Mali : Communiqué du Conseil des ministres du mercredi 28 septembre 2022

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 28 septembre 2022, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 28 SEPTEMBRE 2022

CM N°2022-41/SGG

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 28 septembre 2022, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

  1. A l’ouverture de la Session, le Président de la Transition Chef de l’Etat a félicité et remercié l’ensemble de la population malienne de l’intérieur et de la diaspora pour son engagement patriotique, sa mobilisation et son soutien aux autorités de la Transition lors de la célébration de la Semaine nationale de la Réconciliation, de la fête de l’indépendance et pour l’accueil populaire et chaleureux réservé au Premier ministre par intérim et à sa délégation de retour de la 77ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies.
  2. Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

  1. Sur le rapport du ministre des Transports et des Infrastructures, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi portant modification de la Loi n°06-029 du 29 juin 2006 relative à la protection de la voie publique.

La Loi n°06-029 du 29 juin 2006 relative à la protection de la voie publique et son décret d’application ont été adoptés pour fixer le cadre législatif et règlementaire des travaux de réparation des dégâts causés à la voie publique ainsi que les coûts de leur réparation.

Le Décret n°2021-0780/PT-RM du 09 novembre 2021 fixant les modalités d’application de la loi relative à la protection de la voie publique précise les procédures de la remise en état de la voie publique, les intervenants et les pièces administratives nécessaires à l’exécution des travaux de remise en état.

Le décret du 09 novembre 2021 a rendu obsolète la disposition de la loi du 29 juin 2006 relative à l’adoption d’un décret qui détermine les modes de calcul des valeurs remboursables des dégâts causés à la voie publique par les tiers responsables et les coûts de leur réparation.

Le présent projet de loi est adopté dans ce cadre. Il permettra d’évaluer, à travers des devis, les coûts des dégâts causés aux ouvrages de manière plus facile et compréhensible.

  1. Sur le rapport du ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de l’Inspection des Mines, de l’Energie et de l’Eau.

L’Inspection de l’Energie et de l’Eau a été créée par l’Ordonnance n°09-031/P-RM du 25 septembre 2009.

Les missions confiées à l’Inspection par l’ordonnance du 25 septembre 2009 ne couvrent pas expressément toutes les attributions du Ministère en charge des Mines, de l’Energie et de l’Eau.

Les projets de texte adoptés créent l’Inspection des Mines, de l’Energie et de l’Eau pour intégrer dans ses attributions le suivi et le contrôle des secteurs de la Géologie et des Mines.

Leur adoption permet de disposer d’un outil de contrôle interne, d’améliorer le contrôle et le suivi de la mise en œuvre de la réglementation minière et de doter l’Inspection, pour les cinq prochaines années, en personnel nécessaire à l’exécution de ses missions.

 

  1. Sur le rapport du ministre du Développement rural, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant les modalités de transfert de la fonction « approvisionnement en intrants agricoles et appareils de traitement des producteurs de coton » à la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles.

Les Assises nationales sur le coton, tenues du 7 au 8 février 2021, ont permis d’engager la réflexion avec les acteurs sur les difficultés de la filière coton.

Aux termes de ces travaux, des recommandations ont été formulées sur :

– la gouvernance des organisations de producteurs ;

– le mécanisme d’approvisionnement et de financement des intrants ;

– la subvention de l’Etat aux producteurs de coton ;

– la relance de la culture du coton.

Pour ce qui concerne le mécanisme d’approvisionnement, il a été préconisé de transférer l’approvisionnement en intrants agricoles à la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles, de fixer un prix incitatif au kilogramme de coton graine et de diminuer autant que possible le prix des intrants et des matériels agricoles.

Le présent projet de décret est adopté dans ce cadre. Il consacre le transfert à la Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles, la fonction « approvisionnement en intrants agricoles et appareils de traitement des producteurs de coton », pour une période de cinq ans, à compter de la campagne 2023-2024.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a informé le Conseil des Ministres de la tenue de la session inaugurale du Conseil supérieur de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée.

