USA: Biden signe trois nouveaux décrets sur l’immigration

USA: BIDEN SIGNE TROIS NOUVEAUX DÉCRETS SUR L'IMMIGRATION© Reuters/POOL New USA: BIDEN SIGNE TROIS NOUVEAUX DÉCRETS SUR L’IMMIGRATION

– Le président américain Joe Biden a ordonné mardi un examen des procédures de demande d’asile à la frontière sud des Etats-Unis et du système d’immigration alors qu’il cherche à défaire certaines des mesures strictes instaurées par son prédécesseur à la Maison blanche Donald Trump.

Joe Biden a aussi mis sur pied un groupe de travail destiné à réunir les familles de migrants qui ont été séparées à la frontière avec le Mexique dans le cadre de la politique de « tolérance zéro » adoptée par Donald Trump en 2018.

« Nous allons travailler pour défaire la honte morale et nationale de la précédente administration qui a littéralement retiré des enfants des bras de leurs familles », a déclaré le président américain au moment de signer à la Maison blanche trois décrets sur l’immigration.

Ces décrets ordonnent un éventail d’examens et de rapports sur la politique d’immigration qui pourraient entraîner des changements en la matière dans les semaines et les mois à venir. Ils n’apportent toutefois pas de soulagement immédiat pour les migrants visés par les réglementations de l’administration républicaine de Donald Trump.

Des activistes ont exhorté la nouvelle administration démocrate à agir rapidement pour modifier la politique de Donald Trump sur l’immigration, mais les conseillers de Joe Biden ont dit avoir besoin de temps pour démêler l’ensemble des restrictions et mettre en place des systèmes plus accueillants.

« Cela ne va pas se produire en une nuit », a déclaré dans la journée la porte-parole de la Maison blanche, Jen Psaki.

L’approche prudente reflète l’équilibre que Joe Biden cherche à trouver dans sa volonté de supprimer des mesures strictes de Donald Trump tout en empêchant une flambée de l’immigration illégale.

par Ted Hesson et Steve Holland/REUTERS

Les présidents américain et mexicain se sont entretenus par téléphone

LES PRÉSIDENTS AMÉRICAIN ET MEXICAIN SE SONT ENTRETENUS PAR TÉLÉPHONE© Reuters/MEXICO’S PRESIDENCY LES PRÉSIDENTS AMÉRICAIN ET MEXICAIN SE SONT ENTRETENUS PAR TÉLÉPHONE

MEXICO (Reuters) – Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a déclaré vendredi s’être entretenu de la pandémie de COVID-19, de la coopération entre le Mexique et les Etats-Unis et de la politique migratoire entre les deux pays avec son homologue américain, Joe Biden.

« Tout porte à croire que nos relations avec les Etats-Unis seront bonnes et profiteront à nos peuples et à nos nations », a ajouté Andres Manuel Lopez Obrador.

Le Mexique jouera un rôle important dans la politique migratoire que Joe Biden souhaite mettre en place.

Les deux pays sont convenus de travailler ensemble et notamment de coopérer dans la lutte contre la pandémie de coronavirus, était-il dit dans un communiqué du ministère mexicain des affaires étrangères.

Le gouvernement mexicain a annoncé avoir entamé des discussions avec Washington sur un ordre, signé par Joe Biden, imposant des conditions sanitaires aux personnes entrant sur le territoire américain.

REUTERS

Unité, vérité, démocratie: les principaux points du discours d’investiture de Biden

Joe Biden s’est adressé aux Américains mercredi en lançant dans son discours d’investiture un message d’espoir et un appel à l’unité, tout en évoquant les immenses défis qui attendent le pays: pandémie, changement climatique, inégalités croissantes ou racisme systémique. Voici les principaux points du discours du 46e président américain, prononcé durant un peu plus de 20 minutes sous le soleil, depuis les marches du Capitole. Joe Biden lors de son discours d'investiture à Washington le 20 janvier 2021© Patrick Semansky Joe Biden lors de son discours d’investiture à Washington le 20 janvier 2021

– Unité –

Le thème central du discours de Joe Biden était sans nulle doute l’unité de la nation. « Je sais que parler d’unité peut sembler comme un rêve ridicule aux yeux de certains », a-t-il dit, au terme du mandat de son prédécesseur, accusé d’avoir particulièrement divisé les Américains.

