésor Public. Ce compte est mouvementé par la seule signature de l’ACCT qui est un haut fonctionnaire de l’Etat et un comptable public supérieur qui occupe le haut rang dans la hiérarchie comptable du Trésor Public. C’est à partir de son compte que tous les autres comptes du Trésor sont alimentés. Les signataires de ces sous-comptes sont tous des comptables publics qui agissent selon le droit budgétaire et sont astreints à des obligations sévères qui engagent leur responsabilité personnelle du double point de vue civil et pénal. Sur la base des fonds mis à leur disposition par l’ACCT, ils effectuent le paiement des dépenses publiques arrivées à maturité après avoir suivi toutes les étapes prévues par la procédure des dépenses publiques. Par exemple, à la fin de chaque mois, en fonction de la position nette de son compte à la BCEAO, l’ACCT vire sur le compte de celui que tout le monde appelle le Payeur Général, la somme correspondant à la masse salariale arrêtée chaque mois par la Direction de la solde de la Direction Générale du budget. C’est le Payeur Général du Trésor (PGT) qui vire en aval, à partir de son compte crédité en amont par l’ACCT, sur les comptes des fonctionnaires ouverts dans les livres des banques privées les salaires de ceux-ci. Comme l’on peut bien le constater, ni le Ministre de l’Economie, ni le Ministre du budget encore moins le Premier ministre à fortiori le Président de la République ne signent sur des comptes de l’Etat à la BCEAO. Malgré la crise, le Gouvernement du Premier Ministre AKE NGBO a fait fonctionner l’Etat sur fonds propres dans le strict respect du droit budgétaire. Ainsi, les salaires des fonctionnaires des mois de décembre, janvier, février et mars avaient été versés sans aucun concours direct de la BCEAO. Tout juste après l’éviction manu militari du Président Laurent GBAGBO du pouvoir, le gouvernement français avait alloué un prêt de 400 millions d’Euros (environ 263 milliards de FCFA) au gouvernement de monsieur Ouattara pour, dit-on, payer les salaires. Or, il est constant que lesdits salaires avaient été déjà payés par le gouvernement précédent et aucun fonctionnaire et agent de l’Etat ne se souvient avoir été payé derechef pour les trois mois pour lesquels ils avaient déjà perçu leur salaire. Malheureusement pour les menteurs, la comptabilité, qu’elle soit publique ou privée, est une science exacte. Le mensonge a été rattrapé par l’exactitude de la comptabilité publique.

En effet, depuis bientôt 10 ans, le gouvernement ivoirien est interpellé, en vain, par la Cour des comptes pour régulariser son compte d’avances de trésorerie. Ce compte, qui est réputé d’attente, doit être absolument régularisé en fin d’exercice comme l’exige l’arrêté n° 178/MEF/CAB-01/20 du 13 mars 2009 fixant les modalités de recours aux avances de trésorerie. Cette régularisation est nécessaire pour établir l’harmonie entre les engagements budgétaires et les comptes du Trésor public. Il y va de la sincérité de la comptabilité de l’Etat. Dans son rapport pour la gestion 2018, rendu public, la Cour des comptes a relevé que, non seulement le compte 470 (avances de trésorerie) n’a pas été apuré, mais en plus, il s’est accru. Il est ainsi passé de 102 464 763 097 FCFA à 107 183 088 813 FCFA. Le gouvernement, dans sa réponse, justifie la persistance de ce compte par le fait que le montant inscrit serait les « salaires payés par avances sur la période de crise post-électorale (décembre 2010, janvier 2011, Février 2011) non régularisés du fait de l’ordonnance n°2011-007 du 14 avril 2011, par laquelle l’Etat de Côte d’Ivoire n’a pas reconnu les opérations effectuées au cours de cette période ». Cet argument manque, d’une part, de pertinence tout en révélant, d’autre part, une vérité que les négateurs patentés des évidences du gouvernement ivoirien tentent de nier depuis bientôt dix ans. L’impertinence de la position ci-dessus exprimée par le gouvernement ivoirien procède de ce qu’il n’a pas eu à payer à nouveau les salaires à ses employés pendant cette période. Dans l’impossibilité de justifier l’usage qu’il a fait des 400 millions à lui alloués par l’Etat français pour payer des salaires qui avaient été déjà payés, le gouvernement ivoirien n’a pas trouvé d’autre parade que la prise de l’ordonnance ci-dessus rappelée. Mais sa propre décision politique a placé le gouvernement lui-même dans une impasse comptable sans issue. Dès lors, la vérité implacable que le gouvernement est obligé d’admettre, à force de relances de la Cour des Comptes, est de reconnaître au moins que les salaires des fonctionnaires et autres agents de l’Etat avaient été dûment payés y compris aux anciens reclus de l’hôtel du Golf et les magistrats ivoiriens qui ont condamné le Président Laurent GBAGBO à 20 ans. Or, il aurait fallu au juge Cissoko Mourlaye de faire éplucher par des experts indépendants les comptes consolidés du Trésor public et de faire le rapprochement avec les comptes de la BCEAO pour se rendre compte qu’il a été régulièrement payé avec l’argent de l’Etat de Côte d’Ivoire et non pas par le fruit d’une opération de braquage de la BCEAO et que, par conséquent, il n’est pas un receleur. Ce qui aurait été tout de même grave pour un magistrat.

