Bénin: Sévère réquisitoire de la jeunesse ‘‘USL’’ contre Talon et le BMP

Les jeunes du parti Union sociale libérale (USL) sont en courroux contre Patrice Talon et les députés du Bloc de la majorité parlementaire (BMP). Ils l’ont fait savoir au détour d’un meeting politique tenu ce jeudi 13 septembre 2018 à Cadjèhoun.

Manassé AGBOSSAGA

Entre Patrice Talon et les jeunes du parti Union sociale libérale (USL), c’est le grand désamour. Preuve en a été donnée dans l’après-midi de ce jeudi 13 septembre à la salle des fêtes  Majestic Cadjèhoun. En effet, des jeunes acquis à la cause de la « vague bleu » ont sonné la mobilisation générale pour crier leur ras-le-bol face à une gouvernance qui selon eux a trahie les espoirs de la majorité des béninois. La misère, le dénuement complet, la destruction des emplois, l’augmentation des coûts de connexion internet, les affections punitives de jeunes enseignants, l’instauration de la suspicion, les écoutes téléphoniques, l’impuissance de la justice face au pouvoir exécutif, le choix des membres de la Cour constitutionnelle dans la confusion, sont, entre autres, pour le représentant des jeunes chargés des sports et loisirs au sein du bureau national, les mérites de l’actuel pouvoir après plus de deux ans de gestion.

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Outre Patrice Talon, la jeunesse USL a, par le biais, de Fabrice Fangnigbé dressé un sévère réquisitoire contre l’Assemblée nationale, et à demi-mot les députés du BMP. Les jeunes de l’USL du président d’honneur Sébastien Ajavon ont dénoncé le vote par l’Assemblée nationale de la charte des partis politiques et du nouveau code électoral. Pour eux, les objectifs de ces lois sont « de rendre la compétition électorale plus aisée en écartant le plus grand nombre, dont la jeunesse, et ceux qui représentent une réelle menace pour une petite classe politique en conflits d’intérêts majeurs avec les affaires financières et économiques de la Nation ».

Face à ces « dérives », la jeunesse USL par la voix de Fabrice Fangnigbé invite les jeunes de toutes obédiences politiques à se battre pour la restauration de la démocratie, pour les libertés individuelles et collectives, pour l’abrogation des lois scélérates, pour la mise à l’échec de tous les plans d’exclusion des opposants, …

« Notre lutte n’est plus une lutte générationnelle. Il s’agit d’une réponse franche, engagée et forte à donner à l’appel que l’histoire de notre pays nous lance », précise t-il.

Les jeunes des quatre coins du pays répondront-ils à cet appel ? Affaire à suivre…