« Aujourd’hui, en ce jour de janvier, toute mon âme est investie dans cette tâche, rassembler l’Amérique, unir notre peuple, unir notre nation », a déclaré le démocrate.

« Car sans unité, il n’y a pas de paix, seulement du ressentiment et de la colère (…). Il s’agit d’un moment historique de crise et de défis, et l’unité est le chemin à suivre ».

« Je serai le président de tous les Américains. Tous les Américains », a-t-il assuré. « Et je vous promets que je me battrai autant pour ceux qui m’ont apporté leur soutien que ceux qui ne l’ont pas fait ». 

– Vérité –

Le nom de Donald Trump n’a à aucun moment été prononcé, mais le milliardaire était dans toutes les têtes lorsque Joe Biden a évoqué un besoin ardent de « vérité ».

« Nous devons rejeter la culture où les faits eux-mêmes sont manipulés, et même inventés », a-t-il lancé, alors que les exagérations et mensonges du président républicain ont été pointés du doigt durant ses quatre années de mandat.

« Il y a la vérité et il y a les mensonges, les mensonges prononcés pour le pouvoir et pour le profit. Et chacun d’entre nous a le devoir et la responsabilité, en tant que citoyens, qu’Américains, et particulièrement en tant que dirigeants, (…) de défendre la vérité et de combattre les mensonges », a-t-il ajouté.

– Démocratie –

Le discours de Joe Biden était prononcé sur les marches du Capitole, là même où des partisans de Donald Trump, qui contestait sa défaite, s’étaient rassemblés avant de violemment s’introduire dans le bâtiment deux semaines plus tôt, interrompant la certification de la victoire du démocrate.

« Nous nous tenons ici, quelques jours après qu’une foule déchaînée a cru pouvoir utiliser la violence pour faire taire la volonté du peuple », a souligné Joe Biden. « Cela n’est pas arrivé. Cela n’arrivera jamais. Pas aujourd’hui. Pas demain. Jamais », a-t-il martelé. 

« On voit surgir aujourd’hui l’extrémisme politique, le suprémacisme blanc et le terrorisme intérieur », a-t-il noté. « Nous devons les affronter et nous allons les vaincre. »

« La démocratie est précieuse, la démocratie est fragile, et aujourd’hui mes amis, la démocratie l’a emporté », s’est-il félicité.

– Virus –

Le 46e président s’exprimait non devant une vaste foule, comme c’est normalement le cas, mais devant quelques invités et une esplanade largement vide, avec seulement des milliers drapeaux pour représenter ceux n’ayant pas pu s’y réunir du fait de la pandémie de coronavirus. 

« Nous avons besoin de toutes nos forces pour avancer durant ce sombre hiver », a prévenu Joe Biden, qui a fait de la lutte contre le Covid-19 l’une de ses priorités de début de mandat. 

« Nous entrons dans ce qui pourrait être la phase la plus dure et la plus mortelle » de l’épidémie, a-t-il averti, au lendemain du franchissement du triste seuil de 400.000 morts du virus aux Etats-Unis. 

« Nous devons mettre la politique de côté et enfin affronter la pandémie comme une nation », a-t-il estimé, alors que les différentes mesures et restrictions contre virus sont largement prises au niveau local.

« Nous nous en sortirons ensemble », a-t-il assuré, avant de faire observer une minute de silence en hommage aux « mères, pères, maris, épouses, fils, filles, amis, voisins et collègues » tués par le Covid-19.

