Iran- Ispahan/Covid-19 : Le nombre de nouveaux patients a doublé

Un porte-parole du ministère de la Santé du régime a déclaré aujourd’hui que 2346 personnes avaient contracté le coronavirus ces dernières 24 heures. Par rapport à il y a deux semaines, ce nombre a presque doublé. Cependant, Rohani a déclaré aujourd’hui : « nous avons progressé pas à pas au cours de ces trois mois, sans aucun recul. Dans l’ensemble, nous avons bien progressé dans la lutte contre ce dangereux virus et nous avons presque réussi à contenir la maladie. »..

 Un porte-parole du ministère de la Santé du régime a déclaré aujourd’hui que 2346 personnes avaient contracté le coronavirus ces dernières 24 heures. Par rapport à il y a deux semaines, ce nombre a presque doublé. Cependant, Rohani a déclaré aujourd’hui : « nous avons progressé pas à pas au cours de ces trois mois, sans aucun recul. Dans l’ensemble, nous avons bien progressé dans la lutte contre ce dangereux virus et nous avons presque réussi à contenir la maladie. »

Un porte-parole de la faculté des sciences médicales d’Ispahan, s’adressant à l’agence Mehr, a annoncé une « augmentation de 50 % des patients ambulatoires atteints de coronavirus à Ispahan par rapport à la semaine dernière ». Il a ajouté : « 409 patients atteints du coronavirus ont été hospitalisés dans deux hôpitaux désignés à Ispahan, dont 113 dans un état critique. »

Le gouverneur de Mehdi-Shahr (province de Semnan) a déclaré hier à l’agence Fars, affiliée aux pasdarans que « la tendance à l’augmentation du nombre de cas positifs est extrêmement préoccupante ».

Aujourd’hui, le vice-chancelier de la faculté des sciences médicales de Zahedan a déclaré au quotidien Roozeno : « le mois de mai a été le point culminant de la maladie du coronavirus au Sistan-Baloutchistan. 40% des décès ont eu lieu en mai … ».

« 172 nouveaux patients ont été admis dans les unités ordinaires et 61 dans les unités de soins intensifs ces dernières 24 heures (…) Les chiffres montrent une légère augmentation par rapport aux jours précédents, et la courbe descendante s’est arrêtée aujourd’hui », a déclaré Alireza Zali, chef centre national de lutte contre le coronavirus (CNLC) à Téhéran, à la télévision publique aujourd’hui, ajoutant : « nous avons eu une augmentation soudaine dans de nombreuses villes qui étaient dans une situation à faible risque (…) La situation au Khouzistan pourrait se répéter comme un scénario amer dans chaque ville. »

Parallèlement, le quotidien Eghtesad Saramad a écrit aujourd’hui : « la classe des pauvres est le principal vecteur de transmission du virus. En tant que porteurs mobiles, ils sont présents partout car s’ils ne travaillent pas chaque jour, ils mourront de faim. Pour eux, l’isolement et la quarantaine n’ont aucun sens ; peu importe qu’ils meurent du coronavirus ou de la faim. »

Un autre quotidien officiel, Hamdeli, a également écrit aujourd’hui : « selon de récentes évaluations, le seuil de pauvreté pour une famille de quatre personnes a atteint 9 millions de tomans. Si l’on considère que le salaire minimum pour une grande partie des familles iraniennes, qu’elles soient employées ou ouvrières, est de 2,8 millions de tomans, il existe un écart de six millions de tomans entre ce que reçoivent les détenteurs d’emploi et le seuil de pauvreté dans tout le pays. »

Maryam Radjavi, la dirigeante de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré : « Alors que les travailleurs et les citoyens démunis ploient sous le poids de la pauvreté et du coronavirus, Rohani affirme que le pays a progressé pas à pas ces trois derniers mois et qu’il n’y a eu de recul nulle part. Personne ne prend au sérieux les allégations ridicules du président du régime. Il a ouvert le parti du mensonge. »

Par Hamid Enayat

Iran: La province du Khouzistan est dans une situation critique

La situation au Khouzistan est critique et le régime été contraint à contrecœur de mettre 16 villes en confinement. Les hôpitaux sont pleins de malades, dont beaucoup dans un état critique. Ces derniers jours, plus de 1 000 personnes seraient mortes dans diverses villes de la province, ce qui est en cours de vérification…

  La situation au Khouzistan est critique et le régime été contraint à contrecœur de mettre 16 villes en confinement. Les hôpitaux sont pleins de malades, dont beaucoup dans un état critique. Ces derniers jours, plus de 1 000 personnes seraient mortes dans diverses villes de la province, ce qui est en cours de vérification.

Un porte-parole du ministère de la Santé a déclaré aujourd’hui à la télévision officielle : « notre pays ne connait nulle part de situation normale (…) et nous pourrions ne pas être en mesure de déclarer bientôt une situation normale. » Il a ajouté : « dans la province du Khouzistan, nous pouvons supposer que la situation dans la plupart des villes est hors de l’ordinaire. »

 Selon l’agence officielle ISNA, le gouvernorat du Khouzistan a annoncé aujourd’hui que « la fermeture des bureaux, banques et guildes n’étant pas de première nécessité dans 16 villes du Khouzistan jusqu’au lundi 20 mai pour empêcher la propagation du coronavirus. Cette fermeture concerne les villes d’Ahwaz, etc. » 

Le président de la faculté des sciences médicales d’Ahwaz a déclaré à la télévision d’État : « après le déconfinement le 11 avril, le nombre de nos malades a augmenté à partir du 21 avril. »

Ferydoun Hemmati, gouverneur de la province d’Hormozgan, a déclaré aujourd’hui au quotidien Hamshahri : « la montée de la propagation du coronavirus dans l’Hormozgan ces derniers jours est alarmante. »

« Nous avons un danger de Covid-19 dans la plupart des régions du pays, en particulier à Téhéran (…) Le risque d’épidémie à Téhéran n’a pas diminué, et la vague épidémique est toujours là », a constaté aujourd’hui le responsable des soins aux maladies infectieuses au ministère de la Santé, cité par le quotidien Javan.

Malgré cela, le Centre national de lutte contre le coronavirus a annoncé aujourd’hui que « les écoles de tous les niveaux d’enseignement dans l’ensemble du pays seront ouvertes pendant un mois à partir d’aujourd’hui ».

Alors que le Khouzistan est ravagé par le virus, dans son intervention ce 16 mai, le président iranien Rohani n’a pas fait la moindre allusion à la province. Il n’a pas hésité à dire que « dès le premier jour où nous avons été confrontés au virus, nous avons fait face à un autre danger, et j’ai ressenti ce danger dans les médias étrangers. J’ai vu qu’ils voulaient fermer le pays avec cette maladie et créer le chaos ».

Adressant ses condoléances à la population du Khouzistan, Maryam Radjavi, la dirigeante de la Résistance iranienne (CNRI), a souligné que  les propos de Rohani, qui traduisent la confusion et l’inaptitude au sein du gouvernement, ont une fois de plus montré que les dirigeants de ce régime n’accordent aucune valeur à la vie et la santé de la population et ne pensent qu’à maintenir leur système clérical funeste au pouvoir.

Par Hamid Enayat