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A travers un communiqué en date du 02 août signé de son porte-parole, Jean Emmanuel Ouédraogo, le gouvernement du Burkina-Faso a présenté ses condoléances au peuple ivoirien suite au décès de l’ancien président Henri Konan Bédié.
A travers un communiqué en date du 02 août signé de son porte-parole, Jean Emmanuel Ouédraogo, le gouvernement du Burkina-Faso a présenté ses condoléances au peuple ivoirien suite au décès de l’ancien président Henri Konan Bédié. Ci-dessous le communiqué.
COMMUNIQUE
Le Gouvernement burkinabè a appris avec tristesse la disparition de l’ancien Président de la République de Côte d’Ivoire, S.E.M. Henri Konan #BEDIE, ce mardi 1er août 2023 à Abidjan.
Le Gouvernement salue la #mémoire d’un Homme d’Etat qui a présidé aux destinées de la Nation ivoirienne de 1993 à 1999 et qui a marqué l’histoire sociopolitique de la Côte d’Ivoire au cours des 4 dernières décennies.
Le Gouvernement du Burkina Faso et le peuple burkinabè dans son ensemble, expriment leur #solidarité avec le Gouvernement et le peuple de Côte d’Ivoire avec lequel nous sommes unis par des liens séculaires d’amitié et de fraternité.
Le Gouvernement présente ses sincères #condoléances à sa famille, à ses proches, au Gouvernement et à l’ensemble du peuple ivoirien. Il formule le vœu que le Président Henri Konan BEDIE repose en paix sur la terre africaine libre de Côte d’Ivoire qu’il a tant aimée et servie.
C’est un communiqué de la présidence de la République de Côte d’Ivoire en date du mercredi 02 août 2023. Le président Alassane Ouattara a procédé un à la signature d’un décret instituant, un deuil national de 10 jours, du mercredi 02 août au vendredi 11 août 2023.
C’est un communiqué de la présidence de la République de Côte d’Ivoire en date du mercredi 02 août 2023. Le président Alassane Ouattara a procédé un à la signature d’un décret instituant, un deuil national de 10 jours, du mercredi 02 août au vendredi 11 août 2023.
« Au cours de ces dix jours de deuil national, les drapeaux de l’Etat seront mis en berne sur toute l’étendue du territoire et les Ambassades de Côte d’ivoire à l’étranger ».
La Côte d’Ivoire est en deuil. L’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié est décédé ce mardi 01er août 2023. Le désormais ex président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) était âgé de 89 ans.
La Côte d’Ivoire est en deuil. L’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié est décédé ce mardi 01er août 2023. Le désormais ex président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) était âgé de 89 ans.
Victime d’un malaise ce mardi à Daoukro, Henri Konan Bédié, a été évacué d’urgence, à la Polyclinique internationale Sainte-Anne-Marie d’Abidjan (Sogemed-Pisam). aux environs de 18 heures. Malheureusement, il ne sortira pas vivant de ce malaise.
Ambassadeur aux États-Unis dans les années 1960, ministre de l’Économie et des Finances de Félix Houphouët-Boigny, avant de devenir président de l’Assemblée nationale, puis chef de l’État à la mort du « Vieux » en 1997 le Sphinx de Daoukro plonge son parti et la Côte d’Ivoire dans le deuil.
Henri Konan Bédié a piqué une crise alors qu’il était présent à la cathédrale Saint Paul d’Abidjan Plateau, à l’occasion du 117e anniversaire de naissance du parti du Président Félix Houphouet-Boigny, dans la matinée de ce mardi 18 octobre 2022. Il a été immédiatement conduit à son domicile.
Henri Konan Bédié a piqué une crise alors qu’il était présent à la cathédrale Saint Paul d’Abidjan Plateau, à l’occasion du 117e anniversaire de naissance du parti du Président Félix Houphouet-Boigny, dans la matinée de ce mardi 18 octobre 2022. Il a été immédiatement conduit à son domicile.
Dans une note, Cyrielle Koné Obré, Conseillère en communication d’Henri Konan Bédié, a ensuite rassuré que l’ancien président de la République de Côte d’Ivoire se « porte bien », évoquant les causes de ce malaise.
