Mali : Le Gouvernement chasse le directeur des droits de l’homme de la Minusma, voici la raison

A Bamako, le renvoi de responsables d’organismes internationaux ou sous-régionaux semble désormais être une règle d’or. Après l’expulsion du porte-parole de la Minusma, de l’Ambassadeur de France,… le gouvernement de transition vient de congédier le directeur des droits de l’homme de la Minusma.

A Bamako, le renvoi de responsables d’organismes internationaux ou sous-régionaux semble désormais être une règle d’or. Après l’expulsion du porte-parole de la Minusma, de l’Ambassadeur de France,… le gouvernement de transition vient de congédier le directeur des droits de l’homme de la Minusma.

En effet dans un communiqué en date du dimanche 5 février 2023, le Gouvernement malien donne un délai de 48 heures au directeur des droits de la Minusma pour quitter le territoire national, qualifiant ce dernier de « persona non grata ».

«    Le Gouvernement de la république du Mali informe l’opinion publique que ce jour 05 février 2023, le ministère des affaires étrangères et la coopération internationale a notifié à la mission Multidimensionnelle intégrée des nations unies pour la stabilisation du Mali (Minusma), la décision du gouvernement de déclarer persona non grata Monsieur Guillaume Ngefa-Alondoko Andali, directeur des droits de l’homme de la Minusma. Par conséquent l’intéressé devrait quitter le territoire national dans un délai de 48 heures », peut-on lire.

Les raisons de l’expulsion de Guillaume Ngefa-Alondoko Andali

Bamako dénonce les « agissements déstabilisateurs et subversifs » du directeur des droits de l’homme de la Minusma. Le porte-parole du Gouvernement soutient qu’à l’occasion des différentes sessions du Conseil de sécurité des nations unies sur le Mali, les actions de Guillaume Ngefa-Alondoko Andali  « ont consisté à sélectionner des usurpateurs s’arrogeant le titre de représentant de la société civile malienne, en ignorant les autorités et les institutions nationales ».

A cela, le Colonel Abdoulaye Maïga ajoute que le directeur des droits de l’homme de la Minusma « n’a jamais réussi à prouver les critères objectifs qui lui ont permis d’identifier les représentants de la société civile qu’il a utilisés », dénonçant au passage sa « partialité » lors du dernier examen du conseil de sécurité des nations unies sur le Mali.

Et de rappeler que « Le gouvernement de la transition réitère sa disponibilité à maintenir le dialogue et poursuivre la coopération avec l’ensemble de ses partenaires, conformément aux trois principes de son Excellence le colonel Assimi Goïta  à savoir : le respect de la souveraineté ; le respect des choix stratégiques et le respect des choix des partenaires opérés par le Mali ; la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises ».

Les uns et les autres sont donc prévenus !!!

M.A