– Alliances –

Joe Biden a aussi eu un message pour les dirigeants étrangers qui le regardaient: « Voici mon message à ceux qui se trouvent au-delà de nos frontières: l’Amérique a été mise à l’épreuve et nous en sommes sortis plus forts. Nous allons réparer nos alliances et de nouveau collaborer avec le monde », a-t-il déclaré. 

« Nous mènerons, pas seulement par l’exemple de notre pouvoir, mais par le pouvoir de notre exemple », a-t-il ajouté. « Nous serons un partenaire fort et fiable pour la paix, le progrès et la sécurité. » 

Un contraste frappant avec la politique prônée par Donald Trump, qui avait martelé lors de son propre discours d’investiture son slogan: « l’Amérique d’abord ». 

AFP

Jill et Joe Biden : quelle est la différence d’âge entre les époux ?

Jill et Joe Biden entrent à la Maison-Blanche main dans la main. Il s’aiment depuis plus de quarante ans, et leur différence d’âge n’a rien changé.

Le 20 novembre 2020, Joe Biden a fêté son anniversaire en tant que 46e président des Etats-Unis. Le successeur de Donald Trump a soufflé ses 78 bougies. Le 20 janvier 2021, il a prêté serment et est devenu officiellement le nouveau président des Etats-Unis avec à sa gauche son épouse, Jill Biden, qui est à ses côtés depuis 1975. C’est sur les bancs de l’université qu’ils se sont rencontrés : elle avait 24 ans (elle est née le 3 juin 1951), lui était un peu plus âgé. Né en novembre 1942, il avait 33 ans. Toutefois, ces neuf années d’écart n’ont pas empêché les deux amants de vivre pleinement leur histoire d’amour, qui dure maintenant depuis plus de quarante ans.

D’ailleurs, après l’annonce de la victoire, le futur locataire de la Maison Blanche n’avait pas manqué de remercier sa femme. « Je vous promets de ne pas être un président qui divise, mais qui unit », avait-il commencé en s’adressant aux Américains, avant de poursuivre : « Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, je suis le mari de Jill. Et je ne serais pas là sans son amour et sans son soutien. Mais aussi sans celui de mon fils Hunter, et d’Ashley, ma fille. Et celui de leurs conjoints et de tous nos petits-enfants, et de toute notre famille. Ils sont chers à mon cœur ».

Jill Biden : une First Lady pas comme les autres 

Epouse de Joe BidenDr. Jill Biden est devenue le 20 janvier 2021, Première Dame des Etats-Unis lors de la cérémonie d’investiture du président (Inauguration Day). Un nouveau titre pour lequel elle se prépare, mais pour lequel elle n’abandonnera pas l’une de ses passions : son métier d’enseignante. En effet, cette dernière ne souhaite pas mettre sa carrière entre parenthèses contrairement à ses consoeurs, comme Michelle Obama.

Closer

Donald Trump gracie Lil Wayne juste avant de quitter la Maison Blanche !

Ce 20 janvier, le nouveau président des États-Unis va prêter serment devant le Capitole. Avant de laisser les clés du pouvoir à son successeur, Donald Trump a pris quelques décisions de dernières minutes.

C’est le jour 1 pour Joe Biden. Ce 20 janvier, les Américains ont rendez-vous depuis le matin pour suivre l’investiture du 46ème président des États-Unis. A Washington, celui qui a remporté l’élection a organisé une petite fête rassemblant entre autres Jennifer Lopez, Lady Gaga, Bruce Springsteen et John Legend, pour célébrer le début de son mandat.