« Le Président Bédié se porte bien. Après un coup de chaleur dû à l’humidité ambiante et une mauvaise aération de la cathédrale Saint Paul du Plateau lors de la célébration de l’anniversaire de naissance du président Félix Houphouet-Boigny ce 18 octobre 2022, le Président Henri Konan Bédié est sorti de la salle en direction de sa résidence, et se porte bien », a écrit Cyrielle Koné Obré.
Et comme pour confirmer que le président du PDCI-RDA, 88 ans, était au top de sa forme, il a dans une autre note, indiqué que Henri Konan Bédié a reçu le cardinal Koutouan juste après la messe, à sa résidence privée de Cocody.
Bédié et les malaises
Ce n’est pas la première fois que l’ancien président de Côte d’Ivoire est victime d’un malaise. Le 30 avril 2013 alors qu’il participait au gala commémorant l’an 67 de la naissance du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda), il avait piqué une crise et s’était écroulé.
En janvier 2014 alors qu’il était précampagne dans le Sud-Comoé, Bédié pique une crise en plein discours et s`affaisse.
De retour en Côte d’Ivoire après 10 ans d’absence, Laurent Gbagbo a effectué le déplacement de Daoukro pour rencontrer Henri Konon Bénin. Lors de la rencontre ouverte à la presse, l’ancien président a adressé un discours salué par l’assistance. Lire le discours prononcé par Laurent Gbagbo à l’occasion.
De retour en Côte d’Ivoire après 10 ans d’absence, Laurent Gbagbo a effectué le déplacement de Daoukro pour rencontrer Henri Konon Bénin. Lors de la rencontre ouverte à la presse, l’ancien président a adressé un discours salué par l’assistance. Lire le discours prononcé par Laurent Gbagbo à l’occasion.
Madame Konan Bédié, M. Le Président, Merci !
Je suis aujourd’hui très ému de voir cette foule immense à Daoukro. Au départ, je ne voulais pas faire de politique aujourd’hui mais est-ce que Gbagbo Laurent peut rencontrer le Président Henri Konan Bédié sans que ça ne soit de la politique ? (Rires dans la foule)
Est ce que le parcours que j’ai, je peux prendre la parole en Côte d’Ivoire sans que ce soit la politique ? Donc assumons, je fais la politique (Applaudissements nourris dans la salle) et un peu seulement aujourd’hui parce que j’ai prévu de parler à un moment.
Je voudrais d’abord saluer tous les visages que j’ai connu et reconnu là, toutes les personnalités du PDCI-RDA que j’ai reconnu, et à certains moments j’ai tressailli parce que ya certaines personnes que je ne m’attendais pas à voir, non pas parce qu’ils ne sont plus au PDCI-RDA, mais parce que ça fait longtemps que je ne les ai pas vu. Je vous salue tous avec fraternité, avec amitié.
Mon premier souvenir à Daoukro, c’était en 1990. J’étais candidat à la Présidence de la République contre le Président Houphouët Boigny. Quand on faisait le parcours de la campagne, on se demandait s’il fallait mettre Daoukro dedans, et puis finalement, comme nous étions jeunes, on a dit qu’on met Daoukro. Et puis nous sommes arrivés à Daoukro, le Président Bédié n’était pas là parce qu’il était en campagne pour le compte du Président Houphouet-Boigny ailleurs, mais ce qui m’a frappé c’est que quand je suis arrivé ici, on m’a offert de la part du Président Bédié, 2 Bouteilles de Whisky et une bouteille de Gin pour me souhaiter une bonne arrivée à Daoukro. Je ne lui ai jamais dit ça mais on m’a reçu comme ça.
J’étais à Bruxelles, j’étais tranquille, on me dit Guikahué vient ici, je dis » Il vient faire quoi ? « . Lui je peux parler de lui parce que c’est mon petit de Gagnoa (Rires dans la salle). On dit, il vient te saluer de la part du Président Bédié. J’ai dit d’accord. » On ne dit jamais Non à des pieds qui viennent saluer. » Donc j’ai reçu la délégation conduite par Guikahué et ça s’est très bien passé. On a causé et j’ai même pris leur téléphone, j’ai appelé le Président Bédié et je lui ai dit : « 𝙂𝙧𝙖𝙣𝙙 𝙛𝙧𝙚̀𝙧𝙚, 𝙩𝙚𝙣𝙚𝙯 𝘽𝙤𝙣, 𝙟’𝙖𝙧𝙧𝙞𝙫𝙚 ». Ce sont quelques souvenirs de ça que je voulais partager avec vous.