Le personnel du cadre de la Surveillance des Services pénitentiaires et de l’Education surveillée intervient dans la chaine judiciaire pour assurer l’effectivité de l’exécution des sanctions pénales. Il participe également à l’exécution des décisions ou des sentences et au maintien de la sécurité publique.

Le Conseil supérieur de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée donne son avis sur toutes questions de principe intéressant les fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée. Il est saisi des projets de loi tendant à modifier le statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée.

La session inaugurale du Conseil supérieur de l’Administration pénitentiaire et de l’Education surveillée se tiendra le 06 octobre 2022 pour examiner des projets de texte et donner des orientations pour le bon fonctionnement du service public pénitentiaire et de l’éducation surveillée.

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une diminution du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a cependant appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Bamako, le 28 septembre 2022

Le Secrétaire général du Gouvernement,

Mahamadou DAGNO

Officier de l’Ordre national

Mali : Compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 24 août 2022

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 24 août 2022, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État.

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 24 août 2022, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

  1. Sur le rapport du Premier Ministre par intérim, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant approbation de la Stratégie nationale de Stabilisation des régions du Centre et son Plan d’actions 2022-2024.

Dans le cadre de la résolution de la crise du centre, le Gouvernement a pris acte de la communication écrite relative à la Stratégie nationale de Stabilisation des régions du Centre et son Plan d’actions 2022-2024, lors de la session du Conseil des Ministres du 15 juin 2022.

Cette stratégie traduit la volonté des autorités de la Transition d’avoir une approche holistique de la stabilisation des régions du Centre. Elle vise à faire du Centre une zone stable et prospère où les communautés sont réconciliées entre elles-mêmes et vivent en harmonie avec leurs voisins.

La Stratégie nationale de Stabilisation des régions du Centre est articulée autour des axes ci-après :

– le rétablissement de la paix, de la sécurité et de la cohésion sociale ;

– l’amélioration de la gouvernance et le renforcement de la justice ;

– la gestion des questions humanitaires et le relèvement économique ;

– la communication et la coordination des interventions des partenaires.

Le projet de décret adopté ouvre la voie à la mise en œuvre des actions prévues dans le Plan d’actions.

  1. Sur le rapport du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret portant acquisition de la nationalité malienne par voie de naturalisation.

Les conditions d’acquisition de la nationalité malienne par voie de naturalisation sont prescrites par la Loi n°2011-087 du 30 décembre 2011 portant Code des Personnes et de la Famille.

Les demandeurs concernés remplissent tous, les conditions fixées par le Code des Personnes et de la Famille.

Le projet de décret adopté accorde ainsi la nationalité malienne par voie de naturalisation aux personnes ci-après :

– Madame Sophie NTARAKA, de nationalité burundaise ;

– Monsieur Mohamed Ali Moustapha BADRADIN, de nationalité guinéenne ;

– Monsieur Komi YEKPLE, de nationalité togolaise ;

– Madame Ami Mireille KPORHA, de nationalité togolaise ;

– Monsieur Komi ASSIMADI, de nationalité togolaise.

  1. Sur le rapport du ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, le Conseil des Ministres a adopté un projet d’ordonnance portant création de la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources minérales du Mali.

Le Mali dispose d’un vaste potentiel dans les domaines pétrolier et gazier couvrant une superficie de 900 mille Km2.

Pour la mise en valeur de ces nombreuses ressources et conformément aux recommandations des Assises nationales de la Refondation, le projet d’ordonnance adopté crée la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources minérales du Mali avec comme actionnaire unique l’Etat.

La société a pour objet la recherche, l’exploitation, le traitement et la commercialisation des substances minérales, dans les limites des périmètres qui lui sont octroyés.

  1. Sur le rapport du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Conseil des Ministres a adopté des projets de texte modifiant l’Ordonnance n°2017-036/P-RM du 27 septembre 2017 portant statut des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et son décret d’application.

L’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants à travers une refonte du système éducatif, est l’un des axes majeurs de la feuille de route de la Transition.

