Ancien Secrétaire Général de la Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (CGTB), Pascal Todjinou désormais à la retraite a sa lecture de comment la lutte syndicale est menée au Bénin sous le régime du président Patrice Talon. Dans une interview accordée à nos confrères de La Nouvelle Tribune, il y lève un coin de voile.
« La lutte syndicale dépend des contextes ». C’est dans un premier temps à travers ces mots que Pascal Todjinou, entame sa réponse à la question de nos confrères de La Nouvelle Tribune. Celle de savoir : « Quelle lecture faites-vous de la lutte syndicale de nos jours au Bénin avec les restrictions du droit de grève ? ». Pour l’ancien numéro 1 de la CGTB, dans le contexte actuel, au Bénin il faut être véritablement engager avant de pouvoir mener une lutte syndicale. « Ne peuvent tenir dans un contexte comme celui-ci que des gens qui sont particulièrement engagés. Ce ne sont pas les gens qui font du bruit. Il s’agit de personnes qui sont malines et qui ont une stratégie syndicale connue. Cette stratégie syndicale s’élabore en tenant compte du contexte. », a-t-il expliqué.
Dans cette dynamique, Pascal Todjinou estime que les « responsables syndicaux actuels se débrouillent en tenant compte du contexte ».
La restriction du droit de grève, l’augmentation des salaires sont entre autres sujets abordés au cours de cet entretien intitulé. : « Que sont-ils devenus ?».
Par Christophe KPOSSINOU