Donald Trump gracie 73 personnes

Et si de son côté, Donald Trump a déjà précisé qu’il ne serait pas au rendez-vous, le président sortant profite de son titre et de ses pouvoirs jusqu’à la dernière minute… C’est ainsi que ce 19 janvier, il a annoncé qu’il graciait pas moins de 73 personnes avant de rendre le tablier ! Parmi les chanceux, un certain Steve Bannon, 66 ans, ex collaborateur de Donald Trump, accusé d’avoir détourné des fonds destinés à la construction d’un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

Dans la liste partagée par voie officielle, on retrouve aussi le rappeur Lil Wayne. Ce dernier, a plaidé coupable pour détention illégale d’armes et de munitions dans l’Etat de Floride, risque 10 ans de prison. Dans le communiqué, on explique que « Le président Trump a accordé un pardon complet à Dwayne Michael Carter Jr., aussi connu sous le nom de ‘Lil Wayn' ». « Digne de confiance, aimable et généreux », il est gracié pour avoir « fait preuve de générosité en s’engageant auprès de divers organismes de bienfaisance, notamment en faisant des dons à des hôpitaux de recherche et à une foule de banques alimentaires ».

Pamela Anderson n’a pas obtenu gain de cause

Au grand désespoir de Pamela Anderson, le fondateur de Wikileaks Julian Assange ne figure pas sur cette liste. Ce dernier est actuellement incarcéré à Londres, qui refuse de l’extrader vers les États-Unis, où il encourt une peine de prison de cent soixante-quinze ans, pour s’être procuré et avoir publié en 2010 des documents gouvernementaux américains secrets, ainsi que pour piratage informatique.

L’actrice de Alerte à Malibu, a déclaré ce 15 janvier à Fox News que ce serait « une décision audacieuse de la part du président Trump » d’accorder une grâce à Julian Assange. Dans sa demande, l’ex petite amie d’Adil Rami a assuré : « C’est une question urgente pour de nombreuses personnes dans le monde qui se soucient de la liberté d’expression ».

Public

Joe Biden veut offrir la citoyenneté à environ 11 millions de sans-papiers

SAN DIEGO — La décision du président élu Joe Biden de demander immédiatement au Congrès d’offrir un statut juridique à environ 11 millions de personnes dans le pays en a surpris plusieurs étant donné que la question divise depuis longtemps démocrates et républicains, même au sein de leurs propres partis.© Fournis par La Presse Canadienne

Joe Biden annoncera un projet de loi lors de son premier jour en fonction afin de fournir un chemin vers la citoyenneté à des millions d’immigrants qui vivent aux États-Unis illégalement, selon quatre personnes informées de ses projets.

Le président élu a fait campagne pour offrir la citoyenneté à environ 11 millions de personnes qui vivent illégalement aux États-Unis, mais on ne savait pas à quelle vitesse il agirait tout en luttant contre la pandémie de coronavirus, l’économie et d’autres priorités. Les défenseurs des sans-papiers se souviennent que le candidat présidentiel Barack Obama avait promis un projet de loi sur l’immigration, avant sa victoire en 2009, mais il ne s’était pas attaqué à la question avant son deuxième mandat.

Le plan de Joe Biden est à l’opposé de celui de Donald Trump, dont le succès de la campagne présidentielle de 2016 reposait en partie sur la réduction ou l’arrêt de l’immigration illégale.

«Cela représente vraiment un changement historique (…) qui reconnaît que tous les immigrants sans papiers qui se trouvent actuellement aux États-Unis devraient être placés sur la voie de la citoyenneté», a déclaré Marielena Hincapie, directrice exécutive du «National Immigration Law Center,» qui a été informée du projet de loi.

En cas de succès, la législation serait le plus grand pas en avant vers l’octroi de statuts aux personnes illégales dans le pays depuis que le président Ronald Reagan a accordé l’amnistie à près de 3 millions de personnes en 1986. Les efforts législatifs visant à réviser la politique d’immigration ont échoué en 2007 et 2013.

Ron Klain, le nouveau chef de cabinet de Joe Biden, a déclaré samedi que le nouveau président enverrait un projet de loi sur l’immigration au Congrès «lors de son premier jour en fonction». Il n’a pas offert davantage de précision et le bureau de Joe Biden a refusé de donner des détails.

Des défenseurs des sans-papiers ont été informés ces derniers jours des grandes lignes du projet de loi par Esther Olivarria, directrice adjointe de l’immigration au Conseil de politique intérieure de la Maison-Blanche.

