Hervé Hèssou, Coordonnateur Adjoint de  »CAFE MEFIAS PLUS » « L’Upmb a besoin d’un lifting pour impacter davantage les professionnels des médias béninois….»

« La Météo » s’est entretenue avec Hervé Prudence HESSOU sur la célébration prochaine des 5 années d’existence de linitiative CAFE MEDIAS PLUS dont il est actuellement le coordonnateur adjoint. Entre satisfaction et détermination à porter plus loin le premier Press club du Bénin, celui qui est également le secrétaire général adjoint de l’Union des professionnels des médias du bénin (UPMB) revient sur les défis qui se posent à l’ensemble des hommes et femmes des médias…

« La Météo » s’est entretenue avec Hervé Prudence HESSOU sur la célébration prochaine des 5 années d’existence de linitiative CAFE MEDIAS PLUS dont il est actuellement le coordonnateur adjoint. Entre satisfaction et détermination à porter plus loin le premier Press club du Bénin, celui qui est également le secrétaire général adjoint de l’Union des professionnels des médias du bénin (UPMB) revient sur les défis qui se posent à l’ensemble des hommes et femmes des médias.

La Météo : Le CAFE MEDIAS PLUS est actuellement à son 240ème numéro. Bientôt ce sera le numéro 250 qui coïncide avec le 5ème anniversaire de linitiative. Que pouvons-nous retenir de son bilan ?

Hervé Prudence HESSOU : Le CAFE MEDIAS PLUS est une initiative qui vise à mettre de l’excellence au niveau de la presse béninoise. Nous avons eu l’idée, il y a cinq ans, dans un contexte électoral que beaucoup ont d’ailleurs fustigé à l’époque parce qu’ils ont pensé que nous étions juste venus pour les élections à la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (Haac) de cette année-là, en 2014. Mais nous pensions aller plus loin et très loin alors. La preuve, nous sommes là encore aujourd’hui bien des années plus tard avec la satisfaction d’un devoir accompli même si nous avons des choses à améliorer sur le concept. Cette initiative permet aux professionnels des médias de se revigorer chaque semaine à travers des sujets intéressants liés dans un premier temps à la vie des médias et dans un second temps à la vie sociopolitique et culturel du Bénin à travers des experts que nous mettons à leur disposition dans différents domaines et sur plusieurs thématiques. Ces spécialistes leur permettent d’approfondir leur connaissance des sujets qui font l’actualité ou non, et donc d’affiner le traitement qu’ils en feront. Les causeries ont lieu tous les vendredis à la Maison des médias de Cotonou mais également à l’intérieur du pays grâce à nos séances délocalisées, notamment à Lokossa, Bohicon, Abomey, Parakou, Porto novo, etc. Le bilan, 5 ans après sa création, est que le CAFE MEDIAS PLUS est aujourd’hui une plateforme reconnue par beaucoup de Béninois à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Cette une plateforme d’où sort de l’information crédible pour alimenter les médias aux Bénin. En cela, c’est un objectif atteint pour nous. L’autre objectif presqu’atteint pour nous c’est d’avoir permis aux confrères journalistes qui viennent tous les vendredis d’allonger la liste de leur carnet d’adresses. En effet, le journaliste doit être celui qui a un carnet d’adresses très fourni et doit le cultiver. A l’époque, nous avions fait le constat de ce que certains de ces principes avaient déserté le forum. Plusieurs journalistes n’avaient pas un bon carnet d’adresses leur permettant d’aller au contact de personnalités et spécialistes afin d’avoir un son de cloche adéquat. Ce creuset permet aussi à nos invités de laisser leur adresse à chaque fin de causerie afin de répondre plus tard aux sollicitations des professionnels des médias. Aujourd’hui, beaucoup de confrères ont fait de grands papiers, de grandes émissions sur la base de ce que nos invités disent. Quelqu’un a même fait un papier et gagné un prix en se servant des informations qu’il a reçues à CAFE MEDIAS PLUS. Un dernier objectif, c’est d’avoir réussi à attirer du monde à la Maison des Médias tous les vendredis. Le ralliement des professionnels des médias tous les vendredis redonne vie à cette maison commune. Un regret tout de même. C’est de n’avoir pas pu continuer les ateliers de formations thématiques à l’intention des confrères afin de rester dans notre crédo de promouvoir l’excellence. Toute chose que nous travaillons à corriger. Tout ceci est à l’actif de l’équipe de coordination au départ dirigée par Luc Aimé Dansou qui est aujourd’hui hors du pays. Cela ne l’empêche pas d’être très proche parce quil a toujours un regard avisé sur ce que nous faisons et ne manque d’apporter de précieuses contributions à la bonne marche de cette initiative chère à son coeur.