C’est dans ce cadre que les fonctionnaires relevant du statut général des fonctionnaires et du statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale ont bénéficié d’une augmentation salariale d’environ 20%.

Les modifications apportées visent, notamment à :

– fixer les conditions d’accès au statut des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;

– fixer la limite d’âge de recrutement des Assistants et des Attachés de Recherche à 43 ans ;

– harmoniser l’âge de départ à la retraite à 65 ans pour tous les enseignants-chercheurs du statut des enseignants-chercheurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;

– prendre en compte l’augmentation salariale d’environ 20% au profit du personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ;

– hiérarchiser les fonctionnaires relevant du statut général des fonctionnaires qui dispensent des cours ou mènent des activités de recherche dans les institutions d’enseignement supérieur et de recherche, afin qu’ils puissent évoluer dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

L’adoption des projets de texte participe de la mise en œuvre des engagements du Gouvernement, de sa volonté de rétablir l’équité et la justice sociale et d’améliorer les conditions de travail du personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DU MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA DECENTRALISATION

– Gouverneur de la Région de Ménaka :

Colonel-major Issa TIMBINE.

– Conseiller à la Sécurité et à la Protection civile du Gouverneur de la Région de Ségou :

Lieutenant-colonel Samba Abdoulaye SOUSSOKO.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux a informé le Conseil des Ministres de l’organisation par notre pays de la conférence annuelle du Groupe Régional Africain de l’Union Internationale des magistrats.

Le Groupe Régional Africain de l’Union Internationale des magistrats, lors de la conférence annuelle tenue du 07 au 11 mai 2022 à Tunis, a porté son choix sur le Mali pour organiser la conférence annuelle statutaire au titre de l’année 2023.

L’objectif principal du Groupe Régional Africain de l’Union Internationale des magistrats est la sauvegarde de l’indépendance du pouvoir judiciaire, qui est une condition essentielle de la fonction juridictionnelle et une garantie des droits et des libertés de la personne humaine.

La conférence qui se tiendra du 04 au 11 février 2023 à Bamako contribuera au rayonnement de notre pays par la défense des valeurs de paix, de sécurité, de promotion des droits humains, de bonne gouvernance, de justice sociale et du droit universel.

  1. Le ministre de l’Education nationale a informé le Conseil des Ministres des résultats obtenus à l’examen du baccalauréat, session de juillet 2022, et du démarrage des cours de remédiation.

La session du Baccalauréat de juillet 2022 a enregistré la participation de 163 mille 535 candidats répartis entre 424 centres.

Au terme des travaux de secrétariat et de correction, 33 mille 334 candidats sont déclarés admis soit un taux d’admission national de 20,35%.

Par ailleurs, dans la perspective de mieux préparer les élèves aux examens à venir, le Ministère de l’Education nationale organise des cours de remédiation au profit des élèves du fondamental et de ceux de l’enseignement secondaire général.

La formation en approche par compétences de 500 enseignants du secondaire général est également en préparation et sera tenue dans 5 pôles de formation.

La réalisation de ces activités contribuera à l’amélioration de la qualité de l’éducation.

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une augmentation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’Etat a appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Bamako, le 24 août 2022

Le Secrétaire général du Gouvernement,

Mahamadou DAGNO

Officier de l’Ordre national

Mali : Communique du Conseil des Ministres du mercredi 17 août 2022

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 17 août 2022, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État.

CM N°2022-35/SGG

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session ordinaire, le mercredi 17 août 2022, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’État.

Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a :

– adopté des projets de texte ;

– procédé à des nominations ;

– et entendu des communications.

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AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES

  1. Sur le rapport du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant l’organisation et les modalités de fonctionnement de la Direction de la Sécurité Militaire.

La Direction de la Sécurité Militaire a été créée par la Loi n°95-038 du 20 avril 1995 avec pour mission d’élaborer et de mettre en œuvre les éléments de la politique nationale en matière de renseignements militaires.