Le caractère fallacieux de la condamnation du Président Laurent GBAGBO s’illustre donc par le compte 470 du Trésor Public car aucune alchimie ni magie ne peuvent permettre à un comptable public de passer deux fois la même écriture comptable pour une même dépense sans violer son serment. Le compte 470 du Trésor public, non apuré depuis bientôt 10 ans, témoigne contre le gouvernement ivoirien et établit la preuve que l’administration ivoirienne a régulièrement payé les fonctionnaires ivoiriens et faire fonctionner l’Etat avec le produit des impôts et taxes de l’Etat de Côte d’Ivoire sans que Laurent GBAGBO, alors Président de la République et Chef de l’Etat n’ait besoin de braquer la BCEAO et, à fortiori, d’en utiliser les fonds pour mener des actions déstabilisatrices contre la Côte d’Ivoire à partir du Ghana. C’est donc se couvrir de ridicule et en faire autant à l’Etat ivoirien de dire qu’un Président de la République aurait braqué la banque centrale. Il n’y a jamais eu de braquage à la BCEAO de décembre 2010 au 11 avril 2011 et la BCEAO elle-même le confirme dans tous les audits qu’elle a diligentés pour les besoins de sa propre comptabilité. Dès lors, l’on comprend pourquoi la BCEAO, la réputée victime, n’a jamais porté plainte et ne s’est même pas constituée partie civile dans cette affaire imaginaire. Le gouvernement ivoirien lui aussi confesse, comme nous venons de le révéler, qu’il n’y a jamais eu de sortie frauduleuse de « sacs d’argent » de la BCEAO et remis au Président Laurent GBAGBO.

Certaines charges de l’Etat imposent à leurs titulaires une certaine tenue, au moins au niveau du langage, même si ceux-ci ont la conviction que dans des conditions normales, ils ne seraient pas éligibles auxdites charges.

Pour le Président Laurent GBAGBO

Son Porte-Parole

Le ministre Justin Katinan KONE

Côte d’ivoire: Intox! Laurent Gbagbo n’a jamais refusé un entretien à deux journalistes étrangers

Une histoire montée de toute pièce au sujet de l’ancien président ivoirien a fait le tour des réseaux sociaux et des médias, ces derniers jours. Celle de son refus à un entretien exclusif demandé par deux journalistes français de RFI et France 24. Dans un communiqué publié ce jeudi, le porte-parole du président Laurent Gbagbo a démenti l’information Laurent Gbagbo, rappelant l’attachement de l’ancien président ivoirien à la liberté de presse.

Une histoire montée de toute pièce au sujet de l’ancien président ivoirien a fait le tour des réseaux sociaux et des médias, ces derniers jours. Celle de son refus à  un entretien exclusif demandé par deux journalistes français  de RFI et France 24. Dans un communiqué publié ce jeudi,  le porte-parole du président Laurent Gbagbo a démenti l’information, rappelant l’attachement de l’ancien président ivoirien à la liberté de presse.

COMMUNIQUE

« Depuis quelques jours, une information relayée par de nombreux médias ainsi que les réseaux sociaux fait état d’une conversation qui aurait eu lieu entre son Excellence le Président Laurent GBAGBO et des journalistes de Radio France Internationale (RFI). L’information avance que lesdits journalistes auraient introduit une requête d’interview auprès de son Excellence le Président Laurent GBAGBO et que ce dernier l’aurait rejetée aux motifs de griefs antérieurs qu’il aurait contre la presse française en général et singulièrement contre RFI.

Je tiens, par la présente, à démentir cette information.

Un tel échange n’a jamais eu lieu entre le Président Laurent GBAGBO et les journalistes cités dans l’information qui circule.

Je voudrais rappeler, à toutes fins utiles, que le Président Laurent GBAGBO accorde une importance primordiale à la liberté de presse en ce qu’elle constitue un pilier essentiel de la démocratie. C’est pourquoi, pendant sa présidence, il a dépénalisé le délit de presse. Il ne saurait par conséquent frapper d’ostracisme un média ou un groupe de médias au seul motif que ces derniers auraient été médisants à son égard.

Au moment qu’il jugera opportun, son Excellence le Président Laurent GBAGBO choisira librement, sans discrimination préétablie, le média ou les médias à qui il accordera ses interviews. »

Le ministre Justin Katinan KONE
Porte-Parole du Président Laurent GBAGBO.