Dans un communiqué, le Parquet militaire près le tribunal militaire de Ouagadougou a annoncé la mort du Commandant Ismaël Touhogobou. Il a été abattu lors de son interpellation à son domicile au quartier Gounghin à Ouagadougou, le dimanche 08 octobre à 07 heures.
Le tribunal militaire de Ouagadougou évoque une « interpellation qui a mal tourné » et confie que « l’intéressé faisait l’objet d’un mandat d’amener en relation avec la tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Selon le procureur militaire Alphonse alphonse Zorma, le Commandant Ismaël Touhogobou s’est opposé à son interpellation et « aurait fait usage de son arme, blessant un élément de l’équipe d’interpellation qui a été admis dans un centre de santé pour des soins appropriés ».
Une enquête est ouverte pour élucider les circonstances de cet incident, indique le communiqué.
« Issu de la troisième promotion du Prytanée militaire du Kadiogo (PMK, promotion de 1994), Ismaël Touhogobou avait aussi été formé à l’Académie militaire Georges Namoano de Pô entre 2003 et 2005. Il a servi dans les rangs de la garde nationale, avant de retourner au PMK, cette fois-ci comme formateur. De 2016 à 2019, il a été l’adjoint du lieutenant-colonel Ismaël Diawari – actuel chef d’état-major particulier de la présidence du Faso à la tête du PMK. Il avait également servi dans des missions onusiennes, notamment au Darfour et au Mali. Ismaël Touhogobou avait aussi été chef de corps dans la ville de Djibo, et ce jusqu’au coup d’État d’Ibrahim Traoré en septembre 2022. Il avait alors été relevé de ses fonctions et, depuis, était sans affectation », fait savoir Jeune Afrique.
M.A