Domingo Garcia, ancien président de la Ligue des citoyens latino-américains, a déclaré que Joe Biden avait indiqué jeudi que le procès de destitution de Donald Trump au Sénat pourrait retarder l’examen du projet de loi et qu’ils ne devraient pas compter sur son adoption dans les 100 premiers jours.

«J’ai été agréablement surpris qu’il allait agir rapidement parce que nous avons eu les mêmes promesses de la part de Barack Obama, qui a été élu en 2008, et il a totalement échoué», a déclaré Domingo Garcia.

Ali Noorani, président du Forum national sur l’immigration et qui fait partie des personnes informées jeudi soir, a déclaré que les immigrants seraient placés sur un chemin de huit ans vers la citoyenneté. Il y aurait une voie plus rapide pour ceux qui participent au programme d’action différée pour les arrivées d’enfants (DACA), qui protège les personnes d’êtres expulsées si elles sont arrivées au pays en tant que jeunes enfants. Il y aurait également une voie plus rapide pour les personnes qui ont le statut de protection temporaire (TPS) parce qu’ils viennent de pays déchirés par les conflits.

La vice-présidente élue Kamala Harris a fait des remarques similaires dans une interview avec Univision diffusée mardi, affirmant que les bénéficiaires de DACA et du TPS «recevraient automatiquement des cartes vertes» tandis que d’autres seraient sur un chemin de huit ans vers la citoyenneté.

LA PRESSE CANADIENNE

Les démocrates veulent enclencher le processus de destitution de Trump lundi

La majorité à la Chambre des représentants des États-Unis préfèrerait ne pas attendre au 20 janvier pour changer de président.Nancy Pelosi dans un couloir du Capitole américain, le 8 janvier 2020.© Alex Wong/Getty Images Nancy Pelosi dans un couloir du Capitole américain, le 8 janvier 2020.

Selon les agences de presse Reuters et Associated Press, le processus de destitution de Donald Trump pourrait s’enclencher lundi avec le dépôt d’accusations formelles d’inconduite dans la foulée de l’invasion du Capitole cette semaine.

Le cas échéant, le vote de destitution pourrait avoir lieu aussi tôt que mercredi, d’après l’AP. Le vice-président Mike Pence prendrait ainsi la place de Donald Trump pour assurer la transition avec le président désigné Joe Biden, la semaine suivante.

Les sources de Reuters affirment que les accusations d’inconduite qui pourraient être portées contre le président actuel ont déjà été rédigées par les représentants démocrates David Cicilline, Ted Lieu et Jamie Raskin.

«Certaines personnes demandent : pourquoi destituer un président qui n’a plus que quelques jours au pouvoir? La réponse : pour créer un précédent. Il doit être clair qu’aucun président, ni maintenant ni à l’avenir, ne peut mener une insurrection contre le gouvernement», a expliqué le sénateur indépendant Bernie Sanders sur Twitter.

Un funèbre bilan

L’invasion du Capitole par des partisans pro-Trump, dont plusieurs membres de l’extrême droite, mercredi, a causé la mort de quatre manifestants et d’un policier, Brian Sicknick, qui a succombé à ses blessures le lendemain.

Dans une allocution télévisée en après-midi, le président désigné Joe Biden a d’ailleurs rendu hommage à celui-ci et offert ses condoléances à la famille.

Les personnes à l’origine de ce drame «devront être tenues responsables, et elles le seront», a-t-il promis.

Quinze personnes ont été arrêtées et inculpées pour les violences de mercredi, dont Richard Barnett, l’homme photographié dans le bureau de la cheffe démocrate Nancy Pelosi qui a été arrêté vendredi matin, a annoncé le ministère de la Justice en début d’après-midi.

Un autre prévenu est soupçonné d’avoir déposé une bombe artisanale près du Congrès, a précisé Ken Kohl, du bureau du procureur fédéral de Washington.

