Emploi: Amègbédji décrypte les réalités et paradoxes, le GRAP concentré sur les débats de développement

Le Groupe de réflexions alternatives et perspectives est en mode développement et mieux-être de la jeunesse. Loin des débats politiques et des jeux d’intérêts personnels, le GRAP présidé par le Professeur Roch David Gnahoui a organisé le jeudi dernier une conférence publique sur la question de l’emploi des jeunes.

Loin des débats politiques, le Groupe de réflexion alternatives et perspectives (GRAP) a les regards tournés vers l’’emploi des jeunes. Pour cause, le GRAP a organisé,  ce jeudi 28 mars 2019, une conférence publique  sous le thème « La création de l’emploi au Bénin : réalités et paradoxe » avec pour orateur principal, Urbain Amègbédji, Directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE).

Manassé AGBOSSAGA

Le Groupe de réflexions alternatives et perspectives  est en mode développement et mieux-être de la jeunesse. Loin des débats politiques et des jeux d’intérêts personnels, le GRAP  présidé par le Professeur Roch David Gnahoui a organisé le jeudi dernier une conférence publique sur la question de l’emploi des jeunes.

En effet, sous l’initiative du GRAP, le Directeur général de l’ANPE a entretenu de nombreux jeunes, mais également les professionnels des médias sur la thématique « La création de l’emploi au Bénin : réalités et paradoxe ».

Avant d’aborder le fond de sa communication, le conférencier a salué le choix de ce thème, indiquant au passage que  la question de l’emploi reste d’actualité.

Se prononçant sur le thème, Urbain Amègbédi a évoqué trois grandes réalités au sujet de l’emploi. La première réalité est relative au chômage qui reste très bas avec un taux de chômage de 2,3%,  tandis que le sous emploi est très élevé avec un taux de 72%.

Sur cette première réalité, le DG ANPE conclut que « le Bénin n’a pas un problème de chômage, mais de sous emploi ». Aussi,  a t-il salué le dynamisme des béninois.

La seconde réalité mise en exergue par le conférencier,  c’est la typologie de l’emploi au Bénin. Urbain Amègbédji a indiqué  que sur 100 personnes qui travaillent au Bénin, 81% sont dans l’emploi indépendant, environ 4%  sont dans la fonction publique, et environ 13% dans le privé. Il tire alors la conclusion que l’emploi n’est pas dans le salariat encore moins dan la fonction publique.

Enfin la dernière réalité évoquée par le Directeur général de l’ANPE, c’est les différentes potentialités du Bénin qui ne  sont pas exploitées.

Après avoir développé les réalités de l’emploi au Bénin, le conférencier s’attaque ensuite au paradoxe de l’emploi. Ici, il met en évidence entre autres, le système éducatif béninois, la perception que les béninois ont du diplôme,  le comportement  des jeunes demandeurs d’emploi.

Sur les deux premières réalités, il a fustigé le système éducatif béninois, soulignant au passage que l’usine de fabrication des chômeurs reste l’université. Il a plaidé pour un système éducatif  béninois qui forme et éduque les enfants en les amenant à comprendre que « le diplôme n’est qu’une  présomption de connaissance, une attitude qu’il faut avoir face au développement ».

Sur le dernier point, le Directeur de l’emploi souligne que nos attitudes et comportements alimentaires, vestimentaires et autres accentuent le chômage.

Le GRAP en mode débat de développement

Après ce décryptage, le président du GRAP a expliqué le bien fondé de la rencontre.  Le Doyen de la FADESP, Roch David Gnahoui a indiqué que le creuset qu’il préside entend à travers cette initiative apporter sa contribution à l’emploi des jeunes.

Le président du GRAP, Roch David Gnahoui

Selon lui, le GRAP a besoin de jeunes qui travaillent et qui soient capables de contribuer au développement de la Nation.