Merci à Allah, il a été mon Ministre de la santé, Émile constant Bombet, Ouassenan, Merci à vous d’être venus m’accueillir.
Il ne faut pas beaucoup pour faire le bonheur de quelqu’un qui est dans la détresse. Il ne faut pas beaucoup pour faire la réconciliation dans un pays. Il faut se dire les VÉRITÉS au moment où il faut les dire. Il faut se dire les VÉRITÉS pour que les VÉRITÉS guérissent, et pour que les VÉRITÉS soignent. Et il ne faut pas les dire pour blesser. Je ne dirai pas des vérités pour blesser mais je dirai les VÉRITÉS qui doivent guérir. C’est pour ça que je suis à Daoukro.
J’ai suivi l’actualité politique ivoirienne, comme le 3ème mandat. J’étais à Bruxelles quand j’ai suivi le braquage. Moi même j’ai appelé TV5, venez je vais vous parler parce que si je me tais pendant que ça boue en Côte d’Ivoire, et que je ne dis rien, ce sera une complicité de ma part, et il faut que je dise que je suis d’accord avec ceux qui luttent contre le 3ème mandat. C’est pour ça que j’avais appelé les journalistes et la télévision. Parce que si tu ne parles pas à un moment donné, tu es complice de ce qui se fait. Or je ne peux pas être complice de ça contre la Côte d’Ivoire.
J’ai dit qu’il ne fallait pas un 3ème mandat, parce qu’en Afrique, on a un problème et un seul problème. Nous écrivons les textes, et puis on les froissé et on les jette. Un texte écrit est fait pour être respecté. Nous avons connu cette bataille en Décembre 1993 au moment du décès du Président Houphouet-Boigny. Ceux qui sont ici, et pour la mémoire, se souviennent que j’étais en tournée dans le Zanzan, moi je faisais toujours campagne (Rires dans la salle). J’étais dans l’opposition, mon rôle était de faire toujours campagne donc je faisais campagne et j’arrive sur appel insistant de Boga doudou. Il me dit ça ne va pas, et je lui ai dit, on cesse la tournée et puis on va voir.
Et donc sur ce problème de la succession du Président Houphouet-Boigny, la constitution n’était pas seulement claire, elle était limpide.
Tous les journalistes qui m’ont posé cette question, je leur ai dit : » Je ne suis pas d’accord avec ce qui est écrit mais nous devons respecter ce qui est écrit ». Et si nous ne voulons pas que le pays brûle, on doit respecter ce qui est écrit.
Mais quand on écrit quelque chose, respectons ça pour nous mêmes. On a dû mener une bataille inutile. Je me souviens le Président Bédié à la télévision pour proclamer ce qui ne devait pas être proclamé parce que c’était déjà vrai.
Et quand il ya eu le problème du 3ème mandat, j’ai repensé au problème de 1993. J’ai dit voilà le même problème du non respect des textes.
Nous ne sommes pas obligés d’avoir des textes, si on veut on peut décider de n’avoir aucune constitution et que nous vivons comme ça, oui on peut vivre comme ça. En ce moment, ce qui arrive est la faute de tout le monde. Mais si nous avons une constitution, c’est à dire un ensemble de textes pour nous guider, il faut se battre pour être du côté de la Constitution et que la constitution soit de votre côté. Mais si vous vous battez pour être contre la constitution, vraiment nous autres, on ne peut pas vous aider. On ne peut dire qu’on est pas d’accord.
Quand on parle de faire la réconciliation, c’est de tout ça. La réconciliation c’est tout ça, Respectez les textes. Respectez les êtres humains parce que dans cette bataille contre le 3ème mandat, dans cette région, il ya eu des morts. Un petit à été décapité, et j’ai regardé ça depuis Bruxelles. Mais quel spectacle nous donnons au monde ? Pour un pouvoir ? Pour un pouvoir ? Mais le pouvoir appartient au peuple.
