Pour se réconcilier avec son peuple et terminer en beauté son dernier mandat : Tomèty offre la solution miracle à Talon, lire sa lettre ouverte au PR

L’émérite Professeur Simon-Narcisse Tomèty adresse une lettre ouverte au président de la République du Bénin. A moins de deux ans de la fin de son dernier mandat, il indique la voie à suivre pour se réconcilier avec son peuple.

L’émérite Professeur Simon-Narcisse Tomèty adresse une lettre ouverte au président de la République du Bénin. A moins de deux ans de la fin de son dernier mandat, il indique la voie à suivre pour se réconcilier avec son peuple. Détails ci-dessous.

Monsieur le président Talon, Chef de l’Etat du Bénin.

Objet : mon pays va mal, son chef n’écoute personne

Président Talon,

J’ai l’honneur de partager avec vous mon ardent désir de porter plainte au tribunal de l’histoire contre tous vos conseillers qui sont dans la chaîne décisionnelle de l’Etat. Plusieurs questions me suffoquent concernant la gouvernance globale de notre commune patrie.

Pourquoi tout le peuple béninois a-t-il peur de vous alors que vous n’aurez jamais pu être élu en 2016 sans ce peuple?

Qui sont ceux qui sont les conseillers visibles et invisibles du président Talon ? Parmi ses conseillers, qui sont ceux que le président Talon écoute en dernier ressort avant de prendre les grandes décisions qui engagent la stabilité de notre pays?

Monsieur le président, j’ai le sentiment que vous n’avez pas de conseillers, du moins aucun d’eux n’a un pouvoir d’influence sur vous de par leur technicité; c’est mon sentiment d’observateur. S’ils sont techniquement bons à vos yeux, pourquoi s’accrochent-ils à leurs postes au point d’être perçus dans l’opinion publique comme des personnes soumises qui sont juste à ses postes élevés comme des garnitures pour profiter des rentes d’opulence que le contribuable béninois leur verse par votre entremise.

Monsieur le président Talon, c’est l’opinion publique qui évite à la puissance publique de devenir un Etat failli.

Quand les conseillers d’un  chef d’Etat préfèrent une posture opportuniste qu’une position d’aide à la décision triangulée afin d’éviter le déclin de l’image d’un pays, on le sent. Au Bénin, le président Talon n’écoute que lui-même et c’est ce que beaucoup de Béninois ressentent et susurrent. Si les différents services de renseignement sont dans la vérité, le président Talon ne me contrarierait pas sur mon constat qui fait partie des évidences les plus largement partagées en ce moment. Monsieur le président, au Bénin, nous sommes hypocrites, manipulateurs et opportunistes avec un faible coefficient de sincérité dans les relations humaines. Je comprends que ce contexte vous amène à être méfiant pour n’écouter que vous-même. Seulement monsieur le président, vous diriger un pays, son Etat et ses citoyens. Est-ce que vous n’allez pas faire un peu plus d’effort pour terminer votre mandat en beauté en exploitant au mieux les talents de vos conseillers et virer ceux qui sont dans la flatterie perpétuelle pour profiter juste des gros salaires politiques ou politico-administratifs. Lorsque le salaire annuel d’un cadre avant 2016 est actuellement l’équivalent sous le régime de la rupture de son salaire mensuel, ce dernier ne pourra pas être un bon vrai conseiller. Il passera son temps à faire la comptabilité  contemplationnaire de ses revenus au lieu d’être dans la peau d’un conseiller- chercheur.

Si j’étais votre conseiller, après cinq erreurs majeures conduisant à des décisions hasardeuses affectant l’autorité de l’Etat et la noblesse de la fonction présidentielle, je déposerais simplement ma démission. Car, il n’y pas que le pouvoir de l’argent et les postes occupés pour garnir son CV qui font la valeur intrinsèque de l’Homme.

Monsieur le président, que votre Peuple devienne désormais VOTRE VRAI MIROIR et le BAROMÈTRE DE L’ETAT DE LA NATION,  même si la nation béninoise reste une vue de l’esprit. Elle est virtuelle pour ainsi puisque, votre PAG n’a pas intégré la FRATERNITÉ dans ses objectifs spécifiques et la reddition de comptes en cours dans le pays a passé en pertes et profits la manière dont la devise nationale de notre pays a été traitée.

Le moins que je puisse vous souhaiter est de travailler sur la FRATERNITÉ pour les deux ans restants de votre deuxième et dernier mandat, car ce n’est pas facile d’être président d’une république des élites hypocrites, corrompues et opportunistes avec un peuple soumis. La fraternité prend en compte les relations de bon voisinage avec le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Nigéria. Ce n’est pas le cas avec votre régime. 

Monsieur le président, le Bénin est mon pays, l’Afrique  est ma patrie. Pour avoir coordonné l’élaboration du livre blanc et de la politique nationale de développement des espaces frontaliers du Bénin, c’est avec assez de peine et d’inquiétude que je suis la dégradation des relations entre le Bénin et ses voisins. Le Bénin a fait l’option d’être une enclosure et je ne vois pas comment vous pouvez gagner la lutte contre le terrorisme transfrontalier. En géopolitique, vos voisins sont vos premiers sapeurs-pompiers avant de recours à ceux qui sont à des milliers de kilomètres de votre pays.

Avec mes respects, monsieur le président.