Une absence historique

Par ailleurs, Donald Trump a annoncé vendredi, sur son compte Twitter, qu’il n’assistera pas à la prestation de serment de Joe Biden, le 20 janvier. Il deviendra ainsi le premier président sortant depuis Andrew Johnson à ne pas assister à l’assermentation de son successeur.

«À tous ceux qui ont posé la question, je n’assisterai pas à la prestation de serment le 20 janvier», a-t-il écrit.

Selon une source proche du dossier citée par Reuters, il est même question que Donald Trump quitte Washington le 19 janvier, soit la veille de la prestation de serment de son successeur, pour se rendre dans sa résidence en Floride.

Cette décision n’aurait rien d’étonnant, compte tenu du fait que Donald Trump répète depuis plusieurs semaines que la victoire lui a été volée et qu’il a été victime d’une vaste fraude électorale. Sa propre administration affirme plutôt que le vote a été juste et libre.

Il a toutefois reconnu, jeudi, qu’il devait céder sa place à la nouvelle administration, sans toutefois nommer ni féliciter Joe Biden pour sa victoire.

Le vice-président sortant Mike Pence devrait quant à lui assister à la cérémonie d’assermentation du 20 janvier.

Un président « déséquilibré »

Enfin, la cheffe des démocrates au Congrès américain, Nancy Pelosi, a déclaré vendredi s’être entretenue avec l’armée américaine afin de s’assurer que Donald Trump, un «président déséquilibré», ne puisse utiliser les codes nucléaires, tout en menaçant d’agir au Congrès s’il ne quittait pas rapidement le pouvoir.

Joe Biden et Kamala Harris prêteront serment le 20 janvier à midi, respectivement comme président et vice-présidente des États-Unis.

Traditionnellement, le président sortant et le président désigné se rendent ensemble au Capitole pour incarner la transition pacifique. La cérémonie très attendue se déroule sur les marches du Congrès, devant les pelouses du National Mall.

Tous les quatre ans, des centaines de milliers de spectateurs se pressent dans la capitale fédérale américaine pour y assister, mais l’accès sera limité en raison de la pandémie de COVID-19.

 CBC/Radio-Canada 

USA: Trump promet une transition ordonnée avec Biden

USA: TRUMP PROMET UNE TRANSITION ORDONNÉE AVEC BIDEN© Reuters/JIM BOURG USA: TRUMP PROMET UNE TRANSITION ORDONNÉE AVEC BIDEN

WASHINGTON (Reuters) – Donald Trump a promis jeudi une transition ordonnée lorsqu’il cédera la présidence des Etats-Unis à Joe Biden le 20 janvier, au lendemain de violences de ses partisans ayant envahi le Capitole à Washington pour contester sa défaite à l’élection du 3 novembre.

Les élus du Congrès, dont les travaux ont été interrompus mercredi par cette intrusion au Capitole, ont certifié jeudi la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle.

« Même si je suis en total désaccord avec le résultat de l’élection, et les faits me donnent raison, il y aura néanmoins une transition ordonnée le 20 janvier », déclare Donald Trump dans une vidéo publiée sur le compte Twitter du porte-parole de la Maison blanche Dan Scavino.

REUTERS

USA: Après une « insurrection », reprise de la certification de la présidentielle

USA: APRÈS UNE "INSURRECTION", REPRISE DE LA CERTIFICATION DE LA PRÉSIDENTIELLE© Reuters/JIM URQUHART USA: APRÈS UNE « INSURRECTION », REPRISE DE LA CERTIFICATION DE LA PRÉSIDENTIELLE

WASHINGTON (Reuters) – Des centaines de partisans de Donald Trump ont pénétré de force mercredi dans le Capitole dans le but de faire annuler la défaite du républicain lors de l’élection présidentielle américaine, forçant le Congrès à suspendre la certification des résultats donnant le démocrate Joe Biden victorieux.