Jusqu’aujourdhui, je suis le seul à ne pas revendiquer être le fils d’houphouet. Même ceux qui revendiquent le fils d’houphouet, ils font ce que Houphouet-Boigny n’a pas fait (Rires dans la salle). Entre vous et moi qui est donc le fils du père ? (Applaudissements dans la salle)
Vous autres, chers amis, on se reverra et je parlerai. Parce que pour le moment, même si mon Merci ressemble à la politique (Rires dans la salle), bon pour le moment, je ne peux pas encore parler.
Je remercie tous les chefs traditionnels, ils sont venus me saluer, je les remercie énormément. Je remercie les religieux. Je remercie tous les artistes, la fameuse fanfare de Daoukro, je remercie Bombet, Je remercie Ouassenan. Je vous remercie tous. Et puis je remercie Guikahué, il était à Mama quand je suis parti là bas. Il était au titre du PDCI-RDA, même quand tu l’invites à manger, c’est PDCI-RDA ( Rires dans la salle). Billon, tu es là ? Billon c’est mon petit. Yacé, c’est le même maire, quand il marche, on dirait son oncle
Je vous remercie tous, je vous salue. Dites avec moi, et en chœur, au Président Bédié, MERCI.
L’ancien Premier ministre ivoirien en exil Guillaume Soro a été condamné, ce mercredi 23 juin à Abidjan, à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’État » pour des faits commis fin 2019. Henri Konan Bédié a réagi à ce verdict dans la foulée. L’ancien président de la Côte d’Ivoire a lancé un appel à la tenue d’un dialogue inclusif pour parvenir à la réconciliation.
L’ancien Premier ministre ivoirien en exil Guillaume Soro a été condamné, ce mercredi 23 juin à Abidjan, à la prison à perpétuité pour « atteinte à la sûreté de l’État » pour des faits commis fin 2019. Henri Konan Bédié a réagi à ce verdict dans la foulée. L’ancien président de la Côte d’Ivoire a lancé un appel à la tenue d’un dialogue inclusif pour parvenir à la réconciliation.
« J’apprends avec le pays tout entier la condamnation à perpétuité de l’ancien Premier Ministre, ancien Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur SORO KIGBAFORY GUILLAUME. 18 autres prisonniers politiques pour la plupart proches de lui sont également condamnés à des lourdes peines.
En ma qualité d’Ancien Président de la République totalement engagé pour le retour de l’unité dans la diversité entre toutes les filles et les fils de la Côte d’Ivoire meurtrie par plus de vingt années douloureuses de crises, j’appelle encore urgemment à un Dialogue National Inclusif afin de trouver ensemble le chemin du pardon et de la réconciliation vraie.
La grande espérance du bonheur pour tous après tant de souffrance de nos populations doit vaincre nos querelles du passé et nos douleurs », a-t-il écrit sur le réseau social facebook, avant de conclure « J’ai confiance dans la volonté du Chef de l’Etat à être le pilote de la Côte d’Ivoire réconciliée et rassemblée ».
La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé ce mercredi 31 mars l’acquittement prononcé en 2019 de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, jugé, pour crimes contre l’humanité liés aux violences post-électorales en 2010 et 2011. Quelques heures après le verdict, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire a réagit.
Henri Konan Bédié a salué la décision. Pour l’ancien président ivoirien, la confirmation de l’acquittement de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé va contribuer à la décrispation de la situation politique nationale.
Le président du PDCI est alors pressé de voir les deux hommes regagner leur pays.
« C’est avec une grande joie que j’ai appris, ce mercredi 31 mars 2021, la confirmation de l’acquittement du Président Laurent Gbagbo et du Ministre Charles Blé Goudé par la Cour pénale internationale (CPI) ; une liberté qui n’aurait jamais dû être entravée depuis la décision rendue en première instance.
L’acquittement de ces deux personnalités et leur retour définitif en Côte d’Ivoire vont certainement contribuer à la décrispation de la vie politique nationale.