La restructuration en cours des Forces Armées a révélé l’impérieuse nécessité de relire le décret fixant son organisation et ses modalités de fonctionnement.

Le projet de décret adopté apporte des innovations parmi lesquelles on peut citer :

– la mise en place de sous-directions chargées des Ressources humaines, du Renseignement militaire, de la contre ingérence, de l’analyse documentation, des

finances et logistique ;

– la mise en place d’une structure en charge de la coopération avec les services étrangers

dans le cadre d’un partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme ;

– la création d’une école du renseignement assurant la pérennité de la fonction

renseignement ;

– la séparation des domaines du renseignement d’intérêt militaire et de la contre-

ingérence.

Cette nouvelle organisation permettra de mieux coordonner les activités de renseignements avec les Forces Armées et de Sécurité ainsi que les corps paramilitaires et de répondre aux défis sécuritaires.

  1. Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté :
  2. un projet de loi portant modification de la Loi n°2021-071 du 23 décembre 2021 portant loi de Finances pour l’exercice 2022.

Le présent projet de loi modifie la loi de finances pour l’exercice 2022 pour tenir compte :

– du ralentissement de l’activité économique et de la baisse des recettes fiscales suite aux sanctions économiques et financières imposées à notre pays par la CEDEAO et

l’UEMOA ;

– de la hausse des prix due aux perturbations dans le fonctionnement de l’économie sur

le plan international et national.

La modification des recettes budgétaires porte sur l’inscription de recettes additionnelles d’un montant de 41 milliards 715 millions de francs CFA et la diminution de la prévision initiale des recettes fiscales d’un montant de 189 milliards 996 millions de francs CFA.

La modification des dépenses budgétaires concerne la prise en compte de nouvelles inscriptions se chiffrant à 217 milliards 167 millions de francs CFA et la réduction des inscriptions initiales au niveau des dépenses de biens et services, de transferts et subventions et d’investissements à hauteur de 318 milliards 465 millions de francs CFA.

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Les recettes budgétaires s’élèvent à 1 982 milliards 440 millions de francs CFA dans la loi de Finances rectificative contre 2 130 milliards 721 millions de francs CFA dans la loi de Finances initiale, soit une diminution de 148 milliards 281 millions de francs CFA.

Les dépenses se chiffrent à 2 647 milliards 28 millions de francs CFA dans la loi de finances rectificative contre 2 748 milliards 285 millions de francs CFA dans la loi de Finances initiale, soit une diminution de 101 milliards 257 millions de francs CFA.

La loi de Finances rectifiée dégage un déficit prévisionnel de 664 milliards 588 millions de francs CFA contre 617 milliards 564 millions de francs CFA dans la loi de Finances initiale, soit une hausse de 47 milliards 24 millions de francs CFA.

  1. des projets de texte relatifs à la création, à l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique de la Direction générale des Douanes.

La Direction générale des Douanes a été créée par l’Ordonnance n°90-58/P-RM du 10 octobre 1990 avec pour mission d’élaborer les éléments de la politique douanière et de veiller à sa mise en œuvre.

L’évolution du contexte sécuritaire, économique et environnemental impose à la Direction générale des Douanes une nouvelle configuration pour faire face aux multiples défis.

Les projets de texte adoptés apportent des innovations parmi lesquelles, on peut citer :

– la création du Centre d’Expertise Technique ;

– la création d’une Direction du Renseignement et de la Lutte contre la Fraude ;

– le renforcement de la Direction des Contrôles après Dédouanement ;

– la prise en compte des nouvelles technologies de l’information et de la communication à travers la création de la Direction des Systèmes d’Informations, conformément aux standards internationaux ;

– la scission de la Direction de l’Administration des Ressources humaines, des Finances et du Matériel en Direction de l’Administration et du Personnel et en Direction des Finances et de la Logistique ;

– le redimensionnement des attributions du Bureau de Contrôle Interne avec la prise en charge de l’aspect audit dans les contrôles.