Simon-Narcisse TOMETY

Bénin : Ouorou évoque sa grosse déception de la gouvernance Talon et parle de la « fausse perception de la démocratie »

A la faveur d’une rencontre avec des jeunes libéraux des départements de l’Ouémé et du plateau, samedi dernier, Richard Boni Ouorou a révélé sa grosse déception de la gouvernance Talon, apportant au passage quelques clarifications sur la notion de démocratie.

A la faveur d’une rencontre avec des jeunes libéraux des départements de l’Ouémé et du Plateau, samedi dernier, Richard Boni Ouorou a révélé sa grosse déception de la gouvernance Talon, apportant au passage quelques clarifications sur la notion de démocratie.

Patrice Talon est à la tête du Bénin depuis le 06 avril 2016. Et à moins de deux ans de la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel, Richard Boni Ouorou a révélé sa grosse déception de la gouvernance de l’actuel locataire de la marina.

Face aux jeunes libéraux des 19è, 20è et 21è circonscriptions électorales, le président du Mouvement Libéral Bénin a exprimé sa déception de ne pas avoir eu des actions là où il attendait le plus l’ex magnat du Coton.

Il dit regretter que Patrice Talon se soit attardé sur des réformes politiques au détriment des reformes économiques.

 » (…)  au début de son mandat, moi j’attendais qu’il fasse des reformes purement économiques, parce que c’est un commerçant, c’est un homme d’affaires  qui a réussi dans ce domaine. Il a beaucoup plus d’expérience dans le domaine économique que dans le domaine politique », a déclaré Richard Boni Ouorou.

En lieu et place, il fait le triste constat que l’actuel locataire de la marina  » passe son temps à faire des reformes politiques mal orientées, mal pensées, mal formulées, et très mal raisonnées ».

Pour lui, c’est tout à fait logique, qu’à moins de deux ans de la fin de son deuxième et dernier mandat, Patrice Talon soit « enfermé dans ce bourbier politique et constitutionnel ».  » Dès qu’on commence par débattre de la question constitutionnelle, toutes les autres questions s’effacent. Toutes les autres questions disparaissent », souligne le spécialiste des questions politiques.

La fausse perception de la démocratie au Bénin

Dans son développement, Richard Boni Ouorou a tenu à faire une mise au point sur la notion de la démocratie. Il a attiré l’attention des uns et des autres sur la  « fausse perception de la démocratie », qui veut que « la démocratie soit seulement, quand on a réussi l’élection ».

Pour lui, la démocratie ne se limite pas à l’organisation d’une élection, même s’il admet qu’elle est « un baromètre pour la jauger ».

En réalité, la « démocratie répond a des principes qui sont universels, tels que les droits sociaux, la bonne gouvernance,… », a fait remarquer Richard Boni Ouorou.

« La démocratie ne se vend pas par pièce détachée où vous achetez élection, et vous laissez le reste », a t-il ironisé.

Et parce que la démocratie est un ensemble de principes, il a invité le peuple à mettre la pression sur les gouvernants pour s’attarder sur les questions de développement comme l’emploi des jeunes, la dette publique, l’orientation économique.

Manassé AGBOSSAGA

Patrice Talon : sa réaction sur une probable révision de la constitution pour un troisième mandat en 2026

C’est sur France 24 et Rfi, que Patrice Talon, récemment réélu pour un deuxième mandat a accordé son premier entretien. Pourtant, il y a quelques jours, le, chef d’Etat béninois avait ouvertement critiqué  les médias étrangers,…Talon, n’est peut-être pas rancunier.

Et c’est sur Rfi et France 24, que le président béninois va évoquer pour la première fois  la question d’une probable candidature en 2026, et donc d’une nouvelle révision de la constitution.   

« Est-ce que le Bénin ne fait pas la différence depuis un moment ?  Quand vous observez le Bénin, vous ne voyez pas que ça se passe autrement les choses ici ? Est-ce que cette phrase là quelqu’un l’a jamais mise dans une constitution ? Pourquoi vous ne reconnaissez pas déjà l’importance d’une telle phrase qui règle le problème des constituions nouvelles, compteur à zéro, troisième, quatrième, cinquième mandat ?  Ce sera ainsi, personne ne changera cela, en tout cas pas moi, ni à mon  initiative. Les béninois tiennent beaucoup à la limitation des mandats.  C’est pour ça que nous avons fait ça, pour éviter  toute tentation.de nouvelle constitution devant entrainer une remise à=zéro des compteurs…. », a d’abord répondu le chef d’Etat de façon évasive à la question du journaliste de Rfi Christophe Boisbouvier sur une révision de la constitution pour une nouvelle candidature en 2026.

Visiblement pas satisfait, de cette réponse évasive,  notre confrère de Rfi revient à la charge pour arracher le morceau. Entre le journaliste Boisbouvier  et Talon, va alors s’en suivre une petite séquence de question-réponse.  « Donc,  c’est votre dernier mandat, promis juré ?… « Bien sûr ! Tout à fait… En 2026,  Patrice Talon ne sera pas candidat ?…   Monsieur Boisbouvier,  que Dieu nous prête longue vie, bonne santé pour que nous puissions ensemble constater ça… Donc,  c’est un engagement ferme ? « il ne peut en être autrement ».

Les détracteurs du chef de l’Etat diront qu’ils ont entendu plus que ça sur le mandat unique.

Manassé AGBOSSAGA