Pour Roch David Gnahoui, le choix du thème « La création de l’emploi au Bénin : réalités et paradoxe »vise alors à éclairer et conscientiser les jeunes demandeurs d’emploi.

Mais au-delà des jeunes demandeurs d’emploi, il a indiqué que le GRAP  se veut être une structure ou un creuset qui réfléchit sur les questions de développement, politiques, sociales et, et par ricochet qui accompagne les populations  sur des questions qui touchent au développement, la vie en société. Noble vision, dira t- on.

Urbain Amègbédji, Dg ANPE : « Le taux de chômage est très bas au Bénin. Il est de 2,3% »

Le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) donne le vrai visage du chômage au Bénin. Invité à entretenir les hommes des médias, mais également les jeunes autour de la thématique, « la création de l’emploi au Bénin : réalités et paradoxe », par le Groupe de réflexion alternatives et perspectives (GRAP), présidé Roch David Gnahoui, Urbain Amégbédji a fait savoir que le taux de chômage au Bénin n’est pas aussi catastrophique comme on pourrait le croire. Il a indiqué que le Bénin enregistre l’un des taux de chômage les plus bas dans le monde entier…

Le chômage n’est pas aussi criard au 229. Du moins, selon les chiffres donnés par le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE), Urbain Amégbédji. Orateur principal de la conférence publique organisée par le Groupe de réflexion alternatives et perspectives (GRAP) sous le thème « La création de l’emploi au Bénin : réalités et paradoxe », ce jeudi 28 mars 2019 à Cotonou, il a indiqué que le Bénin enregistre un taux de chômage de 2,3%.

Manassé AGBOSSAGA

Le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE) donne le vrai visage du chômage au Bénin. Invité à entretenir les hommes des médias, mais également les jeunes autour de la thématique, « la création de l’emploi au Bénin : réalités et paradoxe », par le Groupe de réflexion alternatives et perspectives (GRAP), présidé Roch David Gnahoui, Urbain Amégbédji a fait savoir que le taux de chômage au Bénin n’est pas aussi catastrophique comme on pourrait le croire. Il a indiqué que le Bénin enregistre l’un des taux de chômage les plus bas dans le monde entier.

« Contrairement à ceux que pensent beaucoup de jeunes,  le taux de chômage est très bas.  Il est de 2,3%. », précise t-il.

Urbain Amégbédji fait alors savoir que le Bénin se porte mieux sur ce plan, comparativement aux pays développés à l’instar de la France, des USA,  qui enregistrent des taux de chômage très élevé.

Faisant preuve de bonne foi et d’une honnêteté intellectuelle, le directeur général de l’ANPE  a toutefois indiqué que la situation est moins reluisante au niveau du sous-emploi.

En effet, Urbain Amègbédji a fait savoir que le Bénin enregistre un taux 72% de sous emploi. Il explique que les pays développés se portent à ce niveau mieux que le Bénin.

Loin de cette comparaison, le directeur général de l’ANPE a tenté d’expliquer la différence qui existe entre le chômage et le sous-emploi.  « Le sous-emploi,  c’est le licencié qui fait Zémidjan pour paraphraser. Le master qui vend l’essence, … », explique t-il dans un français raccourci.

Par contre, il a fait savoir que le Bureau international du travail ne considère pas une personne qui exerce une activité et qui a des revenus comme un chômeur.

La différence apportée entre les deux notions, Urbain Amégbédji insiste sur le mal dont souffre alors le Bénin. « La conclusion, le Bénin n’a pas un problème de chômage, mais de sous emploi », souligne t-il.

Aux mauvaises langues qui pourraient s’empresser de remettre en cause les chiffres avancés, Urbain Amègbédji souligne qu’il ne s’agit pas des données avancées par l’ANPE, mais plutôt  des sources sur « l’état des lieux de l’emploi au Bénin, août 2017, réalisé par l’INSAE avec le groupe de la Banque mondiale ».

Pas de place donc à la polémique !