Je souhaite, ainsi un bon retour en Côte d’Ivoire au Président Laurent Gbagbo et au Ministre Charles Blé Goudé », a-t-il écrit ce mercredi 31 mars sur son compte officiel.
L’ex-président de la Cour suprême, Tia Koné n’est plus ! Il est décédé ce mardi 9 février 2021 à Abidjan.
Albert Mabri Toikeusse, Président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) et parent du disparu a confirmé la triste nouvelle.
« J’ai appris avec beaucoup de tristesse les décès du Président Tia KONE et de Madame Solange Woi Messe (Ndr : épouse d’Alphonse Woi Messe). Puisse Dieu accepter leur âme et consoler leur famille, Madame Lucienne Tia et le Doyen Alphonse Woi Messe en particulier. Condoléances à la Sous-préfecture de Gbangbegouine, au pays Toura, à Biankouma et à la grande région du Tonkpi », a annoncé Albert Toikeusse Mabri., d’après des propos rapportés par Fratmat.info.
Président de la Cour suprême en 2000, Tia Koné il a rejeté les candidatures Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara.
Il avait ensuite adhéré à l’UDPCI, le parti du Général Robert Guéi à sa retraite, avant de mettre sur pied son propre parti, l’Union pour la défense de la République (UDR), en avril 2018. Manassé AGBOSSAGA
A travers une lettre ouverte adressée à Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et consorts, Siméon Kouadio Konan, ancien candidat à la présidentielle de 2021 interpelle l’opposition ivoirienne sur sa participation annoncée aux législatives de 2010. Visiblement en désaccord avec cette option, il porte des réserves et s’interroge « Dans le contexte fragile actuel, alors que le peuple porte encore le deuil de ses martyrs, alors même que le régime n’a encore daigné entreprendre la moindre véritable action de compassion, d’apaisement et de conciliation à l’endroit des populations qui continuent de pleurer leurs morts, alors que les communautés demeurent sur pied de guerre, se précipiter à aller à des élections sous le fallacieux prétexte du respect d’une constitution qui aura elle-même mainte fois été atrocement violée à volonté, ne relèverait-elle pas d’une grave insouciance et d’une grande irresponsabilité ? ». Lire l’intégralité de sa lettre.
Manassé AGBOSAGA
LETTRE OUVERTE A L’OPPOSITION IVOIRIENNE
Abidjan, le 10 janvier 2021
Objet : Législatives du 06 mars 2021
Mesdames et Messieurs,
J’ai suivi avec un grand intérêt, la conférence de presse de la coalition des plateformes et des partis politiques de l’opposition, le jeudi 07 janvier 2021, conférence au cours de laquelle a été annoncée officiellement, la participation de ladite coalition aux législatives du 06 mars 2021. Pour justifier cette décision, les conférenciers qui n’ont pas manqué de réaffirmer que pour l’opposition, le pouvoir en place était illégitime et illégal, ont avancé les raisons et objectifs suivants :
– Empêcher le pouvoir RHDP de contrôler l’ensemble de tous les pouvoirs et d’orchestrer une mainmise totale sur notre pays, ses institutions et son peuple ;
– Assurer à la coalition des plateformes et des partis politiques de l’opposition, la majorité absolue au Parlement pour lui permettre de reconstruire un Etat de droit »,
– Montrer que le RHDP, s’il ne triche pas, est extrêmement minoritaire.
Par quelle alchimie assure-t-on la légitimité et la légalité d’une élection organisée par un pouvoir lui-même illégitime et illégal ?
Comment arrive-t-on à se convaincre qu’un pouvoir qui n’a pas hésité à transformer, aux yeux et au su du monde entier, un taux de participation inférieure à 10% à plus de 60%, va ‘’octroyer’’ la majorité parlementaire à l’opposition ?
Y a-t-il souvenance dans les minutes du parlement ivoirien et dans ce système ‘’d’enveloppes parlementaires’’, un seul exemple où une opposition parlementaire même majoritaire a-t-elle pu faire échec à un projet de loi de l’exécutif ? – Pour votre gouverne, le FPI était sorti minoritaire des urnes aux législatives de 2000. Cela ne l’a pas empêché de s’arroger la majorité à l’assemblée pour faire passer toutes ses lois –
Qu’y a-t-il encore besoin de montrer ‘’l’extrême minorité du RHDP’’ ? et à qui ? Le cinglant désaveu et le NON retentissant du 31 octobre ne sont-ils pas suffisants ?
