Le Mali est en deuil. Le pays vient de perdre un de ses anciens présidents.
Le Mali est en deuil. Le pays vient de perdre un de ses anciens présidents.
Né le 25 septembre 1936, l’ancien président malien, le général Moussa Traoré est passé de vie à trépas ce mardi 15 septembre 2020 à Bamako, à l’âge de 83 ans.
Il avait pris le pouvoir en 1968 avant d’être renversé en mars 1991. Feu Moussa Traoré avait ensuite été condamné à mort.
Une condamnation qui ne sera pas exécutée puisqu’il sera gracié en 2002 par l’ancien président Alpha Oumar Konaré.
Condoléances à la famille du disparu et au peuple malien !!!
La sentence est tombée ce mardi 25 août 2020. Réunie en visioconférence, sous la présidence de sa Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a, à travers un communiqué, annoncé la suspension du Mali de toutes ses instances.
L’OIF exige un retour rapide à la démocratie et le rétablissement de l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat du 18 août dernier.
En outre,l’organisation réclame« la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un gouvernement de transition conduit par une autorité civile »et la « libération de toutes les personnalités détenues par la junte ».
Toutefois, l’OIF a fait l’option de ne pas enfoncer les populations maliennes. Pour cause, « Les membres du CPF [Conseil permanent de la Francophonie, Ndlr]ont décidé de prononcer la suspension de la République du Mali de la Francophonie tout en maintenant les actions de coopération bénéficiant directement aux populations civiles, ainsi que celles concourant au rétablissement de la démocratie »,
Petite pression donc sur le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui a pris les commandes du pays après le départ forcé de l’ex-président IBK.
Renversé par un coup d’Etat militaire, Ibrahim Boubakar Kéita (IBK) n’est officiellement plus depuis ce mardi 18 août, le président malien. Mais, pour Jean Paul Pougala, spécialiste en Géostratégie africaine, l’ex-président malien paie ainsi ses vérités à la France, et non sa mauvaise gestion à la tête du pays. ..
Renversé par un coup d’Etat militaire, Ibrahim Boubakar Kéita (IBK) n’est officiellement plus depuis ce mardi 18 août, le président malien. Mais, pour Jean Paul Pougala, spécialiste en Géostratégie africaine, l’ex-président malien paie ainsi ses vérités à la France, et non sa mauvaise gestion à la tête du pays. Nous vous proposons son développement.
« QUEL SYSTÈME DE DÉFENSE POUR L’AFRIQUE ?
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Pendant longtemps, on m’a pris pour un fou, un imposteur même, un escroc qui voulitt vendre ses formations chères, lorsque je repétais sans cesse que dans l’état actuel d’une Afrique dominée et continuellement sous pression de l’Occident, l’économie devait précéder la politique, et que l’économie sans industrie, c’était comme jouer au Casino. Et donc, que notre seule priorité devait être la création de richesse à travers l’industrie et non la formation d’un état dit de droit avec de belles institutions, mais que nous n’avons pas l’argent pour financer.
Parce que sans ressources, un pays colonisé n’aura jamais de Politique, de vraie Politique. On m’a donné l’exemple du Mali où la Démocratie aurait été en train de faire des miracles.
Après 20 ans de cette démocratie malienne de l’alternance, depuis hier 18/08/2020, on assiste au retour à la case départ : un coup d’état ! La démocratie vient d’accoucher d’un pangolin. On est retourné à la préhistoire du président Moussa Traoré dont les milliards de dollars cachés en Suisse n’ont toujours à ce jour, jamais pas été intégralement restitués au peuple malien.
Et le peuple ce matin est très content, manipulé pendant des mois par les médias mensonge de l’Occident, pour descendre dans la rue contre IBK dont le tort principal n’est pas celui d’avoir mal géré le Mali, mais d’avoir critiqué la France qui a décidé de diviser le Mali en 2 pays. Et puis c’est tout. En tout cas lisez ce que je disais en conclusion de cette Leçon de Géostratégie Africaine n° 45, il y a 8 ans, le 1er décembre 2012, après les 2 précédentes crises ivoirienne et lybienne.
Comme je disais il y a 8 ans, comme je le disais aux autorités de mon pays pour la crise au Nord avec Boko Haram et au Sud-ouest pour la crise dite anglophone, la meilleure défense du continent africain reste l’économie, une économie plus intelligente de la navigation à vue qui existe aujourd’hui. »