Auteur de trois recueils de poèmes, Frma’ta Tossou exprime sa passion pour l’écriture et utilise les mots pour décrire les maux de la société. Jeune écrivain Béninois résidant en France, où il poursuit ses études en Littérature africaine de langue française, il fait remarquer, à la faveur d’un entretien qu’il a bien voulu nous accorder, qu’il est urgent de poursuivre le combat de Aimé Césaire, car selon ses mots, il « est encore actuel et demande une prise de position immédiate ». Aussi revient-il, dans cet entretien, sur ses projets. Détails !!!
K.M : Bonjour monsieur, veuillez vous présenter à nos lecteurs ?
Je suis Frma’ta TOSSOU. Écrivain-poète béninois. Je suis né en Côte d’Ivoire, aujourd’hui je vis en France où je poursuis des études universitaires notamment un doctorat en littérature africaine de langue française à l’université de Lille.
Dites-nous, qu’est ce qui vous a motivé à produire des ouvrages, de surcroît des ouvrages poétiques?
L’écriture, c’est avant tout une passion, un besoin et une urgence. Écrire des livres particulièrement des recueils poétiques n’a pas de lien avec la préférence au genre (littéraire). Au moment où j’ai décidé d’écrire, le seul mode de transmission qui s’offrait à moi étant la poésie. Je trouvais la poésie plus à même de porter les « mots » de mes »maux ». Aujourd’hui encore, je continue de chercher la forme la plus adaptée à cette ambition.
Parlez nous brièvement de vos différents ouvrages ?
Il est difficile de parler de ses enfants (rires). C’est toujours une question à laquelle, j’ai du mal à apporter une réponse appropriée. J’ai trois livres (3 recueils de poèmes): le premier ‘‘Les plis calcinés de Dieu’’ est un hymne à la Tolérance. C’est l’insoumission à la dictature et un engagement pour le Vivre-ensemble.
Avec Césaire et moi, j’ai décidé de rendre un hommage à un grand poète noir, Aimé Césaire. Le combat de Césaire est encore actuel et demande une prise de position immédiate. Dans ce texte, j’ai voulu refuser l’inaction et appeler l’égalité des peuples et des hommes. Quant à ‘‘Temps d’hémorragie’’, ‘‘la saignée du monde, de la raison et des valeurs humaines’’ sont des thèmes qui reviennent comme des ombres.
Y a t-il un lien, une norme ou une constance dans vos ouvrages?
Il y a contre mon gré une certaine croissance voire une norme et peut-être un topoï entre les trois œuvres. Face à l’injustice et à l’hémorragie ambiante, l’espérance et la résilience reviennent au galop.
Dans votre dernier livre, « Temps d’hémorragie », on a l’impression que seul le retour au pays (Bénin), à travers l’imaginaire que vous convoquez, vous apaise par moment. Pourquoi ? La réalité rattrape t-elle l’imaginaire ?
Oui, le retour au pays dans des moments de troubles et d’incertitude est apaisant. Et dans » Temps d’hémorragie » seul le retour au pays (par moment) m’aide à retrouver l’équilibre et à repartir de l’avant. Cette réalité dont il est question est mon propre exil (volontaire), la distance avec le pays est toujours quelque chose de pénible mais qui vous apaise. Cette absence est une certaine forme d’hémorragie vitale que l’écriture cherche à pallier.
Quels sont vos projets (littéraires) futurs?
Plusieurs projets littéraires sont en gestation. Parmi lesquels, un roman et un recueil de poèmes.
Dites-nous, pour ceux qui sont au Bénin et en Afrique, quels sont les différents points ventes où, ils peuvent s’en procurer et à quel coût ?
Pour l’heure, les livres sont disponibles en ligne, la librairie de France est un des lieux pour faire cette commande pour la version papier au coût de 11€.
Quel passage de votre livre, choisirez-vous pour conclure cet entretien?
Je terminerai avec cet extrait de mon dernier livre « Pour l’homme je dis en dernier ressort l’aube impeccable, car c’est moi création du monde ». Enfin, je vous remercie pour cet entretien.
Propos recueillis par Alain Kolawolé ALAFAÏ