Finalement, qu’en est-il du dialogue national ? Quid du préalable minimum de ‘’la libération des personnes, jeunes, femmes, cadres de la société civile et leaders politiques incarcérés’’ ?
Voilà des questions dont les réponses pourraient bien aider les nombreux ivoiriens qui s’emblent totalement perdus devant les raisons de cette décision que la raison elle-même semble ignorer.
En démocrate convaincu et ayant en sacerdoce la réconciliation nationale et la paix sociale, j’applaudirais des deux mains si cette option venait à nous mettre en capacité de nous délivrer de la dictature actuelle. Toutefois, dans ma posture de sentinelle éclairée, permettez-moi, avec tout le respect que j’ai pour les Présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo ainsi que pour toutes les éminentes personnalités de l’opposition, de douter du bien fondé et de la sagesse de cette décision en ce qu’elle est indubitablement porteuse de risques évidents de récidives et de résurgence d’affrontements, de violence et de tragédie nationale. En effet, Dans le contexte fragile actuel, alors que le peuple porte encore le deuil de ses martyrs, alors même que le régime n’a encore daigné entreprendre la moindre véritable action de compassion, d’apaisement et de conciliation à l’endroit des populations qui continuent de pleurer leurs morts, alors que les communautés demeurent sur pied de guerre, se précipiter à aller à des élections sous le fallacieux prétexte du respect d’une constitution qui aura elle-même mainte fois été atrocement violée à volonté, ne relèverait-elle pas d’une grave insouciance et d’une grande irresponsabilité ? Devrions-nous nous accommoder d’élections meurtrières dans notre pays ? Devrions-nous considérer comme étant congénital et donc normal le fait des affrontements et des morts à chaque élection en Côte d’Ivoire ?
En dehors de quelques avantages financiers pour quelques cadres et leurs partis politiques, que gagnerait le peuple si ce n’est encore des pertes en vies humaines ? En réalité, il faut avoir le courage de le dire, l’enjeu de ces législatives est essentiellement financier pour l’opposition et politique pour le RHDP qui pourrait ainsi légitimer son pouvoir. Si tel était le calcul de l’opposition (se renflouer ses caisses), il lui faudrait alors abandonner son illusion de la lutte contre le troisième mandat car non seulement sa participation le légitimerait mais encore, personne n’imagine sérieusement un député se faire hara-kiri en s’engageant dans une lutte pour écourter le mandat du Président en sachant que ce fait écourterait de facto le sien. Soyons franc avec le peuple.
Pour ma part, je suis constant et cohérent car je pense que sans cohérence, sans constance, sans persévérance, sans résolutions fermes et surtout sans sacrifices, il n’y a point de grandes victoires. Je dis depuis bientôt 20 ans que sans réconciliation, toute élection déboucherait toujours sur des affrontements fratricides et des tragédies. Le 31 Aout dernier, je me suis rendu au siège de la commission électorale indépendante pour lui signifier que je ne lui déposerais pas mon dossier pourtant au grand complet pour la présidentielle parce que j’étais convaincu qu’elle conduirait la Côte d’Ivoire à une tragédie. Pour les mêmes raisons, la CEI n’ayant changé en rien fondamentalement et parce que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets, je n’entends pas engager, en l’état actuel des choses, mon groupement politique, Initiatives Pour la Paix en Côte d’Ivoire et encore moins ma personne dans ces législatives précipitées.
Comment faire pour que plus jamais en côte d’ivoire, une élection ne débouche sur une guerre fratricide ? Comment faire pour qu’un individu, fut-il Président de la république, ne puisse plus disposer de pouvoir aussi exorbitant pour s’imposer au peuple ?
Voilà des questions qui me paraissent mériter le sacrifice de Toussaint Koffi N’guessan et de nos martyrs des récents évènements. Voilà ce qui devrait être, à mon sens, pour les acteurs politiques de tout bord, la priorité des priorités.