Ils visent également à doter la Direction générale des Douanes, pour les cinq prochaines années, en personnel conformément à la nouvelle réorganisation.

  1. Sur le rapport du ministre de la Santé et du Développement social, le Conseil des Ministres a adopté :
  2. un projet de décret déclarant Pupilles de l’État en République du Mali.
  3. un projet de décret déclarant Pupilles de la Nation en République du Mali.

La Loi n°2016-058 du 27 décembre 2016 institue les pupilles de la Nation et les Pupilles de l’Etat en République du Mali et fixe les conditions à remplir par l’enfant mineur pour bénéficier du statut de pupille.

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En application des dispositions de cette loi, les projets de décrets adoptés accordent le statut de Pupilles de l’Etat à 37 enfants mineurs et celui de Pupilles de la Nation à 250 enfants mineurs qui bénéficieront entre autres :

– de la prise en charge des frais de soins médicaux ou du ticket modérateur ;

– de la prise en charge des frais de scolarité au niveau de l’enseignement fondamental et

secondaire ;

– de la prise en charge des frais d’apprentissage et de formation professionnelle ;

– de l’octroi d’une bourse entière de l’enseignement supérieur ;

– du placement ou de l’adoption en institution spécialisée.

  1. Sur le rapport du ministre de la Jeunesse et des Sports, Chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, le Conseil des Ministres a adopté un projet de décret fixant le coût de la participation financière à la formation au Service national des Jeunes des recrues de la Fonction publique de l’État et des Collectivités territoriales ainsi que des autres statuts.

Le Service national des Jeunes est institué par la Loi n°2016-038 du 07 juillet 2016 avec pour mission de contribuer à parfaire l’éducation, la formation physique, civique et professionnelle des jeunes en vue de leur participation effective et entière au développement économique, social et culturel du pays et de leur mobilisation pour les besoins de la défense nationale.

Il est désormais obligatoire pour toutes les recrues de la Fonction publique de l’Etat et des Collectivités territoriales ainsi que des autres statuts.

Le présent projet de décret est adopté pour déterminer les modalités de prise en charge de la formation et fixer la rémunération mensuelle de la recrue pendant cette formation.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES

Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DE LA PRIMATURE

– Contrôleur des Services Publics :

Monsieur Adama SANOGO, Ingénieur des Constructions civiles.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE L’HOMME

– Membre de la Commission nationale des Droits de l’Homme :

Monsieur Ibrahim dit Souley MAIGA, Magistrat.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA SECURITE ET DE LA PROTECTION CIVILE

– Conseillers techniques :

Lieutenant-colonel Sapeur-pompier Sidiki TOGO ;

Commissaire Divisionnaire de Police Cheick Mahamady Chérif DIALLO.

– Chargés de mission :

Lieutenant-colonel Sapeur-pompier M’Baba DAGNO ;

Lieutenant-colonel Sapeur-pompier Assitan HAIDARA.

– Commissaire à la Réforme du Secteur de la Sécurité :

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Général de Division Abdoulaye COULIBALY.

AU TITRE DU MINISTERE DE LA RECONCILIATION, DE LA PAIX ET DE LA COHESION NATIONALE

– Chargé de mission :

Monsieur Ibrahima TIMBO, Juriste.

AU TITRE DU MINISTERE DES TRANSPORTS ET DES INFRASTRUCTURES :

– Directeur général de l’Agence nationale de la Sécurité routière :

Monsieur Ousmane MAIGA, Ingénieur des Constructions civiles.

– Directeur général de l’Agence d’Exécution des Travaux routiers :

Monsieur Adama TRAORE, Ingénieur des Constructions civiles.

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS

  1. Sur le rapport du ministre du Développement rural, le Conseil des Ministres a pris acte d’une Communication relative aux recommandations issues des Assises nationales sur le Coton.

Les Assises nationales sur le coton ont été initiées en 2021 pour résoudre les divers problèmes de la filière et relancer la production.

