Sur l’esplanade de l’Assemblée nationale, le Bloc républicain a présenté un vilain spectacle à l’occasion de sa rentrée politique le samedi dernier. Cette rentrée qui répondait sans doute aux Journées de l’Union progressiste, son rivale a souffert d’un amateurisme et d’une mauvaise organisation. Ceci, malgré le report d’une semaine de l’activité.
Manassé AGBOSSAGA
Le bloc républicain a beau être un parti la mouvance présidentielle, il ne partage visiblement pas les mêmes valeurs que son leader, le président de le République, Patrice Talon.
En effet, les responsables du bloc républicain qui côtoient le chef de l’Etat n’ont éprouvé aucun gène à étaler leur amateurisme.
Premier péché, le retard
Contrairement au président Patrice Talon qui fait preuve d’une extrême ponctualité dans ses déplacements et activités, les Républicains ont accusé plus d’une heure de retard avant de démarrer la cérémonie d’ouverture, annoncée pour 09h00. Au bloc républicain, l’heure après l’heure est sans doute la devise.
Bako n’a-t-il pas débloqué les fonds
A leur grand amour pour le retard, Abdoulaye Bio Tchané, Nassirou Arifari Bako, et consorts ont montré leur attachement à la chaleur. Ce n’est sans doute pas pour rien que le Bloc républicain s’apparente à un parti du Nord Bénin, région où il fait habituellement chaud.
En effet, il régnait une chaleur ambiante dans la salle qui recevait les délégués, les invités et autres. Conséquence, d’une climatisation presque inexistante. La très jeune ministre de l’industrie et du commerce ne manquait alors pas de faire recours à son éventail, comme si en quittant chez elle, elle savait à quoi s’y attendre.
Pour sa part, le très controversé ministre Alain Orounla qui était juste à côte de son homologue du commerce mettait régulièrement sa main dans la poche pour sortir son mouchoir et s’essuyer le visage.
L’un des militants qui étaient venus à cet évènement sans prendre les mêmes dispositions que les ministres du commerce et de la communication a préféré jeter l’éponge. « Avec cette chaleur, je ne peux pas rester », lançait il alors que nous étions juste à ses côtés.
En outre, des ténors du parti ont préféré se mettre sous les arbres pour jouir de la chaleur pendant que les délégués étaient en travaux.
Même la salle apprêtée pour la restauration végétait dans une chaleur indescriptible. C’est à croire que Nassirou Arifari Bako, président du comité d’organisation et ancien président du Cos-Lépi (version KO présidentielle 2011), nommé plus tard ministre des Affaires étrangères, sans doute pour l’ensemble de son œuvre, n’a pas débloqué les fonds pour payer convenablement le prestataire.
Les journalistes victimes de cet amateurisme
A la chaleur, il faudra souligner ce dispositif incompris dans la salle où il était difficile de se retrouver. Pire, la sonorisation était médiocre. Difficile alors d’entendre aisément le discours du secrétaire général du parti Abdoulaye Bio Tchané, lui qui donne l’impression de faire une confession quand il intervient à chaque fois.
Les journalistes ont aussi fait les frais de la mauvaise organisation de la rentrée politique du Bloc républicain. Aucune salle prévue pour leur permettre de se mettre à l’abri pendant que les travaux se déroulaient. Ils étaient tous éparpillés comme des mouches sur l’esplanade. Et même pour entrer en possession de leur maigre perdiem, ils ont dû attendre des heures et des heures. Encore que là, il y a, à redire.
Lassé de ce vilain spectacle, votre kpakpato a préféré quitter les lieux avec la certitude que si le bloc républicain continue avec cette mauvaise organisation et cet amateurisme, le cheval risque de se retrouver dans un cimetière de Djougou, fief de son secrétaire général.
Cela sera d’ailleurs du déjà vu à l’image des deux échecs retentissants de Abdoulaye Tchané, à la présidentielle de 2011 et 2016.