La réponse à ces questions vitales pour la république passe, je l’ai dit et redit depuis des années, je persiste et je signe, aujourd’hui plus qu’hier, par l’organisation d’assises nationales de dialogue inclusif telles que proposées par le Président Bédié le 09 décembre 2020. Tout autre option n’aura d’autre résultat que de remettre aux calendes grecques la fin de l’Etat d’exception actuelle et la restauration de l’état de droit dans notre pays.
Réponse du berger à la bergère. Au lendemain de la déclaration de l’ancien président Henri Konan Bédié, les partisans de Alassane Dramane Ouattara étaient face à la presse ce 10 décembre pour répondre à ce dernier. A travers une déclaration lue par son porte-parole, le ministre Adjoumani, le RHDP, dénonce les propos du président du PDCI-RDA dans le « fond » et la « forme » et parle d’une « provocation de trop ». Intégralité de la déclaration.
COMMUNIQUE DU RHDP RELATIF A LA DECLARATION DU PRESIDENT DU PDCI-RDA
C’est assurément la provocation de trop de la part d’un homme politique qui refuse obstinément de se laisser rattraper par la sagesse et la raison, en dépit de la large tolérance dont font preuve les autorités devant ses récurrents forfaits.
En effet, après avoir lancé la désobéissance civile, décrété le boycott actif des élections présidentielles, armé, instrumentalisé et jeté dans les rues une horde de jeunes, dans plusieurs localités ciblées du centre du pays, pour faire barrage au scrutin du 31 octobre dernier, en faisant usage notamment d’une violence inouïe, laquelle a emporté des dizaines de vies et causé des dégâts matériels qui se chiffrent à plusieurs milliards de Francs CFA, d’aucuns avaient cru que le Président du PDCI-RDA avait décidé de tourner le dos à la violence et de renouer avec le dialogue, lorsqu’il accepta le 11 novembre dernier, la main tendue du Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara.
Que non !
Car, après une première alerte le 21 novembre dernier où il décida de suspendre unilatéralement le dialogue jusqu’à la libération de toutes les personnes interpellées à la suite des récents événements, M. Bédié, Président du PDCI-RDA, vient de récidiver, en livrant une autre déclaration qu’il qualifie de « message à la Nation ».
A travers ledit message, il fait le deuil du dialogue politique amorcé avec le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, convoque un dialogue plus élargi avec toute la classe politique nationale, détermine le cadre des discussions, les termes de référence, les objectifs attendus, tout cela, sans la moindre concertation avec qui que ce soit.
Et comme Jupiter rend toujours fou celui qu’il veut perdre, il annonce, comme cerise sur le gâteau, l’organisation d’une marche prochaine qui devrait avoir la particularité de se dérouler sur toute l’étendue du territoire national, c’est-à-dire, dans toutes les villes et tous les villages de Côte d’Ivoire.
Pour le Président du PDCI-RDA, le dialogue national ainsi projeté devrait conduire à l’adoption d’une nouvelle Constitution consensuelle, la reprise de l’élection présidentielle et l’instauration d’une véritable réconciliation nationale avec notamment, le retour de tous les exilés et la libération de tous les prisonniers civils ou militaires.
NOTRE ANALYSE
De ce qui précède, il ressort clairement que le président du PDCI-RDA n’a pas encore pris conscience qu’il a perdu le pouvoir d’Etat depuis 1999, et que seule une autorité investie d’un mandat national a pouvoir de s’adresser à la Nation.
Qu’un ancien président de la République se livre à de telles provocations est simplement pitoyable. A bien l’observer, M. Henri Konan Bédié donne l’image d’un véritable jouet que certains membres de son clan manipulent à leur guise, en lui faisant dire et faire tout ce qu’ils veulent. Sinon, comment comprendre que quelqu’un qui a fait la déclaration que tout le monde entier a entendue le 11 novembre dernier puisse se rétracter de manière aussi spectaculaire un mois après ?
