Bénin-Arrestation du Coordonnateur de l’ONG Urgence Panafricaniste: Le procès de Shadrack Houngnibo s’ouvre ce lundi, ses avocats appellent à une mobilisation générale

Placé sous mandat de dépôt par la Cour de Répression des Infractions Economique et du Terrorisme (Criet), Le Coordonnateur National (Bénin) de l’ONG Urgence Panafricaniste Shadrack Houngnibo, sera devant le juge ce lundi 18 décembre 2023 à Porto-Novo. Au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée ce samedi 16 décembre à Cotonou, le Front Patriotique et ses collège avocats l’ont annoncé avant de lancer un appel à une mobilisation générale.

Placé sous mandat de dépôt par la Cour de Répression des Infractions Economique et du Terrorisme (Criet), Le Coordonnateur National (Bénin) de l’ONG Urgence Panafricaniste Shadrack Houngnibo, sera devant le juge ce lundi 18 décembre 2023 à Porto-Novo. Au cours d’une conférence de presse qui s’est déroulée ce samedi 16 décembre à Cotonou, le Front Patriotique et ses collège avocats l’ont annoncé avant de lancer un appel à une mobilisation générale.

Outre la plaidoirie des avocats, il faut une mobilisation générale du peuple Béninois à la Criet ce lundi 18 décembre 2023 pour exiger la libération de Shadrack Houngnibo, Coordonnateur National de l’ONG Urgence Panafricaniste et membre du Front Patriotique. C’est ce qu’il y a lieu de comprendre de la sortie médiatique de ses avocats 16 décembre. Il s’agit pour les citer, des Béninois Aboubakar Baparapé, et Barnabé Gbago et du Franco-Espagnol Juan Branco. Ce dernier dont la grande réputation en Afrique de l’Ouest a pris corps au Sénégal dans l’affaire Ousmane Sonko. Ils avaient à leur côté, Laurent Metongnon, du Front Patriotique.

À travers divers raisonnements, les conférenciers ont justifié leur position.

Des propos de Maitre Aboubakar Baparapé, il ressort que l’arrestation de Shadrack Houngnibo n’a juste que pour but de porter un coup aux vaillants combattants de la lutte contre l’impérialisme en Afrique, contre la dictature et pour la restauration de la démocratie et des libertés entre temps chèrement acquise au prix du sacrifice suprême. Shadrack Houngnibo est donc considéré comme un détenu politique a affirmé le président de l’Organisation pour la Défense des Droits de l’Homme et des Peuples (Odhp).

Maitre Juan Branco va laisser entendre que les accusations portées à l’encontre de Shadrack Houngnibo ne sont que des prétextes: « L’ennemie peut déterminer le cadre de la discussion et il le fera lundi. Il nous appartient d’utiliser cette scène pour rappeler (…) à quel point ce n’est pas ces accusations qui sont le sens de ces persécutions. Elles ne sont qu’un prétexte. Tout le monde le sait… ».

Cependant, Maitre Barnabé Gbago a quant à lui s’interroge: « Nous allons développer nos arguments, nous allons argumenter, nous allons plaider. Mais est-ce que les juges vont rendre la justice ? »

Face à ce tableau, le collège d’avocat estime que la mobilisation générale du peuple Béninois à la Criet ce lundi est importante. Un appel a été lancé dans ce sens. « Nous devons exiger la libération sans condition du jeune panafricaniste Houngnibo Shadrack. (…) lundi vous devez être nombreux. Très nombreux à venir soutenir devant les juridictions. Cela se passera au prétoire, mais vous, vous jouerez votre partition en dehors des prétoires », a lancé Maitre Aboubakar Baparapé.

Placé sous mandat de dépôt le vendredi 8 décembre 2023, Shadrack Houngnibo est poursuivi pour : Injures avec une motivation raciste et xénophobe commises par le biais d’un système informatique, incitation à la haine et à la violence. Il risque jusqu’à sept ans d’emprisonnement.

Par Christophe KPOSSINOU

 

Me Aboubakar Baparapé porte plainte contre le régisseur de la prison civile de Missérété et le directeur de l’APB

Me Aboubakar Baparapé porte plainte  contre le régisseur de la prison civile de Missérété et le directeur de l’Agence Pénitentiaire du Bénin. Sa plainte a été adressée au Procureur Spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), à travers un courrier,  avec ampliation au ministre de la justice et au Président de la Cour Suprême. A l’origine, le refus de lui permettre de voir Reckya Madougou, une de ses clientes, qui est détenue à  la prison civile d’Akpro-Missérété.

Me Aboubakar Baparapé porte plainte  contre le régisseur de la prison civile de Missérété et le directeur de l’Agence Pénitentiaire du Bénin. Sa plainte a été adressée au Procureur Spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme (CRIET), à travers un courrier,  avec ampliation au ministre de la justice et au Président de la Cour Suprême. A l’origine, le refus de lui permettre de voir Reckya Madougou, une de ses clientes, qui est détenue à  la prison civile d’Akpro-Missérété.

Selon les informations rapportées par Crystal News, le courrier date 20 avril 2023, avec pour objet  “plainte contre le régisseur de la prison civile de Missérété pour abus de fonction et contre le directeur général de l’Agence Pénitentiaire du Bénin pour complicité d’abus de pouvoir et comportement discriminatoire”.

Maître Aboubakar Baparapé revient sur les faits. L’avocat indique que le vendredi 24 mars 2023, il  était allé rendre visite à un de ses clients. A la fin, et voulant faire d’une pierre deux coups, il décide ensuite de voir une autre cliente, Reckya Madougou, puisqu’il est également son conseil dans plusieurs dossiers. Mais, il se verra opposé un refus catégorique par un agent de la police républicaine, en poste à la prison civile d’Akpro-Missérété. Pourtant, l’avocat  dit régulièrement détenir le permis de communiquer, document administratif lui permettant cette visite.

Et à la question de savoir pourquoi, le régisseur aurait rétorqué « c’est sans explication. Il faut prendre ça comme ça ».

Fustigeant cette décision, Maître Aboubakar Baparapé évoque dans son courrier les différentes dispositions législatives ainsi violées par le régisseur tant au plan interne qu’à l’international.

Quant au directeur général de l’Agence Pénitentiaire du Bénin., chef hiérarchique du régisseur, Maître Aboubakar Baparapé l’accuse de complicité d’abus de pouvoir et comportement discriminatoire.

La réponse de la CRIET est toujours attendue.

M.A