Canada: Arrestation de Maxime Bernier pour contravention aux règles de santé publique

La GRC a affirmé que Maxime Bernier a été accusé d’avoir contrevenu à une disposition de la loi pour s’être rassemblé dans un lieu public extérieur et d’avoir enfreint l’exigence du Manitoba de s’isoler en entrant dans la province.

Maxime Bernier a été arrêté au Manitoba après avoir assisté à un rassemblement contre les restrictions liées à la COVID-19.© Fournis par La Presse Canadienne

La GRC a affirmé que Maxime Bernier a été accusé d’avoir contrevenu à une disposition de la loi pour s’être rassemblé dans un lieu public extérieur et d’avoir enfreint l’exigence du Manitoba de s’isoler en entrant dans la province.

L’arrestation au sud de Winnipeg a eu lieu avant que Maxime Bernier n’arrive à une manifestation dans la ville.

La GRC a indiqué que Maxime Bernier serait amené devant un juge.

«Il est du devoir de la GRC d’appliquer les lois du Manitoba, et celles-ci incluent les ordonnances de santé publique», a indiqué vendredi par courriel la porte-parole de la GRC, Tara Seel.

«M. Bernier était au courant des ordonnances sanitaires et (avait) déjà reçu une contravention. La poursuite de l’infraction de violation des ordonnances de santé publique en vigueur au Manitoba a entraîné son arrestation», a-t-elle ajouté.

Dans une déclaration écrite qui ne mentionne pas le nom de Maxime Bernier, le ministère de la Justice du Manitoba a déclaré qu’un Québécois avait été arrêté pour «avoir omis de suivre les ordres de santé publique à la suite de rassemblements illégaux aujourd’hui à Niverville et à St-Pierre-Jolys et pour empêcher d’autres infractions liées à la participation et à l’organisation de rassemblements publics dans toute la province».

Maxime Bernier a publié un enregistrement vidéo de son arrestation au Manitoba, vendredi, où les autorités lui reprochent d’avoir contrevenu aux règles de la santé publique.

Dans les images diffusées sur le compte Twitter du chef du Parti populaire du Canada, on le voit sortir d’une camionnette et se faire passer les menottes.

L’agent de police lui dit qu’il est arrêté en vertu des règles sanitaires provinciales.

Au policier qui lui demande s’il a sur lui une arme ou un quelconque objet dangereux, l’ancien ministre conservateur répond: «Non, pas d’armes, seulement mes mots, seulement ma philosophie, seulement mes croyances.»

Au-dessus des images, on peut lire ce message: «Notre chef Maxime Bernier a été injustement arrêté cet après-midi par la GRC à St-Pierre-Jolys, Man., pour avoir participé à des rassemblements.»

M. Bernier s’exprimait sur Twitter tout au long de la journée de vendredi, publiant des images de chacun de ses rassemblements qui réunissaient chaque fois une poignée de participants. Le politicien titrait ses messages: «Tournée Mad Max du Manitoba».

Avant les images de son arrestation à St-Pierre-Jolys, il a diffusé des images de Niverville où il a reçu une contravention de 496 $ et où l’agent de police l’a averti qu’il pourrait être arrêté.

Le Parti populaire du Canada a rappelé que Maxime Bernier entamait une tournée de trois jours dans la province pour dénoncer les politiques de confinement, «comme il l’a fait dans six provinces différentes depuis plusieurs mois».

La formation politique a soutenu par communiqué que Maxime Bernier a été arrêté injustement «sur des accusations qui violent ses droits constitutionnels en tant que citoyen canadien».

Le droit de réunion pacifique en vertu de la Charte «n’a pas été annulé par la simple existence du virus», ajoute le PPC.

«Il ne s’agit plus de la Covid. C’est de la répression politique. C’est le genre de choses que font des pays comme la Chine et la Russie», affirme le porte-parole du PPC, Martin Masse.

«M. Bernier a été arrêté pour s’être opposé aux mesures de confinement injustifiées et non scientifiques imposées aux Canadiens par nos gouvernements fédéral et provinciaux incompétents depuis plus de 15 mois. Des mesures qui violent nos droits fondamentaux et qui auront des effets désastreux sur la santé et le bien-être des Canadiens, ainsi que sur les finances publiques du pays, pour des années à venir», poursuit M. Masse.

Le PPC a indiqué que Maxime Bernier était représenté par le Centre de justice pour les libertés constitutionnelles.

La Presse Canadienne