La police a évacué les élus des deux chambres du Congrès et a lutté pendant plus de trois heures pour repousser les partisans de Donald Trump du Capitole, symbole de la démocratie américaine, où les contestataires ont déambulé dans les couloirs et mis sens dessus dessous des bureaux.

Une femme blessée par balle lors de ces incroyables scènes de chaos est décédée, a fait savoir la police de Washington, indiquant par la suite que le bilan s’était alourdi à quatre morts. Trois personnes ont succombé à des blessures survenues au Capitole, a-t-elle dit sans plus de précisions.

Le FBI a dit avoir désarmé deux engins explosifs présumés.

L’assaut sur le Capitole marque l’apogée de plusieurs mois de divisions et de rhétorique incendiaire autour de l’élection présidentielle du 3 novembre, dont Donald Trump a répété qu’elle lui a été volée dans le cadre d’une vaste fraude, exhortant ses partisans à l’aider à inverser sa défaite.

Ces scènes de chaos sont survenues après que Donald Trump, qui avait refusé de s’engager à une passation pacifique du pouvoir en cas de défaite, a pris la parole devant des milliers de manifestants près de la Maison blanche.

Il a galvanisé ses partisans en leur demandant de se diriger vers le Capitole pour exprimer leur colère, les incitant aussi à « se battre » en faisant pression sur les représentants électoraux locaux dans leurs Etats afin que ceux-ci rejettent les résultats du scrutin de novembre.

La police a fait usage de gaz lacrymogène à l’intérieur du Capitole pour disperser les émeutiers, dont l’un était parvenu jusqu’au siège habituellement occupé par le président du Sénat pour hurler que « Trump a gagné cette élection ».

Robert Contee, le chef de la police de Washington, a déclaré que des émeutiers ont attaqué des officiers avec des produits chimiques irritants, blessant plusieurs d’entre eux.

« VOUS N’AVEZ PAS GAGNÉ »

Le Capitole a été considéré comme sécurisé peu après 17h30 (22h30 GMT). Les élus ont fait leur retour dans les chambres du Congrès peu après 20h00 (jeudi 01h00 GMT) pour reprendre le processus de certification de l’élection présidentielle.

« A ceux qui ont semé aujourd’hui le chaos dans notre Capitole: vous n’avez pas gagné », a déclaré le vice-président Mike Pence, chargé de superviser le processus, à son retour au Sénat. « Remettons-nous au travail », a-t-il dit sous les applaudissements.

Le chef de la majorité républicaine au Sénat a qualifié l’intrusion d' »insurrection manquée » et a promis que les élus ne céderaient pas face à l' »anarchie et l’intimidation ».

« Nous avons repris nos postes. Nous allons remplir nos obligations dans le cadre de la Constitution et pour notre nation. Et nous allons le faire ce soir », a ajouté Mitch McConnell, qui a aidé Donald Trump à obtenir certains des principaux succès législatifs de son mandat.

Les parlementaires débattaient de l’ultime tentative d’élus pro-Trump pour contester les résultats de l’élection présidentielle, une démarche menée par une dizaine de sénateurs républicains qui a peu de chances d’aboutir.

La sénatrice républicaine Kelly Loeffler a dit qu’elle prévoyait de s’opposer à la certification de la victoire de Joe Biden mais avoir changé d’avis après les incidents. « Je ne peux pas en bonne conscience m’opposer à la certification de ces électeurs », a déclaré celle qui a échoué à être réélue en Géorgie lors d’un second tour de sénatoriales décisives.

Victorieux des deux sièges en lice dans cet Etat du Sud, le Parti démocrate s’est adjugé la majorité au Sénat américain et contrôle désormais avec une marge étroite les deux chambres du Congrès.

La maire de Washington, la démocrate Muriel Bowser, a ordonné mercredi l’imposition d’un couvre-feu dans l’ensemble de la capitale fédérale à partir de 18h00 (23h00 GMT).

Des soldats de la Garde nationale, des agents du FBI et les services secrets américains ont été déployés pour aider la police du Capitole, débordée par les événements.