A la vérité, le président du PDCI-RDA rappelle dans cette déclaration qu’il reste dans la logique de la sédition et de la remise en cause de l’ordre constitutionnel né de la présidentielle du 31 octobre 2020. Un scrutin pourtant qualifié de globalement satisfaisant par la Communauté Internationale. Pour lui, il faut une nouvelle Constitution, une nouvelle élection, la libération de tous les prisonniers, etc.
A y regarder de près, ce sont les points inscrits dans la feuille de route du prétendu CNT (Conseil National de Transition) que M. Henri Konan Bédié est en train de dévoiler au grand public. Ainsi, ce qu’il n’a pu obtenir par la mise en place avortée du CNT, c’est à travers cette nouvelle initiative qu’il veut l’imposer. Il est clair que le dialogue réclamé par M. Henri Konan Bédié n’est qu’un alibi, un prétexte. Ce qu’il recherche en réalité, c’est sa transition qui lui a filé entre les mains.
En effet, c’est dans un contexte de déclin institutionnel que l’on peut mettre en œuvre, notamment, l’adoption d’une nouvelle Constitution et la reprise des élections présidentielles. Or, de tout cela, il n’en est rien. Ce qu’il recherche en outre, c’est comment créer de nouvelles manifestations publiques pour troubler la quiétude des Ivoiriens et l’ordre public.
Pour M. Henri Konan Bédié, le sang des Ivoiriens n’a pas assez coulé. Il feint de regretter et de pleurer les morts des récents événements. Mais cela ne l’émeut point vraiment. C’est la raison pour laquelle, il appelle à des manifestations dans tous les villages et villes de Côte d’Ivoire, sachant que cela est manifestement illégal et susceptible d’entraîner des dérapages regrettables.
De fait, la situation socio-politique en voie de normalisation, grâce aux actes d’apaisement du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, et la reprise des activités économiques n’arrangent guère les affaires du président du PDCI-RDA et de ses alliés. Il faut donc continuer à entretenir l’idée d’un pays en crise perpétuelle.
Pour tout dire, cette déclaration du président du PDCI-RDA qui intervient à quelques jours seulement de l’investiture du président démocratiquement élu résonne en écho comme un chant du cygne, le baroud d’honneur d’un homme désespéré qui aura tout tenté pour revenir au pouvoir, mais qui, subitement, se rend compte qu’il a lamentablement échoué. M. Henri Konan Bédié ressemble aujourd’hui à un soldat perdu qui est prêt à sacrifier des vies humaines, manger tous ses totems et mettre en péril la paix dans son pays, pour assouvir des intérêts bassement égoïstes.
Cette dernière sortie du président du PDCI-RDA sonne ainsi le glas des espoirs d’un homme déboussolé qui cherche ses repères dans les confins de la solitude.
NOTRE POSITION
Le RHDP dénonce dans la forme comme dans le fond cette déclaration qui est en réalité un aveu d’échec. Mais pis, qui laisse transparaître un déficit de civisme et une irresponsabilité criarde d’une partie de la classe politique nationale.
Le RHDP condamne sans réserve, l’obstination du président du PDCI-RDA à vouloir coûte que coûte conduire le pays dans le chaos.
Le RHDP invite les autorités compétentes à prendre toutes les mesures que commande la préservation de la paix et de l’ordre public, afin que la quiétude des Ivoiriens ne puisse plus être troublée par les ennemis de la paix.
Le RHDP rappelle au président du PDCI-RDA que « la paix n’est pas un mot, mais un comportement ». Il l’invite par conséquent, à honorer son âge et son statut d’ancien Chef d’Etat.
Le RHDP réaffirme son soutien sans faille au Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane Ouattara, dans ses efforts, en vue de rétablir et de consolider la paix. Il l’invite à poursuivre le dialogue tel qu’il l’a préconisé et à ne point céder à la provocation inutile d’une opposition qui se fait peur et qui se complaît dans des déclarations incongrues.
Le RHDP invite ses militants, ses sympathisants et tous les Ivoiriens à ne pas succomber sous le poids de la tentation de la violence et de la manipulation, en refusant de s’associer à des prétendues manifestations pacifiques qui n’ont d’autre objectif que d’organiser des troubles à l’ordre public et de dérouter ainsi le processus de normalisation en cours.