Frédéric Joël Aïvo: « Dans un proche avenir, au Bénin, je ne doute pas que nous saurons saisir l’occasion que nous offrent les circonstances à venir pour faire renaître la justice »

Le 17 juillet dernier, le monde entier célébrait la Journée mondiale de la justice internationale. Occasion pour Frédéric Joël Aïvo de dénoncer l’état « d’agonie » dans lequel se trouve la Justice dans nombre de pays,mais aussi et surtout de réaffirmer sa « foi » au rétablissement de la Justice au Bénin…

Le 17 juillet dernier, le monde entier célébrait la Journée mondiale de la justice internationale. Occasion pour Frédéric Joël Aïvo de dénoncer l’état « d’agonie » dans lequel se trouve la Justice dans nombre de pays,mais aussi et surtout de réaffirmer sa « foi » au rétablissement de la Justice au Bénin.

« C’est le constitutionnaliste mais aussi et avant tout le citoyen viscéralement attaché à la liberté et à la dignité humaine qui prend position et proclame, malgré les épreuves, sa foi en la justice. Je porte au cœur l’espérance vigoureuse de ce rétablissement rapide de la justice pour tous ceux qui sont dans la souffrance, pour toutes les victimes d’une justice pervertie, gangrenée, dégradée », rassure l’ancien Doyen de la Faculté des droits et sciences politiques (Fadesp).

Puis d’inviter dans un langage voilé tous les béninois à saisir le scrutin présidentiel de 2021 pour rétablir la justice.

« Dans un proche avenir, au Bénin, je ne doute pas que nous saurons saisir l’occasion que nous offrent les circonstances à venir pour faire renaître la justice afin qu’elle contribue à apaiser le pays et à panser les blessures de l’injustice politique, économique et sociale », écrit le probable candidat à la présidentielle de 2021.

Les béninois apprécieront le moment venu!!!

Manassé AGBOSSAGA

INTERGRALITE DE SON MESSAGE

« Nous célébrons ce 17 juillet la Journée mondiale de la justice internationale. Cette célébration ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, car la justice est toujours à ancrer dans le quotidien des citoyens. Dans l’histoire de tant de peuples, la justice a été acquise de haute lutte et au prix de lourds sacrifices consentis par des générations entières. C’est donc par reconnaissance pour ces sacrifices, mais c’est aussi par respect pour nous-mêmes et par souci de léguer aux générations futures des sociétés justes et tolérantes, que nous devons avoir le courage de réprouver l’injustice et de revendiquer la justice.

Ce que nous apprend la situation actuelle est qu’aujourd’hui encore, en 2020, la justice se trouve dans nombre de pays mal en point, pour ne pas dire en état d’agonie. Ces mots sont forts, mais cette force est le triste reflet de l’injustice qui s’administre avec une rare violence institutionnelle. La situation à l’échelle de l’Afrique illustre que, malgré les garanties constitutionnelles et les proclamations formelles, les acquis de la démocratie ont été dévoyés, sont menacés, remis en cause ou vidés de leur substance. L’on pense en l’occurrence à ce que sont finalement devenus la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la magistrature, les libertés fondamentales, le pluralisme politique, etc. En dépit des textes, ici et ailleurs, traques, procès expéditifs, inculpations, condamnations et exils d’opposants sont légion. L’instrumentalisation de la justice à des fins politiques s’est malheureusement intensifiée et se poursuit devant nous.

Face à cette situation, c’est mus par l’espérance et guidés par un esprit neuf de conquête, que nous devons remettre avec clarté et fermeté la justice au cœur de notre engagement et au service de l’intérêt général et de la dignité des citoyens.

En cette Journée mondiale de la justice internationale, c’est le constitutionnaliste mais aussi et avant tout le citoyen viscéralement attaché à la liberté et à la dignité humaine qui prend position et proclame, malgré les épreuves, sa foi en la justice. Je porte au cœur l’espérance vigoureuse de ce rétablissement rapide de la justice pour tous ceux qui sont dans la souffrance, pour toutes les victimes d’une justice pervertie, gangrenée, dégradée. J’ai en ce sens, depuis le début de ce message, une pensée particulière et profondément solidaire pour mes compatriotes et pour mes frères africains en quête de justice et d’État de droit.

Dans un proche avenir, au Bénin, je ne doute pas que nous saurons saisir l’occasion que nous offrent les circonstances à venir pour faire renaître la justice afin qu’elle contribue à apaiser le pays et à panser les blessures de l’injustice politique, économique et sociale ».

Frédéric Joël Aïvo