Récemment, vous étiez en Chine. Nous avons appris que vous avez été élu Secrétaire général d’une structure lors de ce séjour. Parlez-nous-en et quelles sont les opportunités pour les professionnels des médias du Bénin ?

Effectivement, j’ai effectué un séjour de quelques semaines en Chine grâce à un programme que ce pays a pour les médias étrangers. Nous étions une vingtaine de Béninois, professionnels des médias cette année inscrits sur ce programme de partage dexpériences et de découverte de certaines choses que la Chine fait dans le domaine des médias et qui peuvent être utiles aux médias béninois et africains. Ce programme nous a permis de prendre contact avec la réalité du fonctionnement des médias chinois. Aujourd’hui la technologie que ces médias utilisent pour travailler et le dynamisme dans lequel ils travaillent ont été constatés par la vingtaine de journalistes. C’est d’ailleurs, cette année, un programme spécial pour le Bénin. À l’issue de ce programme, nous avons décidé de mettre en place un creuset pour dynamiser cette coopération entre médias chinois et béninois. Cette structure mise en place s’appelle Médias pour la coopération sino-béninoise, déjà adoubée par les responsables des structures chinoises qui nous ont accueillis pour ce programme et aussi par l’ambassadeur du Bénin près la Chine, Monsieur Simon Pierre Adovelandé. Les autorités béninoises et celles chinoises au Bénin seront également au fait de la dynamique de ce creuset. Les opportunités sont que nous nous offrons désormais comme une courroie de transmission entre les deux pays pour tout ce qui est média. C’est une opportunité pour les médias béninois et les journalistes.

Dans quelques jours, nous assisterons au renouvellement du bureau de l’Union des professionnels des médias du Bénin. Quelle lecture faites-vous de votre mandature en tant que Secrétaire général adjoint ?

L’union est en réalité le syndicat des journalistes Béninois. A travers ses actions, elle était aux côtés des journalistes en difficulté. Vous vous rappelez des différentes sorties que nous avons eues à faire pour assister les télévisions fermées. L’UPMB nest pas également pas restée les bras croisés toutes les fois où il y a eu des velléités d’entorse à la liberté de la presse. Il est vrai que beaucoup ne s’identifient dans certaines de nos actions mais nous avons fait ce que nous avons pu pendant notre mandature. L’ancien président a démissionné pour se porter candidat au poste de conseiller à la Haac. Je profite de l’occasion pour une fois encore le féliciter pour sa brillante élection. Depuis nous avons une présidente intérimaire qui maintient le cap jusqu’à l’élection prochaine. Parlant élection, il s’agira de travailler à ce que les professionnels des médias se retrouvent davantage dans cette union. Je trouve que l’Upmb a besoin d’un lifting pour impacter davantage le professionnel des médias béninois. Ceci doit passer par un travail de repositionnement que nous devons faire rapidement. Ce travail va permettre à ce que les structures qui nous apportaient leur appui par le passé et qui pour une raison ou une autre sont parties, reviennent. Cela est important pour nous permettre de mettre en place un certain nombre de projets pour impacter le travail de nos confrères. Il faut également faire une course pour de nouveaux partenariats afin d’atteindre les différents objectifs assignés à l’Union. La question de la spécialisation est aujourd’hui primordiale pour la presse béninoise. L’actuel bureau a commencé un travail qui se doit dêtre poursuivi et approfondi afin de donner de nouvelles perspectives aux journalistes béninois. Je n’oublie pas le volet social qu’il faudra travailler à nouveau et surtout la prise en charge sanitaire des professionnels des médias qui est aujourdhui un peu alambiqué. La nouvelle équipe qui va se mettre en place doit rapidement trouver une solution à cette situation. Et qui mieux que moi pour conduire ces indispensables réformes ?

Venance Tonongbé