Élections générales en Afrique du Sud : Un ancien président déclaré inéligible (Les raisons)

Les prochaines élections générales en Afrique du Sud vont se dérouler sans une figure politique emblématique. Il s’agit de Jacob Zuma. L’ancien président est disqualifié

Les prochaines élections générales en Afrique du Sud vont se dérouler sans une figure politique emblématique. Il s’agit de Jacob Zuma. L’ancien président est disqualifié suite à une décision de justice.

Ses ennuis judiciaires ont eu raison de lui. Jacob Zuma, ancien président de l’Afrique du Sud ne prendra pas aux prochaines élections générales en Afrique du Sud. Sa volonté manifeste de prendre part à cette compétition électorale avec pour but de revenir à la tête du pays s’est heurtée à une décision de la Cour Constitutionnelle rendue ce 20 mai 2024. L’institution l’a déclaré inéligible.

En effet, élu président en 2009, Jacob Zuma a été contraint à la démission en 2018 pour des faits présumés de corruption. Mis en examen, il sera condamné effectivement en 2021 à une peine de prison.

La Cour Constitutionnelle a donc déclaré Jacob Zuma inéligible à cause de cette condamnation. Elle a également ordonné son exclusion de la liste électorale. « M. Zuma a été reconnu coupable d’une infraction et condamné à une peine d’emprisonnement de plus de 12 mois. Par conséquent, il ne peut être membre de l’Assemblée nationale et ne peut se présenter aux élections », a laissé entendre la juge Leona Therona lors de la lecture de la décision, nous renseigne Rfi.

Cette décision vient ainsi mettre fin à la gigantesque campagne électorale entamée par Jacob Zuma sous la bannière du parti MK récemment créé. Lui qui n’était plus membre du parti ANC car exclu.

Par Christophe KPOSSINOU

Afrique du Sud: Le parti ANC suspend un de ses leaders et figure historique

Une nouvelle qui agite l’opinion publique en Afrique du Sud. Il s’agit de la suspension par le parti ANC d’un de ses leaders et figure historique encore vivant. Jacob Zuma est son nom.

Une nouvelle qui agite l’opinion publique en Afrique du Sud. Il s’agit de la suspension par le parti ANC d’un de ses leaders et figure historique encore vivant. Jacob Zuma est son nom.

Jacob Zuma suspendu de l’ANC. Photo: Nic Bothma/AFP/Getty Images

C’est dans la journée de ce lundi 29 janvier 2024 que les responsables du parti African National Congress (ANC) au pouvoir en Afrique du Sud depuis la fin de la triste période de l’Apartheid a annoncé la nouvelle aux militants. Il s’agit de la suspension de Jacob Zuma, un des membres et ancien président de la République. « Zuma et d’autres dont la conduite est en conflit avec nos valeurs et nos principes se retrouveront en dehors du Congrès national africain», a déclaré Fikile Mbalula, le Secrétaire général de l’ANC, peut-on lire sur le site web de Radio France Internationale. En attendant sa radiation ou pas de la formation politique de Nelson Mandela, Jacob Zuma qui a dirigé la nation arc-en-ciel de 2009 à 2018 ne pourra plus agir au nom de son parti d’origine.

Si le parti n’a pas donné une précisions sur la conduite adoptée par l’ancien président et qui est en conflit les valeurs défendues, Rfi nous apprend quand même que Jacob Zuma dans une déclaration le mois dernier a fait part de sa volonté de soutenir le candidat d’un autre mouvement dans le cadre de la prochaine élection présidentielle.

Pour rappel, élu en 2009, Jacob Zuma sera contraint à démission pour corruption et mauvaise gestion au sommet de l’Etat. Depuis lors, il doit faire face à la perte de confiance de sa famille politique et aux nombreux procès devant les juridictions pour répondre de ses actes.

Par Christophe KPOSSINOU

Afrique du Sud: autorisation de sortie de prison exceptionnelle pour l’ex-président Zuma

L’ex-président sud-africain Jacob Zuma, emprisonné pour corruption en Afrique du Sud, va bénéficier d’une autorisation de sortie exceptionnelle pour assister aux funérailles de son frère jeudi, ont annoncé les autorités pénitentiaires.

L’ex-président sud-africain Jacob Zuma, emprisonné pour corruption en Afrique du Sud, va bénéficier d’une autorisation de sortie exceptionnelle pour assister aux funérailles de son frère jeudi, ont annoncé les autorités pénitentiaires.

L'ancien président sud-africain Jacob Zuma au tribunal de Pietermaritzburg, le 26 mai 2021
© PHILL MAGAKOE L’ancien président sud-africain Jacob Zuma au tribunal de Pietermaritzburg, le 26 mai 2021

« En tant que détenu classé à court terme et à faible risque, la demande de congé pour raisons familiales de M. Zuma a été approuvée », a indiqué le département des Services correctionnels dans un communiqué jeudi.

Les détenus bénéficiant de ce genre de mesures ne sont pas tenus de porter leur uniforme de prisonnier en dehors des établissements correctionnels, a précisé le communiqué. 

Les funérailles de Michael, le frère de Zuma, décédé à 77 ans d’une longue maladie, devraient avoir lieu plus tard ce jeudi à Nkandla (est), où l’ex-président est particulièrement populaire.

En Afrique du Sud, les détenus sont généralement autorisés à assister aux funérailles de leurs proches, un droit refusé au premier président noir du pays, Nelson Mandela, lorsqu’il était emprisonné pour avoir combattu le régime d’apartheid.

Après neuf ans au pouvoir, Jacob Zuma a été évincé par le parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), en 2018, à la suite d’une série de scandales de pots-de-vin survenus pendant sa présidence.

Condamné à 15 mois de prison pour outrage à magistrat le mois dernier, après avoir refusé de répondre aux enquêteurs, il est incarcéré depuis le 8 juillet dans une prison de la ville d’Estcourt, dans l’est du pays, à environ une heure de route de son domicile rural de Nkandla.

Son incarcération a déclenché des émeutes et des pillages qui ont dégénéré dans les pires violences depuis la fin de l’apartheid, faisant au moins 276 morts, selon le bilan officiel.

M. Zuma, surnommé le « président Teflon » pour son habileté à échapper à la justice, doit encore répondre de seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket liés à l’achat, en 1999, de matériel militaire auprès de cinq sociétés d’armement européennes, alors qu’il était vice-président.

L’ex-dirigeant charismatique conserve cependant de soutiens fervents, tant au sein de l’ANC que parmi le grand public, en particulier dans sa province du Kwazulu-Natal (KZN, est).

Source: AFP