Ces Assises, se fondant sur les enseignements tirés des ateliers régionaux, de la gestion des crises, ont fait des recommandations sur :

– la gouvernance des organisations de producteurs ;

– le mécanisme d’approvisionnement et de financement des intrants et la subvention de

l’État aux producteurs de coton ;

– la relance de la culture du coton.

La présente communication fait le point de la mise en œuvre des recommandations formulées et propose des solutions pour résoudre à terme les multiples problèmes qui entravent encore le bon fonctionnement de la filière coton.

Il s’agit notamment :

– de mettre en place un bureau transitoire en attendant le renouvellement des organes à

travers des élections inclusives et transparentes conformément à la règlementation en

vigueur sur les sociétés coopératives ;

– d’adopter une nouvelle clef de répartition du complément de prix de coton graine et

des frais de fonctionnement à l’avantage des producteurs à la base ;

– de transférer l’approvisionnement en intrants agricoles à la Compagnie Malienne de

Développement des Textiles pendant une période de cinq ans ;

– de fixer un prix incitatif au kilogramme de coton graine et diminuer autant que

possible le prix des intrants et du matériel agricole ;

– d’élaborer les cartes de fertilité des sols des différentes zones agro écologiques.

  1. Le ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Garde des Sceaux a informé le Conseil des Ministres de l’organisation d’un concours de recrutement d’auditeurs de justice et de fonctionnaires des services pénitentiaires et de l’Education surveillée.

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La Loi 2019-072 du 24 décembre 2019 portant loi d’orientation et de programmation pour le secteur de la justice 2020-2024 prévoit un accroissement continu des moyens financiers, matériels et humains de la justice. L’objectif visé est de mettre en œuvre la carte judiciaire.

La mise en en œuvre de la carte judiciaire permettra :

– de transformer les justices de paix à compétence étendue en tribunaux d’instance dans

lesquels les fonctions de poursuites, d’instruction et de jugement sont séparées ;

– de mettre fin au système de juge unique dans les tribunaux de grande instance en

mettant en œuvre la collégialité ;

– de respecter le principe du double degré de juridictions en matière administrative en

opérationnalisant les cours administratives d’appel.

Afin de faire face à ces défis, le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme prévoit le recrutement de 100 auditeurs de justice dont 80 de l’ordre judiciaire et 20 de l’ordre administratif et de 150 fonctionnaires des Services pénitentiaires et de l’Education surveillée.

Ces recrutements permettront de combler en partie, le déficit de magistrats et de fonctionnaires des services pénitentiaires et de l’Education surveillée, d’améliorer la gouvernance au sein de la justice et l’accessibilité de la justice pour tous.

  1. Le ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions a informé le Conseil des Ministres des conclusions et recommandations des concertations des partenaires sociaux dans le cadre du projet de Système Intégré de Gestion des Ressources humaines de l’Etat et des Collectivités territoriales.

Dans la perspective du recensement des agents de l’Etat et des Collectivités territoriales, il a été initié une série de concertations avec les partenaires sociaux.

Ces rencontres avaient pour but de partager la vision et les objectifs du projet avec lesdits partenaires en vue de requérir leurs attentes, préoccupations, conseils, orientations et solliciter leur accompagnement pour la réussite du projet.

  1. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a informé le Conseil des Ministres de l’état de mise en œuvre des décisions issues du Conseil des Ministres extraordinaire du 07 août 2022.

En application des décisions adoptées, les agents assermentés de la Direction générale du Commerce, de la Consommation et de la Concurrence ont intensifié les opérations de contrôle et de vérification sur toute l’étendue du territoire en vue de faire respecter les dispositions de l’arrêté portant administration des prix de certaines marchandises.

Pour cela, des équipes de brigade économique appuyées par des forces de sécurité ont effectué des sorties à Bamako. Au niveau des capitales régionales et des services subrégionaux, des équipes de contrôle sont également déployées.

Le renforcement du dispositif de contrôle a permis :

– d’empêcher la rétention injustifiée des stocks de produits subventionnés ;

– de faciliter le ravitaillement des détaillants ;

– de rendre accessible le sucre au prix subventionné au niveau de plusieurs points de

vente.