« C’est ainsi que des résultats électoraux sont contestés dans une république bananière – pas dans notre république démocratique », a déclaré l’ancien président républicain George W. Bush. « Je suis consterné par le comportement insouciant de certains dirigeants politiques depuis l’élection », a-t-il ajouté dans un communiqué, sans mentionner directement Donald Trump.

Le prédécesseur démocrate de Trump à la Maison blanche, Barack Obama, et des dirigeants du monde entier parmi lesquels le président français Emmanuel Macron ont exprimé leur choc.

« À LA LIMITE DE LA SEDITION »

Joe Biden, qui a battu Donald Trump lors du scrutin du 3 novembre et doit être investi à la présidence américaine le 20 janvier, a déclaré que le comportement des manifestants était sans contestation possible « à la limite de la sédition ».

« Ce n’est pas une manifestation, c’est une insurrection », a ajouté l’ancien vice-président démocrate en citant l’envahissement du Congrès et de ses bureaux, les vitres brisées et les menaces pour la sécurité de représentants élus.

S’exprimant par la suite dans une vidéo publiée sur Twitter, Donald Trump a réaffirmé que sa victoire lui avait été volée, tout en demandant à ses partisans de quitter les lieux. « Vous devez rentrer chez vous, nous avons besoin de paix », a-t-il dit, ajoutant: « Nous vous aimons. Vous êtes très spéciaux ».

Twitter a ensuite empêché les utilisateurs de la plateforme de relayer la vidéo publiée par Donald Trump, suspendant le compte du président américain, tandis que Facebook a tout simplement retiré la vidéo.

Par sécurité, au moment des émeutes, les élus de la Chambre des représentants ont reçu pour consignes de se munir du masque à gaz placé sous leurs sièges et de se mettre au sol. Des policiers ont sorti leurs armes lorsqu’un contestataire a tenté de pénétrer dans la Chambre.

La police a placé du mobilier derrière les portes pour tenter d’empêcher l’intrusion, a déclaré l’élu démocrate Jason Crow à la chaîne de télévision MSNBC.

Plusieurs centaines d’élus, conseillers et journalistes ont ensuite été évacués vers un lieu resté confidentiel.

Des représentants électoraux des deux partis, des observateurs indépendants et le département américain de la Justice ont dit n’avoir constaté aucune fraude importante lors de l’élection présidentielle.

Les multiples recours engagés par la campagne Trump devant des tribunaux à travers le pays ont tous échoué.

Joe Biden a remporté le scrutin avec plus de 7 millions de votes populaires de plus que Donald Trump. Le démocrate a obtenu 306 voix au Collège électoral, contre 232 pour le président républicain sortant.

Donald Trump a fait pression sur Mike Pence pour qu’il rejette les résultats certifiés par des Etats clés où le président sortant s’est incliné de peu face à son rival démocrate, bien que le vice-président n’en a pas l’autorité aux termes de la Constitution des Etats-Unis.

REUTERS/Patricia Zengerle, Jonathan Landay et David Morgan

USA: George W. Bush assistera à l’investiture de Biden

George W. Bush a prévu d’assister à la cérémonie d’investiture du président élu démocrate Joe Biden le 20 janvier, a annoncé mardi un porte-parole de l’ancien président républicain des Etats-Unis.

« Le président et Mme Bush ont hâte de revenir au Capitole pour la prestation de serment du président Biden et de la vice-présidente Harris », a déclaré Freddy Ford.

George Bush

Cette annonce intervient à la veille de la certification par le Congrès des résultats de l’élection présidentielle de novembre, lors de laquelle Joe Biden a battu le président sortant Donald Trump.

L’actuel locataire républicain de la Maison blanche refuse de reconnaître sa défaite et a prévu de s’exprimer mercredi lors d’une manifestation à Washington contre la certification des résultats du scrutin.

(Steve Holland; version française Jean Terzian)/REUTERS