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Les manquements constatés à l’aide de procès-verbaux sont sanctionnés conformément aux textes régissant le commerce.

  1. Le ministre de la Santé et du Développement social a informé le Conseil des Ministres de l’évolution de la maladie à Coronavirus marquée par une augmentation du nombre de cas testés positifs par rapport à la semaine précédente.

Le Président de la Transition, Chef de l’État a appelé la population au respect strict des mesures de prévention et de lutte contre la maladie.

Bamako, le 17 août 2022

Secrétaire général du Gouvernement,

Mahamadou DAGNO

Officier de l’Ordre national

Mali : Communiqué du Conseil des Ministres extraordinaire du dimanche 07 août 2022

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session extraordinaire, le dimanche 07 août 2022, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

CM N°2022-34/SGG

Le Conseil des Ministres s’est réuni en session extraordinaire, le dimanche 07 août 2022, dans sa salle de délibérations au Palais de Koulouba, sous la présidence du Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat.

Après examen du point inscrit à l’ordre du jour, le Conseil a entendu une communication.

Sur le rapport du ministre de l’Industrie et du Commerce, le Conseil a examiné une communication relative à la hausse anormale et injustifiée des prix de certains produits de première nécessité depuis la levée de l’embargo.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce a rappelé le mécanisme de fixation des prix des produits subventionnés ayant impliqué le Conseil national des prix, composé des services techniques, de la société civile, des opérateurs économiques, des syndicats et des associations de consommateurs.

Il est apparu que les prix convenus lors de la réunion du Conseil national des Prix du 06 avril 2022 ne sont pas respectés.

A titre illustratif, le prix du sucre importé fixé à 600 F CFA le kilogramme, prix plafond détaillant, est cédé aujourd’hui anormalement et de manière injustifiée jusqu’à 800 F CFA.

Pour atténuer l’impact des différentes crises sur les populations, notamment la maladie à Coronavirus, aggravé par les sanctions illégitimes et illégales de la CEDEAO et de l’UEMOA contre notre pays, le Gouvernement a accordé 14 milliards de F CFA de subvention.

Cette subvention a abouti à la fixation des prix conformément aux dispositions de l’Arrêté n°2022-0865/MIC-SG du 06 avril 2022 portant administration des prix de certaines marchandises dans lequel le Kilogramme du sucre est cédé à un prix plafond de 600 F CFA.

Le Gouvernement condamne fermement cette hausse anormale et injustifiée des prix des produits de première nécessité.

Pour faire face à cette situation, le Gouvernement a décidé :

– de réaffecter les quantités subventionnées non exécutées au cordon douanier représentant au moins un mois et demi de consommation à d’autres opérateurs économiques.

Cette réaffectation, en ce qui concerne le sucre, pourra être accompagnée éventuellement par l’allocation d’une quantité supplémentaire correspondant à environ un mois de consommation ;

– de procéder à la vérification de l’affichage obligatoire des prix des différents produits dans les lieux de commerce ;

– de contrôler le respect des conventions et règlements en vigueur ;

– d’inviter la population à dénoncer systématiquement les cas de violation des prix des

produits subventionnés en appelant aux numéros mis à sa disposition à cet effet ;

– de mettre en place très prochainement un numéro vert pour la dénonciation des cas de

violation des prix des produits subventionnés ;

– de renforcer la fréquence des contrôles ;

– d’augmenter la taille des brigades de contrôle des prix en y adjoignant des éléments des

Forces de Sécurité ;

– d’intensifier le contrôle à tous les niveaux de la chaine de distribution ;

– de mettre en place un Comité interministériel de suivi de la mise en œuvre des mesures

prises.

Le Gouvernement appelle la population à rester sereine et la rassure que toutes les dispositions seront prises pour contenir cette hausse des prix des produits de première nécessité.

Bamako, le 07 août 2022

Le Secrétaire général du Gouvernement,

Mahamadou DAGNO

Officier de l’Ordre national